ESCALADES dans la Région des Calanques
par le Dr. G. Albert
Membre de la Section du Var et de Haute Provence du C.A.F
Clichés Noirs et Blancs du Dr. Albert
Clichés Couleurs de M. Albert
LIVRE SECOND
LE MASSIF DE PUGET
Clichés Couleurs de M. Albert
LIVRE SECOND
LE MASSIF DE PUGET
Cliché Dr. Albert
La Grande Candelle et le Candellon. Derrière le Socle, la Paroi Concave.
Au fond le Cap Canaille, A gauche le Cap Gros.
Vue de la Vigie de MarseilleVeyre - Cliché M. Albert
Généralités
Au fond le Cap Canaille, A gauche le Cap Gros.
Vue de la Vigie de MarseilleVeyre - Cliché M. Albert
Généralités
Le Mont Puget est situé au sud-est de Marseille, d'où l'on aperçoit très bien sa tête ronde et chauve. Une légende locale veut que Puget, le célèbre statuaire ait sculpté sur sa crête le gigantesque profil d'une face d'homme couché, tourné vers la mer, et de fait ce masque long de 300 mètres se détache étrangement sur le ciel au sud de la Croix de Luminy.
Autour du sommet principal ( 563 m.) s'épanouissent un grand nombre de chainons secondaires séparés entre eux par de profonds vallons et ce massif s'étend sur une surface considérable de 4000 hectares. Il est circonscrit à l'ouest par la plaine de Mazargues, au nord-ouest par le vallon de Ricard, au nord par la vallée de la Fenêtre, à l'est par le ravin de Gorgue-Longue et la Calanque de Port-Miou.
Pour aller au Mont Puget l'itinéraire le plus direct emprunte la route du Redon à Cassis. Il faut arriver aux abords immédiats du Col de la Gineste pour apercevoir les premiers escarpements de la Face Ouest étagés en barres rocheuses régulières au dessus de la vallée boisée de Luminy. Puis le col franchi, la descente commence vers Cassis et c'est alors une longue suite de collines aux courbes molles et de vallons incultes sans que le grimpeur déçu puisse apercevoir la moindre paroi , ni la plus modeste aiguille.
Les merveilles rocheuses de cette montagne sont, en effet, toutes invisibles d'ici et comme jalousement cachées à la vue du commun des mortels. Pour les découvrir on doit quitter la route au col de la Gineste et suivre un sentier qui s'enfonce dans la colline vers le sud-est, passer au Puits de Cancel, remonter le Vallon de l'Herbe et déboucher enfin sur le vaste plateau de Puget à l'Est du sommet principal Un magnifique panorama de vallons boisés descendant en ondulations douces vers Cassis blottie au fond de sa baie protégée par les falaises rouges de Canailles , apparait alors brusquement . Puis le sentier file vers le Sud , et à l'extrémité du plateau une dépression soudaine laisse apercevoir la Grande Candelle et la ligne de crête des falaises qui plongent à pic dans la mer à 500 m. au dessous du Refuge Félix Roche .
Le littoral de cette région est certainement le plus grandiose de toute la cote méditerranéenne française par la sauvagerie de ses abords et la hauteur de ses falaises : 465 m. à la Grande Candelle, 321 dans le Haut Devenson, 228 au Baou Rouge, 140 à Castelvieil . C'est essentiellement le pays des Calanques, puisque la plupart de ces fjords méditerranéens échancrent son rivage : Morgiou, Sugitton, En Vau, Port Pin, Port Miou, et c'est là que l'on trouve les plus beaux itinéraires d'escalade parce que les plus longs sinon les plus difficiles . La longueur des marches d'approche - parfois 3 ou 4 heures - explique éloquemment la virginité encore intacte de beaucoup de murailles du Massif de Puget .
Par la terre il n'y a que trois voies d'accès : celle des Baumettes , celle du Redon , celle de Cassis. un chemin charretier permet bien , il est vrai, d'atteindre en voiture la ferme domaniale de la Gardiole ou les abords de la Calanque d' En Vau, mais il faut encore des heures de marche pour arriver sur les lieux d'escalade .
Quant à la voie maritime elle serait idéale en partant de Morgiou ou de Cassis, mais elle est sous l'entière dépendance de l'état de la mer car les rares points d'accostage sont très espacés et la plupart fort mauvais : sur 10 kms de côte on ne peut débarquer surement qu'à Sugitton, En Vau, Port Pin , et seulement à condition que les flots soient parfaitement calmes : au Rafrégiquiou , à la Lèque , à l'Oeil de Verre , au Devenson , à l'Eissadon, à l'Oule .
Les terrains d'escalade du Mont Puget sont presque tous situés au voisinage de la mer .
C'est d'abord dans le quartier de Morgiou-Sugitton : la Face Sud du Crêt de St. Michel, l'Aiguille de Sugitton et sur la rive droite de la calanque de Morgiou : l'Eperon du Renard.
Dans le Quartier de la Tête de Puget , peu de choses intéressantes pour le grimpeur : au Nord la Croix de Luminy et en contre-bas de la ligne faîtière: le gros monolithe de la Gouargue et face à la Grande Candelle, la Falaise terrestre du Cap Gros sur laquelle est construit (! ?) le Refuge Félix Roche parmi les ruines d'une ancienne vigie du XVIIème siècle. Les grandes barres rocheuses qui font une ceinture à la tête de Puget à l'Ouest, sont actuellement à peu près inexplorées .
A l'Est, le Vallon des Rampes enserre le sommet des multiples méandres de ses affluents : les Vallons des Pèlerins, de la Réserve, et de la Fenêtre, isolant de çi-de là, de jolis massifs rocheux : Arêtes de la Flèche , des Cloportes, des Huits Gendarmes .
Au Sud, c'est l'Aiguille-reine : la Grande Candelle, dont la fière silhouette écrase tout le littoral de sa masse et qui est depuis toujours pour les grimpeurs, le pôle d'attraction principal de la Région des Calanques, elle est flanquée au nord de sa réplique miniature : le Candellon
Les autres quartiers s'échelonnent le long du rivage et comprennent exclusivement des falaises ou des aiguilles marines.
Le Quartier du Devenson s'étend du Val Vierge au pied de la Grande Candelle, jusqu'à la calanque de l'Eissadon ; il est actuellement fort mal connu et peu accessible
Plus à l'Est, le Quartier de l'Oule englobe toute cette calanque et la Face Ouest de la presqu'ile de Castelvieil .
Et enfin, le Quartier d' En-Vau, la merveille tant de fois évoquée dans la littérature provençale, avec son vallon hérissé de hautes arêtes dentelées, ses nombreuses Aiguilles et sa magnifique calanque cernée par de grandes falaises abruptes .
Autour du sommet principal ( 563 m.) s'épanouissent un grand nombre de chainons secondaires séparés entre eux par de profonds vallons et ce massif s'étend sur une surface considérable de 4000 hectares. Il est circonscrit à l'ouest par la plaine de Mazargues, au nord-ouest par le vallon de Ricard, au nord par la vallée de la Fenêtre, à l'est par le ravin de Gorgue-Longue et la Calanque de Port-Miou.
Pour aller au Mont Puget l'itinéraire le plus direct emprunte la route du Redon à Cassis. Il faut arriver aux abords immédiats du Col de la Gineste pour apercevoir les premiers escarpements de la Face Ouest étagés en barres rocheuses régulières au dessus de la vallée boisée de Luminy. Puis le col franchi, la descente commence vers Cassis et c'est alors une longue suite de collines aux courbes molles et de vallons incultes sans que le grimpeur déçu puisse apercevoir la moindre paroi , ni la plus modeste aiguille.
Les merveilles rocheuses de cette montagne sont, en effet, toutes invisibles d'ici et comme jalousement cachées à la vue du commun des mortels. Pour les découvrir on doit quitter la route au col de la Gineste et suivre un sentier qui s'enfonce dans la colline vers le sud-est, passer au Puits de Cancel, remonter le Vallon de l'Herbe et déboucher enfin sur le vaste plateau de Puget à l'Est du sommet principal Un magnifique panorama de vallons boisés descendant en ondulations douces vers Cassis blottie au fond de sa baie protégée par les falaises rouges de Canailles , apparait alors brusquement . Puis le sentier file vers le Sud , et à l'extrémité du plateau une dépression soudaine laisse apercevoir la Grande Candelle et la ligne de crête des falaises qui plongent à pic dans la mer à 500 m. au dessous du Refuge Félix Roche .
Le littoral de cette région est certainement le plus grandiose de toute la cote méditerranéenne française par la sauvagerie de ses abords et la hauteur de ses falaises : 465 m. à la Grande Candelle, 321 dans le Haut Devenson, 228 au Baou Rouge, 140 à Castelvieil . C'est essentiellement le pays des Calanques, puisque la plupart de ces fjords méditerranéens échancrent son rivage : Morgiou, Sugitton, En Vau, Port Pin, Port Miou, et c'est là que l'on trouve les plus beaux itinéraires d'escalade parce que les plus longs sinon les plus difficiles . La longueur des marches d'approche - parfois 3 ou 4 heures - explique éloquemment la virginité encore intacte de beaucoup de murailles du Massif de Puget .
Par la terre il n'y a que trois voies d'accès : celle des Baumettes , celle du Redon , celle de Cassis. un chemin charretier permet bien , il est vrai, d'atteindre en voiture la ferme domaniale de la Gardiole ou les abords de la Calanque d' En Vau, mais il faut encore des heures de marche pour arriver sur les lieux d'escalade .
Quant à la voie maritime elle serait idéale en partant de Morgiou ou de Cassis, mais elle est sous l'entière dépendance de l'état de la mer car les rares points d'accostage sont très espacés et la plupart fort mauvais : sur 10 kms de côte on ne peut débarquer surement qu'à Sugitton, En Vau, Port Pin , et seulement à condition que les flots soient parfaitement calmes : au Rafrégiquiou , à la Lèque , à l'Oeil de Verre , au Devenson , à l'Eissadon, à l'Oule .
Les terrains d'escalade du Mont Puget sont presque tous situés au voisinage de la mer .
C'est d'abord dans le quartier de Morgiou-Sugitton : la Face Sud du Crêt de St. Michel, l'Aiguille de Sugitton et sur la rive droite de la calanque de Morgiou : l'Eperon du Renard.
Dans le Quartier de la Tête de Puget , peu de choses intéressantes pour le grimpeur : au Nord la Croix de Luminy et en contre-bas de la ligne faîtière: le gros monolithe de la Gouargue et face à la Grande Candelle, la Falaise terrestre du Cap Gros sur laquelle est construit (! ?) le Refuge Félix Roche parmi les ruines d'une ancienne vigie du XVIIème siècle. Les grandes barres rocheuses qui font une ceinture à la tête de Puget à l'Ouest, sont actuellement à peu près inexplorées .
A l'Est, le Vallon des Rampes enserre le sommet des multiples méandres de ses affluents : les Vallons des Pèlerins, de la Réserve, et de la Fenêtre, isolant de çi-de là, de jolis massifs rocheux : Arêtes de la Flèche , des Cloportes, des Huits Gendarmes .
Au Sud, c'est l'Aiguille-reine : la Grande Candelle, dont la fière silhouette écrase tout le littoral de sa masse et qui est depuis toujours pour les grimpeurs, le pôle d'attraction principal de la Région des Calanques, elle est flanquée au nord de sa réplique miniature : le Candellon
Les autres quartiers s'échelonnent le long du rivage et comprennent exclusivement des falaises ou des aiguilles marines.
Le Quartier du Devenson s'étend du Val Vierge au pied de la Grande Candelle, jusqu'à la calanque de l'Eissadon ; il est actuellement fort mal connu et peu accessible
Plus à l'Est, le Quartier de l'Oule englobe toute cette calanque et la Face Ouest de la presqu'ile de Castelvieil .
Et enfin, le Quartier d' En-Vau, la merveille tant de fois évoquée dans la littérature provençale, avec son vallon hérissé de hautes arêtes dentelées, ses nombreuses Aiguilles et sa magnifique calanque cernée par de grandes falaises abruptes .
Le Littoral du Mont Puget
En haut et à l'extrème gauche la Falaise du Cap Gros, extrémité Sud du Plateau Sommital du Mont Puget
Au premier plan: la Calanque de Morgiou
En haut et à l'extrème gauche la Falaise du Cap Gros, extrémité Sud du Plateau Sommital du Mont Puget
Au premier plan: la Calanque de Morgiou
Reproduction d'une carte en couleurs du Massif du Mont Puget au 1/10 000 du Dr Albert,
réduite au 1/37500 environ
réduite au 1/37500 environ
I Quartier de Morgiou SugittonII Quartier de la Tete de PugetIII Quartier du Vallon des RampesIV Quartier de la Grande Candelle - Original Book missing
Les Voies de la Grande Falaise
VII Quartier d'En-Vau
- La Grande Candelle
- Le Socle
- La Face Est de la Candelle
- Candellon
- Couloir du Candellon
- La Tour Penchée
- Cheminée du Diable
- La Cheminée du C.A.F.
- Paroi Concave
- Grand Couloir
- Petit Couloir
- Corniche Paretti
- Corniche Aérienne
- Arête des Dissidents
- Voie de Gasquet
- Baou Rouge
- Traversée de la Falaise du Bas Devenson
- Arête Perçée de l'Eissadon
- Aiguille de l'Eissadon
Les Voies de la Grande Falaise
VII Quartier d'En-Vau
- Arête des Trois Tours
- Arêtes de la Lune et de Lily-Jeanne
- Alp Hutli
- Aiguilles Bayet et Anonyme
- Grande Aiguille
- Massif du Pouce
- Eperon de la Sirène
- Arête Saphir et Tour Ronde
- Cheminée de CastelVieil
- Petite Aiguille
- Groupe du Couloir des Marseillais
- Groupe de la Passerelle
- Le Pouce
- Le Doigt de Dieu
I Quartier de Morgiou Sugitton
26 ItinérairesLa Calanque de Morgiou entaille profondément le littoral Sud-Ouest du Mont Puget. Très large à son débouché dans la mer, elle se resserre progressivement pour n'être plus qu'un étroit fond de vallée submergée aux abords du petit hameau de Morgiou , où elle est alors encaissée entre de hautes murailles abruptes taillées au flanc de collines escarpées.
Sa rive droite au relief confus intéressera peu le grimpeur qui n'y trouvera que d'assez banales escalades au Sorbet et à l'arête du Renard; elle lui permettra par contre, une promenade d'un intérèt touristique majeur au Cap de Morgiou , d'où il découvrira dans toute leur splendeur le groupe des plus belles falaises de la région des Calanques depuis la Grande Candelle jusqu'à la presqu'ile de CastelVieil. Cette merveilleuse vue panoramique dans un site maritime incomparable vaut bien pour une fois l'abandon de la corde et du marteau, et il n'est pas d'escaladeur qui puisse regretter l'emploi d'une demi-journée à cette excursion faite les mains dans les poches.
La rive gauche de la Calanque de Morgiou est beaucoup plus puissamment sculptée . Un chainon montagneux issu du Mont Puget auquel il se rattache par la baisse du Col de Sugitton, prolonge vers le sud-est la chaine des Monts Escampons. Sa ligne faitière d'abord érodée et nivelée au Crêt de St Michel (270m.) reprend vite au Belvédère de Morgiou (252m.) l'allure des montagnes
jeunes: de brusques cassures brisent son arête rocheuse flanquée de part et d'autre par des barres abruptes et l'abaissement par échelons vers la mer, puis elle se hausse d'un dernier élan à l'Aiguille de Sugitton (175M.) avant de s'abimer dans les flots.
Ce chainon sépare le vallon de la calanque de Morgiou, du Vallon et de la calanque de Sugitton.
Son versant Nord est sans grand relief jusqu'à l'Aiguille de Sugitton, alors que son versant Sud est taillé à pic au Crêt de St.Michel par une dépression verticale de plus de 100 m. de hauteur , longue de 300 m. Cette Face Sud du Crêt de St.Michel de Morgiou est avec l'Aiguille de Sugitton le principal terrain d'escalade du quartier .
La voie d'accès la plus commode, en attendant l'achèvement de la route carrossable de Morgiou dont on vient de commencer les travaux ( 1942) , part des Baumettes et suit le chemin charretier du vallon de Morgiou jusqu'au hameau au bord de la mer. De là un chemin en lacets escalade les éboulis vers le nord et conduit rapidement au pied de la Face Sud du Crêt de St. Michel. Pour aller à l'Aiguille de Sugitton, on prend un sentier jalonné en rouge qui part de la plage et s'élève en gradins successifs le long de la rive gauche de la calanque jusqu'à son extrémité où il contourne l'Aiguille par sa base. Par un autre sentier jalonné en noir en suivant la rive droite, on passe sous le Sorbet et un peu plus loin sous l' Arête du Renard, c'est le chemin du Cap Morgiou .
Face Sud du Crêt de St. Michel de Morgiou
Malgré l'importance de ses murailles hautes de 110 mètres sous le sommet, et malgré sa situation privilégiée dans le voisinage immédiat de Morgiou et du Tracé Rouge de l'Oeil de Verre très fréquenté par d'innombrables excursionnistes, d'où elle apparait dans toute sa beauté, il ne semble pas que la Face Sud du Crêt de St Michel ait attiré l'attention des grimpeurs avant 1940. A notre connaissance la première escalade réussie eut lieu cette année là et fut exécutée dans la paroi Est de la paroi où sa hauteur se réduit à 75 mètres.
Depuis d'autres parcours y furent rapidement découverts soit en escalade libre soit en escalade artificielle.
I - Voie des Guetteurs
Première par G. Livanos, J.Bimar le 27 Octobre 1940
Escalade libre difficile - Un seul passage difficile dans la 5ème étape
Encordement de 20 mètres
Elle aboutit à une plateforme où était installé un poste de guetteurs en 1939
Cet itinéraire d'abord essayé par V.Rostand qui échoua près du but fut repris quelques temps après G.Livanos.
Démarrer à une trentaine de mètres à gauche (ouest) de l'arête qui clôture la Face Sud. Escalader les rochers faciles mais délités, puis longer vers la gauche une corniche herbeuse où s'ouvre un petit aven. - R. 1
Gravir une dalle puis un petit couloir embroussaillé jusqu'à une écaille détachée.- R. 2
S'élever dans une dalle en obliquant à droite, puis revenir au dessus du relais et traverser à gauche vers une plateforme . - R.3
Parcourir de petites cheminées à gauche jusqu'à un éperon peu saillant derrière lequel se développe une large corniche, on la suit jusqu'à son extrémité.- R. 4
Gravir alors la fissure du fond d'un dièdre très ouvert et sortir par son plan gauche. R. 5
Quelques ressauts faciles amènent à la plateforme des guetteurs .
II - Voie de Droite
Première par G. Livanos, A. Coudray le 8 Mars 1942
Escalade artificielle très difficile - Encordement de 25 mètres
Les plus grosses difficultés se trouvent dans la 5ème étape. Dans la moitié Ouest de la Face Sud la muraille présente un aspect inaccoutumé dans les Calanques.
A l'Est du sommet, du haut en bas et sur 50 m. de large environ, le calcaire prend une teinte grise; de plus une multitude d'arbrisseaux et de petits pins se sont insérés dans tous les défauts de la roche et accentuent encore la couleur sombre de cette muraille qui s'élève en pente régulière de 80° environ : c'est la Paroi Noire parcourue en son milieu par un très bel itinéraire d'escalade libre . La Voie de Droite et la Voie de Gauche dont nous parlerons plus loin ,désignent des parcours découverts " à droite" et à "gauche" de cette Paroi Noire .
A droite de la Paroi Noire un éperon peu saillant se perd à mi-auteur dans un mur de dalles.
Monter au départ sous l'éperon, dans une dalle encombrée de blocs démolis et d'arbustes en obliquant à droite on atteint de grandes terrasses . - R. 1
Revenir sur le fil de l'éperon par des dalles assez raides , puis inclinées mais roujours délitées .Franchir un court ressaut vertical et par quelques mètres faciles et un petit dièdre couvert par un bloc instable -(tombé en Déc.1948) - on atteint le sommet d'un premier pilier de l'éperon. - R. 2
Le second pilier, très raide,s'attaque sur la droite où l'on gravit une dalle facile puis un petit surplomb et des rochers brisés . Peu après on traversera à droite dans une dalle pour rejoindre une étroite fissure-dièdre d'aragonite où l'on s'élève en escalade artificielle.. On parvient à une niche dont on franchit le toit directement.Quelques mètres moins raides mais délités, amènent au replat herbeux. - R. 3
On quitte le relais par une vire facile à gauche. Revenir ensuite à droite à la cime du 2ème pilier. - R. 4
Monter à droite du relais dans une dalle lisse. Trois métres plus haut traverser à droite pour rejoindre un système de fissures à pitons. On progresse d'abord tout droit, puis vers la gauche le long d'une petite fissure-dièdre délitée qui se termine sur un petit replat broussailleux .Une nouvelle fissure verticale aboutit à des dalles faciles. On traverse alors à gauche vers un relais confortable . - R. 5
Refaire la traversée en sens inverse, puis s'élever en écharpe dans des dalles sur la droite. On contourne une plaque et par une dalle inclinée et très lisse on arrive à une vire-balcon marquée par un pin. - R. 6 (le pin a disparu en Sept.1948 )
Franchir, au dessus, des rochers surplombants et gagner le sommet par une vire ascendante vers la gauche dans des rochers instables .
III - Voie de la Paroi Noire:
Première par H Joubard, Forestier leaders à tour de role le 14 Décembre 194&
Escalade libre très difficile - Encordement de 25 mètres
La 2ème et surtout la 3ème étapes sont les points cruciaux de ce parcours qui par ailleurs est de difficulté soutenue.
Cet itinéraire appartient à la série des escalades éffectuées tout d'abord grace à la multiplications des moyens artificiels , et qui revues par la suite par d'autres grimpeurs se révélèrent franchissables en escalade libre avec quelques pitons d'assurance.
En escalade artificielle c'est un trajet sans histoire; en escalade libre cela devient un beau parcours très ardu.
