Riou Et Les Calanques AUJOURD'HUI
Où SONT LES ROMAINS ?
Errances Et Réflexions D'une Promeneuse Solitaire
Le Triangle des Conclus, de mauvais augure surtout si on l'aborde par la gauche,
avec le Grand Conclu, le Petit Conclu et la Pointe de Riou sur la droite, et Plane devant
avec le Grand Conclu, le Petit Conclu et la Pointe de Riou sur la droite, et Plane devant
Dans les Calanques, ils sont au fond de l'eau, dans un endroit iconique pour employer le jargon d'aujourd'hui, le triangle des Conclus de l'archipel de Riou.
Des épaves il y en a un peu partout comme dans toute la Méditerranée, mais au Grand Conclu ou Congloué, elles s'empilent, et se mélangent.
A l'Est de l'île ce sont des avions de pilotes célèbres, le prince Alexis von Bentheim, abattu le 2 Décembre 1943 par les Américains venus bombarder la base de sous marins allemands en construction à Marseille, et Antoine de St Exupéry abattu par Horst Rippert, un pilote allemand, le 31 juillet 1944.
De l'autre côté de l'île en diagonale, il y avait aussi deux épaves au même endroit, deux bateaux de commerce romains que j'ai déjà mentionnés dans la pêche dans les Calanques et dans 1943/1944 - von Bentheim et St Exupéry.
Sur le littoral on trouve peu de trace des Romains dans les Calanques en dehors de Sormiou et Portmiou. de la céramique , des clous de sandales de soldats, quelques monnaies. Massalia était grecque et à l'écart des grandes voies utilisées par les légions .
En cette incomparable année de 2020, trois-centième anniversaire de La Peste à Marseille , nous avons une pandémie de Covid 19 qui se répand dans un chaos semblable à celui de 1720. Ce n'est pas mon propos sur cette page, sauf de dire que nous restons chez nous, glués à nos ordinateurs pour ne pas y "rester", et que j'ai vu passer sur Facebook des dessins de Luc Long qui ont attiré mon attention.
Au contraire de Luc Vanrell qui est devenu un très bon ami, je ne connaissais Luc Long du DRASSM que par les histoires de Vanrell, quelques conférences, et surtout à la présentation des trouvailles du Rhône au musée antique d'Arles.
J'ai reçu sa permission d'utiliser ses dessins et son travail de recherche sur un endroit que je cadrais, mais sans avoir jamais pensé à aller voir à quoi ça ressemblait sous l'eau, emplacement interdit de plongée au vulgum pecus!
Luc Long nous donne une version romancée en nous montrant le bison favori de Luc Vanrell qui n'est pas dans l'archipel de Riou mais dans la grotte Cosquer, et si je reconnais le F5 Lightning et la gourmette d'Antonio Sestius, j'ai eu un peu plus de mal avec l'hélice et la gorgone du moteur d'Alexis von Bentheim
|
Le magnifique Grand Conclu qui porte malchance
Après la guerre il y avait aux Goudes, un plaisancier, amateur passionné de pêche au harpon du nom de Gaston Cristianini. Avec son trident les daurades ne l'avaient pas belle.
A Sanary, il y avait deux hommes, Messieurs Cousteau et Dumas qui travaillaient sur une invention qui permettait de nager sous l'eau en respirant de l'air emmagasiné dans une "bouteille". Pendant ces belles heures de la plongée sous-marine, Gaston vit tout de suite l'intérêt de l'aqualung . Et c'est en chassant un mérou en profondeur à la pointe Nord du Grand Conclu qu'il repéra un monceau de longues cruches en terre cuite. Ils en sortirent quelques unes sans trop savoir ce que c'était ( je dis ils, car il avait besoin d'un compère avec un bateau, et les mérous à cette époque faisaient quelquefois 1 mètre de long)
A Sanary, il y avait deux hommes, Messieurs Cousteau et Dumas qui travaillaient sur une invention qui permettait de nager sous l'eau en respirant de l'air emmagasiné dans une "bouteille". Pendant ces belles heures de la plongée sous-marine, Gaston vit tout de suite l'intérêt de l'aqualung . Et c'est en chassant un mérou en profondeur à la pointe Nord du Grand Conclu qu'il repéra un monceau de longues cruches en terre cuite. Ils en sortirent quelques unes sans trop savoir ce que c'était ( je dis ils, car il avait besoin d'un compère avec un bateau, et les mérous à cette époque faisaient quelquefois 1 mètre de long)
Irène Reggio et Lily Cristianini ont du mal à porter le mérou
et puis la malchance, trop de profondeur et un compère qui, soucieux d'épargner Lily Cristianini ne l'avertit pas, alors qu'elle savait exactement ce qu'il fallait faire pour mener son mari au caisson de la Marine à Toulon.
Naturellement le bruit se répandit et la Calypso vint s'amarrer à la pointe du Conclu
Naturellement le bruit se répandit et la Calypso vint s'amarrer à la pointe du Conclu
Une magnifique Gréco Italique qui a bien supporté un naufrage entre 220 et 180 avant JC.
Un métier à vie pour Albert Falco de Sormiou , bras droit de Cousteau et capitaine de la Calypso
La première fouille archéologique sous-marine.
