Riou Et Les Calanques En 1720
Errances Et Réflexions D'une Promeneuse Solitaire
Bouillon Landais rapporte que des gens vinrent se réfugier sur Riou en 1720, et une jeune fille y serait née qui habitait plus tard le quartier de St Jean, donc une fille de pêcheur . L'épisode n'est pas très prenant, car ils n'ont pas dû rester longtemps.
En essayant de dater les fours à chaux j'avais ramassé du culinaire de Vallauris orangé clair. Sur le chemin du retour je notais une dizaine de tuiles au pied des barres entre le vallon de l'Aiglon et le vallon de la Vigie. Me souvenant que le grand-père de Pierrot Vottero lui avait dit voir un moine capucin assis tous les jours sur les rochers au-dessous de cet endroit, je suis retournée voir, sans grand espoir, car un moine aux alentours de 1900 ne devait pas avoir beaucoup de vaisselle. Dans une encoignure de rocher avec un talus de terre beaucoup d'os, probablement apportés par les gabians. Quelques morceaux de Vallauris, et puis, surprise, un tesson de poterie de l'Huveaune, marron décoré de "miel", un autre à sgraffito, du tourbillonné/jaspé de l'Huveaune ! Proche de ce que l'on trouve au Pic occidental où il y a une citerne.
Pour l'instant je pense, tant l'endroit est étrange pour un tel rassemblement de tessons, que si une trentaine de gens étaient sur l'ile en plein été, ils ont dû se mettre à l'ombre des barres rocheuses, sur cette petite esplanade, avec vue sur les calanques . Et peut-être étaient-ils les chaufourniers des fours de Caramassane car en nous y rendant nous avons trouvé du tourbillonné dans le vallon. Pour enterrer les pestiférés il y a eu un énorme besoin de chaux vive..(Mais Michel Signoli me jure que la chaux vive au temps de la peste venait de St Chamas) peut-être les chaufourniers en ont-ils profité pour mettre leurs familles à l'abri. Le même tourbillonné se retrouve à la citerne du Pic, mais pas à la Vigie.
Le plus étrange c'est que l'on trouve au même endroit des tessons d'amphores étrusques et massaliotes, et d'amphores à saumures, comme sur le littoral de Marseilleveyre: Nos grecs venaient faire la sieste à l'ombre eux aussi. Près de l'eau il n'y a que la diaclase de Fontagne et cette esplanade qui sont à l'ombre dans la journée
L'ironie dans l'histoire des quarantaines des iles de Marseille c'est qu'après 1627 Jarre n'est plus qu'une quarantaine d'exception. C'est désormais le rôle de Pomègues pour les bateaux; mais aussi du Lazaret près de la cathédrale de la Major et ses nouvelles infirmeries, les Catalans avec les vieilles infirmeries.
Il n'est pas facile de surveiller un endroit aussi proche de la côte et aussi loin de la ville. C'est du Lazaret que la peste se répandit.
L'archipel était donc une zone saine, jusqu'à ce que le Gd St Antoine soit exilé à Jarre, et brulé sur les ordres du Régent le 26 septembre 1720, quelques 3 mois trop tard, non pas dans l'anse où sont les 10 aurails d'amarrage, mais dans l'anse ouest sur Jarron où les restes du bateau prennent toute la largeur.
L'ironie dans l'histoire des quarantaines des iles de Marseille c'est qu'après 1627 Jarre n'est plus qu'une quarantaine d'exception. C'est désormais le rôle de Pomègues pour les bateaux; mais aussi du Lazaret près de la cathédrale de la Major et ses nouvelles infirmeries, les Catalans avec les vieilles infirmeries.
Il n'est pas facile de surveiller un endroit aussi proche de la côte et aussi loin de la ville. C'est du Lazaret que la peste se répandit.
L'archipel était donc une zone saine, jusqu'à ce que le Gd St Antoine soit exilé à Jarre, et brulé sur les ordres du Régent le 26 septembre 1720, quelques 3 mois trop tard, non pas dans l'anse où sont les 10 aurails d'amarrage, mais dans l'anse ouest sur Jarron où les restes du bateau prennent toute la largeur.
Au Frioul dans la calanque de Pomègues les panneaux les nomment aurail. Je n'ai à ce jour pas trouvé ce mot dans un dictionnaire. Le terme français est "bollard"! Dans les Calanques le terme est bitte d'amarrage.
Souvent ce sont des moitiés de canon, mais dans les ports de quarantaine comme Jarre et Pomègues elles sont taillées dans la roche pour ne pas abimer outre mesure les cordages de chanvre.
J'en ai recensé 7 sur Jarre et 3 surJarron.
Souvent ce sont des moitiés de canon, mais dans les ports de quarantaine comme Jarre et Pomègues elles sont taillées dans la roche pour ne pas abimer outre mesure les cordages de chanvre.
J'en ai recensé 7 sur Jarre et 3 surJarron.
