Riou Et Les Calanques Aujourd'hui
Errances Et Réflexions D'une Promeneuse Solitaire
Commencée en 2003 cette partie concernait surtout l'archéologie sur Riou. Puis je me suis laissée entrainer à parler de mes recherches pour essayer d'étayer les réponses à mes propres questions. Pensant qu'étant donnée la longueur des textes il y a peu de chance pour que ce soit lu en entier, j'écris pour "publier" ce que je découvre, je ne mets pas partout les points sur les i. Ainsi je ne me suis pas étendue sur la découverte de l'avion de St Ex. Cela appartient à Luc Vanrell et avec Jacques Pradel il raconte très bien ce qui s'est passé, ce que je pourrais en dire ne serait qu'un résumé de leur livre "St Exupéry: l'ultime secret". Je suis encore étonnée de la façon dont je me suis retrouvée mêlée à cette affaire, et surtout à celle qui en a découlé, l'identification du prince Alexix von Bentheim. Etonnée et ravie, il faut bien le dire.
Ceux que je nomme savent que c'est pour les remercier de ce qu'ils m'ont apporté. Je veux aussi remercier les lecteurs qui écrivent pour me dire qu'ils apprécient ce site, et ceux qui le font connaitre à leur amis! Cela fait toujours plaisir et me donne l'excuse de retourner en pensée dans cet endroit fabuleux .
Commencée en 2003 cette partie concernait surtout l'archéologie sur Riou. Puis je me suis laissée entrainer à parler de mes recherches pour essayer d'étayer les réponses à mes propres questions. Pensant qu'étant donnée la longueur des textes il y a peu de chance pour que ce soit lu en entier, j'écris pour "publier" ce que je découvre, je ne mets pas partout les points sur les i. Ainsi je ne me suis pas étendue sur la découverte de l'avion de St Ex. Cela appartient à Luc Vanrell et avec Jacques Pradel il raconte très bien ce qui s'est passé, ce que je pourrais en dire ne serait qu'un résumé de leur livre "St Exupéry: l'ultime secret". Je suis encore étonnée de la façon dont je me suis retrouvée mêlée à cette affaire, et surtout à celle qui en a découlé, l'identification du prince Alexix von Bentheim. Etonnée et ravie, il faut bien le dire.
Ceux que je nomme savent que c'est pour les remercier de ce qu'ils m'ont apporté. Je veux aussi remercier les lecteurs qui écrivent pour me dire qu'ils apprécient ce site, et ceux qui le font connaitre à leur amis! Cela fait toujours plaisir et me donne l'excuse de retourner en pensée dans cet endroit fabuleux .
A partir de 1962,l'année de la découverte par mon père de la Fons (Fontaine des Grecs) sur l'ile de Riou, j'ai fait plusieurs séjours aux USA, et en Europe je passais mon temps sur les circuits automobiles, jusqu'au jour où on me proposa un travail dans l'équipe de course de Ford à Dearborn. J'y rencontrais un ingénieur Peter Weismann dont le père avait inventé un différentiel qui équipait les voitures du Mans, et ce fut avec lui que je réalisais mon ambition d'appartenir au monde de la course automobile par le biais technique.
A Dearborn, cette carte postale de Riou, mon Island in the Sun comme chantait Harry Belafonte, trônait au dessus de mon bureau, mais après une visite éclair en 1966 pour présenter Peter à ma famille l'Ile n'était plus une priorité alors que je découvrais l'Amérique. Lorsque nous avons rejoint la F1 dans les années 80 nous sommes revenus plus souvent à l'occasion de courses ou d'essais à Paul Ricard, mais nous discutions surtout de mécanique, qui était une autre des passions de mon père. Il avait tourné la page de Riou. Il commençait à perdre la vue, il vendit le Flambeau, il vendit la Delage, et ne sortit plus guère du cabanon des Goudes. Ma mère avait appris à conduire sur le tard et il fit encore avec elle une carte sur le sentier des crêtes de Signes, utilisant un décamètre et une loupe de bijoutier.
Quand mon père mourût en Septembre 1991 , j'installais ses cartes aux murs du salon, et je mis au cellier un cageot de tessons.
Le Conservatoire du Littoral acheta l'Ile. Et elle fût déclarée interdite au public, ce qui se révéla par la suite être inexact.
Je pris l'habitude de photographier de ma fenêtre, mon ile sur fond de soleils couchants, d'orages époustouflants.
Quand mon père mourût en Septembre 1991 , j'installais ses cartes aux murs du salon, et je mis au cellier un cageot de tessons.
Le Conservatoire du Littoral acheta l'Ile. Et elle fût déclarée interdite au public, ce qui se révéla par la suite être inexact.
Je pris l'habitude de photographier de ma fenêtre, mon ile sur fond de soleils couchants, d'orages époustouflants.
5 ans après avoir perdu mon père, je perdis mon mari. Ma vie continua un moment sur sa lancée, nous étions passés de la F1 aux bateaux de course offshore grâce à mon grand ami l'ingénieur Carlo Chiti, qui lui aussi disparut en 1994. Mes fils Christopher et Patrick prirent le relais de notre affaire. Mes passions étaient éteintes.