Fernand Benoit, le conservateur de Marseille réalisa qu'il avait une "time capsule" dans cette épave. Tous les objets dans le bateau romain étaient de la même époque..le rêve pour établir une datation sauf que..au fur et à mesure qu'ils sortaient les objets certains étaient du 3 ème siècle avant JC , d'autres étaient plutôt semblables à des objets datés dans des fouilles terrestres comme étant de la fin du second, y compris les amphores.
L'ennui c'est qu'il ne plongeait pas, et devait s'en remettre à ce que lui disaient les plongeurs qui eux, n'étaient pas des archéologues et pas très forts en dessin.
Il y avait bien du bois, du plomb, d'énormes clous qui provenaient du bateau , mais il y avait aussi des rochers écroulés de l'ile, dont un qu'ils détruirent à la dynamite! Mais Benoit préférait la pioche au pinceau, m'a dit Jean Courtin qui fut son disciple!
Un métier à vie pour Albert Falco de Sormiou , bras droit de Cousteau et capitaine de la Calypso
La première fouille archéologique sous-marine.
Fernand Benoit, le conservateur de Marseille réalisa qu'il avait une "time capsule" dans cette épave. Tous les objets dans le bateau romain étaient de la même époque..le rêve pour établir une datation sauf que..au fur et à mesure qu'ils sortaient les objets certains étaient du 3 ème siècle avant JC , d'autres étaient plutôt semblables à des objets datés dans des fouilles terrestres comme étant de la fin du second, y compris les amphores.
L'ennui c'est qu'il ne plongeait pas, et devait s'en remettre à ce que lui disaient les plongeurs qui eux, n'étaient pas des archéologues et pas très forts en dessin.
Il y avait bien du bois, du plomb, d'énormes clous qui provenaient du bateau , mais il y avait aussi des rochers écroulés de l'ile, dont un qu'ils détruirent à la dynamite! Mais Benoit préférait la pioche au pinceau, m'a dit Jean Courtin qui fut son disciple!
Interprétation du site de 1953 et 1954 par Luc Long
On a environ 1200 amphores qui sont des Italiques Dressel 1A , du bois avec du placage de plomb,des membrures qui seront interprétés comme un pont et dessous 400 amphores gréco italiques 100 ans plus vieilles et du sable et de la vaisselle, et des lampes, plus 7000 pièces de vaisselle campanienne .
Bien que l'hypothèse de deux bateaux ait été envisagée et même notée par lui, Benoit s'enferrera et décidera qu'il n'y avait qu'une épave, dont le coté se serait rabattu
Sur ce dessin j'ai reconnu tout de suite la jolie lampe delphinoïde qui a des écailles comme les poissons et une nageoire :
Bien que l'hypothèse de deux bateaux ait été envisagée et même notée par lui, Benoit s'enferrera et décidera qu'il n'y avait qu'une épave, dont le coté se serait rabattu
Sur ce dessin j'ai reconnu tout de suite la jolie lampe delphinoïde qui a des écailles comme les poissons et une nageoire :
Ignorant tout de cette confusion, comme je l'ai déjà dit, en 1953 nous étions allés voir les amphores sortir de l'eau tirées par un cordage avec une poulie à l'avant de la Calypso. Ce qui leur faisait faire un certain trajet dans l'air où beaucoup "explosaient" dans une gerbe d'eau et de sable . Je n'ai pas de photo, que mon souvenir de les voir sortir assez rapidement, trop rapidement peut-être, et casser. Il me semble que la Calypso était assez loin du Conclu, le nez vers l'île (je suppose je devrais dire la proue! ), parce qu'on aurait pu passer entre le bateau et l'ile sans encombre . je ne me souviens pas de comment ils les détachaient à l'arrivée.. ils devaient les entasser sur le pont et les délier après.
Ici et là, des histoires d'ancre de la Calypso coincée dans une rocaille près du petit Conclu, rocaille qui était en fait un autre amas d'amphores, amalgamé de concrétions, d'autres amphores pas loin de Plane, une épave du 18ème avec ses assiettes Ucelli e prezzemolo, un trafic d'autres assiettes noires à palmettes . Il y a bien des choses qui ne sont pas expliquées ..et toujours cette brume faite, d'ignorance, de dissimulation, de complotisme, d'incompétence et de paresse.
Après 50 ans tout est mis à la disposition du public, du moins en théorie. Je considère que ce qui se fait grâce à mes impots, et qui plus est, se situe dans les Calanques, fait partie de mon patrimoine, c'est donc avec satisfaction que j'ai appris que Luc Long avait un peu mis d'ordre dans cette affaire et publié .
Pas exactement une priorité pour moi, qui de plus, ai toujours apprécié le travail de Cousteau dans le monde, lequel Cousteau est très célèbre aux USA, soit dit en passant, même s'il n'est pas au Panthéon.
https://vimeo.com/189418745?fbclid=IwAR16JtsFMyKHEO-eK1R3XiBeQiZE_ojNo8ZId1lxbjRjz9HLgb-pm3nVTpI
Je ne m'attendais certe pas à trouver dans cette publication les croquis de Cousteau et les notes de Benoit. Disons que sachant qu'ils étaient des pionniers, je suis surprise de découvrir à quel point ils étaient des amateurs.
Aussi surprise de l'emploi de la suceuse, autre invention de Cousteau, aussi tôt dans le temps!