Attaquer vers le centre de la Paroi Noire, au niveau d'un bouquet de pins, en grimpant dans une série de fissures faciles dont la pente s'accentue progressivemrnt .On s'arrète après 30 m. sur un replat contre une écaille. R.1-
Escalader une étroite cheminée d'abord assez facile, puis de plus en plus raide et difficile car les prises s'y rarifies au fur et à mesure que l'on gagne de la hauteur . Après un dernier passage exposé, on atteint un étroit replat terreux entre deux écailles détachées. - R. 2
Grimper sur l'écaille de droite et s'engager dans une dalle verticale en suivant une fissure dont les prises sont très petites et très espacées . Au niveau d'un petit pin au tron curieusement sinueux , virer à droite pour s'y installer à califourchon. - R. 3
Revenir à gauche, et par une vire ascendante , atteindre la base d'une cheminée profonde on passe un petit mur couronné par un replat herbeux et l'on grimpe facilement par ramonage jusqu'à un genevrier; un peu au dessus s'ouvre une niche étroite dans laquelle une mince colonnette assurera le relais .- R. 4- (Dans un trou:boite en fer et carnet)
S'élever en écharpe dans la dalle de droite sur des prises excellentes ,puis escalader une fissure inclinée vers la gauche. On s"arrète sur une plateforme exigue. - R. 5
Escalader tout droit une nouvelle dalle raide à belles prises et terminer par de petites fissures sur la gauche.
IV - Voie de la Face Sud du Crêt de St. Michel
Première par G. Livanos, M. Samuel le 8 Décembre 1940
Escalade artificielle difficile - Encordement de 25 mètres
Parcours d'escalade mixte dont le plus gros obstacle se situe dans la cheminée de sortie
Une longue cheminée rouge entaille profondément la partie supérieure de la muraille à l'aplomb du sommet du crêt et limite à l'Ouest la Paroi Noire. Cet itinéraire , le second découvert dans la Face Sud, se développe en partie à gauche dans l'axe de la cheminée.
Départ sur la droite d'un saillant de la base de la muraille , des dalles inclinées menent à un petit replat; de là virer à gauche. Gravir une courte dalle vers la droite et s'engager sur une corniche ascendante embroussaillée.-R.1
Grimper sur l'arête gauche d'un dièdre: sous un surplomb traverser à droite vers une cheminée que l'on remonte jusqu'à un petit gendarme.- R. 2
Virer alors pendant une dizaine de mètres sur la droite. -R.3
Continuer l'ascension à la verticale dans une zône de rochers brisés jusqu'à une plateforme: genevrier mort R.4-
Sur la droite pénétrer par un passage très raide dans la cheminée où l'on escalade des blocs branlants, puis une grosse écaille et des rochers faciles jusqu'à une niche rougeR. 5
Un peu au dessus,virer à gauche et abandonner la cheminée rouge pour un grand dièdre qui lui est parallelle;on y gravit la cheminée du fond jusqu'à un gros bloc .- R. 6
De là , jusqu'au sommet, progression sur étriers dans le fond du dièdre dont on sort par le plan gauche .
V - Voie de Gauche
Première par G. Livanos, Moyrand (leader à tour de role) le 25 Janvier 1942
Escalade artificielle difficile - Encordement de 25 mètres
Deux étapes artificielles, la première et la dernière, le reste en escalade libre souvent difficile
Par rapport à la Paroi Noire, si ce n'est pas exactement la voie de Gauche, c'est tout au moins la voie d'extrème gauche; mais en fait peu importe la logique des titres des voies d'escalade.
Le départ est situé sur le flan droit d'une concavité noire qui creuse la base de l'extrémité Ouest de la Face Sud .
Par des dalles faciles on monte jusqu'à une niche herbeuse. Après quelques mètres dans les rochers brisés très raides et une petite traversée à droite , on suit une mince fissure oblique qui se perd peu après sous un surplomb. On le contourne par la droite et l'on arrive sur un replat herbeux .- R. 1
Remonter vers la gauche une pente embroussaillée. - R. 2
Obliquer à droite vers un grand pin . -R.3
Par un court passage d'opposition pénétrer dans une profonde cheminée d'aragonite où l'on monte aisémentet dont on sort par la gauche sur un gros bloc posé. Deux rétablissements successifs menent à un genevrier mort. -R.4 -
Gravir une courte cheminée surplombante et rejoindre une bonne plateforme sur la droite .- R. 5
Escalader une dalle aux prises peu solides et se rétablir un peu plus haut sur une écaille délitée; continuer en traversant une dalle sur la droite et monter sur une banquette de blocs empilés.- R. 6
Grimper dans une cheminée en évitant quelques blocs instables, puis suivre vers la droite une vire ascendante. Se rétablir au dessus d'une écaille branlante et virer de nouveau à droite .Gravir quelques mètres directement puis escalader de nouveau à droite une fissure cheminée et terminer par un dièdre très ouvert .
VI - Arête du Brouillard
Première par H. Joubard, Forestier, le 11 Décembre 1938
Escalade libre facile - Encordement de 15 mètres
Cet itinéraire emprunte surtout la petite Face Ouest du Crêt de St.Michel puisqu'il ne rejoint l'arête qui ne clôture à l'Ouest la Face Sud que dans sa partie terminale .
Attaquer à 10 m. à gauche du gros gendarme de base par une montée en écharpe dans une dalle au relief tourmenté. - R. 1
Revenant un peu à gauche ,grimper dans une fissure-cheminée de prime-abord un peu délicate puis franchement facile. On débouche sur une terrasse d'où une série de couloirs très faciles mènerait aisément au sommet.- R.2
Gagner alors l'arête dont on suit le fil sans difficulté jusqu'à un replat .- R. 3
Continuer toujours sur le taillant par une escalade amusante; le passage d'un bloc en léger surplomb termine l'escalade .- R. 4
De là au sommet ascension sans aléa .
Aiguille de Sugitton
En bas à l'extrême gauche la route de Luminy et la Calanque de Sugitton
En haut et à gauche la Muraille du Socle de la Grande Candelle
Vue prise du Vallon de Sugitton Cliché Dr. Albert
En haut et à gauche la Muraille du Socle de la Grande Candelle
Vue prise du Vallon de Sugitton Cliché Dr. Albert
La beauté pittoresque de la Calanque de Sugitton en a fait de tout temps un but de promenade très fréquenté par les excursionistes. Aussi l'Aiguille, dont les pentes Nord jusqu'à la petite plage, est-elle un centre d'escalade les plus anciennement connus des grimpeurs marseillais.
La première ascension date de 1903.
C'est plutôt une longue arête rocheuse en lame de couteau qu'une véritable aiguille: longue de 250m et fort étroite sauf en son milieu, elle culmine à 175m. La crête faitière est orientée NO-SE et détache un gros promontoire en direction de la calanque, ce qui permet de distinguer 3 faces bien distinctes: Sud-Ouest, Est et Nord.
Les Faces Sud-Ouest et Est n'ont qu'un hauteur médiocre 60 à 70m environ, mais elles sont verticales et bien dégagées.
Le relief de la Face Nord est beaucoup moins net quoiqu'elle soit plus élevée: de grandes terrasses couvertes de végétation coupent la raideur de sa muraille, sauf à son extrémité Ouest où la belle Arête du Vallon atteint la crête d'un seul jet.
Du point de vue de l'escalade, l'Aiguille de Sugitton offre toute la gamme des difficultés de l'escalade libre dans une série d'itinéraires variés; l'escalade artificielle ne s'impose que dans quelques passages des voies récemment découvertes.
La première ascension date de 1903.
C'est plutôt une longue arête rocheuse en lame de couteau qu'une véritable aiguille: longue de 250m et fort étroite sauf en son milieu, elle culmine à 175m. La crête faitière est orientée NO-SE et détache un gros promontoire en direction de la calanque, ce qui permet de distinguer 3 faces bien distinctes: Sud-Ouest, Est et Nord.
Les Faces Sud-Ouest et Est n'ont qu'un hauteur médiocre 60 à 70m environ, mais elles sont verticales et bien dégagées.
Le relief de la Face Nord est beaucoup moins net quoiqu'elle soit plus élevée: de grandes terrasses couvertes de végétation coupent la raideur de sa muraille, sauf à son extrémité Ouest où la belle Arête du Vallon atteint la crête d'un seul jet.
Du point de vue de l'escalade, l'Aiguille de Sugitton offre toute la gamme des difficultés de l'escalade libre dans une série d'itinéraires variés; l'escalade artificielle ne s'impose que dans quelques passages des voies récemment découvertes.
ESCALADES DE LA FACE SUD-OUEST
Photos I et II
La Face Sud-Ouest de l'Aiguille de Sugitton - Photo I
Vue en enfilade prise des pentes du Collet de l'Aiguille
Cliché grand angulaire: Dr. Albert
Vue en enfilade prise des pentes du Collet de l'Aiguille
Cliché grand angulaire: Dr. Albert
L'Aiguille de Sugitton - Photo II Cliché Dr. Albert
La Face Sud-Ouest et l'Arête Sud-Est
vue prise de la mer
Un gros contrefort saillant coiffé par un piton rocheux divise cette face en deux parties inégales et de chaque coté elle est épaulée par deux éperons, l'un très saillant à l'ouest, l'autre mal individualisé et arrondi à l'est.
I - Arête Nord
Première par L. David en 1914
Escalade libre facile - Encordement de 20 mètres
Il s'agit en réalité de l'arête Nord-Ouet de l'Aiguille. Démarrer dans une dalle inclinée à droite de l'arête et monter jusqu'à un pin. - R. 1
Escalader une cheminée facile qui conduit au collet d'un petit gendarme sur l'arête.- R. 2
Passer dans le versant nord et rejoindre le taillant que l'on suit jusqu'à l'épaule. -R. 3
De là, suivre le fil de l'arête devenue horizontale en se tenant dans le versant nord aux passages très étroits.
II - Arête de Morgiou
auteur inconnu - Escalade libre facile - Encordement de 15 mètres
C'est l'éperon Ouest, le plus saillant dans la Face Sud-Ouest, il s'adosse à l'épaule de l'arêteNord-Ouest.
Le point de départ est situé dans le flanc droit de l'arête. On s'élève dans une grosse fissure assez raide et lisse puis ,par une courte vire à gauche et un petit dièdre incliné à droite on atteint un pin.- R. 1
Grimper dans une cheminée largement ouverte et facile, gagner le taillant de l'arête par laquelle on monte sur une terrasse d'éboulis. -R. 2
Escalader par son bord droit un gros bloc détaché "la carapace de la tortue " et l'on arrive peu après à l'épaule de l'arête Nord-Ouest
III - Envers de la Voie Guéry
Première par: H. Joubard ,Forestier
le 21 decembre 1941
Escalade libre facile - Encordement de 15 mètres
Cet itinéraire parcourt une profonde cheminée dans le flanc ouest du contrefort central et fait pendant à la vieille voie Guery qui serpente dans son flanc Est.
A quelques mètres à gauche de la cheminée escalader une fissure oblique à droite puis le plan gauche d'un petit dièdre; une nouvelle fissure oblique mène à une niche.-R.1
Continuer à la verticale du relais pour rejoindre un peu plus haut et à droite, une fissure d'aragonite.
On s'élève ensuite dans une cheminée surplombante qui débouche au collet du gendarme terminal du contrefort central. - R. 2
De là on suit la Voie Guery vers le sommet .
IV- Couloir Guery :
Première par :E. Guery en 1913
Escalade " libre facile " - Encordement : 15 m.
Le peu de longueur de cette voie lui vaut la classification "Escalade Libre Facile" , cependant deux passages ardus dans les 1ère et 4ème étapes s'apparentent plutôt à l'escalade " libre difficile"
A droite du contrefort central, une fissure verticale descend du collet du gendarme. La Voie Guery parcourt son premier tiers, puis oblique à droite dans la muraille pour revenir au collet beaucoup plus haut. Dernièrement cette fissure, jugée autrefois impraticable, a été gravie en son entier par R. Tanner (1941)
Dès le départ ,des prises d'aragonite réclament de l'attention, puis il faut franchir un bloc surplombant avant d'arriver à un renfoncement. -R. 1
Quitter la fissure et traverser vers la droite une dalle inclinée pour atteindre une cheminée secondaire. - R. 2
Gravir cette cheminée dans du rocher peu solide jusqu'à une corniche herbeuse.- R. 3
A son extrémité ouest gravir une dalle très raide et lisse ( une courte-échelle peut-être utile) puis monter le couloir embroussaillé qui conduit au collet. - R. 4
De là, par des dalles et des cheminées très faciles on atteint le sommet d'un éperon, puis la crête.
V - Couloir Guéry " intégral "
Première par : R.Tanner, R. Duchier le 2 Février 1941
Escalade " libre difficile" - Encordement :20 m.
C'est l'utilisation des pitons comme moyen de sécurité qui a permis tout récemment de tenter et de réussir la rectification du Couloir Guery.
Après le premier relais de la voie normale, on grimpe dans la dalle de gauche jusqu'à un replat.- R. 2
Puis une courte traversée ramène à la cheminée où l'on s'élève péniblement par coincement et ramonage jusqu' au couloir; descendre du collet.- R. 3
De là on monte au sommet par l'ancien itinéraire .
VI - La Parallèle
Première par: G. Livanos, H. Gilles le 2 Fev 1942
Escalade " artificielle peu difficile- Encordement 2O m.
C'est un itinéraire "parallèle" au couloir Guéry, le départ est à une vingtaine de mètres à sa droite.
Débuter par une dalle raide et monter sur une écaille détachée. Continuer par une fissure verticale oblique, dépasser un génevrier, grimper dans une dalle, puis virer à gauche pour rejoindre une fissure ouverte que l'on suit jusqu'à une étroite vire . - R. 1
Au dessus, escalade verticale d'un système de dalles à petites prises et de plaques jusqu'à une corniche. R.2
Vers la droite escalader une fissure oblique qui revient à gauche, puis une dalle après laquelle on arrive sur une vire étroite. Un nouveau crochet à droite, le franchissement d'un ressaut, suivi d'un dernier crochet à gauche et l'on arrive au bas d'une cheminée profonde .- R. 3
On s'y élève par ramonage et après en être sorti par son plan droit, on grimpe dans des blocs qui mènent aux terrasses d'éboulis sous le sommet.
VII - Voie Forestier - Joubard
Première par: Forestier et H. Joubard le 21 Déc.1941
Escalade "libre très difficile "- Encordement: 2O m.
Tout comme celui de la Paroi Noire du Crêt de St. Michel, ce parcours fut d'abord exécuté à l'aide de moyens franchement artificiels; il est cependant faisable en escalade libre avec quelques pitons d'assurance mais demande un gros effort du grimpeur aux prises avec le surplomb de la 3ème étape
Départ à mi-distance entre le contrefort central et le contrefort Est en direction d'une cheminée-fissure bien tracée. Monter facilement jusqu'à un pin poussé dans le bas de la paroi ,puis gravir une fissure ascendante vers la droite, mauvais relais dans une encoignure terreuse. -R. 1
La fissure très étroite devient verticale, les premiers mètres sont facilités par une lèvre rocheuse dans son bord gauche puis les prises se raréfient et s'espacent, mais ce passage exposé ne dure pas et bientôt on s'élève dans une cheminée assez facile qui aboutit à un replat coiffé par un gros surplomb.- R. 2
On l'attaque par la gauche: une courte-échelle est fort utile pour atteindre une fissure déversée dans laquelle il faut se hisser par opposition sur le flan gauche (exposé) ; une brusque rupture de pente et de bonnes prises sur la droite facilitent ensuite l'arrivée dans un éboulis. -R. 3
On peut également quitter le 2ème relais par la droite en gravissant une dalle en surplomb et là encore la courte-échelle est très utile ( J. Meunier, Dr. Albert en 1942 ) autant de difficultés qu'à gauche.
Au dessus divers passages faciles conduisent à la crête .
VIII - Voie des Deux Pins
Première par :CH. Magol, G. Panteri le 2O Décembre 1937
Escalade "libre difficile "
Un morceau difficile dans une dalle raide après le 3ème relais.
La Voie des deux pins parcourt en écharpe de gauche à droite le contrefort Est, deux pins jumeaux sur une corniche servent de repère vers lequel on monte par des gradins terreux.- R. 1
S'élever alors dans une cheminée dont les premiers mètres sont assez difficiles mais qui s'améliore rapidement, puis elle s'évase et devient terreuse; un court ramonage et l'on vire sur la droite vers un petit pin. - R. 2
Les amateurs d'escalades sinueuses pourront passer par le chemin primitif en quittant le 1 er. relais par la gauche sur une corniche ascendante, puis en revenant 4 à 5m. plus haut dans la cheminée par une traversée délicate. Au dessus on remonte facilement une dalle inclinée pour abandonner la cheminée 15 m. plus haut, là où elle prend un aspect franchement rébarbatif, et l'on vire à droite sur un balcon encombré de blocs posés -R.3
A gauche d'un genévrier mort, se hausser sur le tranchant d'une petite écaille, puis s'élever sur de mauvaises prises dans une dalle raide ( exposé ). Peu après on atteint une corniche embroussaillée.- R. 4
On peut aussi grimper au dessus du genévrier et gravir la dalle en obliquant vers la gauche, à deux pas on arrive sur l'arête Sud-Est .
IX- La Muraille Angelvin
Première par: M.Ramond, Ch.Magol le 26 Décembre 1937
Escalade " libre difficile " - Encordement 15 m.
Comme la voie des 2 Pins, la Muraille Angelvin ne comporte qu'un passage vraiment difficile dans la 3 ème étape.
Cet itinéraire s'élève à l'extremité Est de la Face Sud-Ouest, il commence au niveau de la croix scellée à la mémoire de J. Angelvin tombé de l'Arête Sud-Est le 16 Mai 1910, et aboutit au pied du câble de cette arête. En 1939 il fut complété par Gisèle Albert qui arriva beaucoup plus haut par un fort difficile passage nommé : Sortie Privée .
Débuter à droite de la croix par une facile cheminée terreuse qui conduit à une bonne corniche.- R. 1
A son extrémité Ouest grimper le long d'une fissure oblique à droite, puis un coude brusque l'infléchit vers la gauche ( rocher excellent) on s'arrête un peu plus haut sur un très étroit tronçon de vire. - R. 2
Une variante ( H. Barrin ) suit un parcours symétriquement inverse : à l'extrémité de la corniche, une fissure oblique à gauche qui s'incurve ensuite à droite. Monter ensuite tout droit dans une dalle raide en direction d'une niche sous un gros surplomb, avant d'y arriver les prises sont rares et mal disposées et l'escalade devient exposée. - R. 3
Virer ensuite vers l'Ouest sur une grosse écaille décollée. Dépasser un genévrier et monter dans un renfoncement confortable. - R.4
Quelques mètres faciles, puis on franchit par la droite un surplomb impressio nant (très bonnes prises sur son sommet ) et l'on arrive sur une plateforme de l'Arête Sud-Est au bas du câble .- R. 5
Sortie Privée
Première par: Gisèle Albert, Daflon, Dr.Albert le 29 Octobre 1939
Escalade " libre très difficile "
Revenir dans la Face Sud-Ouest par une corniche ascendante à gauche du câble et dépasser un dièdre surplombant de roche noire - R.6
Escalader alors tout droit une dalle qui se redresse rapidement, passer une zone surplombante sur de mauvaises prises (exposé) et bientôt on débouche sur l'Arête Sud-Est .
ESCALADES DE LA FACE EST
La Face Sud-Ouest et l'Arête Sud-Est
vue prise de la mer
Un gros contrefort saillant coiffé par un piton rocheux divise cette face en deux parties inégales et de chaque coté elle est épaulée par deux éperons, l'un très saillant à l'ouest, l'autre mal individualisé et arrondi à l'est.
I - Arête Nord
Première par L. David en 1914
Escalade libre facile - Encordement de 20 mètres
Il s'agit en réalité de l'arête Nord-Ouet de l'Aiguille. Démarrer dans une dalle inclinée à droite de l'arête et monter jusqu'à un pin. - R. 1
Escalader une cheminée facile qui conduit au collet d'un petit gendarme sur l'arête.- R. 2
Passer dans le versant nord et rejoindre le taillant que l'on suit jusqu'à l'épaule. -R. 3
De là, suivre le fil de l'arête devenue horizontale en se tenant dans le versant nord aux passages très étroits.
II - Arête de Morgiou
auteur inconnu - Escalade libre facile - Encordement de 15 mètres
C'est l'éperon Ouest, le plus saillant dans la Face Sud-Ouest, il s'adosse à l'épaule de l'arêteNord-Ouest.
Le point de départ est situé dans le flanc droit de l'arête. On s'élève dans une grosse fissure assez raide et lisse puis ,par une courte vire à gauche et un petit dièdre incliné à droite on atteint un pin.- R. 1
Grimper dans une cheminée largement ouverte et facile, gagner le taillant de l'arête par laquelle on monte sur une terrasse d'éboulis. -R. 2
Escalader par son bord droit un gros bloc détaché "la carapace de la tortue " et l'on arrive peu après à l'épaule de l'arête Nord-Ouest
III - Envers de la Voie Guéry
Première par: H. Joubard ,Forestier
le 21 decembre 1941
Escalade libre facile - Encordement de 15 mètres
Cet itinéraire parcourt une profonde cheminée dans le flanc ouest du contrefort central et fait pendant à la vieille voie Guery qui serpente dans son flanc Est.
A quelques mètres à gauche de la cheminée escalader une fissure oblique à droite puis le plan gauche d'un petit dièdre; une nouvelle fissure oblique mène à une niche.-R.1
Continuer à la verticale du relais pour rejoindre un peu plus haut et à droite, une fissure d'aragonite.
On s'élève ensuite dans une cheminée surplombante qui débouche au collet du gendarme terminal du contrefort central. - R. 2
De là on suit la Voie Guery vers le sommet .
IV- Couloir Guery :
Première par :E. Guery en 1913
Escalade " libre facile " - Encordement : 15 m.
Le peu de longueur de cette voie lui vaut la classification "Escalade Libre Facile" , cependant deux passages ardus dans les 1ère et 4ème étapes s'apparentent plutôt à l'escalade " libre difficile"
A droite du contrefort central, une fissure verticale descend du collet du gendarme. La Voie Guery parcourt son premier tiers, puis oblique à droite dans la muraille pour revenir au collet beaucoup plus haut. Dernièrement cette fissure, jugée autrefois impraticable, a été gravie en son entier par R. Tanner (1941)
Dès le départ ,des prises d'aragonite réclament de l'attention, puis il faut franchir un bloc surplombant avant d'arriver à un renfoncement. -R. 1
Quitter la fissure et traverser vers la droite une dalle inclinée pour atteindre une cheminée secondaire. - R. 2
Gravir cette cheminée dans du rocher peu solide jusqu'à une corniche herbeuse.- R. 3
A son extrémité ouest gravir une dalle très raide et lisse ( une courte-échelle peut-être utile) puis monter le couloir embroussaillé qui conduit au collet. - R. 4
De là, par des dalles et des cheminées très faciles on atteint le sommet d'un éperon, puis la crête.