Un jour je reçus un fax de ma mère me demandant si elle pouvait donner la carte au garde de Riou pour qu'il la fasse copier. Je répondis que j'y mettais une condition.. Qu'il me mène sur Riou prendre des photos du site qui commençait à s'estomper dans ma mémoire.
C'est ainsi qu'Alain Mante vint me rendre visite en compagnie de Lucien-François Gantès et Mr Drocourt de l'Atelier du Patrimoine.
Je sortis les tessons massaliotes de -600, les nettoyais tant bien que mal, les instalais sur 2 rallonges de table.
LF Gantès arrivant sur la terrasse, y jeta un coup d'oeil et déclara "c'est comme ce que nous avons, du Dressel 7/11 de -50 à +50."
J'étais soufflée, d'autant plus que saisissant un fond il annonça que c'était du punique, ça du bétique, et ça du Dressel 2/4. Du fond de mon ignorance , je dus demander ce qu'était du dressel, et j'appris alors qu'il y avait eu sur Riou à l'époque romaine une industrie de pêche de thon et de mise en saumure .
Lorsque je protestais que Benoit lui-même avait identifié les tessons comme étant du massaliote de -600, on me répondit que Benoit n'aimait pas les Romains, et préférait que tout soit grec!
Lorsque j'expliquais que Mr Charles anthropologue du Musée de Paris avait identifié le squelette comme un macédonien vieux de 400 à 600 ans, LF Gantès me dit impatiemment "On ne déduit pas la race par la forme d'un crane, ce sont des théories d'après-guerre".
Cela paraissait plus que plausible! Mais en un après-midi il avait mis à la corbeille à papiers les conclusions de ses distingués collègues, et en même temps celles de mon père qui en découlaient!
Cela bouleversait un peu mes plans. Trouvant dans les carnets de mon père le récit de la découverte de la Fontaine des Grecs, j'avais pensé le faire imprimer. Il était évident qu'il me fallait faire un post-scriptum pour faire place aux nouvelles façons de voir, et mettre sur les rangs les tessons qui s'individualisaient . Je demandais à LF Gantès de m'aider à les identifier, ce qu'il accepta aimablement...
Je commençais par étaler par terre 77 pages, une par tesson, et entrepris de les dessiner, les faces intéressantes, section, les diamètres, je notais l'argile, les inclusions, etc... (J'ai appris le dessin industriel avec mon mari) Puis je me rendis à l'atelier du Patrimoine. Là , je vis un tiroir rempli de tessons semblables à ceux de la citerne, mais venant du Monasterio. LF Gantès me donna un cours rapide, identifia plusieurs morceaux, me montra des "trucs" pour dessiner les cols dans le bon angle, me parla de comparateur, me conseilla d'acheter le livre de Martine Sciallano "Amphores..comment les identifier " et de me rendre dans des musées et notamment celui dont M. Sciallano est la conservateur à Istres .
Je pris donc rendez-vous. Je fus reçue par Fréderic Marty, céramologue. Nous nous mîmes au travail, puis Mme Sciallano nous rejoignit. Ils identifièrent des anses comme venant de Tarraconaise et de Lusitania, un fond comme étant un mortier, un autre morceau comme étant une tuile récente! Il faut faire attention, "récent, moderne" peut représenter 200 à 300 ans!
En prime, je découvris leur musée qui est un joyau. Pas très grand, dans une bâtisse historique du XVII , bourré d'amphores, d'objets présentés d'une façon très avenante. J'ajoutais plusieurs livres à ma bibliothèque, y compris un livre qui me plût par son titre " Vingt Milles Pots sous les Mers" et sa couverture dessinée comme mon livre L'Ile Mysterieuse de Jules Verne, mais qui n'avait rien à voir avec les Grecs
A la fin de 2004 je commençais à avoir une sérieuse collection de bouquins y compris les Etudes Massaliètes, qui me permettaient d'apprécier le travail des archéologues ces 40 dernières années. Un jour que je visitais le CEEP, je dis à Alain Mante que j'en avais plus ou moins terminé avec mes tessons. Il me montra alors leur collection, ramassée en surface, étiquetée avec la date et l'endroit. Il en avait identifié un comme étant un culot de pipe du 18ème, car il en avait vu des dizaines au Frioul. Consulté pour aider à l'identification de ces tessons émaillés, LF Gantès se déroba car ce n'était pas sa spécialité, me conseillant d'aller à la bibliothèque de la MMSH à Aix. Il me recommanda un livre qui venait de sortir "les Iles Côte à Côte" J'avais repéré sur la carte de mon père une grotte appelée Grotte de Ste Barbe qui est un trou pas très grand. Lisant sur Les Iles côte à côte que les moines s'étaient installés sur les îles, je me demandais si l'appellation de Monasterio pouvait venir de là. Tout ce que je pus découvrir c'était que Ste Barbe était la patronne des artificiers! Je me plongeais aussi dans 20,000 pots sous les mers pour tâcher d'identifier les tessons du CEEP. Une photo semblait proche, je crus à du 13ème.
Un jour je reçus un fax de ma mère me demandant si elle pouvait donner la carte au garde de Riou pour qu'il la fasse copier. Je répondis que j'y mettais une condition.. Qu'il me mène sur Riou prendre des photos du site qui commençait à s'estomper dans ma mémoire.