Donc, dans "Les épaves du Grand Congloué" fouilles de 1980, rapport publié en 1987, nous trouvons les carnets de fouille de cette première mondiale d'archéologie sous-marine qui s'étale tout de même de 1952 à 1957 et qui aurait pu bénéficier d'un peu plus de photos.
Il faut se souvenir qu'ils cherchent UN bateau, collé contre la paroi à 90 degrés; recouvert de sable, de rochers et qu'ils mesurent .. 20 mètres par 8 mètres de large ce qui le rapproche de la grande épave exposée au Musée d'Histoire de Marseille.
Grand soulagement que de passer aux magnifiques croquis et aux notes plus ou moins illisibles de Luc Long
Tout d'abord, en ayant l'avantage de connaitre en quelque sorte la fin de l'histoire, je remarque qu'il doit y avoir de la différence entre les deux bateaux, celui de dessous ne contient que 400 amphores, et même si elles sont plus ventrues, c'est tout de même le tiers de l'autre cargaison et les 7000 plats doivent pouvoir s'entasser les uns sur les autres.
Le second bateau avec ses 1200 amphores en supposant qu'il fasse 20 m sur 8 cela doit représenter 5 couches de 240 amphores en prenant 50 cms de dia par Dressel 1A.
Laissons, pour l'instant, l'installation de 1200 amphores dans un tel bateau, l'absence de pont, et l'absence de rames!
Quel vent souffle pour amener ces bateaux à heurter cette pointe, et par où sont ils en train de passer s'ils arrivent d'Italie.
Lorsqu'on a vu se lever le mistral comme je l'ai vu le jour où, avec ma mère nous avons dû sortir d'EnVau avec la bette pour aller chercher mon père qui grimpait au Devenson, sans moteur, cela aurait été impossible .
Deuxième réflexion, il vaut mieux avoir un bateau fermé, et encore!. Cette fois, c'est mon père qui, surprit à Planier avec un panneau du Flambeau resté aux Goudes, racontait que ses deux amis, assis à fond de cale tenaient tant bien que mal une bâche et chantaient plus fort à chaque "paquet de flotte".
Nos bateaux romains ne font pas du cabotage puisque l'un d'eux pourrait venir de Delos dans les Cyclades, celui dont les amphore Dressel 1A sont marquées du sceau de Sestius.
Avec une pareille cargaison de vin, ils venaient d'italie , tous les deux qui plus est. Alors par le Cap Corse? et puis direct sur le Cap Sicié près de Toulon.
Le second bateau avec ses 1200 amphores en supposant qu'il fasse 20 m sur 8 cela doit représenter 5 couches de 240 amphores en prenant 50 cms de dia par Dressel 1A.
Laissons, pour l'instant, l'installation de 1200 amphores dans un tel bateau, l'absence de pont, et l'absence de rames!
Quel vent souffle pour amener ces bateaux à heurter cette pointe, et par où sont ils en train de passer s'ils arrivent d'Italie.
Lorsqu'on a vu se lever le mistral comme je l'ai vu le jour où, avec ma mère nous avons dû sortir d'EnVau avec la bette pour aller chercher mon père qui grimpait au Devenson, sans moteur, cela aurait été impossible .
Deuxième réflexion, il vaut mieux avoir un bateau fermé, et encore!. Cette fois, c'est mon père qui, surprit à Planier avec un panneau du Flambeau resté aux Goudes, racontait que ses deux amis, assis à fond de cale tenaient tant bien que mal une bâche et chantaient plus fort à chaque "paquet de flotte".
Nos bateaux romains ne font pas du cabotage puisque l'un d'eux pourrait venir de Delos dans les Cyclades, celui dont les amphore Dressel 1A sont marquées du sceau de Sestius.
Avec une pareille cargaison de vin, ils venaient d'italie , tous les deux qui plus est. Alors par le Cap Corse? et puis direct sur le Cap Sicié près de Toulon.
Ces 1200 amphores avec le timbre de Sestius, elles pèsent, pleines, une quarantaine de kilos donc 50 tonnes, pas besoin de ballast! mais plus difficile à diriger malgrè les deux gouvernails. Il suffit que l'un casse alors qu'on essaye de passer au nord de Plane, pour qu'on soit en détresse
et pour essayer de manoeuvrer la voile comment y va-t-on s'il n'y a pas de pont?
Lorsque je hantais la MMSH à Aix , j'ai été reçue par un monsieur Rival, qui fabriquait une réplique de bateau antique dans son bureau, que j'ai dû photographier en le découpant pour pouvoir montrer la pompe et le chargement d'amphores
et pour essayer de manoeuvrer la voile comment y va-t-on s'il n'y a pas de pont?
Lorsque je hantais la MMSH à Aix , j'ai été reçue par un monsieur Rival, qui fabriquait une réplique de bateau antique dans son bureau, que j'ai dû photographier en le découpant pour pouvoir montrer la pompe et le chargement d'amphores
Mr Rival étant à la retraite, je ne saurai sans doute jamais où il comptait mettre le mat, la quille , et l'équipage. Au mur la maquette de la drague antique du Vieux Port
La pompe, me dit-il, n'appartient pas au bateau qui avait servi de modèle, mais à une autre épave .
Dans la publication de Luc Long nous en venons à un article qui parut sur National Geographic, un magazine mensuel américain.
La pompe, me dit-il, n'appartient pas au bateau qui avait servi de modèle, mais à une autre épave .
Dans la publication de Luc Long nous en venons à un article qui parut sur National Geographic, un magazine mensuel américain.