Le cargo de coton et de soieries du Grand St Antoine était destiné à la foire de Beaucaire par trois de ses propriétaires, le capitaine Chataud, l'échevin Jean Baptiste Estelle, parrain de sa fille, et Jean Baptiste Chaud son beau-père qui est aussi parent de JB Estelle, à qui appartient le bateau . Le quatrième investisseur est un négociant Jean Baptiste Bourguet
Le bateau arrive fin Mai, la foire est en juillet. Si la peste est à bord, la quarantaine peut être de 60 jours. Depuis le départ du bateau de Damascus, une dizaine de personnes sont mortes sans montrer de signes évidents de la peste. Les propriétaires feront donc tout en leur pouvoir pour débarquer le cargo aux infirmeries de la Joliette.
Depuis le 27 juin, le bateau, vidé de sa cargaison qui reste aux nouvelles infirmeries du Lazaret, le Grand St Antoine est mouillé sur ses ancres à l'ouest de l'ile de Jarron
Dans le doute on devrait imposer une quarantaine maximum. On fera exactement le contraire.
selon les éphémérides d'Henri Ribot :
-1720 - 13 juin : A MARSEILLE, L’EPIDEMIE COMMENCE : Le 13 juin, le gardien du Grand St-Antoine meurt ; le 20 juin, une femme meurt avec bubons, rue Belle Table. Le 25 juin, mort d’un mousse du Grand St-Antoine et de plusieurs hommes qui ont transporté les ballots d’étoffe au Lazaret. Désinfection du bateau. 28 et 29 juin, un tailleur et sa femme meurent, place du Palais. 1er juillet, 2 femmes meurent, rue de l’Echelle ; le 4 juillet, 1 mort, rue Galant ; 9 juillet, un enfant meurt, place de Lenche : le docteur Peysonnel affirme aux échevins qu’il y a la peste (André Maurice, 1983).
Je trouve scandaleux qu'il y ait une rue Estelle à Marseille sous prétexte qu'il soit resté dans la ville. D'autant plus qu' Estelle avait passé 12 ans (1699-1711) en Syrie en tant que consul de Seyde où il pourra constater les ravages que fait la peste dans ce pays, avant de revenir à Marseille jouer les négociants
La Foire de Beaucaire est la plus importante de France. Elle se tient en juillet dans un ancien marécage asséché au pied du chateau de Beaucaire. La ville est un lieu de passage sur le Rhône depuis l'antiquité, marchands et acheteurs viennent de toute l'Europe
Le bateau arrive fin Mai, la foire est en juillet. Si la peste est à bord, la quarantaine peut être de 60 jours. Depuis le départ du bateau de Damascus, une dizaine de personnes sont mortes sans montrer de signes évidents de la peste. Les propriétaires feront donc tout en leur pouvoir pour débarquer le cargo aux infirmeries de la Joliette.
Depuis le 27 juin, le bateau, vidé de sa cargaison qui reste aux nouvelles infirmeries du Lazaret, le Grand St Antoine est mouillé sur ses ancres à l'ouest de l'ile de Jarron
Dans le doute on devrait imposer une quarantaine maximum. On fera exactement le contraire.
selon les éphémérides d'Henri Ribot :
-1720 - 13 juin : A MARSEILLE, L’EPIDEMIE COMMENCE : Le 13 juin, le gardien du Grand St-Antoine meurt ; le 20 juin, une femme meurt avec bubons, rue Belle Table. Le 25 juin, mort d’un mousse du Grand St-Antoine et de plusieurs hommes qui ont transporté les ballots d’étoffe au Lazaret. Désinfection du bateau. 28 et 29 juin, un tailleur et sa femme meurent, place du Palais. 1er juillet, 2 femmes meurent, rue de l’Echelle ; le 4 juillet, 1 mort, rue Galant ; 9 juillet, un enfant meurt, place de Lenche : le docteur Peysonnel affirme aux échevins qu’il y a la peste (André Maurice, 1983).