C'est ainsi qu'Alain Mante vint me rendre visite en compagnie de Lucien-François Gantès et Mr Drocourt de l'Atelier du Patrimoine.
Je sortis les tessons massaliotes de -600, les nettoyais tant bien que mal, les instalais sur 2 rallonges de table.
LF Gantès arrivant sur la terrasse, y jeta un coup d'oeil et déclara "c'est comme ce que nous avons, du Dressel 7/11 de -50 à +50."
J'étais soufflée, d'autant plus que saisissant un fond il annonça que c'était du punique, ça du bétique, et ça du Dressel 2/4. Du fond de mon ignorance , je dus demander ce qu'était du dressel, et j'appris alors qu'il y avait eu sur Riou à l'époque romaine une industrie de pêche de thon et de mise en saumure .
Lorsque je protestais que Benoit lui-même avait identifié les tessons comme étant du massaliote de -600, on me répondit que Benoit n'aimait pas les Romains, et préférait que tout soit grec!
Lorsque j'expliquais que Mr Charles anthropologue du Musée de Paris avait identifié le squelette comme un macédonien vieux de 400 à 600 ans, LF Gantès me dit impatiemment "On ne déduit pas la race par la forme d'un crane, ce sont des théories d'après-guerre".
Cela paraissait plus que plausible! Mais en un après-midi il avait mis à la corbeille à papiers les conclusions de ses distingués collègues, et en même temps celles de mon père qui en découlaient!
Cela bouleversait un peu mes plans. Trouvant dans les carnets de mon père le récit de la découverte de la Fontaine des Grecs, j'avais pensé le faire imprimer. Il était évident qu'il me fallait faire un post-scriptum pour faire place aux nouvelles façons de voir, et mettre sur les rangs les tessons qui s'individualisaient . Je demandais à LF Gantès de m'aider à les identifier, ce qu'il accepta aimablement...
Je commençais par étaler par terre 77 pages, une par tesson, et entrepris de les dessiner, les faces intéressantes, section, les diamètres, je notais l'argile, les inclusions, etc... (J'ai appris le dessin industriel avec mon mari) Puis je me rendis à l'atelier du Patrimoine. Là , je vis un tiroir rempli de tessons semblables à ceux de la citerne, mais venant du Monasterio. LF Gantès me donna un cours rapide, identifia plusieurs morceaux, me montra des "trucs" pour dessiner les cols dans le bon angle, me parla de comparateur, me conseilla d'acheter le livre de Martine Sciallano "Amphores..comment les identifier " et de me rendre dans des musées et notamment celui dont M. Sciallano est la conservateur à Istres .
Je pris donc rendez-vous. Je fus reçue par Fréderic Marty, céramologue. Nous nous mîmes au travail, puis Mme Sciallano nous rejoignit. Ils identifièrent des anses comme venant de Tarraconaise et de Lusitania, un fond comme étant un mortier, un autre morceau comme étant une tuile récente! Il faut faire attention, "récent, moderne" peut représenter 200 à 300 ans!
En prime, je découvris leur musée qui est un joyau. Pas très grand, dans une bâtisse historique du XVII , bourré d'amphores, d'objets présentés d'une façon très avenante. J'ajoutais plusieurs livres à ma bibliothèque, y compris un livre qui me plût par son titre " Vingt Milles Pots sous les Mers" et sa couverture dessinée comme mon livre L'Ile Mysterieuse de Jules Verne, mais qui n'avait rien à voir avec les Grecs
A la fin de 2004 je commençais à avoir une sérieuse collection de bouquins y compris les Etudes Massaliètes, qui me permettaient d'apprécier le travail des archéologues ces 40 dernières années. Un jour que je visitais le CEEP, je dis à Alain Mante que j'en avais plus ou moins terminé avec mes tessons. Il me montra alors leur collection, ramassée en surface, étiquetée avec la date et l'endroit. Il en avait identifié un comme étant un culot de pipe du 18ème, car il en avait vu des dizaines au Frioul. Consulté pour aider à l'identification de ces tessons émaillés, LF Gantès se déroba car ce n'était pas sa spécialité, me conseillant d'aller à la bibliothèque de la MMSH à Aix. Il me recommanda un livre qui venait de sortir "les Iles Côte à Côte" J'avais repéré sur la carte de mon père une grotte appelée Grotte de Ste Barbe qui est un trou pas très grand. Lisant sur Les Iles côte à côte que les moines s'étaient installés sur les îles, je me demandais si l'appellation de Monasterio pouvait venir de là. Tout ce que je pus découvrir c'était que Ste Barbe était la patronne des artificiers! Je me plongeais aussi dans 20,000 pots sous les mers pour tâcher d'identifier les tessons du CEEP. Une photo semblait proche, je crus à du 13ème.
Grotte de Ste Barbe Tessons Port d'Alon - Tessons Vigie Riou
Dans un même temps, en les dessinant, je me rendis compte que 2 morceaux d'une cruche émaillée vert émeraude étaient assortis, et puis en me promenant sur le sentier de douane de Port d'Alon, je vis soudain un petit morceau de céramique avec le même émail vert.
A quelques pas je trouvais un fond de cruche, et en levant les yeux pour voir d'où ils pouvaient venir je vis un mur de pierres sèches.