Sur ce dessin le bateau navigue vent en poupe , et il vient de Riou. Ce ne doit pas être le cas des deux épaves qui sont chargées à bloc et viennent d'Italie. Il leur faut donc se déplacer par vent d'Est
S'il n'y a pas de rameurs on ne voit guère de solution . S'il y a tempête, en principe on tombe la voile... et on se retrouve à la merci d'un courant ou d'un écueil si on vire au plus près pour se mettre à l'abri de l'ile |
Comment charge-t-on 1200 amphores sur le bateau ci-dessus.
Patrick Pomey souligne l'importance de réaliser un maquette de l'épave (ici un bateau grec) telle que trouvée dans le port de Marseille, avant de la restaurer
Le bateau romain trouvé dans le port de Massilia, exposé au MHM, dont l'épave fait dans les 20 mètres devrait donc être semblable à celui du Congloué.
Plus intéréssant est le musée des Docks Romains où les dolia, mais pas tous, sont gardés in-situ.
La cargaison du Congloué a été installée contre les murs du musée
Plus intéréssant est le musée des Docks Romains où les dolia, mais pas tous, sont gardés in-situ.
La cargaison du Congloué a été installée contre les murs du musée
CONGLOUE I Au Musée des Docks Romains
Pas sure d'avoir tout assimilé, mais si le bois est le placage du fond du second bateau , alors le plomb, les clous, ne font pas partie du Congloué I mais du II celui avec les dressels! Il y a longtemps que je ne suis plus allée au Musée des Docks Romains , donc je ne sais pas si cette présentation a été modifiée ou non.
Je reviens sur quelque chose qui n'est pas résolu que je sache : comment deux bateaux ont-ils pu sombrer à 100 ans d'écart de la même façon et par quel vent?
Il ne semble pas qu'il soit possible de vraiment déterminer dans quel sens ils sont . La relation sur National Geographic semble montrer une poupe vers Riou, à tort à mon avis .
Je sais bien par experience, que si on dit naufrage, tout le monde pense mistral, même les gens du coin, même les pêcheurs,
Les bateaux sont tous les deux lourdement chargés principalement d'amphores italiennes de vin et de vaisselle campanienne , donc ils arrivent d'italie probablement en passant par le Cap Corse et le Cap Sicié.
une fois au cap Sicié, Maïre (Immadras Positio), Jarre , Plane sont alignés et sur la gauche Riou et les Conclus.
Et s'ils arrivent d'Italie c'est qu'ils naviguent par vent d'Est.
Vue de la Vigie du Cap Sicié avec au premier plan les Embiez .
Immadras positio est l'ile Maïre
Immadras positio est l'ile Maïre
Sur cette photo Google Earth qui est orientée plein nord , un vent du sud-est serait désirable, un vent d'Est aussi. Le but est proche. De Sicié à Riou c'est direct. Après il faut se faufiler entre les iles et les écueils
Le vent d'Est c'est le vent de la pluie, qui peut se transformer en "Orsure", qui est un vent de tempête qui arrache les toits, même aux Goudes à l'abri de son fort.
Le vent d'Est c'est le vent de la pluie, qui peut se transformer en "Orsure", qui est un vent de tempête qui arrache les toits, même aux Goudes à l'abri de son fort.
Du vent sud/sud-est, une succession d'orages avec éclairs qui cassent le mat, suffisamment de brume pour ne pas voir l'ile ? la mer devrait pousser le bateau vers la terre, pas lui faire contourner la pointe du Grand Conclu et le rabattre dessus.
Par contraste , un mistral qui fait que personne ne sort ! Le triangle blanc est le Grand Conclu , sa pointe droite dans l'ombre est le lieu des naufrages. mais avec leur voile latine ils ne peuvent aller à Marseille.
Un labé serait pire, mais là encore c'est un vent contraire pour aller à Massalïa.
Jusqu'au siège par César en -49 , Massalia est une cité grecque d'où son nom à l'époque des deux naufrages avec l'accent sur le ï.
Un labé serait pire, mais là encore c'est un vent contraire pour aller à Massalïa.
Jusqu'au siège par César en -49 , Massalia est une cité grecque d'où son nom à l'époque des deux naufrages avec l'accent sur le ï.
Ou alors ça , pas vraiment une surprise car ça a tendance à se voir de loin! Mais si il y a de la brume, il n'y a pas de vent. donc pas de naufrage.
Probablement impossible de jeter l'ancre , il y a 45 m de fond.
Pour l'instant, je préfère laisser de côté puisqu'il y a deux bateaux au même endroit, la perte d'un mat ou d'un gouvernail, et supposer une conjonction de vent et de courant à cet endroit précis, en me réservant de rechercher d'autres témoignages .
Probablement impossible de jeter l'ancre , il y a 45 m de fond.
Pour l'instant, je préfère laisser de côté puisqu'il y a deux bateaux au même endroit, la perte d'un mat ou d'un gouvernail, et supposer une conjonction de vent et de courant à cet endroit précis, en me réservant de rechercher d'autres témoignages .
Cliché Jean Patrick Durand
Vent avec des tourbillons d'écume, un petit pas loin du Conclu, un gros derrière Caramassane
Vent avec des tourbillons d'écume, un petit pas loin du Conclu, un gros derrière Caramassane
Petite zone de calme à l'abri de l'ile en direction du Petit Conclu probablement un fond plus haut entre les deux. et puis une zone de turbulance avec des vagues qui semblent casser là où les fonds remontent entre Plane et Riou et où il y a peut-être un fort courant contraire . A noter aussi une forte houle.