V - Couloir Guéry " intégral "
Première par : R.Tanner, R. Duchier le 2 Février 1941
Escalade " libre difficile" - Encordement :20 m.
C'est l'utilisation des pitons comme moyen de sécurité qui a permis tout récemment de tenter et de réussir la rectification du Couloir Guery.
Après le premier relais de la voie normale, on grimpe dans la dalle de gauche jusqu'à un replat.- R. 2
Puis une courte traversée ramène à la cheminée où l'on s'élève péniblement par coincement et ramonage jusqu' au couloir; descendre du collet.- R. 3
De là on monte au sommet par l'ancien itinéraire .
VI - La Parallèle
Première par: G. Livanos, H. Gilles le 2 Fev 1942
Escalade " artificielle peu difficile- Encordement 2O m.
C'est un itinéraire "parallèle" au couloir Guéry, le départ est à une vingtaine de mètres à sa droite.
Débuter par une dalle raide et monter sur une écaille détachée. Continuer par une fissure verticale oblique, dépasser un génevrier, grimper dans une dalle, puis virer à gauche pour rejoindre une fissure ouverte que l'on suit jusqu'à une étroite vire . - R. 1
Au dessus, escalade verticale d'un système de dalles à petites prises et de plaques jusqu'à une corniche. R.2
Vers la droite escalader une fissure oblique qui revient à gauche, puis une dalle après laquelle on arrive sur une vire étroite. Un nouveau crochet à droite, le franchissement d'un ressaut, suivi d'un dernier crochet à gauche et l'on arrive au bas d'une cheminée profonde .- R. 3
On s'y élève par ramonage et après en être sorti par son plan droit, on grimpe dans des blocs qui mènent aux terrasses d'éboulis sous le sommet.
VII - Voie Forestier - Joubard
Première par: Forestier et H. Joubard le 21 Déc.1941
Escalade "libre très difficile "- Encordement: 2O m.
Tout comme celui de la Paroi Noire du Crêt de St. Michel, ce parcours fut d'abord exécuté à l'aide de moyens franchement artificiels; il est cependant faisable en escalade libre avec quelques pitons d'assurance mais demande un gros effort du grimpeur aux prises avec le surplomb de la 3ème étape
Départ à mi-distance entre le contrefort central et le contrefort Est en direction d'une cheminée-fissure bien tracée. Monter facilement jusqu'à un pin poussé dans le bas de la paroi ,puis gravir une fissure ascendante vers la droite, mauvais relais dans une encoignure terreuse. -R. 1
La fissure très étroite devient verticale, les premiers mètres sont facilités par une lèvre rocheuse dans son bord gauche puis les prises se raréfient et s'espacent, mais ce passage exposé ne dure pas et bientôt on s'élève dans une cheminée assez facile qui aboutit à un replat coiffé par un gros surplomb.- R. 2
On l'attaque par la gauche: une courte-échelle est fort utile pour atteindre une fissure déversée dans laquelle il faut se hisser par opposition sur le flan gauche (exposé) ; une brusque rupture de pente et de bonnes prises sur la droite facilitent ensuite l'arrivée dans un éboulis. -R. 3
On peut également quitter le 2ème relais par la droite en gravissant une dalle en surplomb et là encore la courte-échelle est très utile ( J. Meunier, Dr. Albert en 1942 ) autant de difficultés qu'à gauche.
Au dessus divers passages faciles conduisent à la crête .
VIII - Voie des Deux Pins
Première par :CH. Magol, G. Panteri le 2O Décembre 1937
Escalade "libre difficile "
Un morceau difficile dans une dalle raide après le 3ème relais.
La Voie des deux pins parcourt en écharpe de gauche à droite le contrefort Est, deux pins jumeaux sur une corniche servent de repère vers lequel on monte par des gradins terreux.- R. 1
S'élever alors dans une cheminée dont les premiers mètres sont assez difficiles mais qui s'améliore rapidement, puis elle s'évase et devient terreuse; un court ramonage et l'on vire sur la droite vers un petit pin. - R. 2
Les amateurs d'escalades sinueuses pourront passer par le chemin primitif en quittant le 1 er. relais par la gauche sur une corniche ascendante, puis en revenant 4 à 5m. plus haut dans la cheminée par une traversée délicate. Au dessus on remonte facilement une dalle inclinée pour abandonner la cheminée 15 m. plus haut, là où elle prend un aspect franchement rébarbatif, et l'on vire à droite sur un balcon encombré de blocs posés -R.3
A gauche d'un genévrier mort, se hausser sur le tranchant d'une petite écaille, puis s'élever sur de mauvaises prises dans une dalle raide ( exposé ). Peu après on atteint une corniche embroussaillée.- R. 4
On peut aussi grimper au dessus du genévrier et gravir la dalle en obliquant vers la gauche, à deux pas on arrive sur l'arête Sud-Est .
IX- La Muraille Angelvin
Première par: M.Ramond, Ch.Magol le 26 Décembre 1937
Escalade " libre difficile " - Encordement 15 m.
Comme la voie des 2 Pins, la Muraille Angelvin ne comporte qu'un passage vraiment difficile dans la 3 ème étape.
Cet itinéraire s'élève à l'extremité Est de la Face Sud-Ouest, il commence au niveau de la croix scellée à la mémoire de J. Angelvin tombé de l'Arête Sud-Est le 16 Mai 1910, et aboutit au pied du câble de cette arête. En 1939 il fut complété par Gisèle Albert qui arriva beaucoup plus haut par un fort difficile passage nommé : Sortie Privée .
Débuter à droite de la croix par une facile cheminée terreuse qui conduit à une bonne corniche.- R. 1
A son extrémité Ouest grimper le long d'une fissure oblique à droite, puis un coude brusque l'infléchit vers la gauche ( rocher excellent) on s'arrête un peu plus haut sur un très étroit tronçon de vire. - R. 2
Une variante ( H. Barrin ) suit un parcours symétriquement inverse : à l'extrémité de la corniche, une fissure oblique à gauche qui s'incurve ensuite à droite. Monter ensuite tout droit dans une dalle raide en direction d'une niche sous un gros surplomb, avant d'y arriver les prises sont rares et mal disposées et l'escalade devient exposée. - R. 3
Virer ensuite vers l'Ouest sur une grosse écaille décollée. Dépasser un genévrier et monter dans un renfoncement confortable. - R.4
Quelques mètres faciles, puis on franchit par la droite un surplomb impressio nant (très bonnes prises sur son sommet ) et l'on arrive sur une plateforme de l'Arête Sud-Est au bas du câble .- R. 5
Sortie Privée
Première par: Gisèle Albert, Daflon, Dr.Albert le 29 Octobre 1939
Escalade " libre très difficile "
Revenir dans la Face Sud-Ouest par une corniche ascendante à gauche du câble et dépasser un dièdre surplombant de roche noire - R.6
Escalader alors tout droit une dalle qui se redresse rapidement, passer une zone surplombante sur de mauvaises prises (exposé) et bientôt on débouche sur l'Arête Sud-Est .
ESCALADES DE LA FACE EST
La Face Est présente un aspect concave assez régulier avec au centre un contrefort qui s'adosse au milieu de la paroi. Elle est circonscrite entre l'Arête Sud-Est et l'Arête Nord-Est; cette dernière qui plonge à la Calanque de Sugitton est ajourée à mi-hauteur par une fenêtre surmontée d'un léger arc-boutant de pierre au dessin hardi .
I . Arête Sud-Est ou Voie du Câble
Première par : Ch.Bonnaud " en solo " le 21 Mai 1909
Escalade " libre facile " -Encordement 15 m.
Un passage très difficile vers le milieu a été grandement amélioré par la pose d'un cable fixe dû au C.A.F. en 1913, auparavant il fallait passer grâce a un lancer de corde hasardeux dans les branches d'un pin.
De la terrasse où s'élève l'Arête Sud-Est, prendre dans sa paroi droite une bonne fissure qui lui est parallele;contourner par la droite une dalle verticale sur laquelle est scellé un anneau de rappel. -R.1
Suivre une corniche ascendante, puis escalader un ressaut qui amène sur le fil de l'arête; on la suit jusqu'à une plateforme sous le câble. - R. 2-
Monter à la force des poignets ( 6 à 7m.) le long du câble jusqu'à un pin .- R. 3 -
Poursuivre l'escalade sur l'arête par de petites cheminées et des ressauts faciles .
A quarante mètres à droite de l'arête Sud-Est et à mi-chemin du contrefort central, la Voie Andriny et la Voies des Vétérans décrivent un " Y " dans la muraille, le tronc est commun à ces deux itinéraires, l'un forme la branche gauche et l'autre la branche droite.
II - Voie Andriny
Première par: C. Andriny et X. le 16 Mai 1908
Escalade "libre facile" - Encordement 15m
Par des gradins et des fissures terreuses monter vers un bouquet de chênes verts que l'on traverse. - R.1-
Après quelques mètres sur une corniche ascendante vers la droite, s'élever droit dans une cheminée étroite, herbeuse, et glissante , on parvient dans un renfoncement. -R. 2
Suivre vers la gauche une vire assez inclinée jusqu'à une corniche. - R. 3
Par une courte fissure on rejoint l' Arête Sud -Est .
III - Voie des Vétérans
Première par: Faurès, Félix, Quinzi senior, H. Imoucha en 1927
Escalade " libre facile " - Encordement : 15 m.
Elle fut baptisée sur le mode ironique car le doyen de la cordée n'avait sûrement pas atteint la quarantaine lors de la première .
Monter jusqu'aux chênes verts de la Voie Andriny.- R. 1
On s'engage sur la corniche ascendante de droite jusqu'à une dalle que l'on franchit pour atteindre une petite terrasse .- R. 2
Virer alors à gauche et par une corniche étroite et fuyante au sommet d'une dalle, arriver sur une autre terrasse où se trouve un bloc encastré. -R. 3
De là par une cheminée raide aux prises rares, monter jusqu'à un gros pin et gagner l'arête.
IV - Voie Livanos
Première par :G. Livanos, P.Guérin le 12 Mai 1940
Escalade " libre difficile " - encordement 20 m;
Départ dans le flanc sud du contrefort central. Escalader une fissure étroite, dépasser un replat herbeux au dessus du quel se trouve une large terrasse. - R. I
Escalader un entassement de gros blocs, puis aller vers une plateforme inclinée. - R. 2
A gauche de la plateforme, traverser légèrement puis gravir une petite dalle raide suivie de mauvais rochers et d'une cheminée encombrée de blocs instables qui débouche au pied d'un grand pin .- R.3 -
de là monter droit dans des rochers faciles, escalader une fissure et et traverser à gauche pour rejoindre l'arête sommitale.
V- Voie des A.J. ( Auberge de la Jeunesse)
Première par: J. Stricher, V. Busson, G.Tramier en Janvier 1941
Escalade " artificielle difficile"
Deux difficultés: la cheminée du départ et le surplomb terminal.
Départ à une dizaine de mètres à droite du contrefort central. On s'élève sur des pitons le long d'une fissure oblique à gauche jusqu'à une plateforme. - R. I
Après 3 ou 4 m. de mauvais rochers, on remonte une cheminée oblique embroussaillée, relais sous un bombement . - R. 2
Continuer jusqu'à une belle plateforme sous un surplomb. -R.3
On le franchit en obliquant un peu à gauche et l'on termine par une cheminée où le rocher est à surveiller.
ESCALADES DE LA FACE NORD
I . Arête Sud-Est ou Voie du Câble
Première par : Ch.Bonnaud " en solo " le 21 Mai 1909
Escalade " libre facile " -Encordement 15 m.
Un passage très difficile vers le milieu a été grandement amélioré par la pose d'un cable fixe dû au C.A.F. en 1913, auparavant il fallait passer grâce a un lancer de corde hasardeux dans les branches d'un pin.
De la terrasse où s'élève l'Arête Sud-Est, prendre dans sa paroi droite une bonne fissure qui lui est parallele;contourner par la droite une dalle verticale sur laquelle est scellé un anneau de rappel. -R.1
Suivre une corniche ascendante, puis escalader un ressaut qui amène sur le fil de l'arête; on la suit jusqu'à une plateforme sous le câble. - R. 2-
Monter à la force des poignets ( 6 à 7m.) le long du câble jusqu'à un pin .- R. 3 -
Poursuivre l'escalade sur l'arête par de petites cheminées et des ressauts faciles .
A quarante mètres à droite de l'arête Sud-Est et à mi-chemin du contrefort central, la Voie Andriny et la Voies des Vétérans décrivent un " Y " dans la muraille, le tronc est commun à ces deux itinéraires, l'un forme la branche gauche et l'autre la branche droite.
II - Voie Andriny
Première par: C. Andriny et X. le 16 Mai 1908
Escalade "libre facile" - Encordement 15m
Par des gradins et des fissures terreuses monter vers un bouquet de chênes verts que l'on traverse. - R.1-
Après quelques mètres sur une corniche ascendante vers la droite, s'élever droit dans une cheminée étroite, herbeuse, et glissante , on parvient dans un renfoncement. -R. 2
Suivre vers la gauche une vire assez inclinée jusqu'à une corniche. - R. 3
Par une courte fissure on rejoint l' Arête Sud -Est .
III - Voie des Vétérans
Première par: Faurès, Félix, Quinzi senior, H. Imoucha en 1927
Escalade " libre facile " - Encordement : 15 m.
Elle fut baptisée sur le mode ironique car le doyen de la cordée n'avait sûrement pas atteint la quarantaine lors de la première .
Monter jusqu'aux chênes verts de la Voie Andriny.- R. 1
On s'engage sur la corniche ascendante de droite jusqu'à une dalle que l'on franchit pour atteindre une petite terrasse .- R. 2
Virer alors à gauche et par une corniche étroite et fuyante au sommet d'une dalle, arriver sur une autre terrasse où se trouve un bloc encastré. -R. 3
De là par une cheminée raide aux prises rares, monter jusqu'à un gros pin et gagner l'arête.
IV - Voie Livanos
Première par :G. Livanos, P.Guérin le 12 Mai 1940
Escalade " libre difficile " - encordement 20 m;
Départ dans le flanc sud du contrefort central. Escalader une fissure étroite, dépasser un replat herbeux au dessus du quel se trouve une large terrasse. - R. I
Escalader un entassement de gros blocs, puis aller vers une plateforme inclinée. - R. 2
A gauche de la plateforme, traverser légèrement puis gravir une petite dalle raide suivie de mauvais rochers et d'une cheminée encombrée de blocs instables qui débouche au pied d'un grand pin .- R.3 -
de là monter droit dans des rochers faciles, escalader une fissure et et traverser à gauche pour rejoindre l'arête sommitale.
V- Voie des A.J. ( Auberge de la Jeunesse)
Première par: J. Stricher, V. Busson, G.Tramier en Janvier 1941
Escalade " artificielle difficile"
Deux difficultés: la cheminée du départ et le surplomb terminal.
Départ à une dizaine de mètres à droite du contrefort central. On s'élève sur des pitons le long d'une fissure oblique à gauche jusqu'à une plateforme. - R. I
Après 3 ou 4 m. de mauvais rochers, on remonte une cheminée oblique embroussaillée, relais sous un bombement . - R. 2
Continuer jusqu'à une belle plateforme sous un surplomb. -R.3
On le franchit en obliquant un peu à gauche et l'on termine par une cheminée où le rocher est à surveiller.
ESCALADES DE LA FACE NORD
Face Nord de l'Aiguille de Sugitton
Au premier plan l'Arête du Vallon
vue prise du portail de la route de Luminy à Sugitton Cliché Dr. Albert
Cette face serait sans grand intérêt pour le grimpeur s'il n'y avait pas l'Arête du Vallon.
En effet deux parcours faciles: la Voie Bonnaud et la Voie Nationale étaient les seuls pratiqués
avant la découverte de ce remarquable itinéraire d'arête long de près de 100 m.
S'il ne présente pas de difficultés extrêmes, il n'en est pas moins un des plus joli morceau d'escalade libre de la Région des Calanques, malgré son voisinage avec les pentes d'éboulis qui estompent son profil élancé .
I - Voie Bonnaud
Première par Ch.Bonnaud " à la descente "le 21 Mai 1903
Escalade "libre facile " - Encordement: 2O m.
Du nom de Ch. Bonnaud qui fit une chute mortelle en tentant de remonter cette voie qu'il avait descendu le dimanche précédent lors de sa Première de l'Aiguille.
Remonter le thalweg du Vallon de Sugitton jusqu'à l'arête qui sépare la Face Est de la Face Nord .
Par des rochers faciles gagner une large bande herbeuse qui s'élève vers le Nord.-R.1
l'abandonner pour suivre en sens inverse une corniche assez étroite où poussent encore quelques arbustes. - R. 2
Grimper ensuite dans une cheminée d'aragonite en évitant la partie inférieure par un crochet à droite; on arrive alors sur une grande terrasse. - R. 3
A son extrémité Est s'engager sur une étroite vire irrégulière qui remonte à gauche vers une pente d'éboulis. - R. 4
Revenant à droite on escalade quelques fissures faciles et l'on atteint une corniche ascendante.-R.5 -
Peu après on débouche sur l'arête faîtière .
II - Voie Nationale
Première par : L. David , E.Guéry en 1912
Escalade " libre facile " - Encordement: 20 m.
Tout à fait facile cet itinéraire n'est qu'un trait d'union entre la première partie de l'Arête Nord-Ouest et la fin de la Voie Bonnaud; - " Voie nationale" veut sans doute signifier " route nationale" avec toutes commodités.
Au 2ème relais de l'Arête Nord-Ouest passer dans le versant Nord par le collet du gendarme et descendre en écharpe par de petites cheminées en direction d'un taillis sur une grande terrasse. On la traverse d'Ouest en Est et l'on rejoint la Voie Bonnaud à la vire irrégulière pour la suivre jusqu'au sommet.
III - Arête du Vallon
Première par: H. Imoucha, Ch. Choberg en 1926
Escalade " libre difficile " - Encordement : 2O m.
Si l'ensemble des difficultés de cette escalade est assez moyen et si elle ne comporte pas de très gros obstacles, elle est cependant soutenue. La dalle Imoucha dans la deuxième étape en est le morceau le plus délicat. Cette arête longue de près de 100 m. monte du fond du vallon de Sugitton vers l'épaule de l'Arête Nord-Ouest.
Le point de départ de la voie classique se situe à gauche du pied de l'arête; on s'élève en opposition dans une large cheminée puis on vire à droite sur des écailles pour passer sur le taillant. Relais sur une marche très étroite.- R. 1
Il est plus élégant et ce n'est pas plus difficile, d'attaquer le pied de l'arête à la partie la plus basse de son taillant. Après avoir passé une dalle assez pourrie ( III de la photo) virer à gauche et monter vers un bloc détaché, revenir à droite, traverser un genévrier mort, puis obliquant de nouveau à gauche parvenir à l'étroit replat du 1er relais . ( Cette rectification serait l'oeuvre de V. Chauvet) . On s'élève ensuite dans une dalle lisse en obliquant à droite, puis enjambant son bord supérieur, on arrive à un petit collet; - R. 2
Poursuivre l'escalade en suivant une fissure verticale à droite de l'arête et parallèle à celle-ci. Relais à un deuxième collet; - R. 3 -
Monter droit dans des ressauts peu difficiles; virer à droite sous un surplomb pour arriver par une fissure raide sous une grande terrasse .- R. 4-
Laisser à gauche un passage facile et reprendre le taillant de l' arête devenue extrêmement mince jusqu'à un collet où elle se termine et où on croise la Voie Nationale . -R. 5 -
Laisser l'Arête Nord-Ouest à droite et grimper droit dans une dalle fissurée, difficile au départ, qui mène à l'épaule. De là on gagne le sommet par l'arête faîtière.
Au premier plan l'Arête du Vallon
vue prise du portail de la route de Luminy à Sugitton Cliché Dr. Albert
Cette face serait sans grand intérêt pour le grimpeur s'il n'y avait pas l'Arête du Vallon.
En effet deux parcours faciles: la Voie Bonnaud et la Voie Nationale étaient les seuls pratiqués
avant la découverte de ce remarquable itinéraire d'arête long de près de 100 m.
S'il ne présente pas de difficultés extrêmes, il n'en est pas moins un des plus joli morceau d'escalade libre de la Région des Calanques, malgré son voisinage avec les pentes d'éboulis qui estompent son profil élancé .
I - Voie Bonnaud
Première par Ch.Bonnaud " à la descente "le 21 Mai 1903
Escalade "libre facile " - Encordement: 2O m.
Du nom de Ch. Bonnaud qui fit une chute mortelle en tentant de remonter cette voie qu'il avait descendu le dimanche précédent lors de sa Première de l'Aiguille.
Remonter le thalweg du Vallon de Sugitton jusqu'à l'arête qui sépare la Face Est de la Face Nord .
Par des rochers faciles gagner une large bande herbeuse qui s'élève vers le Nord.-R.1
l'abandonner pour suivre en sens inverse une corniche assez étroite où poussent encore quelques arbustes. - R. 2
Grimper ensuite dans une cheminée d'aragonite en évitant la partie inférieure par un crochet à droite; on arrive alors sur une grande terrasse. - R. 3
A son extrémité Est s'engager sur une étroite vire irrégulière qui remonte à gauche vers une pente d'éboulis. - R. 4
Revenant à droite on escalade quelques fissures faciles et l'on atteint une corniche ascendante.-R.5 -
Peu après on débouche sur l'arête faîtière .
II - Voie Nationale
Première par : L. David , E.Guéry en 1912
Escalade " libre facile " - Encordement: 20 m.
Tout à fait facile cet itinéraire n'est qu'un trait d'union entre la première partie de l'Arête Nord-Ouest et la fin de la Voie Bonnaud; - " Voie nationale" veut sans doute signifier " route nationale" avec toutes commodités.