J'aurais trouvé un trésor, je n'aurais pas été plus excitée: la vue de ce mur était pleine de promesses!
Une sorte de cabane de 4 m de diamètre, avec un mur de 1 mètre d'épaisseur, presque 2 mètres de profondeur, et en émergeant des pins, pleine vue sur Riou. Je venais de relire Bouillon-Landais qui dit en parlant de la Vigie de Riou que ce genre de dimensions et de construction étaient courantes dans la construction des moulins, et farots jusqu'au 16ème siècle
Tout de suite milles questions sans réponses. Quelle date? peut-être une autre tour de vigie? puisque sur le sentier douanier, avec les même céramiques, faisant partie peut-être d'un même système de sécurité dans le style tour génoise comme celle d'Erbalunga d'où venait mon arrière grand-mère Benini-Bozouls
A quelques pas je trouvais un fond de cruche, et en levant les yeux pour voir d'où ils pouvaient venir je vis un mur de pierres sèches.
J'aurais trouvé un trésor, je n'aurais pas été plus excitée: la vue de ce mur était pleine de promesses!
Une sorte de cabane de 4 m de diamètre, avec un mur de 1 mètre d'épaisseur, presque 2 mètres de profondeur, et en émergeant des pins, pleine vue sur Riou. Je venais de relire Bouillon-Landais qui dit en parlant de la Vigie de Riou que ce genre de dimensions et de construction étaient courantes dans la construction des moulins, et farots jusqu'au 16ème siècle
Tout de suite milles questions sans réponses. Quelle date? peut-être une autre tour de vigie? puisque sur le sentier douanier, avec les même céramiques, faisant partie peut-être d'un même système de sécurité dans le style tour génoise comme celle d'Erbalunga d'où venait mon arrière grand-mère Benini-Bozouls
Mur Port d'Alon Tour de guet ronde, Erbalunga
N'y tenant plus, je me rendis à la M.M.S.H. à Aix. Errant dans les couloirs à la recherche de la bibliothèque, je réalisais soudain que les noms sur les portes étaient ceux que je trouvais sur mes bouquins. J'élus Jean-Christophe Treglia dont je venais de lire l'article sur Porquerolles dans les Iles Côte à Côte.
Spécialiste de la Haute Antiquité, il eût vite fait de m'entrainer vers le bureau de Lucy Vallauri."Non, non pas du 13ème, c'est du pisan du 16ème, regardez le motif aztèque" (Ce n'est que bien plus tard que je réalisais qu'elle avait dit A stecca, bien que sur le moment j'ai eu un peu tiqué sans discuter.. mais bon, pas de mexicain sur Riou seulement du pisan).
Spécialiste de la Haute Antiquité, il eût vite fait de m'entrainer vers le bureau de Lucy Vallauri."Non, non pas du 13ème, c'est du pisan du 16ème, regardez le motif aztèque" (Ce n'est que bien plus tard que je réalisais qu'elle avait dit A stecca, bien que sur le moment j'ai eu un peu tiqué sans discuter.. mais bon, pas de mexicain sur Riou seulement du pisan).
S'emparant de 20,000 Pots, dont elle est un des auteurs, elle me montra les bols qui correspondaient aux tessons. Et mes cruches émeraude, du 18ème. Enthousiasmée par son savoir et son amabilité j'achetais d'autres livres d'expositions qu'elle venait de finir, et je repartis chez moi avec un nouvel horizon, celui des guetteurs de la Vigie de Riou et des gens qui travaillent pour le CNRS.
Finalement ne trouvant pas en librairie de documentation sur la station néolithique de Riou, je me décidais aussi à contacter Jean Courtin. Il avait fait au moins 3 séries de fouilles sur l'ile dans les années 70, et je trouvais étonnant qu'il n'ait jamais rencontré mon père. LF Gantès me dit qu'il était devenu un reclus en Haute Provence depuis sa retraite. Mais il était partout, et lui aussi incontournable. J'espérais qu'il aurait peut-être une idée sur la grotte de Ste Barbe, l'aurait peut-être fouillée.
Finalement ne trouvant pas en librairie de documentation sur la station néolithique de Riou, je me décidais aussi à contacter Jean Courtin. Il avait fait au moins 3 séries de fouilles sur l'ile dans les années 70, et je trouvais étonnant qu'il n'ait jamais rencontré mon père. LF Gantès me dit qu'il était devenu un reclus en Haute Provence depuis sa retraite. Mais il était partout, et lui aussi incontournable. J'espérais qu'il aurait peut-être une idée sur la grotte de Ste Barbe, l'aurait peut-être fouillée.
Me souvenant d'avoir lu quelque part qu'il y avait du grès qui avait servi de meule aux néolithiques et voulant mentionner ça dans le détail, je feuilletais toute ma bibliothèque en vain. Il y a des années nous promenant dans les collines de Californie, nous avions trouvé un morceau de meule, et plus loin le galet correspondant, pas très loin de rochers pleins de trous qui servaient aux Indiens Shoshones à écraser les glands. J'ai un point faible pour les meules et ce qu'elles représentent pour l'humanité ..elles sont là dans toutes les civilisations, et même le Turc présente une usure de molaires qui aurait pu venir du sable mélangé à sa nourriture, venant d'une meule.