Mais à cause des tourbillons semblables à ceux que j'ai souvent observés par Mistral aux Farillons de Maïre, je soupçonne un Labé , surtout à cause de celui qui a dû être créé par les Impériaux.
Et mon courant "souvent fort", le voilà.. sans parler de plongée "impossible par vent d'Est"
Mais à cause des tourbillons semblables à ceux que j'ai souvent observés par Mistral aux Farillons de Maïre, je soupçonne un Labé , surtout à cause de celui qui a dû être créé par les Impériaux.
Et mon courant "souvent fort", le voilà.. sans parler de plongée "impossible par vent d'Est"
Page 68 des 100 plus belles plongées à Marseille
22 Février 2021
J'avais repéré la veille sur Windguru l'annonce d'un vent d'Est 50 km/h avec raffales à 90 , 13 °, pluie . 9:00 du matin
Jean Marc Nardini, que je remercie, a bien voulu affronter les éléments pour aller photographier ce qui devrait être l'abri du Conclu et qui est en fait, une zone particulièrement agitée il y a une houle de plus d'un mètre qui court devant l'ile et va s'écraser contre l'avancée rocheuse .
La partie à droite ne vaut guère mieux.
L'ile en venant de l'Est est imposante, suffisamment haute pour offrir un abri au vent , mais rien ne laisse penser que la pointe descend en angle sous l'eau.
J'avais repéré la veille sur Windguru l'annonce d'un vent d'Est 50 km/h avec raffales à 90 , 13 °, pluie . 9:00 du matin
Jean Marc Nardini, que je remercie, a bien voulu affronter les éléments pour aller photographier ce qui devrait être l'abri du Conclu et qui est en fait, une zone particulièrement agitée il y a une houle de plus d'un mètre qui court devant l'ile et va s'écraser contre l'avancée rocheuse .
La partie à droite ne vaut guère mieux.
L'ile en venant de l'Est est imposante, suffisamment haute pour offrir un abri au vent , mais rien ne laisse penser que la pointe descend en angle sous l'eau.
Vent d'Est - Cliché JM Nardini
Pour le plaisir, examinons les bateaux de l'époque et ceux qui ont sombré plus à l'est
Pour le plaisir, examinons les bateaux de l'époque et ceux qui ont sombré plus à l'est
Un bateau romain avec sa voile latine, ses 2 gouvernails et 14 rameurs. Un pont , chargement d'animaux exotiques dans des cages sur le pont , une proue à la grecque . Mais les mosaïques de la Villa Casale à Piazza Armerina en Sicile datent de +300.
Plus intéressante, l'épave de la madrague de Giens qui transportait du vin de la région de Terracine dans le sud du Latium en Italie. Le vin transporté était très probablement le "Cécube" l'un des meilleurs vins italiens de l'époque.
Plus intéressante, l'épave de la madrague de Giens qui transportait du vin de la région de Terracine dans le sud du Latium en Italie. Le vin transporté était très probablement le "Cécube" l'un des meilleurs vins italiens de l'époque.
L'arrière du bateau qui a sombré à la madrague de la presqu'ile de Giens , estimé à 40 m, 4.5 de profondeur et contenant 6000 amphores , au 2ème siècle avant JC.
Il était au moment de sa fouille par A.Tchernia, Patrice Pomey, et Antoinette Hesnard en condition étonnante, comme on peut voir sur les photos suivantes.
A remarquer la construction arrière qui protège d'une déferlante et permet au barreur d'être au dessus de la cargaison, et de voir ..surtout la voile.
Le dessin montre une pompe de cale, dont s'est certainement inspiré Mr.Rival. Il m'avait dit que la pompe avait été trouvée sur un autre bateau que celui sur lequel il travaillait.
Il était au moment de sa fouille par A.Tchernia, Patrice Pomey, et Antoinette Hesnard en condition étonnante, comme on peut voir sur les photos suivantes.
A remarquer la construction arrière qui protège d'une déferlante et permet au barreur d'être au dessus de la cargaison, et de voir ..surtout la voile.
Le dessin montre une pompe de cale, dont s'est certainement inspiré Mr.Rival. Il m'avait dit que la pompe avait été trouvée sur un autre bateau que celui sur lequel il travaillait.
Les bateaux du Conclu étant beaucoup plus petits, ils n'avaient pas besoin de deux voiles. Par contre et je suppose que c'est parce que les parties hautes ont disparu, il n'y a toujours pas de rames pour la manoeuvre en port! surtout avec le poids que cette cargaison représente.
.."La cause du naufrage est sans doute due à une manoeuvre risquée par mauvais temps comme un virement de bord près de la côte en utilisant la seconde voile. Le bateau a pu aussi avoir gîté fortement lors d'une rafale, l'eau serait passée par dessus bord et aurait envahi la cale emportant le lourd vaisseau par le fond. "
Avec un poid pareil, 300 tonnes, il devait être enfonçé suffisament pour ne pas gîter, à mon avis, mais en essayant de tourner flanc aux vagues il a très bien pu embarquer suffisament d'eau . Il semble s'être posé au fond .