Je trouve scandaleux qu'il y ait une rue Estelle à Marseille sous prétexte qu'il soit resté dans la ville. D'autant plus qu' Estelle avait passé 12 ans (1699-1711) en Syrie en tant que consul de Seyde où il pourra constater les ravages que fait la peste dans ce pays, avant de revenir à Marseille jouer les négociants
La Foire de Beaucaire est la plus importante de France. Elle se tient en juillet dans un ancien marécage asséché au pied du chateau de Beaucaire. La ville est un lieu de passage sur le Rhône depuis l'antiquité, marchands et acheteurs viennent de toute l'Europe
selon les éphémérides d'Henri Ribot :
1720 – nuit du 4 au 5 octobre : Démographie - Municipalité – Pêche - Risques majeurs - Santé - Cayol M., 1980 : Quelques habitants de BANDOL, dont la population était de cent feux ou familles, abordèrent la nuit sur l’île de Jarre, d'où ils enlevèrent une balle de soie qui n'était ni éparse, ni éventrée, contenant encore tout son venin. De retour à BANDOL, ils partagèrent entre eux le butin. Chacun eut sa part à la peine comme au crime, et les misérables qu'une mort trop prompte dérobe toujours au dernier supplice, infectèrent leur famille et tout le hameau d'une manière subite, que tous étant frappés de peste presque en même temps, aucun n'eut pu le porter ailleurs si le nommé CANCELIN de Toulon, patron de barque qui se trouva le même jour à BANDOL, n'eut pris le malheureux parti d'y laisser sa barque et de revenir par terre à TOULON. Il était porteur d'un billet de santé avec lequel il avait la liberté d'aller et de revenir tantôt par terre, tantôt par mer. Il eut la précaution de le faire viser dans sa route par les Consuls de SAINT-NAZAIRE( Sanary), autre petit port de mer à la distance d'une lieue de BANDOL, où on ne le soupçonna pas d'avoir été et dont on ignorait peut-être encore la calamité. C'est ainsi qu'ayant déguisé son absence et sa route, il se présenta le 5 octobre 1720 aux portes de TOULON à l'entrée de la nuit. Muni de son certi¬ficat de santé en bonne forme, il fut admis sans difficulté. On y apprit dès le six octobre que la peste était à BANDOL. On ne sut CANCELIN malade que deux jours après son arrivée. Il mourut le onze octobre et sa fille mourut le dix-sept octobre suivant.
G. Delattre : Le Toulonnais Cancelin, qui a pu rentrer grace à son billet de santé, meurt à Toulon le 17 octobre 1720, puis ses enfants, des gens de son immeuble : la peste est dans Toulon.
Agulhon : Les premiers cas de peste éclatent à Toulon en octobre: guettée par la mer, la peste est venue d'à côté, de Bandol lourdement infectée, d'où un patron de barque a ramené les germes. Les premiers morts datent de la mi-octobre: les cas resteront isolés et contenus jusqu'à l'hiver dans une ville que l'énergique politique du consul Jean d’Entrechaux fait quadriller, visiter maison par maison, approvisionner par des achats parfois lointains (Auvergne), parfois proches, grâce aux vieilles solidarités de voisinage (Lorgues) .
1720 – 5 octobre : Municipalité – Pêcheur - Population – Risques majeurs - Santé -
La peste fut introduite de l'une des îles de Marseille à Bandol, et de Bandol à Toulon, à la faveur d'un billet de santé, visé en cours de route par les consuls de Sanary le même jour, billet daté du 5 octobre 1720 . Les Bandolais rentrent chez eux et le Toulonnais rejoint Toulon, avec un billet de santé qu’il fait faire à Saint-Nazaire . Ayant déguisé son absence et sa route, il se présenta le 5 octobre 1720 aux portes de TOULON à l'entrée de la nuit. Muni de son certificat de santé en bonne forme, Cancelin fut admis sans difficulté .
Ainsi en octobre 1720, donc après le sabordage du Grand St-Antoine les 25 et 26 septembre, en face d'une batterie, on peut venir de Bandol en barque , débarquer sur Jarre, y prendre une balle de soie et repartir tranquillement.
En supposant que le vol a été effectué avant que les marchandises aient été brulées le 25 septembre le lieutenant de l'Amirauté Jean Jacque Guerin est un menteur corrompu car il prétend que toutes les marchandises embarquées au Levant sont sur Jarre et qu'il les a brulées
Donc le 8 juillet le Bureau de Santé délibère et décide que les marchandises du vaisseau dudit capitaine Chataud seront incessamment tirées des infirmeries et portées par quatre bateaux à l'isle de Jarre
le 28 juillet le Régent donne l'ordre de bruler le bateau et les marchandises.
L'intendant de Provence Le Bret charge Jean-Jacque Guérin, lieutenant de l'amirauté à Toulon,
de vérifier les marchandises, d'entamer une procédure contre Chataud et d'interroger les membres de l'équipage. Voiçi son rapport:
Nonobstant les maux d'estomac dont j'étais pour lors attaqué..je partis le 10 septembre de la dite année 1720 avec M de Gaudemard. Nous nous rendîmes à Montredon, où nous embarquâmes sur une petite tartane que Le Bret avait fait armer à la Ciotat pour me venir prendre et mener à Jarre. Le sieur Viennot, commis de greffe , qui devait me servir de greffier et Drogue, huissier, s'embarquèrent le même jour à Marseille sur un gros bateau commandé par le patron Gendre avec sept ou huit matelots qui n'étaient point soupçonnés de peste et que messieurs les intendants de la santé avaient fournis.
Ils nous vinrent joindre à la dite ile de Jarre où ils arrivèrent presque aussitôt que nous.
Le lendemain de mon arrivée je commençai la procédure contre le capitaine Chataud. les témoins deposaient presque unanimement et leurs dépositions sur le genre et le nombre de morts qu'ils avaient eu dans leur route, étaient conformes à la déclaration que le capitaine avait faite, à son arrivée, aux intendants de la Santé.
Je procédai ensuite à la vérification de la marchandise du chargement , laquelle se trouva conforme au manifeste des consuls de France, d'Acre et de Seyde où le chargement avait été fait.