Pendant l'hiver 2003 en Californie, résolue à suivre des cours d'archéologie, mais n'ayant qu'un choix limité, je suivis un cours d'introduction à l'archéologie. Professeur Breece ne saurait trop me parler des grecs, car il était un "néolithique" et avait travaillé à Lascaux. Il nous expliqua la taille de silex, nous montra les nucléus, ces formes étranges qui restaient après la taille des lames et nous passa (à ma demande insistante) une vidéo sur la Grotte Cosquer : je vis donc Courtin et Cosquer sur le bateau, et Jean Clottes qui présentait la vidéo. Le même Jean Clottes était à ce moment-là en Californie et donnait une conférence sur Chauvet. J'y allais et lui demandais l'adresse de son collègue, qu'il me donna volontiers. Excellente conférence par ailleurs, qui conquit l'amphitéatre plein à craquer. Son anglais était remarquable, lui permettant de plaisanter très naturellement. Ce n'est que plus tard que j'appris qu'il était professeur d'anglais à Foix, avant de se consacrer à l'archéologie.
Le temps d'arriver à Port d'Alon, pour ma migration annuelle, je reçus du reclus une copie de son Bulletin sur Riou , une lettre de 3 pages où, entre autres, il m'expliquait (alors que je ne les avais pas mentionnées) que les meules trouvées sur Riou lui avait fait penser que le niveau de l'eau était suffisamment bas pour que les néo ramassent le grès qui se trouve entre les 2 îles . Comme j'avais prêté à ma mère les livres sur Cosquer, je savais maintenant pourquoi je n'étais pas arrivée à retrouver cette histoire dans ma bibliothèque.
Il me conseillait d'aller au Palais Longchamps au Musée d'Histoire Naturelle voir le pot du Cardial qu'il publiait. Les Dieux (Grecs cela va sans dire) étaient avec moi!
Le pot du Cardial qui établissait le site de Riou comme le plus ancien de Provence jusqu'aux fouilles de la Gare St. Charles qui datent l'habitat de la même époque que Riou. (Palais Longchamps - Musée d'Histoire Naturelle)
Les cailloux de grès ramassés entre les iles pour en faire des meules étaient la preuve que le niveau de la mer était encore suffisamment bas pour atteindre l'ile à pied. (Palais Longchamps - Musée d'Histoire Naturelle)
Comme j'ai un bon coup de pioche et un bon entrainement de jardinage musclé, je m'étais proposée comme volontaire pour les fouilles qui se dessinaient à Marseille . Apparemment en France on n'a pas besoin d'argent ni d'enthousiasme néophyte.. les bienheureux! En 2004, tout en cherchant ailleurs, je décidais de faire au passage un détour du coté d'Istres et de son musée pour me remettre en mémoire les amphores. Je découvris le sous-sol consacré au néolithique, que j'avais ignoré auparavant, preuve que ma capacité d'absorption est limitée et que la photo numérique est vraiment tombée à point .
Le terrain près du Cap Couronne étant des fouilles fines, la jeune femme me fit visiter le site déjà fouillé par Escalon de Fonton des années auparavant, et me conseilla de les abandonner à leurs études de doctorat et d'aller plutôt à Chateauneuf les Martigues.
Là, le musée était fermé, mais une voisine se révéla être une guide bénévole et enthousiaste, ayant participé aux fouilles de l'Abri des Pigeons, avec (on s'en serait douté!) Jean Courtin dont elle est une inconditionnelle.
Le Chateau Neuf des Martigues a appartenu aux Seytres jusqu'à la révolution, le musée renferme non seulement du néolithique, et une collection de roches et de fossiles mais aussi une collection sortie tout droit des 20,000 Pots, puisque plusieurs musées locaux participèrent à l'exposition. Je retrouvais à Chateauneuf deux semaines après en avoir discuté avec JC Treglia à Aix, du lustre métallique de Valenza fin du XIVème
Le terrain près du Cap Couronne étant des fouilles fines, la jeune femme me fit visiter le site déjà fouillé par Escalon de Fonton des années auparavant, et me conseilla de les abandonner à leurs études de doctorat et d'aller plutôt à Chateauneuf les Martigues.
Là, le musée était fermé, mais une voisine se révéla être une guide bénévole et enthousiaste, ayant participé aux fouilles de l'Abri des Pigeons, avec (on s'en serait douté!) Jean Courtin dont elle est une inconditionnelle.
Le Chateau Neuf des Martigues a appartenu aux Seytres jusqu'à la révolution, le musée renferme non seulement du néolithique, et une collection de roches et de fossiles mais aussi une collection sortie tout droit des 20,000 Pots, puisque plusieurs musées locaux participèrent à l'exposition. Je retrouvais à Chateauneuf deux semaines après en avoir discuté avec JC Treglia à Aix, du lustre métallique de Valenza fin du XIVème
Rester un jour de plus et me rendre au musée Ziem , me familiariser avec la région que nous avions toujours ignorée au profit de Calissane, c'était faisable .