.."La cause du naufrage est sans doute due à une manoeuvre risquée par mauvais temps comme un virement de bord près de la côte en utilisant la seconde voile. Le bateau a pu aussi avoir gîté fortement lors d'une rafale, l'eau serait passée par dessus bord et aurait envahi la cale emportant le lourd vaisseau par le fond. "
Avec un poid pareil, 300 tonnes, il devait être enfonçé suffisament pour ne pas gîter, à mon avis, mais en essayant de tourner flanc aux vagues il a très bien pu embarquer suffisament d'eau . Il semble s'être posé au fond .
Sur cette mosaïque , un marin transborde allègrement une amphore qui doit faire près de 50 kgs. En voyant le mat je pense qu'ils ont gardé des moignons de branche pour y monter plus aisèment . Astucieux!
Celui-ci est la réplique d'une barque portuaire qui a sombré à Toulon avec sa cargaison de Dressel 20 à huile, et ses 3 tonnaux gaulois . Ici nous avons rames et tolets , mais un tirant d'eau un peu faible pour un jour de mistral dans la rade de Toulon . Le pauvre rameur était debout, les jambes entre les amphores ?
Il aurait dû faire deux voyages. Espérons qu'il savait nager!
Il aurait dû faire deux voyages. Espérons qu'il savait nager!
le musée des docks romains
Parce que c'est un de mes musées favoris je vais emprunter à l'Inrap leur description de l'endroit qui n'était pas la destination des bateaux romains du Grand Conclu , même si leur cargaison est exposée contre le mur.
Leurs naufrages sont de l'époque grecque avant la conquête de Massalia par César en -49 , ce hangar de storage date de l'époque de Massilia la romaine.
Leurs naufrages sont de l'époque grecque avant la conquête de Massalia par César en -49 , ce hangar de storage date de l'époque de Massilia la romaine.
Au premier plan de cette photo on voit les dolia et un puits du Moyen Age sur la droite.
le musée représente un quart du hangar . il me semble me souvenir que LF Gantès m'ait dit que le reste est toujours sous terre.
La porte d'entrée du musée indique qu'il me faut tourner le plan du site établi par Henri Tréziny . En beige avec les cercles bleus c'est ce qui est in situ dans le musée . en jaune le puit
le musée représente un quart du hangar . il me semble me souvenir que LF Gantès m'ait dit que le reste est toujours sous terre.
La porte d'entrée du musée indique qu'il me faut tourner le plan du site établi par Henri Tréziny . En beige avec les cercles bleus c'est ce qui est in situ dans le musée . en jaune le puit
Plan des vestiges sous le bâtiment moderne du musée des Docks romains. Les cercles bleus représentent l'emplacement approximatif des dolia qui y étaient stockés. © H. Tréziny (CCJ,CNRS)
Les premières observations archéologiques ont été faites en 1947, après la destruction du quartier en 1943. De nouvelles fouilles ont été réalisées, de 1955 à 1960, à l'occasion de travaux d'aménagement.
Le site, partiellement préservé, est aujourd'hui intégré au musée des Docks romains, inauguré en 1963. Des sondages, réalisés en 1985 et 1986 à l'intérieur du musée, ont fourni des compléments d'information sur le site. Ont ainsi été découverts les restes d'un vaste hangar abritant de grandes jarres en céramique (dolia).
Un lieu de stockage aux abords du port antique.
Les fouilles ont mis au jour un vaste hangar pour dolia. Ce bâtiment mesurait une quinzaine de mètres dans le sens nord-sud et au moins 16 m d'est en ouest, soit une surface pouvant contenir au moins une centaine de jarres.
Le hangar semble avoir été en activité entre la fin du Ier et le milieu du IIIe siècle de notre ère. Au nord, il était adossé contre la pente de la butte des Moulins, au pied de la rue Caisserie. Il était apparemment doté d'un étage – avec peintures aux murs et sols en mosaïque –, auquel on pouvait accéder par la rue Caisserie. Vers le sud, il comportait (au moins dans une seconde phase) une façade plutôt monumentale. Celle-ci était peut-être flanquée d'un portique décoré de statues et sans doute séparée du quai par un espace de circulation (rue, place).
Un lieu de stockage aux abords du port antique.
Les fouilles ont mis au jour un vaste hangar pour dolia. Ce bâtiment mesurait une quinzaine de mètres dans le sens nord-sud et au moins 16 m d'est en ouest, soit une surface pouvant contenir au moins une centaine de jarres.
Le hangar semble avoir été en activité entre la fin du Ier et le milieu du IIIe siècle de notre ère. Au nord, il était adossé contre la pente de la butte des Moulins, au pied de la rue Caisserie. Il était apparemment doté d'un étage – avec peintures aux murs et sols en mosaïque –, auquel on pouvait accéder par la rue Caisserie. Vers le sud, il comportait (au moins dans une seconde phase) une façade plutôt monumentale. Celle-ci était peut-être flanquée d'un portique décoré de statues et sans doute séparée du quai par un espace de circulation (rue, place).
Donc, depuis Mars , j'en étais là de mon investigation, me demandant comment ils étaient arrivés au nombre de 1200 amphores, ou 1500 ou 1700. Les avaient-ils toutes sorties? (* voir Témoignage de Falco) Qu'avait trouvé Luc Long en 1980?
Qu'avaient-ils fait des amphores cassées de 1953. Où étaient-elles?