Au 2ème relais de l'Arête Nord-Ouest passer dans le versant Nord par le collet du gendarme et descendre en écharpe par de petites cheminées en direction d'un taillis sur une grande terrasse. On la traverse d'Ouest en Est et l'on rejoint la Voie Bonnaud à la vire irrégulière pour la suivre jusqu'au sommet.
III - Arête du Vallon
Première par: H. Imoucha, Ch. Choberg en 1926
Escalade " libre difficile " - Encordement : 2O m.
Si l'ensemble des difficultés de cette escalade est assez moyen et si elle ne comporte pas de très gros obstacles, elle est cependant soutenue. La dalle Imoucha dans la deuxième étape en est le morceau le plus délicat. Cette arête longue de près de 100 m. monte du fond du vallon de Sugitton vers l'épaule de l'Arête Nord-Ouest.
Le point de départ de la voie classique se situe à gauche du pied de l'arête; on s'élève en opposition dans une large cheminée puis on vire à droite sur des écailles pour passer sur le taillant. Relais sur une marche très étroite.- R. 1
Il est plus élégant et ce n'est pas plus difficile, d'attaquer le pied de l'arête à la partie la plus basse de son taillant. Après avoir passé une dalle assez pourrie ( III de la photo) virer à gauche et monter vers un bloc détaché, revenir à droite, traverser un genévrier mort, puis obliquant de nouveau à gauche parvenir à l'étroit replat du 1er relais . ( Cette rectification serait l'oeuvre de V. Chauvet) . On s'élève ensuite dans une dalle lisse en obliquant à droite, puis enjambant son bord supérieur, on arrive à un petit collet; - R. 2
Poursuivre l'escalade en suivant une fissure verticale à droite de l'arête et parallèle à celle-ci. Relais à un deuxième collet; - R. 3 -
Monter droit dans des ressauts peu difficiles; virer à droite sous un surplomb pour arriver par une fissure raide sous une grande terrasse .- R. 4-
Laisser à gauche un passage facile et reprendre le taillant de l' arête devenue extrêmement mince jusqu'à un collet où elle se termine et où on croise la Voie Nationale . -R. 5 -
Laisser l'Arête Nord-Ouest à droite et grimper droit dans une dalle fissurée, difficile au départ, qui mène à l'épaule. De là on gagne le sommet par l'arête faîtière.
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Les Parages de l'Aiguille de Sugitton
Vue prise de la Terrasse Sud de la Grande Candelle au sommet de la Façade du Temple d'Angkor Cliché Dr. Albert A - Aiguille de Sugitton B - Belvédère de Morgiou C - La Cime du Cancéou D - L'Arête du Renard 1: Voie Rostand 2: Voie du Grand Dièdre de Morgiou E - Calanque de Morgiou F - Calanque de Sugitton G - Ilot de l'Eléphant H - Anse du Rafregequiou I - Une barque donne l'échelle |
Le SORBET DE MORGIOU
Le Chemin de Morgiou au Cap Morgiou passe au pied d'une aiguille tronconique à une centaine de mètres du quai des Pecheurs sur la rive droite de la Calanque.
Nous signalons à titre purement documentaire l'ascension de cette aiguille - Le Sorbet - exécutée en 1895 par Bonsignour. Elle est très facile et s'apparente plus à la promenade qu'à l'escalade.
L'ARETE DU RENARD
En cheminant sur le sentier du Cap Morgiou, le long de la rive droite de la Calanque, on s'élève peu à peu dans les pentes des Crêtes Sormiou -Morgiou et l'on arrive ainsi au dessus de la Pointe du Renard où la Calanque de Morgiou s' élargit en se creusant au Sud.
Le groupe des Arêtes du Renard se trouve à une cinquantaine de mètres sur la droite du sentier.
Elles sont disposées en éventail : l'une est orientée à l'Est, l'autre très large - une face plutôt- au Nord. Et à l'Ouest un grand dièdre très large et très profond les isole de la muraille voisine .
I - Arête du Renard
Première par : V. Rostand, X en 1937
Escalade libre difficile - Encordement 20m
Dans la partie basse de l'Arête Nord et sur son flanc gauche , une vire ascendante amène sur une plateforme.- R.1
A son extrémité ouest gravir une dalle fissurée, puis une vire ascendante qui ramène sur la gauche à son taillant. - R. 2
On le suit sans grande difficulté jusqu'à un ressaut que l'on passe par la droite par une vire aérienne; au dessus une courte fissure délitée con duit à un replat .- R.3
On continue alors par une série de gradins sans difficultés.
I - Grand Dièdre de Morgiou
Première par : P. Moyrand, G. Livanos (leaders à tour de role) A. Coudray le 2 Août 1942
Escalade artificielle difficile - Encordement 20m
Il fait face au hameau de Morgiou.
Les premiers mètres sont formés par une cheminée très raide où les prises sont rares et où on s'élève par opposition et ramonage. On débouche alors dans une région moins pentue mais très embroussaillée. -R. 1
On gravit un petit ressaut vertical et lisse suivi d'une série de passages encombrés de végétation et de terre quelques mètres plus dégagés amènent à un renfoncement étroit. - R. 2
Le couloir en ce point s'est resserré pour n'être plus qu'une cheminée d'aragonite peu profonde et fortement en surplomb où l'on progresse à sa gauche en escalade artificielle jusqu'à une terrasse devant une grotte .- R.3
Obliquant vers la droite, on gravit une dalle grise, puis revenant vers la gauche ,on sort par un petit surplomb .
Le Chemin de Morgiou au Cap Morgiou passe au pied d'une aiguille tronconique à une centaine de mètres du quai des Pecheurs sur la rive droite de la Calanque.
Nous signalons à titre purement documentaire l'ascension de cette aiguille - Le Sorbet - exécutée en 1895 par Bonsignour. Elle est très facile et s'apparente plus à la promenade qu'à l'escalade.
L'ARETE DU RENARD
En cheminant sur le sentier du Cap Morgiou, le long de la rive droite de la Calanque, on s'élève peu à peu dans les pentes des Crêtes Sormiou -Morgiou et l'on arrive ainsi au dessus de la Pointe du Renard où la Calanque de Morgiou s' élargit en se creusant au Sud.
Le groupe des Arêtes du Renard se trouve à une cinquantaine de mètres sur la droite du sentier.
Elles sont disposées en éventail : l'une est orientée à l'Est, l'autre très large - une face plutôt- au Nord. Et à l'Ouest un grand dièdre très large et très profond les isole de la muraille voisine .
I - Arête du Renard
Première par : V. Rostand, X en 1937
Escalade libre difficile - Encordement 20m
Dans la partie basse de l'Arête Nord et sur son flanc gauche , une vire ascendante amène sur une plateforme.- R.1
A son extrémité ouest gravir une dalle fissurée, puis une vire ascendante qui ramène sur la gauche à son taillant. - R. 2
On le suit sans grande difficulté jusqu'à un ressaut que l'on passe par la droite par une vire aérienne; au dessus une courte fissure délitée con duit à un replat .- R.3
On continue alors par une série de gradins sans difficultés.
I - Grand Dièdre de Morgiou
Première par : P. Moyrand, G. Livanos (leaders à tour de role) A. Coudray le 2 Août 1942
Escalade artificielle difficile - Encordement 20m
Il fait face au hameau de Morgiou.
Les premiers mètres sont formés par une cheminée très raide où les prises sont rares et où on s'élève par opposition et ramonage. On débouche alors dans une région moins pentue mais très embroussaillée. -R. 1
On gravit un petit ressaut vertical et lisse suivi d'une série de passages encombrés de végétation et de terre quelques mètres plus dégagés amènent à un renfoncement étroit. - R. 2
Le couloir en ce point s'est resserré pour n'être plus qu'une cheminée d'aragonite peu profonde et fortement en surplomb où l'on progresse à sa gauche en escalade artificielle jusqu'à une terrasse devant une grotte .- R.3
Obliquant vers la droite, on gravit une dalle grise, puis revenant vers la gauche ,on sort par un petit surplomb .
Au dernier plan , derrière l'Aiguille se trouve la Croix de Luminy érigée sur la crête
Cliché Dr. Albert
Elle doit son nom à sa situation dans le haut du Vallon de la Gouargue, gorge encaissée et rocailleuse qui dévale en pente raide de la Croix de Luminy sur la Crête du Mont Puget en direction du Chateau. Elle fut surnommée Pointe du C.A.F., puis Pointe Guillemin en souvenir d'un secrétaire de la Section de Province qui fut l'un de ses premiers ascensionnistes et fut blessé mortellement peu après aux Drus en 1927.
Cette pointe se rattache à la montagne par le collet de sa Face Est à peine élevée à ce niveau d'une douzaine de mètres. Mais les autres faces sont beaucoup plus hautes et dépassent 50m.
Aux deux voies d'escalade libre pratiquées pratiquées depuis longtemps sont venues s'ajouter récemment deux itinéraires artificiels dans les faces Ouest et Sud-Ouest.
La première ascension de l'Aiguille de la Gouargue eut bien lieu en 1925 par Cauvry et Roenig. La descente s'effectue par un court rappel sur le collet.
I - Voie de la Face Est
Première par: pas retrouvé
Escalade " libre facile " - Encordement : 2O m.
Descendre au collet de l'Aiguille et repérer au Nord à une vingtaine de mètres une cheminée-fissure dont l'origine est en contre-bas et qui s'ouvre fac au collet.
Démarrer dans des blocs en gradins puis remonter la branche droite de la fissure qui s'est dédoublée. Sous un ressaut virer dans la branche gauche et après un passage raide on débouche sur un éboulis; de là parcours facile jusqu'au sommet.
II - Cheminée de la Face Nord
Première par: R. Cauvry, J. Roenig le 12 Juillet 1925
Escalade " libre difficile " - Encordement : 2O m.
C'est la partie terminale de la cheminée qui est la plus difficile.
La Face Nord haute et étroite, presque une arête est coupée de haut en bas par une cheminée qui trace une voie d'escalade toute indiquée; mais le bas est fort raide et délité, aussi l'évite-t-on en prenant le départ par la Face Est.
Monter en écharpe sur une mauvaise corniche ascendante qui s'amenuise puis disparait dans la Face Nord; à ce point escalader par adhérence une petite dalle lisse et pénétrer dans une cheminée facile qui aboutit à une plateforme.-R1-
Remonter alors la cheminée principale en ménageant des blocs peu solides et l'on s'arrêt peu après sur un replat. -R2-
Sur la gauche un tube communique avec la Face Est. Attaquer alors en ramonage la cheminée barrée vers le haut par des blocs coincés; cette escalade assez laborieuse est sure car le rocher est excellent et bien nettoyé, elle amène à un collet à coté d'un piton.-R3-
De là il ne reste plus qu'à gravir un mur facile.
III - Voie de la Face Ouest
Première par: H. Joubard, Forestier en 1942
Malgré de nombreuses démarches il nous a été impossible d'obtenir des précisions sur cet itinéraire qui n'a pas été refait depuis la première. Des seuls renseignements que nous possédons on peut en déduire qu'il s'agit d'une escalade artificielle difficile et qu'elle parcourt un système de fissure dans le milieu de la face. Le tracé schématique de la photo n'est donc qu'approximatif.
IV - Voie de la Face Sud-Ouest
Première par: G. Livanos, A. Coudray le 9 Août 1942
Escalade " artificielle difficile " - Encordement : 25m.
Le flanc sud-ouest de l'Aiguille est épaulé par un gros bastion rocheux dont le sommet à ses deux extrémités supporte deux petits gendarmes isolés.
La voie de la Face Sud-Ouest débute dans la Face Ouest à l'aplomb de la brèche ouverte entre l'aiguille et son bastion. Par une petite barre suivie d'une pente herbeuse on rejoint la base du couloir descendu de la brèche.
Franchir dès le départ un passage pénible dans une courte fissure; après un replat s'élever dans un dièdre assez lisse puis rejoindre à gauche une arête de rochers brisés; au dessus on remonte une nouvelle fissure qui conduit à la brèche .-R1-
Escalader de mauvais rochers verticaux et virer vers le versant Ouest en contournant un saillant. Par un court passage à la "Dulfer", on arrive à un gros genévrier-R2-
Continuer par une dalle lisse et un court passage d'opposition contre un bloc branlant. Après avoir dépassé un replat on s'élève sur pitons dans une fissure qui aboutit à un replat. On termine en contournant une dalle par la gauche.
Promontoire des Américains
Cliché Dr. Albert
Elle doit son nom à sa situation dans le haut du Vallon de la Gouargue, gorge encaissée et rocailleuse qui dévale en pente raide de la Croix de Luminy sur la Crête du Mont Puget en direction du Chateau. Elle fut surnommée Pointe du C.A.F., puis Pointe Guillemin en souvenir d'un secrétaire de la Section de Province qui fut l'un de ses premiers ascensionnistes et fut blessé mortellement peu après aux Drus en 1927.
Cette pointe se rattache à la montagne par le collet de sa Face Est à peine élevée à ce niveau d'une douzaine de mètres. Mais les autres faces sont beaucoup plus hautes et dépassent 50m.
Aux deux voies d'escalade libre pratiquées pratiquées depuis longtemps sont venues s'ajouter récemment deux itinéraires artificiels dans les faces Ouest et Sud-Ouest.
La première ascension de l'Aiguille de la Gouargue eut bien lieu en 1925 par Cauvry et Roenig. La descente s'effectue par un court rappel sur le collet.
I - Voie de la Face Est
Première par: pas retrouvé
Escalade " libre facile " - Encordement : 2O m.
Descendre au collet de l'Aiguille et repérer au Nord à une vingtaine de mètres une cheminée-fissure dont l'origine est en contre-bas et qui s'ouvre fac au collet.
Démarrer dans des blocs en gradins puis remonter la branche droite de la fissure qui s'est dédoublée. Sous un ressaut virer dans la branche gauche et après un passage raide on débouche sur un éboulis; de là parcours facile jusqu'au sommet.
II - Cheminée de la Face Nord
Première par: R. Cauvry, J. Roenig le 12 Juillet 1925
Escalade " libre difficile " - Encordement : 2O m.
C'est la partie terminale de la cheminée qui est la plus difficile.
La Face Nord haute et étroite, presque une arête est coupée de haut en bas par une cheminée qui trace une voie d'escalade toute indiquée; mais le bas est fort raide et délité, aussi l'évite-t-on en prenant le départ par la Face Est.
Monter en écharpe sur une mauvaise corniche ascendante qui s'amenuise puis disparait dans la Face Nord; à ce point escalader par adhérence une petite dalle lisse et pénétrer dans une cheminée facile qui aboutit à une plateforme.-R1-
Remonter alors la cheminée principale en ménageant des blocs peu solides et l'on s'arrêt peu après sur un replat. -R2-
Sur la gauche un tube communique avec la Face Est. Attaquer alors en ramonage la cheminée barrée vers le haut par des blocs coincés; cette escalade assez laborieuse est sure car le rocher est excellent et bien nettoyé, elle amène à un collet à coté d'un piton.-R3-
De là il ne reste plus qu'à gravir un mur facile.
III - Voie de la Face Ouest
Première par: H. Joubard, Forestier en 1942
Malgré de nombreuses démarches il nous a été impossible d'obtenir des précisions sur cet itinéraire qui n'a pas été refait depuis la première. Des seuls renseignements que nous possédons on peut en déduire qu'il s'agit d'une escalade artificielle difficile et qu'elle parcourt un système de fissure dans le milieu de la face. Le tracé schématique de la photo n'est donc qu'approximatif.
IV - Voie de la Face Sud-Ouest
Première par: G. Livanos, A. Coudray le 9 Août 1942
Escalade " artificielle difficile " - Encordement : 25m.
Le flanc sud-ouest de l'Aiguille est épaulé par un gros bastion rocheux dont le sommet à ses deux extrémités supporte deux petits gendarmes isolés.
La voie de la Face Sud-Ouest débute dans la Face Ouest à l'aplomb de la brèche ouverte entre l'aiguille et son bastion. Par une petite barre suivie d'une pente herbeuse on rejoint la base du couloir descendu de la brèche.
Franchir dès le départ un passage pénible dans une courte fissure; après un replat s'élever dans un dièdre assez lisse puis rejoindre à gauche une arête de rochers brisés; au dessus on remonte une nouvelle fissure qui conduit à la brèche .-R1-
Escalader de mauvais rochers verticaux et virer vers le versant Ouest en contournant un saillant. Par un court passage à la "Dulfer", on arrive à un gros genévrier-R2-
Continuer par une dalle lisse et un court passage d'opposition contre un bloc branlant. Après avoir dépassé un replat on s'élève sur pitons dans une fissure qui aboutit à un replat. On termine en contournant une dalle par la gauche.
Promontoire des Américains
Le Troisième étage des Barres Sud du Mont Puget
Vue prise du Chemin du Centaure - Cliché Dr. Albert
Vue prise du Chemin du Centaure - Cliché Dr. Albert
Premier plan à gauche: Le Promontoire des Américains
Deuxième Plan à droite: la Cathédrale En haut: l'Arête de Marseille de la Grande Candelle flanquée du Candellon A gauche de l'arête: le Couloir du Candellon A l'extrème droite: la Terrasse de la Face Sud de la Grande Candelle |
I Couloir de l'Apprenti
II Cheminée du Patron III Voie de la Façade de la CathédraleI |
Le site géographique exact de ce saillant du troisième étage des Barres Sud du Mont Puget est difficile à préciser sur le papier, aussi le localiserons-nous par rapport à la Cathédrale dont il est éloigné de 300m à vol d'oiseau au Nord-ouest.
De nombreux exemplaires d'un message outre-Atlantique venus par la voie des airs furent trouvés dans les alentours du Promontoire au moment où furent réalisés les deux parcours que nous allons décrire: un couloir en escalade libre , le Couloir de l'Apprenti, et une difficile cheminée en escalade artificielle: la Cheminée du Patron.
I - Couloir de l'Apprenti
Première par: Dr. Albert, J. Meunier, J. Hovagimi le 29 Novembre 1942
Escalade " libre difficile " - Encordement : 2O m.
Face à l'Ouest le saillant du Promontoire est creusé par une grande dépression à peu près cylindrique, elle-même entaillée de profondes cheminées dont la plus méridionale est le Couloir de l'Apprenti.
Si à la rigueur un apprenti-grimpeur a des chances de ressortir de ce couloir , il n'en est pas de même de la cheminée de l'autre face du Promontoire , où la conduite de la cordée doit être confiée à un vrai patron-escaladeur.
Franchir le premier gradin de 12 à 15m par une cheminée ouverte , puis monter vers la base de la dépression -R1-
Le couloir s'ouvre sur la droite; par une escalade d'opposition assez facile on s'élève vers un gros bloc coincé formant un surplomb impressionnant, mais on le franchit sans dommage en s'extériorisant le plus possible, puis on prend pied sur une pente terreuse. -R2-
Toujours par opposition on se rapproche le plus possible d'un deuxième surplomb formé par un étranglement du couloir , puis le rocher devenant très mauvais on vire sur la gauche vers une cheminée secondaire divergente en traversant la dalle bombée (délicat et exposé) L4escalade redevient facile entre les parois d'un énorme bloc détaché; peu après on arrive au sommet.
II - La Cheminée du Patron
Première par: J. Meunier, Dr. Albert le 6 Décembre 1942
Escalade " artificielle très difficile " - Encordement : 25 m.
La première et la troisième étape sont en escalade libre difficile et si la 2ème étape est artificielle elle comprend néanmoins un passage libre très dur justifiant le classement de cette voie dans le 3ème degré artificiel malgré son peu de longueur de 60m environ.
La Cheminée du Patron décrit un "S" très allongé sur le bord sud du taillant du Promontoire , elle aboutit au collet d'un piton rocheux.
Passer sans difficulté le gradin inférieur , puis attaquer à la verticale d'un toit carré par un mur très raide (prises d'aragonite à surveiller) . Au niveau du toit virer à gauche (exposé) vers un renfoncement, puis monter droit et revenir par une vire croulante dans la cheminée qui s'élargit en grotte étroite et triangulaire.-R1-
S'élever en opposition vers le plafond , puis s'engager vers l'extérieur dans la cheminée qui se rétrécit et surplombe; il faut alors parcourir plusieurs mètres en se coinçant dans des poses inconfortables et exposées avant de pouvoir placer le premier piton d'assurance; on continue alors d'abord sur pitons, puis par ramonage, jusqu'à un nouveau surplomb beaucoup plus facile, enfin un renversement de pente franchi, on arrive sur une plateforme.-R2-
Reprendre l'escalade de la cheminée qui s'est de nouveau élargie, mais où le rocher devient mauvais permettant cependant de progresser en opposition jusqu'au collet du piton.- R3-
On termine par un petit mur
La Cathédrale
Vue du Col de la Candelle - Cliché Dr. Albert
Au Centre: La Façade du Cap Gros
A droite: L'Arête du Saut du ChatI Arête du Saut du Chat |
I' Sa Variante
II Voie du Plafond III Voie du Seau |
III Quartier du Vallon des Rampes
7 Itinéraires 5 Photos
Le Vallon des Rampes principal affluent de la rive droite du Vallon d'En Vau prend naissance sur la crête des Estrets (Crête des Etroits), elle-même nord oriental du Plateau du Mont Puget.
Alors que le bas de ce vallon n'offre qu'un intérêt touristique d'une belle promenade dans les pinèdes de la Forêt Domaniale de la Gardiole, le haut est encerclé de toutes parts par une ligne de rochers d'à-pics interrompus seulement dans la rive droite par les thalwegs de trois vallons secondaires descendus du Mont Puget; au Nord le Vallon des 4 Cantons, puis le Vallon de la Réserve, et celui des Pételins ou de la Fenêtre.
Quant à la rive gauche elle est bordée par une longue muraille rectiligne issue du Plateau des Estrets et qui va se perdre au niveau du confluent du Vallon de la Fenêtre.
Bien que cela déborde du cadre de cet ouvrage, signalons qu'au voisinage de ce confluent se trouve dans les pentes de sa rive gauche un gouffre profond de 175 Mètres, l'Aven des 4 Trous.
Dans ce site pittoresque et isolé on gouttera pleinement le charme de la solitude car il est à l'écart des grands itinéraires d'excursion. Un seul tracé - noir - passe dans le Vallon qui mène du Puits de Cancel à la Calanque d'En Vau et il est peu fréquenté.