Accueillie par un immense tableau de l'ile Maïre par Jean-Baptiste Olive avec déjà les scories qui forment la route de Calelongue et la petite batterie des Croisettes qui date d'au moins 1695, je retrouvais en plus des tableaux, les grecs et le haut Moyen Age. Malheureusement mon appareil numérique rendit l'âme de ses batteries en pleine visite. Bonne excuse pour y retourner un jour! A noter un excellent livre sur les aquarelles de Ziem, avec un CD qui contient près de 5000 aquarelles du peintre.
Je terminais par une visite à la carrière grecque du Cap Couronne et rentrait par la côte m'arrêtant au Musée du Vieux Marseille, avant d'aller voir ma mère aux Goudes.
Le lendemain Mante étant absent, j'élus de revisiter le Musée Pastré pour voir si je pouvais y trouver des pichets ordinaires de l'époque des gardes de Riou. J'avais visité le musée des années auparavant, et je me souvenais assez bien des petites céramiques de Picasso, et de la vue fabuleuse des oeil-de-boeufs des mansardes, sur le Château d'If. J'avais complètement oublié la première salle où maintenant je trouvais mon bonheur.. des pots du cardial, des amphores massaliotes, des romaines, des pichets du haut moyen âge, des cruches de la vallée de l'Huveaune.
La boucle commençait à se boucler!
Accueillie par un immense tableau de l'ile Maïre par Jean-Baptiste Olive avec déjà les scories qui forment la route de Calelongue et la petite batterie des Croisettes qui date d'au moins 1695, je retrouvais en plus des tableaux, les grecs et le haut Moyen Age. Malheureusement mon appareil numérique rendit l'âme de ses batteries en pleine visite. Bonne excuse pour y retourner un jour! A noter un excellent livre sur les aquarelles de Ziem, avec un CD qui contient près de 5000 aquarelles du peintre.
Je terminais par une visite à la carrière grecque du Cap Couronne et rentrait par la côte m'arrêtant au Musée du Vieux Marseille, avant d'aller voir ma mère aux Goudes.
Le lendemain Mante étant absent, j'élus de revisiter le Musée Pastré pour voir si je pouvais y trouver des pichets ordinaires de l'époque des gardes de Riou. J'avais visité le musée des années auparavant, et je me souvenais assez bien des petites céramiques de Picasso, et de la vue fabuleuse des oeil-de-boeufs des mansardes, sur le Château d'If. J'avais complètement oublié la première salle où maintenant je trouvais mon bonheur.. des pots du cardial, des amphores massaliotes, des romaines, des pichets du haut moyen âge, des cruches de la vallée de l'Huveaune.
La boucle commençait à se boucler!
Il ne me restait qu'à résoudre mon problème de publication. Gantès m'ayant recommandé de ne pas publier quelque chose de moche, mais n'ayant pas vraiment de nom à me proposer, je fis quelques tentatives sans grand résultat. Pas assez de matériel. Trop de questions, pas assez de réponses. Il y avait aussi dans mes archives le livre d'escalades écrit par mon père, jamais publié parce que trop onéreux à réaliser avec toutes ces photos, tous ces calques avec les tracés d'escalades. Il me fallait trouver une solution.
Ces 3 dernières années (écrit en 2006) si je me suis éparpillée, je me suis régalée. A tel point que je ne désirais plus mettre un point final avec un livre. En regardant mon fils participer à un forum sur le net, je me suis dit que c'était exactement ce que je voulais. Un website évolue, se corrige, s'embellit, recueille d'autres participants. Naturellement, là aussi, je suis une néophyte, mais n'est-ce pas le secret du bonheur, apprendre et découvrir des mondes nouveaux, sans parler des rencontres avec des gens passionnants parce que passionnés ?
Je ne regrette qu'une chose c'est que tout ce plaisir ne soit pas partagé avec mon père (et mon mari). Lorsque je relis le récit de la découverte de la fontaine et la désillusion qui suivit à propos de ce qu'il appelle la saumure, je pense "Si tu savais.. si tu savais que les amphores qui cassaient à la fontaine servaient à mettre du thon dans du sel, alors un peu plus un peu moins!! et que nos massaliotes allaient au besoin chercher de l'eau au Puits des Chèvres. Si tu savais qu'il y avait tout près de la grande Candelle, ton domaine des années 50, une grotte miraculée , et que l'on allait à Riou à pied!
Chaque chose en son temps... je n'aurais pas pu suggérer il y a 20 ans de faire un site.
J'hésitais aussi me sentant loin d'être prête. J'aime les choses faites à fond, mais il était évident que si j'attends que ce site soit parfait, il ne verra jamais le jour. De toutes les choses que j'ai entreprises ces 3 dernières années, il y en a pas mal qui laissent à désirer. Prendre des photos digitales, les manipuler, créer ce site, lire, lire, corriger les premières impressions, rencontrer les gens, faire une synthèse, écrire, penser, éditer, sans parler de l'orthographe.. Après 30 ans d'une langue sans accents l'orthographe du français est pervers!
Epoque bénie du web!! En 3 ans je suis passée de l'ignorance à la confusion! Heureusement je ne suis pas tenue de faire carrière, ni que ce soit rentable.
Vous trouverez à plusieurs endroits le signe qui veut dire en construction ou alors en train de faire des fouilles! Et qui servira à revenir au début de chaque section, tandis que le col d'amphore et le logo retournent à la page d'introduction. En ce qui concerne mes opinions je vais bien sûr corriger, supprimer ou ajouter, et aussi éventuellement faire une version en anglais de certains passages.