Il y en avait une vingtaine dans une réplique de bateau au Musée d'Histoire de Marseille, avant sa reconstruction.
les Dressels 1A du Conclu.( ou Pomègues 1) , près d'une réplique de bateau dont on voit mal comment il pourrait en contenir 1200.
J'avais eu grace à Luc Vanrell, Patrick Grandjean et Florence Richez, l'occasion de visiter au pas de course le dépot du Fort St Jean où les quelques dressels qui trempaient dans un bassin ne venaient pas du Conclu. Les autres viennent peut-être de Pomègues
J'avais eu grace à Luc Vanrell, Patrick Grandjean et Florence Richez, l'occasion de visiter au pas de course le dépot du Fort St Jean où les quelques dressels qui trempaient dans un bassin ne venaient pas du Conclu. Les autres viennent peut-être de Pomègues
On est loin des 1200, quant aux 400 gréco-italiques ..?!?
Depuis 68 ans finalement on n'en parle pas beaucoup de ces amphores, et puis, en 2021 elles reviennent à la surface avec Carolyne Laroche.
Avec cette fois-ci une étude des argiles et une analyse du contenu, et en bonus d'autres photos de Cousteau que l'on voit s'appuyant sur un bel échantillonage.
Depuis 68 ans finalement on n'en parle pas beaucoup de ces amphores, et puis, en 2021 elles reviennent à la surface avec Carolyne Laroche.
Avec cette fois-ci une étude des argiles et une analyse du contenu, et en bonus d'autres photos de Cousteau que l'on voit s'appuyant sur un bel échantillonage.
Cousteau pose avec de belles amphores , pour la plupart des Dressel 1A et une gréco italique comme celle portée sur l'épaule, de toute évidence vide!
Il semble que le repêchage d'amphore soit passé de mode. Tout le monde ne plonge pas à 45 m .
La tendance serait plutôt de dépoussiérer ce que l'on trouve dans les dépots et à faire des analyses .
C'est ainsi qu'une nouvelle publication tente d'affiner les résultats des fouilles du Conclu. Il faut dire qu'avec 1200 amphores sous la main ..
Les photos montrent 220 amphores environ, elles étaient où depuis 68 ans?
Eh bien au Musée Borely , puis le musée a brulé , et le lot ne ressemble plus à grand chose, avec ses cols cassés .
Elles sont restées dans la cour du Fort St Jean, où il s'en dénombre encore environ 220. Il en manque un minimum de 1000!
Et puis elles seront exilées au dépot du Drassm, aux Milles , d'où une cinquantaine sera soumise à des analyses rigoureuses qui revèleront que, comme celles de Pomègues 1, elles viennent d'Etrurie et plus exactement d'Albinia, (aujourd'hui Grossetto) où il y a des fours de potiers et un embarcadère
Une soigneuse étude des tampons sur les cols permet de dire que la cargaison appartenait à la famille des Sestii dont les esclaves exploitaient une pêcherie à Cosa plus au Sud. Guère plus, car on ne sait pas que veulent dire les signes qui suivent le sigle.
D'autres analyses montrent qu'elles sont poissées avec de la résine de pin.
Une autre soigneuse étude des cols, dessinant les lèvres, conclue que ce sont des Dressel 1A , peut-être 1A/B .
Enfin, car il fallait bien trouver quelque chose , des petits os de poissons mélangés à 10cms de résine, de sable et de coquillage dans une amphore, une autre avec des poissons dans de la résine et pas d'acide tartrique, résidu de vin. Le manque de col permet de spéculer que ce chargement n'était pas de vin mais de saumure et même de garum, la sauce à base d'entrailles de poissons fermentés dans du sel
Une soigneuse étude des tampons sur les cols permet de dire que la cargaison appartenait à la famille des Sestii dont les esclaves exploitaient une pêcherie à Cosa plus au Sud. Guère plus, car on ne sait pas que veulent dire les signes qui suivent le sigle.
D'autres analyses montrent qu'elles sont poissées avec de la résine de pin.
Une autre soigneuse étude des cols, dessinant les lèvres, conclue que ce sont des Dressel 1A , peut-être 1A/B .
Enfin, car il fallait bien trouver quelque chose , des petits os de poissons mélangés à 10cms de résine, de sable et de coquillage dans une amphore, une autre avec des poissons dans de la résine et pas d'acide tartrique, résidu de vin. Le manque de col permet de spéculer que ce chargement n'était pas de vin mais de saumure et même de garum, la sauce à base d'entrailles de poissons fermentés dans du sel
Nonobstant le fait qu'il y a dans le cargo une amphore qui normalement contient du garum, j'imagine sans peine la tête des légionnaires romains si on leur amenait 29,000 litres de sauce au lieu de 29,000 litres de vin.
Le raisonnement tient si l'on considère que 6 litres de garum coutait 1000 sesterces, une amphore contient environ 24 l donc 4000 sesterces, la cargaison représenterait 4,8 millions de sesterces. Qui se paient de quelle façon ? le sesterce pèse 3.54 gr, ce qui fait environ 17 tonnes de monnaies de bronze sonnantes et trébuchantes ou dix esclaves .
J'ai un jour rencontré un anglais qui faisait du troc à travers le monde . Il avait échangé des tracteurs en Inde contre une cargaison de foulards qu'il comptait vendre au Canada et aux Usa . Tout est possible dans le commerce avec un peu d'imagination !