Il ne manque qu'une petite pacotille d'indienne appartenant à un passager qui était mort à la hauteur de Livourne , d'une mort aussi prompte que les autres qui étaient décédés dans le voyage.
Après avoir fait la vérification de toutes les marchandises, je les ai faites bruler
Le lendemain 26 septembre .. le navire tout entrouvert soit par la longueur de son voyage que par les 820 jours écoulés depuis son arrivée et privé de ses voiles qui avaient servi à faire des tentes pour protéger les marchandises, fut conduit dans une anse à la pointe de l'ile . Après l'avoir échoué avec son lest composé de 500 sacs de cendre on l'incendia.
Ce Jean-Jacques Guérin mourut en 1723. Un rapport exemplaire ! si ce n'est le détail de la pacotille d'indienne qui manque, et qui appartenait à un passager mort à Livourne. Il est mort, on ne dit pas ce que l'on en fait, et son bagage disparait?
Si ce n'est que 8 de ses compagnons sur l'ile pendant 10 jours moururent de la peste et qu'il dût payer une pension à la veuve Viennot pour mort prématurée!
Si ce n'est qu'il prétend que toute la cargaison était bien là et a été brulée
Tout est bien qui finit bien, tout est là, tout brule, plus de vérification possible.
De juin à septembre le bateau vide est à l'ancre à Jarron avec probablement une amarre pour l'empêcher de
tourner avec les vents. Amarre qui devrait permettre aux rats affamés de rejoindre l'ile..
Et la cargaison ? On la débarque au Lazaret le 27 juin, on la rembarque sur 4 bateaux le 8 juillet , on la redébarque sur Jarre on ne sait pas quand et on utilise les voiles du bateau pour la protéger alors qu'on va la bruler dès que possible, deux mois plus tard !, le 25 septembre , car tels sont les ordres du régent!
D'après Guérin TOUT ce qui a été chargé à Acre et Seyde est là . Chataud obtient son non-lieu.
Aucun détail sur l'incinération de ballots qui ont nécessité 4 bateaux pour les amener de Marseille à Jarre!
Aucun détail sur la déposition de Chataud, était-il sur l'ile? qui sont les témoins ? l'équipage du St Antoine?combien en reste-t-il ?
pendant 16 jours il y a environ 20 personnes à loger et nourrir sur cette ile? et pourquoi Guérin assume t-il le coût 800 livres de cette expédition? Encore un qui a dû faire une sacrée confession avant de passer l'arme à gauche. On peut aussi supposer qu'il ne s'est pas approché de trop près des ballots puisque des 8 marins qui eux ont fait l'inventaire 8 sont morts!
1720 – nuit du 4 au 5 octobre : Démographie - Municipalité – Pêche - Risques majeurs - Santé - Cayol M., 1980 : Quelques habitants de BANDOL, dont la population était de cent feux ou familles, abordèrent la nuit sur l’île de Jarre, d'où ils enlevèrent une balle de soie qui n'était ni éparse, ni éventrée, contenant encore tout son venin. De retour à BANDOL, ils partagèrent entre eux le butin. Chacun eut sa part à la peine comme au crime, et les misérables qu'une mort trop prompte dérobe toujours au dernier supplice, infectèrent leur famille et tout le hameau d'une manière subite, que tous étant frappés de peste presque en même temps, aucun n'eut pu le porter ailleurs si le nommé CANCELIN de Toulon, patron de barque qui se trouva le même jour à BANDOL, n'eut pris le malheureux parti d'y laisser sa barque et de revenir par terre à TOULON. Il était porteur d'un billet de santé avec lequel il avait la liberté d'aller et de revenir tantôt par terre, tantôt par mer. Il eut la précaution de le faire viser dans sa route par les Consuls de SAINT-NAZAIRE( Sanary), autre petit port de mer à la distance d'une lieue de BANDOL, où on ne le soupçonna pas d'avoir été et dont on ignorait peut-être encore la calamité. C'est ainsi qu'ayant déguisé son absence et sa route, il se présenta le 5 octobre 1720 aux portes de TOULON à l'entrée de la nuit. Muni de son certi¬ficat de santé en bonne forme, il fut admis sans difficulté. On y apprit dès le six octobre que la peste était à BANDOL. On ne sut CANCELIN malade que deux jours après son arrivée. Il mourut le onze octobre et sa fille mourut le dix-sept octobre suivant.
G. Delattre : Le Toulonnais Cancelin, qui a pu rentrer grace à son billet de santé, meurt à Toulon le 17 octobre 1720, puis ses enfants, des gens de son immeuble : la peste est dans Toulon.
Agulhon : Les premiers cas de peste éclatent à Toulon en octobre: guettée par la mer, la peste est venue d'à côté, de Bandol lourdement infectée, d'où un patron de barque a ramené les germes. Les premiers morts datent de la mi-octobre: les cas resteront isolés et contenus jusqu'à l'hiver dans une ville que l'énergique politique du consul Jean d’Entrechaux fait quadriller, visiter maison par maison, approvisionner par des achats parfois lointains (Auvergne), parfois proches, grâce aux vieilles solidarités de voisinage (Lorgues) .