Les quelques murailles intéressantes du Quartier du Vallon des Rampes sont presque surement infranchissables en dehors de l'escalade artificielle et la perspective d'une marche d'approche assez longue avec de la ferraille sur le dos n'a encore séduit aucun candidat à leur virginité. Aussi n'y a-t-on reconnu jusqu'à maintenant que des itinéraires d'arêtes : dans le haut vallon , les Cloportes et la Flèche - entre le vallon des Pételins et celui de la Réserve: l'arête des 8 Gendarmes au flanc d'un promontoire majestueux, et dans le vallon de la Fenêtre: l'arête de la Fenêtre et celle des Braconniers.
La voie d'accès la plus directe au Vallon des Rampes est la même que celle du Mont Puget par le tracé rouge du Redon et de la Gineste jusqu'au Puits de Cancel où se trouve le principal carrefour des sentiers jalonnés par le CAF dans le massif .
On remonte ensuite le Vallon de l'Herbe , puis le Tracé Noir à suivre s'écarte franchement à gauche et débouche peu après sur le Plateau du Plan Perdu - le bien nommé-; il suit les crêtes pendant 800 m vers l'Est et bientôt plonge à droite dans le Vallon des Rampes .
Pour aller aux escalades du Vallon de la Fenêtre il sera préférable de continuer à suivre le Tracé Rouge jusqu'au Plateau du mont Puget où l'on trouvera à gauche l'embranchement d'un Tracé Brun qui y mènera en 10 minutes.
Les propriétaires de voitures auront tout intérêt à rouler par le Col de la Gineste et la ferme du Logisson jusqu'à la Ferme de la Gardiole où ils laisseront leurs véhicules, et à monter au Vallon des Rampes par un court trajet en pente douce le long d'un sentier non jalonné, mais bien tracé, qui part du Col du carrefour en direction de l'Ouest
Arête des Cloportes et le Plateau du Petit Estret
A gauche : le Plateau du Grand Estret
Vue prise du Traçe Noir du Vallon des Rampes |
I - Voie Normale (Rebouls)
II - Rectification (Bonnet) |
I - Arête des Cloportes
Première par: Reboul Blachère, Bonnet, Cousinier en 1929
Escalade " libre difficile " - Encordement : 2O m. pour la Normale
Le moment le plus difficile se passe dans la sixième étape
L'arête des Cloportes est formée par le saillant aigu de la muraille Sud du Plateau du Petit Estret; son développement total doit être un peu inférieur à 90m.
Elle fut d'abord escaladée par les 4 précités, mais ils évitèrent souvent les portions difficiles de son saillant par des crochets dans son flanc Est ; puis elle fut refaite par une autre équipe conduite par J. Bonnet (il devait se tuer peu après à l'Arête de Marseille) et gravie entièrement par le fil ce qui est beaucoup plus difficile (3ème classe de l'escalade libre) surtout sans l'aide de pitons inconnus à Marseille alors.
Dans le flanc Est de l'arête attaquer par une cheminée glissante qui conduit à une plateforme.-R1-
Suivre à droite une courte vire horizontale très étroite et s'engager dans une longue fissure parallèle à l'arête (prises rares dans la paroi de gauche) un léger crochet à droite amène à un replat terreux;.-R2-
La fissure s'élargit en couloir embroussaillé, facile jusqu'a un gros genévrier.-R3-
Peu après on rejoint l'arête qui devient horizontale et couverte de blocs brisés.-R4-
Virer de nouveau à droite vers un groupe de chênes verts , puis escalader une grosse fissure; on s'arrête sur une corniche-R5-
On revient sur le fil de l'arête pour grimper dans une dalle disloquée très raide où les prises sont grosses mais fragiles et l'on atteint une plateforme confortable-R6-
Suivre alors une nouvelle fois à droite une vire ascendante délicate, puis s'élever droit dans une dalle aux saillies déversées et mal disposées (exposé) pour se rétablir difficilement sur une corniche qui ramène une dernière fois sur l'arête-R7-
II - Intégrale de l'Arête des Cloportes
Première par: J. Bonnet X,X, en 1929 ou 1930
Escalade " libre très difficile " - Encordement : 25 m.
A l'inverse de l'itinéraire de Reboul qui ne touche pratiquement jamais l'Arête , la Voie de Bonnet en suit continuellement le taillant.
On attaque la base par une dalle commode, puis on franchit le taillant par un pas délicat et l'on escalade la paroi Ouest jusqu'à une petite plateforme.-R1-
Contourner par la droite un surplomb et s'élever sur le taillant, les prises sont rares et l'escalade se fait surtout par adhérence, on atteint difficilement un ressaut vertical, puis la pente s'atténue et l'on arrive à un gros genévrier dans le flanc Est.-R2-
Continuer dans de gros blocs et suivre l'arête maintenant horizontale.-R3-
Au dessus le taillant est entièrement disloqué et la progression exige de grandes précautions , puis on s'élève dans la dalle fissurée de l'itinéraire Reboul jusqu'à une plateforme.-R4-
On termine par une dalle verticale où les prises d'abord confortables dans le bas s'espacent et s'amenuisent dans le haut (passage exposé et très aérien) puis par des gradins faciles.
L'Arête de La Flèche
Première par: Reboul Blachère, Bonnet, Cousinier en 1929
Escalade " libre difficile " - Encordement : 2O m. pour la Normale
Le moment le plus difficile se passe dans la sixième étape
L'arête des Cloportes est formée par le saillant aigu de la muraille Sud du Plateau du Petit Estret; son développement total doit être un peu inférieur à 90m.
Elle fut d'abord escaladée par les 4 précités, mais ils évitèrent souvent les portions difficiles de son saillant par des crochets dans son flanc Est ; puis elle fut refaite par une autre équipe conduite par J. Bonnet (il devait se tuer peu après à l'Arête de Marseille) et gravie entièrement par le fil ce qui est beaucoup plus difficile (3ème classe de l'escalade libre) surtout sans l'aide de pitons inconnus à Marseille alors.
Dans le flanc Est de l'arête attaquer par une cheminée glissante qui conduit à une plateforme.-R1-
Suivre à droite une courte vire horizontale très étroite et s'engager dans une longue fissure parallèle à l'arête (prises rares dans la paroi de gauche) un léger crochet à droite amène à un replat terreux;.-R2-
La fissure s'élargit en couloir embroussaillé, facile jusqu'a un gros genévrier.-R3-
Peu après on rejoint l'arête qui devient horizontale et couverte de blocs brisés.-R4-
Virer de nouveau à droite vers un groupe de chênes verts , puis escalader une grosse fissure; on s'arrête sur une corniche-R5-
On revient sur le fil de l'arête pour grimper dans une dalle disloquée très raide où les prises sont grosses mais fragiles et l'on atteint une plateforme confortable-R6-
Suivre alors une nouvelle fois à droite une vire ascendante délicate, puis s'élever droit dans une dalle aux saillies déversées et mal disposées (exposé) pour se rétablir difficilement sur une corniche qui ramène une dernière fois sur l'arête-R7-
II - Intégrale de l'Arête des Cloportes
Première par: J. Bonnet X,X, en 1929 ou 1930
Escalade " libre très difficile " - Encordement : 25 m.
A l'inverse de l'itinéraire de Reboul qui ne touche pratiquement jamais l'Arête , la Voie de Bonnet en suit continuellement le taillant.
On attaque la base par une dalle commode, puis on franchit le taillant par un pas délicat et l'on escalade la paroi Ouest jusqu'à une petite plateforme.-R1-
Contourner par la droite un surplomb et s'élever sur le taillant, les prises sont rares et l'escalade se fait surtout par adhérence, on atteint difficilement un ressaut vertical, puis la pente s'atténue et l'on arrive à un gros genévrier dans le flanc Est.-R2-
Continuer dans de gros blocs et suivre l'arête maintenant horizontale.-R3-
Au dessus le taillant est entièrement disloqué et la progression exige de grandes précautions , puis on s'élève dans la dalle fissurée de l'itinéraire Reboul jusqu'à une plateforme.-R4-
On termine par une dalle verticale où les prises d'abord confortables dans le bas s'espacent et s'amenuisent dans le haut (passage exposé et très aérien) puis par des gradins faciles.
L'Arête de La Flèche
Vue de l'Arête des Cloportes - Cliché Dr. Albert
Il nous a été impossible de recueillir aucune documentation, sur les auteurs et la date de la première de ce joli parcours.
Escalade "libre difficile" - Encordement 25 m.
Un passage difficile dans la première moitié de la seconde étape (évitable par la droite)
L'Arête de la Flèche est située dans la muraille rive gauche du Vallon des Rampes, à hauteur de l'Arête des Cloportes . Par son aspect effilé vers le haut , élargi à la base qui affleure le Tracé Noir , elle ressemble assez bien à une flèche posée sur son empennage, la pointe en l'air.
L'escalade débute au bord du sentier par des rochers brisés faciles qui amènent à une plateforme.-R1-
Remonter le taillant de l'arête en forme de dalle arrondie jusqu'a un ressaut où il devient impraticable et où on vire à droite dans le flanc sud.-R2-
L'escalade d'une dalle fissurée ramène sur le flanc devenu horizontal.-R3-
On continue tout droit par une escalade assez facile mais très aérienne et sous un ressaut vertical impraticable on vire à droite vers un genévrier .-R4-
Escalader un dièdre vertical puis des gradins faciles qui conduisent au Plateau de la Gardiole
Les Orgues
Cette voie d'escalade que nous ne connaissons pas, parce que nous n'en avons entendu parler qu'à la fin de la rédaction de cet ouvrage, se trouve dans la muraille du Grand Estret; relativement ancienne, elle daterait de 1930 et serait assez facile.
Arête des Huit Gendarmes
Il nous a été impossible de recueillir aucune documentation, sur les auteurs et la date de la première de ce joli parcours.
Escalade "libre difficile" - Encordement 25 m.
Un passage difficile dans la première moitié de la seconde étape (évitable par la droite)
L'Arête de la Flèche est située dans la muraille rive gauche du Vallon des Rampes, à hauteur de l'Arête des Cloportes . Par son aspect effilé vers le haut , élargi à la base qui affleure le Tracé Noir , elle ressemble assez bien à une flèche posée sur son empennage, la pointe en l'air.
L'escalade débute au bord du sentier par des rochers brisés faciles qui amènent à une plateforme.-R1-
Remonter le taillant de l'arête en forme de dalle arrondie jusqu'a un ressaut où il devient impraticable et où on vire à droite dans le flanc sud.-R2-
L'escalade d'une dalle fissurée ramène sur le flanc devenu horizontal.-R3-
On continue tout droit par une escalade assez facile mais très aérienne et sous un ressaut vertical impraticable on vire à droite vers un genévrier .-R4-
Escalader un dièdre vertical puis des gradins faciles qui conduisent au Plateau de la Gardiole
Les Orgues
Cette voie d'escalade que nous ne connaissons pas, parce que nous n'en avons entendu parler qu'à la fin de la rédaction de cet ouvrage, se trouve dans la muraille du Grand Estret; relativement ancienne, elle daterait de 1930 et serait assez facile.
Arête des Huit Gendarmes
Vue prise du tracé noir du Vallon des Rampes - Cliché Dr. Albert
Entre le Vallon de la Réserve et celui des 4 Cantons une arête arrondie aux lignes adoucies par les plantations de jeunes pins des Eaux et Forêts descend du Plateau du mont Puget vers le Vallon des Rampes.
A proximité de la rive droite de ce vallon , elle s'effile et s'amincit et de ses flancs se dégagent peu à peu des murailles dont la hauteur va croissante. Puis c'est une brusque cassure à pic formant un promontoire imposant; sa façade orientée à l'Est est concave et bordée par deux arêtes assez aigues de 100 mètres de dénivellation.
C'est l'escalade de l'arête Sud-Est déchiquetée et hérissée de nombreux gendarmes ou tours rocheuses - ils sont 8 - qui fait l'objet de cette description.
Première par : Dr. Albert , Gisèle Albert le 3 Décembre 1939
Escalade "libre difficile" - Encordement 25m
Parcours assez long et varié, de difficulté moyenne, avec cependant 3 obstacles assez sérieux dans les 2ème, 5ème et 9ème étapes.
Démarrer dans le flanc gauche(Sud) de l'arête par une dalle fissurée facile et grimper au collet du premier gendarme .-R1-ou dans le flanc nord par une dalle très raide puis le fil de l'arête (beaucoup plus difficile)
Poursuivre sur le taillant qui se redresse progressivement et contourner par la droite la base du 2ème gendarme.-R2-
Du collet monter en écharpe vers la gauche dans des dalles et des gradins faciles; on atteint bientôt une corniche qui ramène à droite sur l'arête ; grimper alors tout droit dans une belle dalle à belles prises, puis escalader quelques blocs entassés sous le sommet du 3ème gendarme.-R3-
Une dalle fissurée, des escaliers faciles, puis nouveau gendarme.-R4-
Descente verticale sur le collet, puis l'arête se redresse à l'extrême et devient impraticable par son taillant . Virer un peu à gauche , franchir une courte dalle lisse, puis une fissure difficile; en sortir par la droite dans des blocs brisés et arriver sur la vaste plateforme du 5ème gendarme.-R5-
L'arête devient sensiblement horizontale et embroussaillée, on franchit le sixième gendarme peu saillant.-R6-
Grimper un peu à gauche de l'arête dans une fissure encombrée d'arbustes et gravir le septième gendarme formé par de curieuses stratifications horizontales.-R7-
Descendre sur des blocs branlants en pile d'assiette, virer à gauche, grimper sur une grosse écaille puis remonter une fissure raide et lisse, bouchée en son émergence par un genévrier; après la descente de quelques gradins, l'arête s'amincit un peu au dernier gendarme-R8-
On le contourne par une étroite vire à gauche , puis on attaque le dernier ressaut en montant sur un gros genévrier; on escalade une écaille déversée et l'on termine par un difficile surplomb de rocher pourri.
Arête de la Fenêtre
Entre le Vallon de la Réserve et celui des 4 Cantons une arête arrondie aux lignes adoucies par les plantations de jeunes pins des Eaux et Forêts descend du Plateau du mont Puget vers le Vallon des Rampes.
A proximité de la rive droite de ce vallon , elle s'effile et s'amincit et de ses flancs se dégagent peu à peu des murailles dont la hauteur va croissante. Puis c'est une brusque cassure à pic formant un promontoire imposant; sa façade orientée à l'Est est concave et bordée par deux arêtes assez aigues de 100 mètres de dénivellation.
C'est l'escalade de l'arête Sud-Est déchiquetée et hérissée de nombreux gendarmes ou tours rocheuses - ils sont 8 - qui fait l'objet de cette description.
Première par : Dr. Albert , Gisèle Albert le 3 Décembre 1939
Escalade "libre difficile" - Encordement 25m
Parcours assez long et varié, de difficulté moyenne, avec cependant 3 obstacles assez sérieux dans les 2ème, 5ème et 9ème étapes.
Démarrer dans le flanc gauche(Sud) de l'arête par une dalle fissurée facile et grimper au collet du premier gendarme .-R1-ou dans le flanc nord par une dalle très raide puis le fil de l'arête (beaucoup plus difficile)
Poursuivre sur le taillant qui se redresse progressivement et contourner par la droite la base du 2ème gendarme.-R2-
Du collet monter en écharpe vers la gauche dans des dalles et des gradins faciles; on atteint bientôt une corniche qui ramène à droite sur l'arête ; grimper alors tout droit dans une belle dalle à belles prises, puis escalader quelques blocs entassés sous le sommet du 3ème gendarme.-R3-
Une dalle fissurée, des escaliers faciles, puis nouveau gendarme.-R4-
Descente verticale sur le collet, puis l'arête se redresse à l'extrême et devient impraticable par son taillant . Virer un peu à gauche , franchir une courte dalle lisse, puis une fissure difficile; en sortir par la droite dans des blocs brisés et arriver sur la vaste plateforme du 5ème gendarme.-R5-
L'arête devient sensiblement horizontale et embroussaillée, on franchit le sixième gendarme peu saillant.-R6-
Grimper un peu à gauche de l'arête dans une fissure encombrée d'arbustes et gravir le septième gendarme formé par de curieuses stratifications horizontales.-R7-
Descendre sur des blocs branlants en pile d'assiette, virer à gauche, grimper sur une grosse écaille puis remonter une fissure raide et lisse, bouchée en son émergence par un genévrier; après la descente de quelques gradins, l'arête s'amincit un peu au dernier gendarme-R8-
On le contourne par une étroite vire à gauche , puis on attaque le dernier ressaut en montant sur un gros genévrier; on escalade une écaille déversée et l'on termine par un difficile surplomb de rocher pourri.
Arête de la Fenêtre
Cliché Dr. Albert
Première par : J. Meunier, Hovaguimian, Dr. Albert le 31 Janvier 1943
Escalade "libre très difficile" - Encordement 25m
Deux morceaux vraiment difficiles, le segment d'arête de la 3ème étape et la traversée de la dernière étape.
La partie moyenne du Vallon de la Fenêtre est étranglée entre une longue falaise au nord et un promontoire rocheux au sud, qui projette vers le thalweg un arc boutant acéré et incurvé. L'Arête de la Fenêtre - percé d'une grande ouverture irrégulier en "S" - La Fenêtre-
On prend le départ un peu au dessus du tracé brun, par une pente d'éboulis et l'on attaque l'arête par un saillant de son flanc Est. L'escalade est assez facile mais demande des précautions car la roche est extrêmement fragmentée et disloquée. On s'arrête sur un replat horizontal. -R1-
Continuer par la droite et monter sur une corniche étroite toute proche-R2-
Escalader alors sur le taillant absolument vertical sur des prises mal disposées(difficile et exposé) puis gagner un renforcement sur la gauche. On poursuit dans une grosse fissure oblique et l'on atteint la portion horizontale de l'arête extrêmement étroite.-R3-
On passe en équilibre au dessus de la Fenêtre, puis on escalade un dernier ressaut de l'arc boutant en se tenant sur la gauche dans des rochers brisés, et l'on s'arrête sur un replat.-R4-
On est au pied de la façade du Promontoire mais son angle Nord-Ouest est impraticable dans la ligne d'ascension suivie jusque là . Virer sur la gauche et traverser en descente légère une dalle aux prises rares pour gagner un renfoncement.-R5-
Continuer la traversée sur la gauche dans la dalle maintenant à la verticale et atteindre par un pas aérien et exposé l'angle Nord-est du Promontoire. On le contourne difficilement puis on remonte son taillant en se méfiant de la solidité des plaques décollées de son flanc gauche. Un relais intermédiaire sera peut-être utile pour le bon coulissage des cordes, on arrive bientôt au sommet par des dalles dont la pente diminue progressivement.
Arête des Braconniers
Première par : J. Meunier, Hovaguimian, Dr. Albert le 31 Janvier 1943
Escalade "libre très difficile" - Encordement 25m
Deux morceaux vraiment difficiles, le segment d'arête de la 3ème étape et la traversée de la dernière étape.
La partie moyenne du Vallon de la Fenêtre est étranglée entre une longue falaise au nord et un promontoire rocheux au sud, qui projette vers le thalweg un arc boutant acéré et incurvé. L'Arête de la Fenêtre - percé d'une grande ouverture irrégulier en "S" - La Fenêtre-
On prend le départ un peu au dessus du tracé brun, par une pente d'éboulis et l'on attaque l'arête par un saillant de son flanc Est. L'escalade est assez facile mais demande des précautions car la roche est extrêmement fragmentée et disloquée. On s'arrête sur un replat horizontal. -R1-
Continuer par la droite et monter sur une corniche étroite toute proche-R2-
Escalader alors sur le taillant absolument vertical sur des prises mal disposées(difficile et exposé) puis gagner un renforcement sur la gauche. On poursuit dans une grosse fissure oblique et l'on atteint la portion horizontale de l'arête extrêmement étroite.-R3-
On passe en équilibre au dessus de la Fenêtre, puis on escalade un dernier ressaut de l'arc boutant en se tenant sur la gauche dans des rochers brisés, et l'on s'arrête sur un replat.-R4-
On est au pied de la façade du Promontoire mais son angle Nord-Ouest est impraticable dans la ligne d'ascension suivie jusque là . Virer sur la gauche et traverser en descente légère une dalle aux prises rares pour gagner un renfoncement.-R5-
Continuer la traversée sur la gauche dans la dalle maintenant à la verticale et atteindre par un pas aérien et exposé l'angle Nord-est du Promontoire. On le contourne difficilement puis on remonte son taillant en se méfiant de la solidité des plaques décollées de son flanc gauche. Un relais intermédiaire sera peut-être utile pour le bon coulissage des cordes, on arrive bientôt au sommet par des dalles dont la pente diminue progressivement.
Arête des Braconniers
Vue de la Rive Droite du Vallon de la Fenêtre - Cliché Dr. Albert
Au départ de l'escalade , l'abri des Cassidens (Gens de Cassis)
En face de la Fenêtre , la haute muraille de la rive gauche du vallon fait un saillant prononcé puis elle s'écarte assez loin vers le Nord-Est. Au pied de la longue arête ainsi formée(110m) un abri a été aménagé sous une énorme dalle par des Cassidiens qui fréquentent les parages à l'automne pour s'y livrer à la chasse au piège.
L'itinéraire dit des "Braconniers" s'élève depuis l'abri dans le flanc Est de l'Arête
Première par : A. Coudray, Dr. Albert , le 18 Avril 1943
Escalade "libre difficile" - Encordement 30m
Seule la dernière étape comporte des difficultés sérieuses, le reste est assez moyen.
On prend le départ au bivouac, en escaladant l'entrée de l'abri; puis on s'élève dans une longue dalle peu inclinée du flanc de l'arête; on s'arrête dans un groupe d'arbustes. -R1-
Une nouvelle longueur de corde amène sur un replat.-R2-
Obliquer alors vers la gauche en traversant une dalle en écharpe et gagner le taillant que l'on remonte sans difficultés (très aérien); après une zone horizontale une pente terreuse conduit à une terrasse.-R3-
A son extremit2 Est, escalader tout droit une dalle raide, difficile vers un chêne vert isolé.-R4-
Revenant à gauche on grimpe dans une série de cheminée fissures verticales mais de très bon rocher, et après un groupe de petits chênes verts on arrive sur une plateforme du taillant de l'arête.-R5-
La dernière étape est vraiment difficile si l'on utilise que les pitons d'assurance; on grimpe dans une dalle à droite d'une fissure d'aragonite que l'on rejoindra un peu plus haut pour s'y élever dans du rocher douteux jusqu'à un chêne vert, puis on atteint facilement la crête.