L'étude des formes d'amphores montre que pour une telle cargaison on racle les fonds de cave, et on passe commande , à plusieurs reprises.
Je me suis souvent demandé pourquoi des cols si longs. Une intéressante suggestion des archéologues italiens est que ce soit pour les faire cuire en les mettant à l'envers dans le four et en enfilant l'amphore sur le fond de celle déjà dans le four.
Enfin, je rappellerai que Cousteau, lui même, semble anticiper la théorie de la saumure en disant :
Worms attacked the wood, but the ancient shipwrights had armored the entire hull and decks in lead sheathing 1/16 of an inch thick and fastened it to the hull every three inches with copper nails (...). Mudfell like snow. It was sand pulverized from the limestone walls, sparse silt that rain scoured from the rock, and fossil mud, the skeletons of générations of trillions of small marine animals that fell on the ship (...). Under the weight of Utile skeletons, the already overloaded main deck sprang its knees and colapsed into the Greek amphorae and Campanian dishes in the bilge, ejecting this original cargo through the port quarter down the slope into the deep. The ship's flank opened slowly, it may have taken as long as 200 years.
Les quelques amphores sorties par Cousteau ont toutes leurs cols. Difficile de savoir si elles étaient encore bouchées pour la plupart , et combien étaient poissées.
Les amphores à saumures ne sont pas normalement poissées.
Pour remplir 1200 amphores avec des entrailles de poissons fermentées il faut avoir fait une pêche intéressante. Il me faudra rechercher un peu plus cette possibilité, surtout après avoir trouvé des études sur le site de Cosa.
Je me suis déjà posé la question de savoir à Riou si on faisait du garum avec ce qui restait des thons qui étaient mis en saumures, et s'il y avait des bacs à l'endroit où l'on construisit la citerne de la maison du garde vers 1890.
Pour l'instant je reste avec une cargaison de vin qui aura été une moindre perte pour les Sestii . La résine de pin aromatise le vin, je ne sais pas s'il en est de même pour le garum
Des amphores laissent couler leur résine dans le dépot du Fort St Jean
Temoignage d'Albert Falco
« Notre chef plongeur sur le Grand Congloué, c’était Frédéric Dumas. On faisait deux à trois plongées à quarante mètres par jour. Ce n’était pas rien ! Au départ, j’ai été un peu déçu par ce tumulus que depuis on a vu partout. Après… on apprend son métier. Ceci dit on m’a surtout expliqué : - voilà une suceuse pour aspirer le sédiment, puis il faut enlever délicatement les poteries. On a remonté 4 000 amphores et 10 000 poteries. Un jour, je suis parvenu, en une seule plongée, à remonter 36 amphores dans le panier. Le tout en un quart d’heure. C’était l’usine !
La grande bigue de 25 mètres qu’on avait établie sur la roche permettait de descendre la suceuse à l’aplomb. On avait une plateforme avec une petite cabane en bois et en tôle, où l’on vivait, ainsi qu’un compresseur qui donnait de l’air à basse pression car on plongeait avec des narghilés. Sauf quand la Calypso était là. Dans ce cas, on plongeait avec des bouteilles. » Albert Falco.
La grande bigue de 25 mètres qu’on avait établie sur la roche permettait de descendre la suceuse à l’aplomb. On avait une plateforme avec une petite cabane en bois et en tôle, où l’on vivait, ainsi qu’un compresseur qui donnait de l’air à basse pression car on plongeait avec des narghilés. Sauf quand la Calypso était là. Dans ce cas, on plongeait avec des bouteilles. » Albert Falco.
4000 amphores ! ce nombre donne à refléchir . Même s'il y a une part d'exagération marseillaise ! Il en reste combien de nos jours 220 ? et a-t-on jamais vu un incendie réduire des amphores en cendres
temoignage de frederic dumas epaves antiques
...Poussé par le vent ou le courant contre cette côte abrupte, le navire qui ne peut s'en écarter, heurte la roche jusqu'à ce qu'une voie d'eau soit suffisante pour le faire couler. Alors il descend sans autre dommage au bas de la falaise.
...Au Grand Congloué (1), devant Marseille, l'épave touchait la base d'une falaise pratiquement verticale, par quarante à quarante-cinq mètres de fond. Seul, le sommet des amphores de la couche supérieure émergeait du sable par endroits. Sur cette épave il y avait des roches de toutes tailles dont certaines pesant plusieurs tonnes.
Dans son livre "Epaves antiques" Frederic Dumas, pionier de la plongée sous-marine, ami de Jacques-Yves Cousteau, nous donne l'explication la plus simple des conditions de naufrage au Grand Conclu.
Il est un peu dommage qu'il ait été un pêcheur fanatique alors qu'il est aussi célèbre pour ses rapports avec un mérou dans le Monde du Silence.
LES SOLDATS DE JULIUS CAESAR OU DE POMPEIUS MAGNUS
Octobre 2022
Comme mentionné plus haut , nous savions que les Romains débarquaient à Port Miou et remontaient par la Gineste pour se rendre à Marseille!
Grace à Messieurs Ollitrault et Dugand qui sont venus verifier si les histoires de Jean-Marc n'étaient pas des histoires marseillaises, nous savons maintenant que ce sont bien des clous de sandales de soldats romains de l'époque du siège de Massalia par Julius Caesar, et des clous de ferrage.