1720 – 5 octobre : Municipalité – Pêcheur - Population – Risques majeurs - Santé -
La peste fut introduite de l'une des îles de Marseille à Bandol, et de Bandol à Toulon, à la faveur d'un billet de santé, visé en cours de route par les consuls de Sanary le même jour, billet daté du 5 octobre 1720 . Les Bandolais rentrent chez eux et le Toulonnais rejoint Toulon, avec un billet de santé qu’il fait faire à Saint-Nazaire . Ayant déguisé son absence et sa route, il se présenta le 5 octobre 1720 aux portes de TOULON à l'entrée de la nuit. Muni de son certificat de santé en bonne forme, Cancelin fut admis sans difficulté .
Ainsi en octobre 1720, donc après le sabordage du Grand St-Antoine les 25 et 26 septembre, en face d'une batterie, on peut venir de Bandol en barque , débarquer sur Jarre, y prendre une balle de soie et repartir tranquillement.
En supposant que le vol a été effectué avant que les marchandises aient été brulées le 25 septembre le lieutenant de l'Amirauté Jean Jacque Guerin est un menteur corrompu car il prétend que toutes les marchandises embarquées au Levant sont sur Jarre et qu'il les a brulées
Donc le 8 juillet le Bureau de Santé délibère et décide que les marchandises du vaisseau dudit capitaine Chataud seront incessamment tirées des infirmeries et portées par quatre bateaux à l'isle de Jarre
le 28 juillet le Régent donne l'ordre de bruler le bateau et les marchandises.
L'intendant de Provence Le Bret charge Jean-Jacque Guérin, lieutenant de l'amirauté à Toulon,
de vérifier les marchandises, d'entamer une procédure contre Chataud et d'interroger les membres de l'équipage. Voiçi son rapport:
Nonobstant les maux d'estomac dont j'étais pour lors attaqué..je partis le 10 septembre de la dite année 1720 avec M de Gaudemard. Nous nous rendîmes à Montredon, où nous embarquâmes sur une petite tartane que Le Bret avait fait armer à la Ciotat pour me venir prendre et mener à Jarre. Le sieur Viennot, commis de greffe , qui devait me servir de greffier et Drogue, huissier, s'embarquèrent le même jour à Marseille sur un gros bateau commandé par le patron Gendre avec sept ou huit matelots qui n'étaient point soupçonnés de peste et que messieurs les intendants de la santé avaient fournis.
Ils nous vinrent joindre à la dite ile de Jarre où ils arrivèrent presque aussitôt que nous.
Le lendemain de mon arrivée je commençai la procédure contre le capitaine Chataud. les témoins deposaient presque unanimement et leurs dépositions sur le genre et le nombre de morts qu'ils avaient eu dans leur route, étaient conformes à la déclaration que le capitaine avait faite, à son arrivée, aux intendants de la Santé.
Je procédai ensuite à la vérification de la marchandise du chargement , laquelle se trouva conforme au manifeste des consuls de France, d'Acre et de Seyde où le chargement avait été fait.
Il ne manque qu'une petite pacotille d'indienne appartenant à un passager qui était mort à la hauteur de Livourne , d'une mort aussi prompte que les autres qui étaient décédés dans le voyage.
Après avoir fait la vérification de toutes les marchandises, je les ai faites bruler
Le lendemain 26 septembre .. le navire tout entrouvert soit par la longueur de son voyage que par les 820 jours écoulés depuis son arrivée et privé de ses voiles qui avaient servi à faire des tentes pour protéger les marchandises, fut conduit dans une anse à la pointe de l'ile . Après l'avoir échoué avec son lest composé de 500 sacs de cendre on l'incendia.
Ce Jean-Jacques Guérin mourut en 1723. Un rapport exemplaire ! si ce n'est le détail de la pacotille d'indienne qui manque, et qui appartenait à un passager mort à Livourne. Il est mort, on ne dit pas ce que l'on en fait, et son bagage disparait?
Si ce n'est que 8 de ses compagnons sur l'ile pendant 10 jours moururent de la peste et qu'il dût payer une pension à la veuve Viennot pour mort prématurée!
Si ce n'est qu'il prétend que toute la cargaison était bien là et a été brulée
Tout est bien qui finit bien, tout est là, tout brule, plus de vérification possible.
De juin à septembre le bateau vide est à l'ancre à Jarron avec probablement une amarre pour l'empêcher de
tourner avec les vents. Amarre qui devrait permettre aux rats affamés de rejoindre l'ile..
Et la cargaison ? On la débarque au Lazaret le 27 juin, on la rembarque sur 4 bateaux le 8 juillet , on la redébarque sur Jarre on ne sait pas quand et on utilise les voiles du bateau pour la protéger alors qu'on va la bruler dès que possible, deux mois plus tard !, le 25 septembre , car tels sont les ordres du régent!
D'après Guérin TOUT ce qui a été chargé à Acre et Seyde est là . Chataud obtient son non-lieu.