Au départ de l'escalade , l'abri des Cassidens (Gens de Cassis)
En face de la Fenêtre , la haute muraille de la rive gauche du vallon fait un saillant prononcé puis elle s'écarte assez loin vers le Nord-Est. Au pied de la longue arête ainsi formée(110m) un abri a été aménagé sous une énorme dalle par des Cassidiens qui fréquentent les parages à l'automne pour s'y livrer à la chasse au piège.
L'itinéraire dit des "Braconniers" s'élève depuis l'abri dans le flanc Est de l'Arête
Première par : A. Coudray, Dr. Albert , le 18 Avril 1943
Escalade "libre difficile" - Encordement 30m
Seule la dernière étape comporte des difficultés sérieuses, le reste est assez moyen.
On prend le départ au bivouac, en escaladant l'entrée de l'abri; puis on s'élève dans une longue dalle peu inclinée du flanc de l'arête; on s'arrête dans un groupe d'arbustes. -R1-
Une nouvelle longueur de corde amène sur un replat.-R2-
Obliquer alors vers la gauche en traversant une dalle en écharpe et gagner le taillant que l'on remonte sans difficultés (très aérien); après une zone horizontale une pente terreuse conduit à une terrasse.-R3-
A son extremit2 Est, escalader tout droit une dalle raide, difficile vers un chêne vert isolé.-R4-
Revenant à gauche on grimpe dans une série de cheminée fissures verticales mais de très bon rocher, et après un groupe de petits chênes verts on arrive sur une plateforme du taillant de l'arête.-R5-
La dernière étape est vraiment difficile si l'on utilise que les pitons d'assurance; on grimpe dans une dalle à droite d'une fissure d'aragonite que l'on rejoindra un peu plus haut pour s'y élever dans du rocher douteux jusqu'à un chêne vert, puis on atteint facilement la crête.
Ce livre d'escalade manque ... S'il m'est jamais retourné , il sera intégré à cet endroit.
Dessin Préparatoire de la Face Nord de la Grande Candelle
Dessin Préparatoire de la Face Sud de la Grande Candelle
Val Vierge , - Vue du Cap Gros - En haut a gauche la Paroi Concave
Les Alentours de la Grande Candelle (Photo-zoom de Riou)
Candélon et Candelle - vue du Cap Gros -Riou derrière la Candelle, Plane sur la droite
Candélon et Candelle - Couloir du Candélon et Arête de Marseille
Arête de Marseille
Arête de Cassis
V - Quartier du Devenson
Entre le Grand Val Vierge et le Vallon de l'Oule, les crêtes du Devenson s'allongent sur près de deux kilomètres parallèlement à la mer.
Simples collines aux lignes douces du coté Nord, elles sont séparées du reste du Mont Puget par le tortueux Vallon des Charbonniers, et rien ne fait soupçonner au prime abord à l'excursionniste venu par voie de terre la présence toute proche d'une formidable ligne de falaises plongeant à pic dans la mer.
Ces crêtes atteignent leur point culminant 321 mètres au dessus et à proximité du Val Vierge. Un vaste plateau horizontal, long de 400 mètres, s'étend là vers l'Est désertique et dénudé, c'est le Haut-Devenson; sa falaise marine est découpée en gradins par toute une série de barres rocheuses de faible hauteur jusqu'à 150m de la mer où une large terrasse en corniche s'étend parallèle à la crête ; au dessous la muraille est à pic.
Plus loin vers l'Est les crêtes du Devenson s'affaissent brusquement et leur altitude moyenne se cantonne aux environs de 240m. La falaise est entaillée en cet endroit par un couloir très large qui descend en pente modérée vers la mer: le Petit Couloir.
Puis c'est un plateau rectangulaire cerné au sud par une muraille imposante de 150m.
Au-delà, la crête jadis cisaillée à l'emporte pièce par un colossal effondrement , peut-être contemporain de celui du Val Vierge se réduit à une étroite échine rocheuse. Sa paroi Sud maintenant verticale entoure de ses formidables murailles le Cirque semi-circulaire du Devenson, large de 400m et profond de 200.
Tout au fond une moraine terreuse à forte pente -40°- déverse encore dans les flots les résidus de l'écroulement formant ce qu'un humoriste a dénommé la Plage du Devenson: plage dont les grains de sable pèsent de quelques kilos à des dizaines de tonnes.
Ce cirque grandiose limité à ses deux extrémités par deux piliers symétriques, à l'ouest l'Arête des Dissidents, à l'est le Baou Rouge flanqué de la Tour du Mage, évoque à-t-on pu dire Gavarnie ou Tanneverge transposés au bord de la Méditerrannée (Dr Azéma, ascension dans le premier trimestre 1939).
Au levant , les arêtes sont d'abord sensiblement horizontales, puis s'abaissent de plus en plus rapidement pour se terminer à la Calanque de l'Oule, c'est le Bas Devenson.
La Falaise , très élevée au Baou Rouge-228m- en même temps qu'elle perd progressivement de sa hauteur vers l'Est devient moins abrupte et plus accueillante; une végétation dense s'y accroche , les pins apparaissent qui parsèment la muraille de leur taches sombres, de-ci, de-là, des bosquets d'arbustes ou des nappes de broussailles se sont développés révélant l'emplacement de multiples plateformes et corniches. Toute cette région de la Côte de Marbre n'est abordable normalement que par le Val Vierge en suivant la terrasse en corniche ouverte à mi-hauteur de la Falaise du Haut Devenson, et encore la promenade est-elle arrêtée après le Petit Couloir.
Impossible d'aller à la Plage ou dans le Cirque sans escalade, pas plus d'ailleurs qu'à la Grande Baume. Ceci nous amènera à décrire comme voies d'escalades les sentiers jalonnés par le C.A.F. qui y mènent, un Noir, un Brun et un Vert, quoiqu'à première vue cela paraisse sortir du cadre de cet ouvrage. Quant à la falaise du Bas Devenson , elle n'est accessible que par un trajet fort difficile et compliqué, expliqué plus loin tout au long.
Par voie de mer on ne peut débarquer qu'à la Plage du Devenson ou dans la Calanque de l'Eissadon, et encore faut-il que la mer soit parfaitement calme , car les points d'accostage sont serrés d'écueils et difficilement praticables, de plus le long de cette côte accore les flots sont perpétuellement agités par le ressac, aussi les pêcheurs et les mariniers tiennent-ils ces parages en médiocre considération; pour eux le Devenson, c'est le Mauvais Devens"
Deux aiguilles se dressent au voisinage du rivage: l'Aiguille du Devenson, haute de 83m, mais au trois quarts soudée à la falaise et de ce fait sans grand intérêt pour le grimpeur, et l'Aiguille de l'Eissadon campée celle-là dans les flots qu'elle domine de ses 78 mètres.
La plupart des escalades du Devenson appartiennent à la classe "libre" : la longueur des marches d'approches préliminaires est surement le vrai motif de la pauvreté de l'escalade artificielle dans ce quartier; en effet le port pendant plusieurs heures d'un sac lourdement chargé de ferraille, de matériel et de vivres pour plusieurs jours n'est pas une perspective alléchante , et la pénurie actuelle (1942) des moyens de transport a encore compliqué la chose.
Peu de grimpeurs sont venus jusqu'à maintenant planter leurs pitons au Devenson et seules les Voies de la Paroi Concave et du Cagnard comportent de l'escalade artificielle.
Voies d'Accès
L'artère principale qui dessert le Devenson est le Tracé Vert de Cassis au Refuge Felix Roche; ce sentier jalonné par le CAF suit la crête tout au long, et son parcours est devenu fort réputé pour la grandiose beauté des sites qu'il traverse; il est classique de faire le trajet au clair de lune , le spectacle devient alors féérique.
Venant de Cassis par le Traçé Vert le chemin est fort long et pénible. Aussi conseillons-nous de rejoindre ce tracé en cours de route soit par la Gardiole, soit par la Gineste.
Par la Gineste on monte au refuge Félix Roche par le Puits de Cancel et le Plateau du Mont Puget.
Par la Gardiole on se dirige vers le Puits de l'Oule en suivant le tracé Brun; un peu avant le Vallon de l'Oule on rejoint le tracé vert qui monte du Vallon d'En Vau.
Deux Tracés secondaires desservent directement le bord de mer depuis les crêtes, leurs embranchements se situent à l'orée du Petit Couloir: un Tracé Noir , dit de la Corniche Aérienne, mène à la Plage , un Tracé Brun descend le Petit Couloir jusqu'à l'Aiguille du Devenson.
Enfin un dernier sentier encore jalonné en vert parcourt la moitié inférieure de la Falaise du Haut Devenson et conduit du Val Vierge jusqu'à la Plage par la Corniche Paretti en un trajet sensiblement parallèle au Chemin des Crêtes.
Ces trois itinéraires jalonnés relèvent tous de l'escalade, assez anodine il est vrai, mais sont néanmoins dangereux à parcourir par l'excursionniste insuffisamment entrainé et averti; nous les décrirons donc en détail
Certains de ces itinéraires ont été abolis par le CAF pratiquement au moment où je mettais ces descriptions en ligne (2016)
Voies d'Accès
L'artère principale qui dessert le Devenson est le Tracé Vert de Cassis au Refuge Felix Roche; ce sentier jalonné par le CAF suit la crête tout au long, et son parcours est devenu fort réputé pour la grandiose beauté des sites qu'il traverse; il est classique de faire le trajet au clair de lune , le spectacle devient alors féérique.
Venant de Cassis par le Traçé Vert le chemin est fort long et pénible. Aussi conseillons-nous de rejoindre ce tracé en cours de route soit par la Gardiole, soit par la Gineste.
Par la Gineste on monte au refuge Félix Roche par le Puits de Cancel et le Plateau du Mont Puget.
Par la Gardiole on se dirige vers le Puits de l'Oule en suivant le tracé Brun; un peu avant le Vallon de l'Oule on rejoint le tracé vert qui monte du Vallon d'En Vau.
Deux Tracés secondaires desservent directement le bord de mer depuis les crêtes, leurs embranchements se situent à l'orée du Petit Couloir: un Tracé Noir , dit de la Corniche Aérienne, mène à la Plage , un Tracé Brun descend le Petit Couloir jusqu'à l'Aiguille du Devenson.
Enfin un dernier sentier encore jalonné en vert parcourt la moitié inférieure de la Falaise du Haut Devenson et conduit du Val Vierge jusqu'à la Plage par la Corniche Paretti en un trajet sensiblement parallèle au Chemin des Crêtes.
Ces trois itinéraires jalonnés relèvent tous de l'escalade, assez anodine il est vrai, mais sont néanmoins dangereux à parcourir par l'excursionniste insuffisamment entrainé et averti; nous les décrirons donc en détail
Certains de ces itinéraires ont été abolis par le CAF pratiquement au moment où je mettais ces descriptions en ligne (2016)
Vue de la base du Socle de la grande candelle
A gauche : l'Aiguille sous la Corniche du C.A.F. Cliché Dr. Albert
A gauche : l'Aiguille sous la Corniche du C.A.F. Cliché Dr. Albert
A l'ouest de son point culminant le Plateau du Haut Devenson est coupé à-pic par une muraille de grande hauteur - 145m- qui ferme le Val Vierge au levant.
Elle est creusée dans sa partie médiane par une immense excavation concave de 100 m de diamètre et d'au moins 25 m de profondeur où la teinte sombre de la roche, caractéristique habituelle des surplombs surprend et attire le regard.
Du point de vue de l'escalade, c'était un objectif séduisant que de gravir cette paroi en montant droit dans l'axe du sommet . une tentative fut ébauchée dans cette intention, lais elle fut bientôt interrompue par la structure du rocher qui se refusa à admettre n'importe quel piton dès que les grimpeurs atteignirent la zone noire; aussi durent-ils battre en retraite et se contenter de tracer un itinéraire en diagonale dans le sens Nord-Sud, le long d'un couloir oblique dans le bas de la concavité
La Voie de la Paroi Concave
Première par : G. Livanos, A. Coudray (leaders à tour de role) le 5Avril 1942
Escalade artificielle - Encordement 25m
Escalade libre du départ au 5ème relais, puis du 7ème au sommet en général assez facile. Les 6ème et 7ème étapes en escalade artificielle courante.
Départ quelques mètres à gauche de l'origine du couloir oblique . On gravit tout d'abord une dalle de rocher blanc et friable qui mène à une corniche; après avoir viré de quelques mètres à droite on grimpe droit , puis en franchissant sur la droite un léger surplomb, on entre dans le couloir oblique et on le suit jusqu'à une vaste plateforme.-R1-
La montée se poursuit facile et après une dalle glissante on arrive sur une deuxième plateforme.-R2-
Passant près d'un massif de végétation qui a poussé dans la partie la plus reculée de la concavité , on escalade un petit ressaut qui donne accès à la seconde partie du couloir de plus en plus facile et l'on débouche sur une corniche spacieuse.-R3-
Suivre cette corniche faiblement ascendante jusqu'à un toit sous lequel elle se termine.-R4-
On le franchit et l'on se rétablit sur un replat; on gravit ensuite sur la gauche un petit mur de roches noires en passant derrière une écaille décollée et l'on atteint une corniche herbeuse.-R5-
On quitte alors la grande concavité à 90 mètres du sol en suivant à gauche la corniche qui se rétrécit progressivement; il ne reste bientôt plus qu'une fissure horizontale le long de laquelle on progresse sur pitons jusqu'à un étroit replat terreux: mauvais relais sur étriers.-R6-
On monte droit dans une dalle grise le long d'un système de fissures qui s'effacent au bout de quelques mètres; par une traversée à gauche on rejoint une nouvelle fissure qui ramène à droite en oblique légère. Après un gros genévrier on s'arrête sur un replat exigu.-R7-
Traverser à droite dans des dalles, le long d'une strate horizontale en contournant un léger saillant , on escalade ensuite l'arête droite d'un court dièdre dont le fond est rempli de blocs en équilibre et débouche sur une plateforme; en franchissant un petit mur vertical on parvient sur une terrasse très large.-R8-
On la suit vers la gauche où elle s'amenuise bientôt.-R9-
Continuer la traversée sur la corniche en trottoir qui lui fait suite jusqu'à un petit dièdre que l'on remontera et qui débouche sur le plateau.
Les Itinéraires du Haut Devenson
Elle est creusée dans sa partie médiane par une immense excavation concave de 100 m de diamètre et d'au moins 25 m de profondeur où la teinte sombre de la roche, caractéristique habituelle des surplombs surprend et attire le regard.
Du point de vue de l'escalade, c'était un objectif séduisant que de gravir cette paroi en montant droit dans l'axe du sommet . une tentative fut ébauchée dans cette intention, lais elle fut bientôt interrompue par la structure du rocher qui se refusa à admettre n'importe quel piton dès que les grimpeurs atteignirent la zone noire; aussi durent-ils battre en retraite et se contenter de tracer un itinéraire en diagonale dans le sens Nord-Sud, le long d'un couloir oblique dans le bas de la concavité
La Voie de la Paroi Concave
Première par : G. Livanos, A. Coudray (leaders à tour de role) le 5Avril 1942
Escalade artificielle - Encordement 25m
Escalade libre du départ au 5ème relais, puis du 7ème au sommet en général assez facile. Les 6ème et 7ème étapes en escalade artificielle courante.
Départ quelques mètres à gauche de l'origine du couloir oblique . On gravit tout d'abord une dalle de rocher blanc et friable qui mène à une corniche; après avoir viré de quelques mètres à droite on grimpe droit , puis en franchissant sur la droite un léger surplomb, on entre dans le couloir oblique et on le suit jusqu'à une vaste plateforme.-R1-
La montée se poursuit facile et après une dalle glissante on arrive sur une deuxième plateforme.-R2-
Passant près d'un massif de végétation qui a poussé dans la partie la plus reculée de la concavité , on escalade un petit ressaut qui donne accès à la seconde partie du couloir de plus en plus facile et l'on débouche sur une corniche spacieuse.-R3-
Suivre cette corniche faiblement ascendante jusqu'à un toit sous lequel elle se termine.-R4-
On le franchit et l'on se rétablit sur un replat; on gravit ensuite sur la gauche un petit mur de roches noires en passant derrière une écaille décollée et l'on atteint une corniche herbeuse.-R5-
On quitte alors la grande concavité à 90 mètres du sol en suivant à gauche la corniche qui se rétrécit progressivement; il ne reste bientôt plus qu'une fissure horizontale le long de laquelle on progresse sur pitons jusqu'à un étroit replat terreux: mauvais relais sur étriers.-R6-
On monte droit dans une dalle grise le long d'un système de fissures qui s'effacent au bout de quelques mètres; par une traversée à gauche on rejoint une nouvelle fissure qui ramène à droite en oblique légère. Après un gros genévrier on s'arrête sur un replat exigu.-R7-
Traverser à droite dans des dalles, le long d'une strate horizontale en contournant un léger saillant , on escalade ensuite l'arête droite d'un court dièdre dont le fond est rempli de blocs en équilibre et débouche sur une plateforme; en franchissant un petit mur vertical on parvient sur une terrasse très large.-R8-
On la suit vers la gauche où elle s'amenuise bientôt.-R9-
Continuer la traversée sur la corniche en trottoir qui lui fait suite jusqu'à un petit dièdre que l'on remontera et qui débouche sur le plateau.
Les Itinéraires du Haut Devenson
Vue prise en bateau Cliché Dr. Albert
I - Traçé Vert de la Corniche Paretti
II - Voie du Grand Couloir III - Traçé Brun du Petit Couloir IV - Corniche de la Grande Baume V - Traçé Noir de la Corniche Aérienne |
A Le Grand Couloir
B Le Petit Couloir C Grande Baume (Baumasse) D Couloir des 5 Huluberlus E Corniche Aérienne F Aiguille du Devenson G Corniche Paretti H Arête des Dissidents I Cirque du Devenson J Calanque de la Baumasse K Anse des Enfers N Plateau rectangulaire |
En 2007 , les Eaux et Forêts dont dépend le Devenson ont annoncé que, vu le désintéressement du Club Alpin Français qui n'entretenait pas le sentier Vert, ce sentier allait être interdit au public, les aménagements enlevés , les entrées effacées.
I - La Corniche Paretti
Première par : Paretti en 1920
Cet itinéraire jalonné de vert par le C.A.F. fait communiquer le Val Vierge et la Plage du Devenson; il ne comporte qu'un seul passage d'escalade en traversée, d'ailleurs très facile quoique aérien, dans la Falaise de la Calanque de la Baumasse.
C'est la doyenne des voies d'accès à la Plage puisqu'elle fut découverte par Paretti en Décembre 1920, c'est aussi la plus commode.
Le sentier se branche sur le Traçé Rouge dans la portion médiane du Val Vierge, un peu plus bas que le Tracé Noir de la Corniche du CAF. Il file vers l'Est longeant la base de la Paroi Concave, puis serpentant dans les ondulations de la Terrasse des Bouquets de Gineste (Nom donné par les pêcheurs à la grande terrasse en corniche de la Falaise du Devenson, mais les ginestes ou genêts ont aujourd'hui disparu).
Dans un passage en corniche étroit le tracé Vert coupe le Grand Couloir et descend peu après vers l'Aiguille du Devenson dont il franchit le collet.
Nota: Cette Aiguille se franchit aisément par son arête Nord (Première par : R. Barbier, A. Faures, L. Felix, Ed Bellanger, H. Imoucha en Novembre 1920 lors de la descente du Petit Couloir.)
Le sentier descend ensuite en zig-zag dans le Petit Couloir puis franchit sa rive gauche par un mur raide. Il contourne son arête et descend en pente douce jusqu'à trente mètres de la mer. Par les petits ressauts et les étroites vires de la corniche Paretti. Bientôt il remonte dans les éboulis où il est rejoint par le tracé noir de la Corniche Aérienne. Après avoir contourné l'arête ouest du Cirque il dévale dans les vallonnements terreux, puis descend en oblique vers la plage dans une muraille assez raide où la roche désagrégée demande des précautions.
II - Le Grand Couloir
Première par : Henri, Emmanuel et Eleazar Abeille en 1890
Escalade libre facile
C'est une profonde entaille de la falaise qui fait la liaison entre l'extrêmité est du Plateau du Haut Devenson et l'Anse des Enfers.
Mal praticable et d'ailleurs sans intérêt dans le bas puisque le littoral est à pic et difficilement abordable, il permet la communication entre le Traçé Vert de la Corniche Paretti et celui des Crêtes.
Il semble que ce passage ait été trouvé par des désireux de regagner la Crête du Haut Devenson en évitant au retour de repasser dans les fourrés denses qui encombraient alors la Terrasse des Bouquets de Ginestes.
Une succession de sept cheminées sans obstacles sérieux, entrecoupées d'éboulis glissants amène au plateau.
III - Le Petit Couloir
Première par : R. Barbier, A. Faures, L. Felix, Ed Bellanger, H. Imoucha en Novembre 1920 à la descente
Escalade libre facile
Il prend son origine sous l'extrémité Est du Plateau du Haut-Devenson et descend droit vers la mer en direction de l'Aiguille du Devenson
Un Tracé Brun suit son thalweg, joignant le Traçé Vert des Crêtes à celui de la Corniche Paretti.
Un seul morceau d'escalade assez difficile pour franchir une barre à sa partie médiane. Jusqu'en 1938 il était classique de la descendre en rappel et sa remontée était jugée infaisable, puis Buisson et le Dr. Azéma en route pour leur voie du Baou Rouge, démontrèrent qu'un passage existait, délicat il est vrai, dans les dalles de la rive droite.
Tout le reste se résume en une longue descente en ramasse d'éboulis croulants.
Cet itinéraire n'est donc pas conseillé à la montée.
IV - La Corniche de la Grande Baume
Une piste jalonnée en pointillé brun se détache du Tracé Brun du Petit Couloir un peu au dessus de la barre et traverse à peu près à l'horizontale les dalles de la rive gauche; une courte montée amène sur un éperon à l'ouest de la Grande Baume - la Baumasse des pêcheurs - ouverte dans la falaise à 155 m de hauteur.