J'entends mon père dire:
"Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer".
Pas très enthousiasmant comme programme, mais il suffit de me mettre à la fenêtre pour y trouver l'encouragement le plus extraordinaire qui soit:
Ces 3 dernières années (écrit en 2006) si je me suis éparpillée, je me suis régalée. A tel point que je ne désirais plus mettre un point final avec un livre. En regardant mon fils participer à un forum sur le net, je me suis dit que c'était exactement ce que je voulais. Un website évolue, se corrige, s'embellit, recueille d'autres participants. Naturellement, là aussi, je suis une néophyte, mais n'est-ce pas le secret du bonheur, apprendre et découvrir des mondes nouveaux, sans parler des rencontres avec des gens passionnants parce que passionnés ?
Je ne regrette qu'une chose c'est que tout ce plaisir ne soit pas partagé avec mon père (et mon mari). Lorsque je relis le récit de la découverte de la fontaine et la désillusion qui suivit à propos de ce qu'il appelle la saumure, je pense "Si tu savais.. si tu savais que les amphores qui cassaient à la fontaine servaient à mettre du thon dans du sel, alors un peu plus un peu moins!! et que nos massaliotes allaient au besoin chercher de l'eau au Puits des Chèvres. Si tu savais qu'il y avait tout près de la grande Candelle, ton domaine des années 50, une grotte miraculée , et que l'on allait à Riou à pied!
Chaque chose en son temps... je n'aurais pas pu suggérer il y a 20 ans de faire un site.
J'hésitais aussi me sentant loin d'être prête. J'aime les choses faites à fond, mais il était évident que si j'attends que ce site soit parfait, il ne verra jamais le jour. De toutes les choses que j'ai entreprises ces 3 dernières années, il y en a pas mal qui laissent à désirer. Prendre des photos digitales, les manipuler, créer ce site, lire, lire, corriger les premières impressions, rencontrer les gens, faire une synthèse, écrire, penser, éditer, sans parler de l'orthographe.. Après 30 ans d'une langue sans accents l'orthographe du français est pervers!
Epoque bénie du web!! En 3 ans je suis passée de l'ignorance à la confusion! Heureusement je ne suis pas tenue de faire carrière, ni que ce soit rentable.
Vous trouverez à plusieurs endroits le signe qui veut dire en construction ou alors en train de faire des fouilles! Et qui servira à revenir au début de chaque section, tandis que le col d'amphore et le logo retournent à la page d'introduction. En ce qui concerne mes opinions je vais bien sûr corriger, supprimer ou ajouter, et aussi éventuellement faire une version en anglais de certains passages.
J'entends mon père dire:
"Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer".
Pas très enthousiasmant comme programme, mais il suffit de me mettre à la fenêtre pour y trouver l'encouragement le plus extraordinaire qui soit:
(Cliché M.Weismann) au lever du soleil
Navire de Pierre Ancré dans le Mistral (Jean Courtin)
Navire de Pierre Ancré dans le Mistral (Jean Courtin)
Riou se présente comme un microcosme d'archéologie.
Elle est belle, mais pas très généreuse. Elle est une ile au soleil, mais aussi une ile d'ombres.
Elle parait à portée de la main, mais est aussi insaisissable. Elle est faite d'extrêmes sans être très grande.
Elle a une plage magnifique et des tombants vertigineux.
Si elle était rattachée aux Calanques comme il y a 30,000 ans elle serait juste un massif, mais voilà, elle est maintenant une ile qui se drape volontiers dans le superlatif.
Elle est belle, mais pas très généreuse. Elle est une ile au soleil, mais aussi une ile d'ombres.
Elle parait à portée de la main, mais est aussi insaisissable. Elle est faite d'extrêmes sans être très grande.
Elle a une plage magnifique et des tombants vertigineux.
Si elle était rattachée aux Calanques comme il y a 30,000 ans elle serait juste un massif, mais voilà, elle est maintenant une ile qui se drape volontiers dans le superlatif.
Parce qu'elle est une ile, elle a gardé des traces de ceux qui l'ont visitée, habitée, exploitée. Et ce depuis au moins 8000 ans! La séparation en époques historiques est une tentative d'organisation basée sur les tessons. Comme le mobilier (c'est à dire ce qui est mobile parce qu'on peut le transporter) est réduit aujourd'hui, je préfère éviter les spécialisations, et raconter comment ça s'est passé pour moi chronologiquement. La Grotte de Ste Barbe est un résumé de mon approche tout à fait personnelle et pas du tout académique.
Alain Mante me dit qu'il essayait de savoir à quelle époque les diverses constructions sur l'ile pouvaient avoir été faites.
En y regardant de près je repérais sur la carte de mon père une inscription collée contre une barre rocheuse: Grotte Ste Barbe.
Lorsque nous sommes allés voir à quoi ça ressemblait, Alain n'a vu que les fientes et les plumes et les os d'oiseau, et il s'est enfilé au fond pour voir s'il y avait un nid de puffin. Moi, je pensais encore à un ermite du temps de St Cassien, donc j'ai pris des photos de la maçonnerie .