Aucun détail sur l'incinération de ballots qui ont nécessité 4 bateaux pour les amener de Marseille à Jarre!
Aucun détail sur la déposition de Chataud, était-il sur l'ile? qui sont les témoins ? l'équipage du St Antoine?combien en reste-t-il ?
pendant 16 jours il y a environ 20 personnes à loger et nourrir sur cette ile? et pourquoi Guérin assume t-il le coût 800 livres de cette expédition? Encore un qui a dû faire une sacrée confession avant de passer l'arme à gauche. On peut aussi supposer qu'il ne s'est pas approché de trop près des ballots puisque des 8 marins qui eux ont fait l'inventaire 8 sont morts!
Retrouvée dans l'anse de Jarron par Michel Goury, une des ancres du Grand St Antoine fut repêchée et transportée à la Pointe Rouge
Elle attendait depuis 20 ans à la darse de la Pointe Rouge d'être restaurée et installée éventuellement dans le Musée d'Histoire de Marseille qui vient enfin d'être inauguré en septembre 2013 .
Comment on se débrouille pour la flanquer dans un endroit où on ne la voit pas, devant une affiche qui n'a aucun rapport avec elle ?!?
il y a 300 ans le grand ST antoine apportait la peste
à marseille
Juin 2020:
Ce trois centième anniversaire de la dernière peste à Marseille, on le prépare depuis au moins deux ans et non seulement la France se retrouve en quarantaine dans une pandémie surprise venant non pas du Levant mais de Chine, qui pour l'instant a fait 7 millions de cas déclarés et 400,000 morts dans le monde en 6 mois, mais l'ancre, symbole de l'épidemie de peste de 1720 n'est pas à Marseille, ni en France, mais elle est coincée dans une exposition en allemagne, victime de la fermeture des frontières !
Ce trois centième anniversaire de la dernière peste à Marseille, on le prépare depuis au moins deux ans et non seulement la France se retrouve en quarantaine dans une pandémie surprise venant non pas du Levant mais de Chine, qui pour l'instant a fait 7 millions de cas déclarés et 400,000 morts dans le monde en 6 mois, mais l'ancre, symbole de l'épidemie de peste de 1720 n'est pas à Marseille, ni en France, mais elle est coincée dans une exposition en allemagne, victime de la fermeture des frontières !
Décidément cette ancre a bien du mal à prendre sa place dans l'histoire marseillaise!
Avec Michel Goury, Suzel Roche, Philippe Rigaud, à la recherche des travaux d'un sieur Jacques Paulon , maitre peireron (carrier), qui reçoit 300 livres en l'an 1705 pour des travaux effectués sur Jarre
Derrière nous un sommet où Michel Goury a recherché, sans le trouver, l'arasement et le chemin qu'il disait y avoir vu il y a 40 ans . D'après le contrat cela devait servir à y monter une baraque pour y mettre les marchandises à purger .
Le texte du contrat ne mentionne que des brins d'amarrage, donc les aurails existaient déjà.
Ce jour-là il faisait une chaleur humide de bain turc qui a incommodé plusieurs d'entre nous.
J'ai concentré mon attention à la recherche du onzième aurail mentionné par mon père pensant avoir plus de chance de le trouver à partir de l'ile en suivant le bord de mer. Arrivée à Jarron j'ai abandonné et suis remontée par la hauteur où je n'ai rien vu, et surtout pas de mur en pierre sèche
L'épave calcinée, et dans laquelle Michel Goury et ses amis plongeurs ont trouvé des sacs de cendre (500 achetés à Livorno) qui faisaient partie du lest du Grand St Antoine, repose par 12 mètres de fond pour une moitié, par 18 m pour l'autre. Ci-dessous l'ancre in-situ dans l'anse de Jarron
Alors lorsqu'on est confronté à 10 morts ou à une quinzaine de cas , comment réagit-on?
On fait jeter le turc à la mer par les 4 autres Turcs embarqués à Chypre et on prétend qu'il est mort de mauvais aliments.
Aujourd'hui on annonce que ce n'est qu'une grippette chinoise qui disparaitra dans quinze jours.
On s'efforce de sauver les meubles , en l'occasion les soieries et les cotonnades que l'on met au Lazaret pour qu'elles sortent avec les passagers dans les 15 jours.
Aujourd'hui on refuse de laisser débarquer les gens à bord des bateaux de croisière ou les porte-avions contaminés de peur que cela n'augmente le nombre de cas enregistrés; ce qui serait une mauvaise pub à 5 mois d'une présidentielle
On jette le capitaine en prison pendant 18 mois alors qu'il n'a fait qu'obéir aux ordres des armateurs après les avoir rencontrés au Brusc entre le 4 et 10 mai.
Aujourd'hui on vire le commandant du porte avion qui a eu le front de faire savoir que son équipage était malade et coincé au Guam, parce qu'il n'a pas suivi la règlementation militaire du mensonge par omission.