V - La Corniche Aérienne
Première par: L. Félix, H. Barbier le 2 Janvier 1921 à la descente
Escalade libre facile
De tous les itinéraires du Haut Devenson, c'est le plus difficile et le plus spectaculaire et le plus fréquenté.
Il s'embranche sur le Traçé Vert des Crêtes à l'orée du Petit Couloir et descend vers la Plage en contournant les murailles du Plateau Rectangulaire et en passant au voisinage de la Grande Baume; il est jalonné en Noir.
Deux passages assez difficiles par la mauvaise qualité du rocher, sous l'éboulis de la Grande Baume, et à la Corniche Aérienne;
A la descente il est préférable sinon indispensable de les passer en rappel.
Le sentier descend en pente douce dans la rive gauche du Petit Couloir franchissant successivement des corniches et des petits ressauts, puis longeant toujours la muraille il arrive sous un à-pic exactement au-dessus de la Grande Baume, c'est le Pas du C.C. (Climbers'Club, dont les membres trouvèrent le passage en Octobre 1920).
On contourne l'arête Sud-Ouest du Plateau Rectangulaire, et l'on traverse vers l'Est une dalle à belles prises; une corniche conduit bientôt au couloir dit des 5 Huluberlus (il s'agit des 5 premiers explorateurs) On descend sans difficultés et l'on arrive à un éboulis issu de la Grande Baume.
Continuant la descente dans un ravin au thalweg croulant on est arrêté peu après par une barre; un petit rappel sur un pin et l'on s'engage sur la Corniche Aérienne (dénomination exagérément emphatique) à flanc de muraille. Elle s'interrompt au bout de 50 mètres et par un nouveau rappel on descend dans une niche puis on traverse en descente oblique un mur de poudingue en voie de désagrégation.
Le sentier poursuit à l'horizontale vers l'Est, et bientôt on rejoint le Traçé vert de la Corniche Paretti que l'on suit jusqu'à la Plage .
La découverte de cet itinéraire fut la conclusion de toute une série d'expéditions d'explorations entreprises en automne 1920 par les membres de la Section de Provence du CAF dans les Falaises du Haut Devenson et qui visaient à atteindre la Plage par la voie de terre
Le Cirque du Devenson
I - La Corniche Paretti
Première par : Paretti en 1920
Cet itinéraire jalonné de vert par le C.A.F. fait communiquer le Val Vierge et la Plage du Devenson; il ne comporte qu'un seul passage d'escalade en traversée, d'ailleurs très facile quoique aérien, dans la Falaise de la Calanque de la Baumasse.
C'est la doyenne des voies d'accès à la Plage puisqu'elle fut découverte par Paretti en Décembre 1920, c'est aussi la plus commode.
Le sentier se branche sur le Traçé Rouge dans la portion médiane du Val Vierge, un peu plus bas que le Tracé Noir de la Corniche du CAF. Il file vers l'Est longeant la base de la Paroi Concave, puis serpentant dans les ondulations de la Terrasse des Bouquets de Gineste (Nom donné par les pêcheurs à la grande terrasse en corniche de la Falaise du Devenson, mais les ginestes ou genêts ont aujourd'hui disparu).
Dans un passage en corniche étroit le tracé Vert coupe le Grand Couloir et descend peu après vers l'Aiguille du Devenson dont il franchit le collet.
Nota: Cette Aiguille se franchit aisément par son arête Nord (Première par : R. Barbier, A. Faures, L. Felix, Ed Bellanger, H. Imoucha en Novembre 1920 lors de la descente du Petit Couloir.)
Le sentier descend ensuite en zig-zag dans le Petit Couloir puis franchit sa rive gauche par un mur raide. Il contourne son arête et descend en pente douce jusqu'à trente mètres de la mer. Par les petits ressauts et les étroites vires de la corniche Paretti. Bientôt il remonte dans les éboulis où il est rejoint par le tracé noir de la Corniche Aérienne. Après avoir contourné l'arête ouest du Cirque il dévale dans les vallonnements terreux, puis descend en oblique vers la plage dans une muraille assez raide où la roche désagrégée demande des précautions.
II - Le Grand Couloir
Première par : Henri, Emmanuel et Eleazar Abeille en 1890
Escalade libre facile
C'est une profonde entaille de la falaise qui fait la liaison entre l'extrêmité est du Plateau du Haut Devenson et l'Anse des Enfers.
Mal praticable et d'ailleurs sans intérêt dans le bas puisque le littoral est à pic et difficilement abordable, il permet la communication entre le Traçé Vert de la Corniche Paretti et celui des Crêtes.
Il semble que ce passage ait été trouvé par des désireux de regagner la Crête du Haut Devenson en évitant au retour de repasser dans les fourrés denses qui encombraient alors la Terrasse des Bouquets de Ginestes.
Une succession de sept cheminées sans obstacles sérieux, entrecoupées d'éboulis glissants amène au plateau.
III - Le Petit Couloir
Première par : R. Barbier, A. Faures, L. Felix, Ed Bellanger, H. Imoucha en Novembre 1920 à la descente
Escalade libre facile
Il prend son origine sous l'extrémité Est du Plateau du Haut-Devenson et descend droit vers la mer en direction de l'Aiguille du Devenson
Un Tracé Brun suit son thalweg, joignant le Traçé Vert des Crêtes à celui de la Corniche Paretti.
Un seul morceau d'escalade assez difficile pour franchir une barre à sa partie médiane. Jusqu'en 1938 il était classique de la descendre en rappel et sa remontée était jugée infaisable, puis Buisson et le Dr. Azéma en route pour leur voie du Baou Rouge, démontrèrent qu'un passage existait, délicat il est vrai, dans les dalles de la rive droite.
Tout le reste se résume en une longue descente en ramasse d'éboulis croulants.
Cet itinéraire n'est donc pas conseillé à la montée.
IV - La Corniche de la Grande Baume
Une piste jalonnée en pointillé brun se détache du Tracé Brun du Petit Couloir un peu au dessus de la barre et traverse à peu près à l'horizontale les dalles de la rive gauche; une courte montée amène sur un éperon à l'ouest de la Grande Baume - la Baumasse des pêcheurs - ouverte dans la falaise à 155 m de hauteur.
V - La Corniche Aérienne
Première par: L. Félix, H. Barbier le 2 Janvier 1921 à la descente
Escalade libre facile
De tous les itinéraires du Haut Devenson, c'est le plus difficile et le plus spectaculaire et le plus fréquenté.
Il s'embranche sur le Traçé Vert des Crêtes à l'orée du Petit Couloir et descend vers la Plage en contournant les murailles du Plateau Rectangulaire et en passant au voisinage de la Grande Baume; il est jalonné en Noir.
Deux passages assez difficiles par la mauvaise qualité du rocher, sous l'éboulis de la Grande Baume, et à la Corniche Aérienne;
A la descente il est préférable sinon indispensable de les passer en rappel.
Le sentier descend en pente douce dans la rive gauche du Petit Couloir franchissant successivement des corniches et des petits ressauts, puis longeant toujours la muraille il arrive sous un à-pic exactement au-dessus de la Grande Baume, c'est le Pas du C.C. (Climbers'Club, dont les membres trouvèrent le passage en Octobre 1920).
On contourne l'arête Sud-Ouest du Plateau Rectangulaire, et l'on traverse vers l'Est une dalle à belles prises; une corniche conduit bientôt au couloir dit des 5 Huluberlus (il s'agit des 5 premiers explorateurs) On descend sans difficultés et l'on arrive à un éboulis issu de la Grande Baume.
Continuant la descente dans un ravin au thalweg croulant on est arrêté peu après par une barre; un petit rappel sur un pin et l'on s'engage sur la Corniche Aérienne (dénomination exagérément emphatique) à flanc de muraille. Elle s'interrompt au bout de 50 mètres et par un nouveau rappel on descend dans une niche puis on traverse en descente oblique un mur de poudingue en voie de désagrégation.
Le sentier poursuit à l'horizontale vers l'Est, et bientôt on rejoint le Traçé vert de la Corniche Paretti que l'on suit jusqu'à la Plage .
La découverte de cet itinéraire fut la conclusion de toute une série d'expéditions d'explorations entreprises en automne 1920 par les membres de la Section de Provence du CAF dans les Falaises du Haut Devenson et qui visaient à atteindre la Plage par la voie de terre
Le Cirque du Devenson
Vue prise en bateau Cliché Dr. Albert
I - Voie du Cagnard II - Voie des Dissidents III - Voie de Gasquet |
C Grande Baume
D Couloir des Huluberlus E Corniche Aérienne G Corniche Paretti H Arête des Dissidents I Moraine du Cirque J Calanque de la Baumasse L Tour du Mage M Baou Rouge N Plateau rectangulaire 0 Plage de Devenson |
La Voie du Cagnard
Première par : G. Livanos, A. Coudray le 17 Mai 1942
Escalade artificielle difficile - Encordement 30 mètres
Première par : G. Livanos, A. Coudray le 17 Mai 1942
Escalade artificielle difficile - Encordement 30 mètres
Elle escalade en un trajet sinueux l'extrémité occidentale de la muraille du Plateau Rectangulaire dans sa partie la plus basse entre la Corniche Aérienne et l'Arête des Dissidents, à l'Ouest du Cirque , puis elle rejoint après 60m environ, l'arête qui limite la paroi sur la gauche et aboutit à la corne sud du plateau.
C'est un itinéraire sans grand intérêt par suite du voisinage immédiat du Tracé Noir de la Corniche Aérienne dont il est le raccourci.
Départ à proximité de l'extrémité inférieure de la Corniche Aérienne.
Démarrer dans une dalle très raide à prises déversées; obliquer à droite dans le haut pour gagner une bonne plateforme.-R1-
Derrière une arête à droite escalader une dalle inclinée, puis s'engager un peu à gauche dans un dièdre rouge mal commode dont on sort par un petit surplomb. Grâce à des blocs branlants on se rétablit à droite sur une large corniche que l'on suit à l'Est jusqu'à un renfoncement. -R2-
Contourner un saillant à droite et traversant une dalle lisse rejoindre un petit pin.-R3-
Traverser encore un petit peu vers la droite, puis se rétablir sur un grand bloc surplombant; on atteint alors une longue rampe de dalles inclinées.-R4- .
Suivre les dalles en montant vers la gauche jusqu'à une grotte-R5- .
Toujours à gauche par des rochers pourris, on arrive à un petit replat au dessus duquel on s'élève dans une courte cheminée pleine de blocs branlants. Remonter ensuite sur la droite une petite fissure qui bouche sur une vire. Traverser encore à droite où l'on rejoint la fin d'une cheminée très raide qui mène à une vaste terrasse embroussaillée.-R6-
Continuer par une large cheminée d'aragonite que l'on escalade en opposition et qui aboutit à l'arête ouest de la paroi.-R7-
Suivre le fil de l'arête peu inclinée mais à prises déversées, puis une petite vire ascendante sur la droite, suivie d'un court dièdre qui ramène sur le taillant à un collet.-R8-
Reprendre le fil de l'arête très facile; dans le haut , passer sur un bloc détaché et arriver sur des terrasses.-R9-
Passant entre deux ressauts à l'aide de vires faciles, on termine par un couloir d'éboulis.
Elle escalade en un trajet sinueux l'extrémité occidentale de la muraille du Plateau Rectangulaire dans sa partie la plus basse entre la Corniche Aérienne et l'Arête des Dissidents, à l'Ouest du Cirque , puis elle rejoint après 60m environ, l'arête qui limite la paroi sur la gauche et aboutit à la corne sud du plateau.
C'est un itinéraire sans grand intérêt par suite du voisinage immédiat du Tracé Noir de la Corniche Aérienne dont il est le raccourci.
Départ à proximité de l'extrémité inférieure de la Corniche Aérienne.
Démarrer dans une dalle très raide à prises déversées; obliquer à droite dans le haut pour gagner une bonne plateforme.-R1-
Derrière une arête à droite escalader une dalle inclinée, puis s'engager un peu à gauche dans un dièdre rouge mal commode dont on sort par un petit surplomb. Grâce à des blocs branlants on se rétablit à droite sur une large corniche que l'on suit à l'Est jusqu'à un renfoncement. -R2-
Contourner un saillant à droite et traversant une dalle lisse rejoindre un petit pin.-R3-
Traverser encore un petit peu vers la droite, puis se rétablir sur un grand bloc surplombant; on atteint alors une longue rampe de dalles inclinées.-R4- .
Suivre les dalles en montant vers la gauche jusqu'à une grotte-R5- .
Toujours à gauche par des rochers pourris, on arrive à un petit replat au dessus duquel on s'élève dans une courte cheminée pleine de blocs branlants. Remonter ensuite sur la droite une petite fissure qui bouche sur une vire. Traverser encore à droite où l'on rejoint la fin d'une cheminée très raide qui mène à une vaste terrasse embroussaillée.-R6-
Continuer par une large cheminée d'aragonite que l'on escalade en opposition et qui aboutit à l'arête ouest de la paroi.-R7-
Suivre le fil de l'arête peu inclinée mais à prises déversées, puis une petite vire ascendante sur la droite, suivie d'un court dièdre qui ramène sur le taillant à un collet.-R8-
Reprendre le fil de l'arête très facile; dans le haut , passer sur un bloc détaché et arriver sur des terrasses.-R9-
Passant entre deux ressauts à l'aide de vires faciles, on termine par un couloir d'éboulis.
Le Cirque du Devenson
A Le Haut Devenson B Le Plateau rectangulaire C Sommet de l'Arête Ouest du Cirque D Cap Sormiou E Cap Morgiou G Aiguille du devenson H Coeniche Aérienne I Cirque du Devenson J Plage du Devenson K Sommet de la Tour du Mage L Sommet du Baou Rouge M Surplomb Coudray I - I Traçé Noir de la Corniche Aérienne II - II Voie des Dissidents III - Voie du Baou Rouge IV Traversée des Falaises du Bas Devenson |
Vue des Crêtes du Bas Devenson
à 200 m à l'Est du Baou Rouge
Cliché Dr. Albert
à 200 m à l'Est du Baou Rouge
Cliché Dr. Albert
La Voie des Dissidents
Première par: J. Save, H. Chopart, Dr. Albert, J. Bouisson le 17 Mai 1942
Escalade Libre Très Difficile - Encordement 30 mètres
Première par: J. Save, H. Chopart, Dr. Albert, J. Bouisson le 17 Mai 1942
Escalade Libre Très Difficile - Encordement 30 mètres
Le Cirque du Devenson est borné à ses deux extrémités par deux grandes arêtes.
A l'Est c'est le Baou Rouge haut de 228 mètres, à l'Ouest une arête innomée dont le sommet atteint 220m. Elle est extrêmement raide dans son taillant et surement infranchissable sans l'usage intensif de moyens artificiels. Aussi son escalade fut-elle entreprise sous le signe de l'escalade libre et réalisée en un trajet sinueux; - la Voie des Dissidents - dont la première partie parcourt son flanc gauche, la portion médiane, son taillant, et la fin son flanc droit dans le haut du cirque.
La Voie des Dissidents, sans aucune allusion politique de l'époque (1942), évoque le schisme qui disloqua il y a quelques années la section de Provence du C.A.F. à la suite de dissensions intestines; tous les membres des deux cordées, lors de la première étaient des dissidents de cette section.
Les difficultés de ce parcours sont de valeurs très inégales; ; les 5 premières étapes sont relativement faciles à part un court passage délicat dans la 2ème; les 6 et 8ème étapes par contre sont franchement difficiles, ainsi que les deux dernières mais à un degré moindre.
Quitter le tracé Noir de la Corniche Aérienne à sa jonction avec le tracé Vert de la Corniche Paretti et remonter l'éboulis
Attaquer la muraille franchement à gauche (20 à 25m) de l'arête par un ressaut assez raide et des gradins terreux; premier relais au niveau d'un pin sur la droite.-
Suivre à gauche une étroite vire ascendante puis escalader une marche haute et revenant à droite, gravir une rampe de rocher détestable et terreux; une nouvelle traversée à gauche , très courte conduit à une petite grotte.
Revenir à droite et monter dans un couloir très ouvert où le rocher est toujours très mauvais ; on atteint une grande terrasse.
Gagner alors le saillant de l'arête par une vire très facile dans les broussailles.
Une série de gradins amènent sur une plateforme inclinée .
De ce point coup d'oeil splendide sur le littoral du Devenson que l'on domine de 150m. Deux cheminées s'élèvent au dessus. Choisir celle de gauche que l'on monte d'abord rapidement sans grande difficultés; puis il faut escalader une dalle très lisse et se rétablir malaisément sur un étroit replat; un dernier passage de cheminée glissante et l'on arrive sur une étroite corniche qui file dqns les murailles du Cirque.
Virer à droite pendant 50m.
Une série de cheminées qui montent vers le sommet, c'est la 3ème qu'il faut choisir. Très mal marquée et très ouverte au départ elle oppose de sérieuses difficultés au grimpeur qui s'élève par une série de coincements et d'opposition sur des prises médiocres. Après quelques mètres les parois se ressèrent et l'on atteint la base d'une grosse cheminée - fissure d'aragonite.
Monter sur un surplomb que l'on évite par une vire à droite; puis on grimpe par une belle dalle en revenant à gauche, et l'on franchit un nouveau tronçon de cheminée étroite après lequel on pénètre dans un bouquet de chênes verts.
Terminer par le ramonage d'une courte fissure profonde sur la droite.
A l'Est c'est le Baou Rouge haut de 228 mètres, à l'Ouest une arête innomée dont le sommet atteint 220m. Elle est extrêmement raide dans son taillant et surement infranchissable sans l'usage intensif de moyens artificiels. Aussi son escalade fut-elle entreprise sous le signe de l'escalade libre et réalisée en un trajet sinueux; - la Voie des Dissidents - dont la première partie parcourt son flanc gauche, la portion médiane, son taillant, et la fin son flanc droit dans le haut du cirque.
La Voie des Dissidents, sans aucune allusion politique de l'époque (1942), évoque le schisme qui disloqua il y a quelques années la section de Provence du C.A.F. à la suite de dissensions intestines; tous les membres des deux cordées, lors de la première étaient des dissidents de cette section.
Les difficultés de ce parcours sont de valeurs très inégales; ; les 5 premières étapes sont relativement faciles à part un court passage délicat dans la 2ème; les 6 et 8ème étapes par contre sont franchement difficiles, ainsi que les deux dernières mais à un degré moindre.
Quitter le tracé Noir de la Corniche Aérienne à sa jonction avec le tracé Vert de la Corniche Paretti et remonter l'éboulis
Attaquer la muraille franchement à gauche (20 à 25m) de l'arête par un ressaut assez raide et des gradins terreux; premier relais au niveau d'un pin sur la droite.-
Suivre à gauche une étroite vire ascendante puis escalader une marche haute et revenant à droite, gravir une rampe de rocher détestable et terreux; une nouvelle traversée à gauche , très courte conduit à une petite grotte.
Revenir à droite et monter dans un couloir très ouvert où le rocher est toujours très mauvais ; on atteint une grande terrasse.
Gagner alors le saillant de l'arête par une vire très facile dans les broussailles.
Une série de gradins amènent sur une plateforme inclinée .
De ce point coup d'oeil splendide sur le littoral du Devenson que l'on domine de 150m. Deux cheminées s'élèvent au dessus. Choisir celle de gauche que l'on monte d'abord rapidement sans grande difficultés; puis il faut escalader une dalle très lisse et se rétablir malaisément sur un étroit replat; un dernier passage de cheminée glissante et l'on arrive sur une étroite corniche qui file dqns les murailles du Cirque.
Virer à droite pendant 50m.
Une série de cheminées qui montent vers le sommet, c'est la 3ème qu'il faut choisir. Très mal marquée et très ouverte au départ elle oppose de sérieuses difficultés au grimpeur qui s'élève par une série de coincements et d'opposition sur des prises médiocres. Après quelques mètres les parois se ressèrent et l'on atteint la base d'une grosse cheminée - fissure d'aragonite.
Monter sur un surplomb que l'on évite par une vire à droite; puis on grimpe par une belle dalle en revenant à gauche, et l'on franchit un nouveau tronçon de cheminée étroite après lequel on pénètre dans un bouquet de chênes verts.
Terminer par le ramonage d'une courte fissure profonde sur la droite.
La Voie de la Bonne Femme
qui, par prudence, perdit sa tête du relais 8
Première: Georges Albert, Jean Meunier 9 Novembre 1952 -
Pas de description écrite juste des croquis détaillés, dans le style du début.
qui, par prudence, perdit sa tête du relais 8
Première: Georges Albert, Jean Meunier 9 Novembre 1952 -
Pas de description écrite juste des croquis détaillés, dans le style du début.
Arête Percée de l'Eissadon
Le Vallon sinueux de l'Eissadon descend en pente rapide à la mer, à l'Est du Bas-Devenson dont il est séparé par une longue arête perforée par une fenêtre: l'Aiguille de l'Eissadon en est le premier ressaut. Son premier tiers, très raide et de fort mauvais rocher est coupé par une brèche qui isole un gendarme; toute une partie centrale est occupée par une file ininterrompue de pins essaimés sur son échine par une bizarre fantaisie de la nature et qui seront autant de relais impeccables; quant au tiers supérieur il est en voie de désagrégation et c'est un amoncellement de gros blocs coincés en équilibre qui forment la voute de la fenêtre, et termine l'arête à 20 mètres au dessous des crêtes .
Déjà explorée en partie par J. Save, Mme Save et Gros vers l941, elle fut finalement gravie en 1943. L'état du rocher détestable jusqu'au sommet du gendarme força les grimpeurs, après 4Om. d'escalade sur le taillant à se frayer un passage dans le flanc Est, ceci pour éviter d'avoir recours à des moyens artificiels; ils revinrent sur l'arête un peu au dessus de la brèche et la suivirent par le fil jusqu'au sommet avec toutefois un crochet dans l'avant dernière étape où la montée directe est irréalisable.
Première par: Dr. Albert, Gisèle Albert (leader à tour de rôle) le 21 Mars 1942.
Escalade " libre très difficile " - Encordement :25 mètres.