Si nous y avons mené Jean Courtin, ce n'est pas parce que je voulais qu'il identifie les murs, mais parce que j'espérais qu'il me dise que cela aurait pu être un abri néolithique. Je pensais que dans les années 70, ils avaient fouillé un peu partout pour avoir une idée d'ensemble, ce qui s'est avéré inexact.
Nous avons fini avec un "canon" ou plus exactement un mur de batterie que j'ai retrouvé un an plus tard dans le livre sur les Calanques du Dr Hiely, ou tout au moins je le pensais.
J'aurais pu faire des recherches auprès de l'armée ou la Marine, comme me le suggéra Alain.
Toulon ayant donné les archives à Vincennes, je les avais contactés. On m'a aiguillée sur l'Hôtel Soubise à Paris, où l'on m'a dit d'aller à Vincennes, car ils ne savaient pas que Vincennes était en réparation, ni qu'ils étaient censés avoir les archives. Aussi lorsqu'un expert en néolithique vous présente la réponse à une question sur un plateau , on dit merci monsieur Courtin, et on attaque la question suivante.
Encore plus chiches sont les écrits concernant l'ile, et assez décourageantes les conversations avec les survivants qui lorsqu'ils n'ont pas oublié, ou ne savent pas, ou ne veulent pas dire, ou mélangent tout!
2016: Mon site ayant été bloqué sous prétexte de pollution, il a été hébergé par Calanco.fr/riou en attendant que je me résigne à le remettre en ligne sur un autre serveur. Il me reste à récupérer le domaine.. ou non!
En attendant je remercie Xavier Nègre de l'aide qu'il m'a proposée et du service rendu alors que je ne savais à qui m'adresser.
En attendant je remercie Xavier Nègre de l'aide qu'il m'a proposée et du service rendu alors que je ne savais à qui m'adresser.
2017: J'ai remis mon site en ligne sous le nom www.rioucalanquesalbert.weebly.com J'ai rencontré Xavier Nègre qui continue à héberger la version originale qui est plus facile à manipuler, car la nouvelle ne permet pas des liens entre un mot et un chapitre.
De notre rencontre m'est parvenue une anecdote sur les calanques . Il m'a demandé si j'avais connu le mur anti-char d'EnVau. La réponse étant non, il m'a fait passer des photos d'archives allemandes de la construction d'un mur sur toute la longueur d'une plage de galets que j'ai identifiée assez facilement comme étant la plage d'EnVau effectivement. Cela m'a remis en mémoire une photo de la plage des Goudes et de son mur. Je me suis donc rendue chez mon ami Camille Assante qui vit aux Goudes les pieds dans l'eau et qui m'avait montré un jour le début de ce mur dans son cabanon. Or il est aussi dans un jardin voisin et plus facile à photographier.
De notre rencontre m'est parvenue une anecdote sur les calanques . Il m'a demandé si j'avais connu le mur anti-char d'EnVau. La réponse étant non, il m'a fait passer des photos d'archives allemandes de la construction d'un mur sur toute la longueur d'une plage de galets que j'ai identifiée assez facilement comme étant la plage d'EnVau effectivement. Cela m'a remis en mémoire une photo de la plage des Goudes et de son mur. Je me suis donc rendue chez mon ami Camille Assante qui vit aux Goudes les pieds dans l'eau et qui m'avait montré un jour le début de ce mur dans son cabanon. Or il est aussi dans un jardin voisin et plus facile à photographier.
Mai 2022: Ces deux pans du mur anti-char de la plage des Goudes n'existent plus. Ils ont succombé à la constructiond'une nouvelle maison.
Derrière les soldats allemands embarquant le grillage d'un tobrouk on peut voir le mur anti-char sur la plage des Goudes: Celui-çi aussi a disparu presque totalement . Il en reste un morceau dans le jardin de Camille Assante
En ce qui concerne EnVau, bien que nous ayons campé un mois sur cette plage en 1951 je ne parvenais pas à me souvenir de débris: J'ai donc mis les photos sur ma page Riou et les Calanques du Dr. Albert sur Facebook et j'ai reçu un commentaire expliquant que la plupart de ces murs ont été démolis entre 45 et 47 par des prisonniers allemands, et que d'autres comme à Port Pin ou à la Ciotat ont été utilisés comme fondation de terrasses de cafés.
Je fais donc exception à ma règle qui est de limiter mon site au second Empire, pour dire que si on peut enlever proprement un mur de cette envergure on aurait pu aussi leur faire enlever les blockaus qui défigurent la route des Goudes.
C'est aussi parce que je n'en ai jamais entendu parler par mon père qui dans son livre d'escalade mentionne seulement que deux sous-marins français, le Sirène et le Saphir s'amarraient sur la gauche de la calanque . Je me souviens que leurs noms étaient peints sur les rochers , et qu'ils ont servi à nommer deux des voies d'escalade classique de la calanque d'EnVau.
C'est aussi parce que je n'en ai jamais entendu parler par mon père qui dans son livre d'escalade mentionne seulement que deux sous-marins français, le Sirène et le Saphir s'amarraient sur la gauche de la calanque . Je me souviens que leurs noms étaient peints sur les rochers , et qu'ils ont servi à nommer deux des voies d'escalade classique de la calanque d'EnVau.
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