Les recommendations sanitaires:
alors: faire des fumigations de romarin, se laver au vinaigre ,faire des feux dans les rues, prier, se masquer, être saigné.
Attendre que ça s'arrête tout seul, grace aux processions.
Aujourd'hui: se laver les mains, se tenir à distance, prendre un remède pour la malaria, désinfecter les moyens de transport, les gens, les rues, prier, se masquer, ou non si l'on porte du fond de teint, se faire désinfecter à la javel par injection.
On attend que la pandémie s'arrête faute de combattants, grace au soleil, à la chaleur, on ne sait pas trop pourquoi.
Récompense: ennoblir et payer celui qui, bien que sachant à quoi il exposait la ville, n'a pas hésité à la condamner par cupidité .
Aujourd'hui .. nous sommes retournés au moyen age, si tant est qu'on ne l'ait jamais quitté.
les charlatans s'en mettent plein les poches et surtout ceux qui prétendent trouver un vaccin , alors que les vaccins n'existent pas contre les coronavirus .
Les plus intelligents sont ceux qui se sont réfugiés sur Riou puisque la jeune fille qui y est née est retournée dans son quartier de St Jean.
On fait jeter le turc à la mer par les 4 autres Turcs embarqués à Chypre et on prétend qu'il est mort de mauvais aliments.
Aujourd'hui on annonce que ce n'est qu'une grippette chinoise qui disparaitra dans quinze jours.
On s'efforce de sauver les meubles , en l'occasion les soieries et les cotonnades que l'on met au Lazaret pour qu'elles sortent avec les passagers dans les 15 jours.
Aujourd'hui on refuse de laisser débarquer les gens à bord des bateaux de croisière ou les porte-avions contaminés de peur que cela n'augmente le nombre de cas enregistrés; ce qui serait une mauvaise pub à 5 mois d'une présidentielle
On jette le capitaine en prison pendant 18 mois alors qu'il n'a fait qu'obéir aux ordres des armateurs après les avoir rencontrés au Brusc entre le 4 et 10 mai.
Aujourd'hui on vire le commandant du porte avion qui a eu le front de faire savoir que son équipage était malade et coincé au Guam, parce qu'il n'a pas suivi la règlementation militaire du mensonge par omission.
Les recommendations sanitaires:
alors: faire des fumigations de romarin, se laver au vinaigre ,faire des feux dans les rues, prier, se masquer, être saigné.
Attendre que ça s'arrête tout seul, grace aux processions.
Aujourd'hui: se laver les mains, se tenir à distance, prendre un remède pour la malaria, désinfecter les moyens de transport, les gens, les rues, prier, se masquer, ou non si l'on porte du fond de teint, se faire désinfecter à la javel par injection.
On attend que la pandémie s'arrête faute de combattants, grace au soleil, à la chaleur, on ne sait pas trop pourquoi.
Récompense: ennoblir et payer celui qui, bien que sachant à quoi il exposait la ville, n'a pas hésité à la condamner par cupidité .
Aujourd'hui .. nous sommes retournés au moyen age, si tant est qu'on ne l'ait jamais quitté.
les charlatans s'en mettent plein les poches et surtout ceux qui prétendent trouver un vaccin , alors que les vaccins n'existent pas contre les coronavirus .
Les plus intelligents sont ceux qui se sont réfugiés sur Riou puisque la jeune fille qui y est née est retournée dans son quartier de St Jean.
Novembre 2021 une autre version par Michel Vergé-Franceschi Guérin est devenu Gérin et il part de la Ciotat pour Jarre.
Jean-Jacque Guérin, lieutenant de l'amirauté à Toulon, et Mr de Gaudemard partent de Montredon où une tartane armée à la Ciotat est venu les chercher d'après JJ Guérin. Autre erreur Guerin, Gaudemard, Viennot et Drogue cela fait quatre personnes
Le 10 septembre, les choses commencent à changer : ce jour-là, Gérin, beau-père du consul d’Antrechaux, embarque à La Ciotat avec l’avocat Gaudemar, toulonnais (parent des Colbert), procureur du Roi, le commis au greffe Viennot et l’huissier Drogue. Tous trois gagnent l’île de Jarros avec quelques commis aux écritures et autres « écrivains de Marine », et, dix jours durant, ils inventorient avec minutie les ballots du Grand Saint-Antoine avant de les faire brûler, la cargaison de ce navire marchand étant fortement incriminée. On reproche sur toute la côte, de Marseille à Toulon, au capitaine Chataud, d’avoir débarqué en fraude des étoffes, alors que la peste sévissait à son bord. Reproche fréquent et généralement fondé : les capitaines marchands, répugnant à perdre leur cargaison, préfèrent généralement taire l’existence du fléau à leur bord. On va parfois jusqu’à jeter à la mer les corps des malades morts au cours de la traversée afin d’obtenir, une fois arrivé au port, une patente « saine » alors que l’on a eu des morts à bord ! Chataud, interrogé, obtient toutefois un non-lieu… mais sept des compagnons de Gérin meurent – comme par hasard –, les jours suivants. Gérin assume seul la charge financière de l’enquête, huit cents livres, et il doit bientôt assurer une pension annuelle de cent cinquante livres à la veuve Viennot qui l’accuse d’avoir entraîné son époux vers une mort prématurée.
Petite anecdote au sujet de la transmission du fléau par les puces, anecdote pas très logique puisque le moscovite sachant comment éviter la contamination est le seul à mourir de la peste :
La Marine organise son périmètre de sécurité et prend une décision originale puisqu’elle décide d’enfermer les « jeunes », c’est-à-dire les gardes de la marine (futurs enseignes des vaisseaux du Roy), au « Jardin du Roi », sous l’autorité du chevalier de Piosin, chevalier de Malte toulonnais (futur bailli de son ordre), officier des vaisseaux du Roi (futur chef d’escadre) et cousin germain de Martini d’Orves. Tous ces gardes de la marine, espoirs de la Marine de demain, survivront, à l’exception d’un Moscovite, envoyé à Toulon par Pierre le Grand, imprudemment sorti du « Jardin du Roi ». Il est vrai que les Russes avaient, face à la peste, un remède aussi réel qu’étonnant : ayant remarqué que la peste était véhiculée par les puces des rats et ayant remarqué que les puces ne piquaient point les chevaux, les nobles russes avaient pris l’habitude de rester, nuit et jour, à cheval pendant la durée des épidémies, nourris par leurs domestiques restés à terre, grâce à de longues perches !
Ce Moscovite ne devait pas avoir de cheval!
Et si cela explique que le chevalier Roze ait survécu à son intervention héroïque pour nettoyer la ville des cadavres , cela laisse l'archevêque qui n'allait pas à cheval, mais qui était d'une façon ou d'une autre, immunisé.
Jean-Jacque Guérin, lieutenant de l'amirauté à Toulon, et Mr de Gaudemard partent de Montredon où une tartane armée à la Ciotat est venu les chercher d'après JJ Guérin. Autre erreur Guerin, Gaudemard, Viennot et Drogue cela fait quatre personnes
Le 10 septembre, les choses commencent à changer : ce jour-là, Gérin, beau-père du consul d’Antrechaux, embarque à La Ciotat avec l’avocat Gaudemar, toulonnais (parent des Colbert), procureur du Roi, le commis au greffe Viennot et l’huissier Drogue. Tous trois gagnent l’île de Jarros avec quelques commis aux écritures et autres « écrivains de Marine », et, dix jours durant, ils inventorient avec minutie les ballots du Grand Saint-Antoine avant de les faire brûler, la cargaison de ce navire marchand étant fortement incriminée. On reproche sur toute la côte, de Marseille à Toulon, au capitaine Chataud, d’avoir débarqué en fraude des étoffes, alors que la peste sévissait à son bord. Reproche fréquent et généralement fondé : les capitaines marchands, répugnant à perdre leur cargaison, préfèrent généralement taire l’existence du fléau à leur bord. On va parfois jusqu’à jeter à la mer les corps des malades morts au cours de la traversée afin d’obtenir, une fois arrivé au port, une patente « saine » alors que l’on a eu des morts à bord ! Chataud, interrogé, obtient toutefois un non-lieu… mais sept des compagnons de Gérin meurent – comme par hasard –, les jours suivants. Gérin assume seul la charge financière de l’enquête, huit cents livres, et il doit bientôt assurer une pension annuelle de cent cinquante livres à la veuve Viennot qui l’accuse d’avoir entraîné son époux vers une mort prématurée.
Petite anecdote au sujet de la transmission du fléau par les puces, anecdote pas très logique puisque le moscovite sachant comment éviter la contamination est le seul à mourir de la peste :
La Marine organise son périmètre de sécurité et prend une décision originale puisqu’elle décide d’enfermer les « jeunes », c’est-à-dire les gardes de la marine (futurs enseignes des vaisseaux du Roy), au « Jardin du Roi », sous l’autorité du chevalier de Piosin, chevalier de Malte toulonnais (futur bailli de son ordre), officier des vaisseaux du Roi (futur chef d’escadre) et cousin germain de Martini d’Orves. Tous ces gardes de la marine, espoirs de la Marine de demain, survivront, à l’exception d’un Moscovite, envoyé à Toulon par Pierre le Grand, imprudemment sorti du « Jardin du Roi ». Il est vrai que les Russes avaient, face à la peste, un remède aussi réel qu’étonnant : ayant remarqué que la peste était véhiculée par les puces des rats et ayant remarqué que les puces ne piquaient point les chevaux, les nobles russes avaient pris l’habitude de rester, nuit et jour, à cheval pendant la durée des épidémies, nourris par leurs domestiques restés à terre, grâce à de longues perches !
Ce Moscovite ne devait pas avoir de cheval!
Et si cela explique que le chevalier Roze ait survécu à son intervention héroïque pour nettoyer la ville des cadavres , cela laisse l'archevêque qui n'allait pas à cheval, mais qui était d'une façon ou d'une autre, immunisé.
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