Nous retrouvons encore ici les caractéristiques des grandes escalades du Devenson, beaucoup d'étapes faciles mais aussi pas mal d'obstacles sérieux .Le bas et le haut sont difficiles, le milieu est en général de parcours très commode, Nous indiquerons comme principales difficultés: la fissure de la 3ème étape, la vire descendante de la 4ème, la traversée de la 5ème, le dièdre de la 6ème, la cheminée de la 9ème et les dalles fissurées des 15 me et 16 me étapes.
De la plage on monte facilement au collet de l'Aiguille. R. 1-
On commence l'escalade de l'arête par son taillant et l'on arrive à un feuillet délité. R. 2-
L'arête se redresse à la verticale, on s'élève dans une fissure jusqu'au sommet d'une grosse plaque décollée. R. 3-
Il serait scabreux de poursuivre tout droit sans pitons -étriers; descendre alors sur la droite puis contourner difficilement un saillant derrière lequel on saute sur une plateforme. R.4 -
Traversant vers le nord, on remonte dans les rochers arrondis d'une profonde excavation, puis on passe à la bas d'une profonde cheminée descendue du collet du gendarme que l'on évitera parce que trop pourrie; une traversée exposée à l'horizontale conduit plus loin à un premier pin. R.5-
Monter ensuite dans une dalle raide et par une vire ascendante terreuse on atteint un dièdre vertical . On y progresse difficilement en opposition vers un gros pin sur lequel on se rétablit malaisément. R.6-
Virer alors à gauche pour rejoindre le taillant sur lequel l'escalade devient aisée, désormais les relais se feront sur des pins à la fantaisie de chacun. R.7-
Prendre une corniche ascendante sur la droite. R. 8.
Grimper droit dans une belle cheminée qui surplombe légèrement vers la fin et par un rétablissement difficile on se retrouve une nouvelle fois sur l'arête dont on escalade le taillant extrêmement mince. R.9
On arrive au pied d'un ressaut vertical, mais des branches d'arbres facilitent les premiers mètres et bientôt on chevauche une lame effritée, on gravit ensuite un gradin lisse et l'on atteint une encoignure. R.10 -
Puis la remontée d'un dièdre très ouvert amène à un replat. R. 11-
Dès lors une très facile montée sur le taillant dont la pente s'atténue progressivement conduit à un édifice de gros blocs empilés. R.12 et 13 -
Abandonner une nouvelle fois le taillant impraticable et monter à droite vers un dernier pin . R. 14
Tout contre la falaise des crêtes dans une encoignure, escalader une grosse fissure un peu surplombante, puis une série de dalles disloquées après lesquelles on débouche sur une plateforme. R. 15-
L'arête se termine là. Il reste à franchir une muraille de 20 m. Grimper tout d'abord dans une cheminée formée par des blocs empilés, puis dans une dalle verticale en obliquant à gauche, escalader ensuite une courte fissure " à la Mumery" et terminer par une dernière petite cheminée fissure en ménageant un bloc mal coincé .
Aiguille De L'Eissadon
Grosse pyramide quadrangulaire haute de 78 mètres, coupée en deux par un corridor qui la perfore de part en part et où la mer a creusé un profond chenal, cette aiguille protège à l'ouest la calanque de l'Eissadon de la mer du large; elle est soudée à l'Arête Percée par une mince lame rocheuse échancré par un collet. Bien qu'elle soit fort éloignée des habituels circuits pédestres des excursionnistes, elle reçoit néanmoins de temps en temps la visite de quelques cordées que n'effraye pas la longueur de la marche d'approche et diverses voies d'escalades furent ouvertes dans ses murailles depuis , 1927, année où fut réalisée la première par une équipe drivée par WYSS qui ne craignit pas de se mettre à la nage dans la rague à l'ouest du collet pour rejoindre la banquette de la paroi N.Ouest .
Ces itinéraires relèvent tous de l'escalade libre; ils sont de difficulté sensiblement équivalente mais non soutenue et tous comportent quelques passages difficiles .
I - Voie Normale
Premiere par: G.Clot, Perrault, Pascalet en 1929
Escalade " libre difficile" _- Encodement 15-20 mètres
Les diffficultés se trouvent dans les 2me, 3me et 4me étapes par ailleurs très courtes
Monter au collet par de faciles rochers dans la paroi de l'aiguille. R. 1 -
Descendre un peu de l'autre coté dans un couloir encaissé qui bientôt surplombe la mer au dessus d'une "rague" profonde . Dès que possible attaquer en traverser vers l'ouest la paroi de l'aiguille extrêmement raide sur de bonnes prises et virer jusqu'à un replat dans une cheminée. R.2 -
Continuer la traversée à l'horizontale, contourner un saillant pour aller se loger dans une encoignure dans une seconde cheminée très ouverte celle-là -R.3
Grimper alors tout droit dans le rocher friable de la cheminée qui débouche sur une pente terreuse.-R.4
Poursuivre l'ascension maintenant très facile droit vers le sommet, plus haut à proximité de l'arête Nord, on obliquera à droite et l'on franchira des ressauts et des fissures qui amèneront sur l'l'Arête Ouest dont on suivra le taillant jusqu'au sommet, au dessus de l'abime impressionnant du corridor béant sous les pas du grimpeur.
II - Voie du Collet
Auteurs , date de la première inconnus
Escalade " libre difficile" - Encordement 20 mètres
C'est plutôt une variante de départ de la voie normale qui évite la descente dans le couloir à partir du collet. Du premier relais, du dit collet, on s'élève droit dans une cheminée en surplomb en progressant sur des prises heureusement solides. Mais bientôt le rocher devient mauvais et par une traversée horizontale à droite on arrive sur les pentes terreuses où l'on rejoint la voie normale.
III- Voie Maritime
Premiere par: J.Save, Gros en juillet 1941
Escalade "libre difficile " - Encordement 2O mètres
Nous n'avons pas beaucoup de précisions sur cet itinéraire que nous n'avons pas personnellement refait. Nous indiquerons néanmoins qu'il s'inscrit dans la Face Sud-Est de l'aiguille que l'on rejoindra par une traversée au ras de l'eau en direction du sud; on enjambe la brèche Est du corridor: après un crochet vertical pour contourner un surplomb par le haut on atteint la face et l'on s'élève dans des dalles jusqu'à 25 m.de la mer; une traversée vers le sud conduit à un pin à la base d'une cheminée que l'on escaladera difficilement; on débouche sur une épaule et revenant vers le Nord, on monte dans les rochers fissurés du gendarme voisin du sommet puis on contourne son arête nord, on monte à son collet et de là au sommet.
IV- Voie de la Paroi Nord Ouest
Premiere par : Wyss en 1927
Escalade " libre facile " - Encordement 2O mètres
Le bateau est indispensable pour débarquer au nord de l'entrée occidentale du corridor sur une banquette spacieuse ou bien , suivant la méthode primitivement employée, s'y rendre à la nage. Suivre une vire en direction de la falaise jusqu'au pied d'une cheminée difficile assez haute. Revenir sur une vire herbeuse vers la droite pour gagner par une traversée descendante une vaste plateforme herbeuse inclinée ( facile mais très mauvais terrain ).
On termine par les ressauts de l'arête Ouest.
Le Vallon sinueux de l'Eissadon descend en pente rapide à la mer, à l'Est du Bas-Devenson dont il est séparé par une longue arête perforée par une fenêtre: l'Aiguille de l'Eissadon en est le premier ressaut. Son premier tiers, très raide et de fort mauvais rocher est coupé par une brèche qui isole un gendarme; toute une partie centrale est occupée par une file ininterrompue de pins essaimés sur son échine par une bizarre fantaisie de la nature et qui seront autant de relais impeccables; quant au tiers supérieur il est en voie de désagrégation et c'est un amoncellement de gros blocs coincés en équilibre qui forment la voute de la fenêtre, et termine l'arête à 20 mètres au dessous des crêtes .
Déjà explorée en partie par J. Save, Mme Save et Gros vers l941, elle fut finalement gravie en 1943. L'état du rocher détestable jusqu'au sommet du gendarme força les grimpeurs, après 4Om. d'escalade sur le taillant à se frayer un passage dans le flanc Est, ceci pour éviter d'avoir recours à des moyens artificiels; ils revinrent sur l'arête un peu au dessus de la brèche et la suivirent par le fil jusqu'au sommet avec toutefois un crochet dans l'avant dernière étape où la montée directe est irréalisable.
Première par: Dr. Albert, Gisèle Albert (leader à tour de rôle) le 21 Mars 1942.
Escalade " libre très difficile " - Encordement :25 mètres.
Nous retrouvons encore ici les caractéristiques des grandes escalades du Devenson, beaucoup d'étapes faciles mais aussi pas mal d'obstacles sérieux .Le bas et le haut sont difficiles, le milieu est en général de parcours très commode, Nous indiquerons comme principales difficultés: la fissure de la 3ème étape, la vire descendante de la 4ème, la traversée de la 5ème, le dièdre de la 6ème, la cheminée de la 9ème et les dalles fissurées des 15 me et 16 me étapes.
De la plage on monte facilement au collet de l'Aiguille. R. 1-
On commence l'escalade de l'arête par son taillant et l'on arrive à un feuillet délité. R. 2-
L'arête se redresse à la verticale, on s'élève dans une fissure jusqu'au sommet d'une grosse plaque décollée. R. 3-
Il serait scabreux de poursuivre tout droit sans pitons -étriers; descendre alors sur la droite puis contourner difficilement un saillant derrière lequel on saute sur une plateforme. R.4 -
Traversant vers le nord, on remonte dans les rochers arrondis d'une profonde excavation, puis on passe à la bas d'une profonde cheminée descendue du collet du gendarme que l'on évitera parce que trop pourrie; une traversée exposée à l'horizontale conduit plus loin à un premier pin. R.5-
Monter ensuite dans une dalle raide et par une vire ascendante terreuse on atteint un dièdre vertical . On y progresse difficilement en opposition vers un gros pin sur lequel on se rétablit malaisément. R.6-
Virer alors à gauche pour rejoindre le taillant sur lequel l'escalade devient aisée, désormais les relais se feront sur des pins à la fantaisie de chacun. R.7-
Prendre une corniche ascendante sur la droite. R. 8.
Grimper droit dans une belle cheminée qui surplombe légèrement vers la fin et par un rétablissement difficile on se retrouve une nouvelle fois sur l'arête dont on escalade le taillant extrêmement mince. R.9
On arrive au pied d'un ressaut vertical, mais des branches d'arbres facilitent les premiers mètres et bientôt on chevauche une lame effritée, on gravit ensuite un gradin lisse et l'on atteint une encoignure. R.10 -
Puis la remontée d'un dièdre très ouvert amène à un replat. R. 11-
Dès lors une très facile montée sur le taillant dont la pente s'atténue progressivement conduit à un édifice de gros blocs empilés. R.12 et 13 -
Abandonner une nouvelle fois le taillant impraticable et monter à droite vers un dernier pin . R. 14
Tout contre la falaise des crêtes dans une encoignure, escalader une grosse fissure un peu surplombante, puis une série de dalles disloquées après lesquelles on débouche sur une plateforme. R. 15-
L'arête se termine là. Il reste à franchir une muraille de 20 m. Grimper tout d'abord dans une cheminée formée par des blocs empilés, puis dans une dalle verticale en obliquant à gauche, escalader ensuite une courte fissure " à la Mumery" et terminer par une dernière petite cheminée fissure en ménageant un bloc mal coincé .
Aiguille De L'Eissadon
Grosse pyramide quadrangulaire haute de 78 mètres, coupée en deux par un corridor qui la perfore de part en part et où la mer a creusé un profond chenal, cette aiguille protège à l'ouest la calanque de l'Eissadon de la mer du large; elle est soudée à l'Arête Percée par une mince lame rocheuse échancré par un collet. Bien qu'elle soit fort éloignée des habituels circuits pédestres des excursionnistes, elle reçoit néanmoins de temps en temps la visite de quelques cordées que n'effraye pas la longueur de la marche d'approche et diverses voies d'escalades furent ouvertes dans ses murailles depuis , 1927, année où fut réalisée la première par une équipe drivée par WYSS qui ne craignit pas de se mettre à la nage dans la rague à l'ouest du collet pour rejoindre la banquette de la paroi N.Ouest .
Ces itinéraires relèvent tous de l'escalade libre; ils sont de difficulté sensiblement équivalente mais non soutenue et tous comportent quelques passages difficiles .
I - Voie Normale
Premiere par: G.Clot, Perrault, Pascalet en 1929
Escalade " libre difficile" _- Encodement 15-20 mètres
Les diffficultés se trouvent dans les 2me, 3me et 4me étapes par ailleurs très courtes
Monter au collet par de faciles rochers dans la paroi de l'aiguille. R. 1 -
Descendre un peu de l'autre coté dans un couloir encaissé qui bientôt surplombe la mer au dessus d'une "rague" profonde . Dès que possible attaquer en traverser vers l'ouest la paroi de l'aiguille extrêmement raide sur de bonnes prises et virer jusqu'à un replat dans une cheminée. R.2 -
Continuer la traversée à l'horizontale, contourner un saillant pour aller se loger dans une encoignure dans une seconde cheminée très ouverte celle-là -R.3
Grimper alors tout droit dans le rocher friable de la cheminée qui débouche sur une pente terreuse.-R.4
Poursuivre l'ascension maintenant très facile droit vers le sommet, plus haut à proximité de l'arête Nord, on obliquera à droite et l'on franchira des ressauts et des fissures qui amèneront sur l'l'Arête Ouest dont on suivra le taillant jusqu'au sommet, au dessus de l'abime impressionnant du corridor béant sous les pas du grimpeur.
II - Voie du Collet
Auteurs , date de la première inconnus
Escalade " libre difficile" - Encordement 20 mètres
C'est plutôt une variante de départ de la voie normale qui évite la descente dans le couloir à partir du collet. Du premier relais, du dit collet, on s'élève droit dans une cheminée en surplomb en progressant sur des prises heureusement solides. Mais bientôt le rocher devient mauvais et par une traversée horizontale à droite on arrive sur les pentes terreuses où l'on rejoint la voie normale.
III- Voie Maritime
Premiere par: J.Save, Gros en juillet 1941
Escalade "libre difficile " - Encordement 2O mètres
Nous n'avons pas beaucoup de précisions sur cet itinéraire que nous n'avons pas personnellement refait. Nous indiquerons néanmoins qu'il s'inscrit dans la Face Sud-Est de l'aiguille que l'on rejoindra par une traversée au ras de l'eau en direction du sud; on enjambe la brèche Est du corridor: après un crochet vertical pour contourner un surplomb par le haut on atteint la face et l'on s'élève dans des dalles jusqu'à 25 m.de la mer; une traversée vers le sud conduit à un pin à la base d'une cheminée que l'on escaladera difficilement; on débouche sur une épaule et revenant vers le Nord, on monte dans les rochers fissurés du gendarme voisin du sommet puis on contourne son arête nord, on monte à son collet et de là au sommet.
IV- Voie de la Paroi Nord Ouest
Premiere par : Wyss en 1927
Escalade " libre facile " - Encordement 2O mètres
Le bateau est indispensable pour débarquer au nord de l'entrée occidentale du corridor sur une banquette spacieuse ou bien , suivant la méthode primitivement employée, s'y rendre à la nage. Suivre une vire en direction de la falaise jusqu'au pied d'une cheminée difficile assez haute. Revenir sur une vire herbeuse vers la droite pour gagner par une traversée descendante une vaste plateforme herbeuse inclinée ( facile mais très mauvais terrain ).
On termine par les ressauts de l'arête Ouest.
Calanque de l'OULE
vue prise en bateau - Cliché Dr. Albert
7 Itinéraires - 1 Photo
vue prise en bateau - Cliché Dr. Albert
7 Itinéraires - 1 Photo
La vraie Calanque de l'Oule n'est qu'un étroit boyau sinueux, encastré en cul de sac sous le déversoir du Vallon de l'Oule .
Son nom Provençal: Oule= marmite, vient de ce que la mer y est perpétuellement agitée et qu'au moindre ressac les flots bouillonnent comme s'ils étaient chauffés par une chaudière plutonienne.
Le débarquement est extrêmement malaisé si l'on vient en bateau: on doit glisser son embarcation entre de hautes murailles accores et resserrées, puis grimper vers le vallon par une escalade assez difficile.(Une note: faux: tracé rouge du CAF)
Heureusement les pêcheurs qui utilisent ce passage depuis une époque reculée, l'ont amélioré en coinçant entre les parois, des poutres qui serviront de prises et éventuellement de relais!! (Une note: faux: embarquement de la chaux et du charbon de bois)
Par extension on appelle maintenant Calanque de l'Oule le cirque marin au fond duquel est creusée la Marmite et qui est circonscrit entre la Calanque de l'Eissadon et la Presqu'Ile de CastelVieil.
Sa falaise sans atteindre l'altitude de celle du Devenson, s'élève de 170 mètres au Belvédère d'En Vau et à 146.9m sous le sommet de CastelVieil, mais elle est coupée à la Brèche du Balcon où elle s'abaisse à 87m.
L'érosion l a si profondément burinée et malmenée qu'à la Brèche ce n'est plus qu'une gigantesque dentelle de pierre hérissée d'une multitude d'aiguilles et de clochetons; de ci de là, des fenêtres se sont ouvertes dans ses flancs, et les 3 Capucins se dressent maintenant en équilibre déconcertant sur leurs assises disloquées et ajourées..
La Calanque de l'Oule est peut-être le site le plus enchanteur de la Côte de Marbre. Les quelques itinéraires que l'on y a exploré , s'ils ne sont pas très palpitants du point de vue de l'escalade pure révèleront au grimpeur un des plus pittoresques paysages du littoral de la Côte de Marbre; tous visent à établir la liaison directe entre les Vallons de l'Oule et d'En Vau, en évitant le fastidieux crochet que fait le tracé Vert venu des Crêtes du Devenson en remontant au delà du Puits de l'Oule . Ils sont par là très semblables aux sentiers jalonnés du Devenson Corniche Aérienne ou Corniche Paretti et à la traversée Save du Bas Devenson, qu'ils complètent vers l'Est; ils ne sont ni difficiles, ni soutenus.
La première exploration de la Falaise de l'Oule par le Groupe de Ecureuils remonte à 1928.
Voies d'Accès
D'abord le tracé vert, descendu du refuge Felix Roche par les Crêtes du Devenson; à son arrivée au fond du Vallon de l'Oule, on le quitte à droite pour s'engager dans un défilé tortueux en direction de la Calanque.
Ensuite le tracé Bleu du Puits de Cancel à la Calanque d'En Vau par le Plateau de Puget, la ligne des Crêtes entre le Vallon de la Fenêtre et le Vallon de l'Oule, le Plateau d'En Vau , les Petites escalades, le Balcon, la Cheminée et le Plateau de CastelVieil et le Couloir des Marseillais.
Mais il sera plus court de rejoindre l'un ou l'autre tracé dans les parages du Puits de l'Oule en venant de la Gardiole par le Traçé brun qui passe par la ferme
A L'Oule masquée par un cap
B Vallon de l'Oule C Belvedère d'En Vau D Grande Falaise de l'Oule E Pointe des Ecureuils F Terrasse boisée G Grotte de Capri H Baume du Clou I Trou du Serpent J Balcon de CastelVieil K Trou du Canon LLL Les 3 Capucins M Plateau de CastelVieil N Plateau de Cadeiron O Corniche de l'Oule P Crique des Capucins Q Portique Carre R Corniche de CastelVieil |
La Falaise de l'Oule
vue de la Corne Ouest du Plateau de CastelVieil Photo Grand Angulaire: Dr. Albert I - Voie des Falaises I' - Variante de la sortie I'' - Variante de la Baume du Clou II - Voie de la Corniche de l'Oule II' Variante du Traçé des Etudiants |
A Calanque de l'Oule
B Vallon de l'Oule C Belvedère d'En Vau D Grande Falaise de l'Oule E Pointe des Ecureuils F Terrasse de l'Oule G Grotte de Capri H Baume du Clou I Trou du Serpent J Balcon de CastelVieil K Trou du Canon O Corniche de l'Oule P Crique des Capucins R Plateau de Puget S Puits de l'Oule |
I - Voie des Falaises
Première par : les Ecureuils ( Ph. Bernard, Vincent, Tricoire, Neviere) en automne 1928
Escalade libre facile - Encordement 15/20m
Descendre le Vallon de l'Oule et traverser en hauteur plusieurs étroits vallonnements et deux croupes rocheuses; on descend ensuite vers une pente embroussaillée et on la traverse vers l'Est en se maintenant à peu près à une altitude constante.
On s'élève ensuite dans une succession de petites vires ascendantes terreuses et de très mauvais rocher jusqu'à une corniche étroite que l'on suit en direction d'un large couloir très raide issu des Terrasses de l'Oule
Eviter le thalweg en escaladant sa rive gauche par des dalles, une longue vire et une courte cheminée , on arrive bientôt au collet de la Pointe des Ecureuils et l'on pénètre dans le maquis des Terrasses de l'Oule. On gravit ensuite leurs pentes très raides et embroussaillées en direction de l'Est jusqu'à leur extrême fond supérieur, où l'on escalade une cheminée d'une quinzaine de mètres qui débouche sur une plateforme. On descend ensuite une arête délitée, puis on pénètre dans une combe dont on longe le bord supérieur. On escalade ensuite un saillant puis une assez longue dalle terreuse; on dépasse une première et une deuxième corniches couvertes de végétation et finalement on se hisse sur une troisième corniche en trottoir.
Par un étroit souterrain , le "Trou du Serpent" on traverse une arête vive et on débouche dans le Vallon d'En Vau sur le Tracé Bleu des Petites Escalades.
I' - Variante de Sortie
Dr. Albert, Gisèle Albert, Josette Robert, R. Guillot en 1938
Après la petite courbe embroussaillée et pour éviter la dalle pourrie au dessous du Trou du Serpent, on escalade une fissure terreuse délicate jusqu'à une excavation oblongue au sol très incliné, on en sort par une courte cheminée aux prises instables et par une succession de ressauts on atteint la Corniche du Trou du Serpent
I' ' - Voie de la Baume du Clou
Première par : F. Arbinolo, Dr. Albert Noël 1932
Escalade libre facile - Encordement 15 à 20m
C'est encore une variante de la Voie des Falaises mais elle relie les Terrasses avec le Belvédère d'En Vau.
Un énorme clou de 40cms planté dans une dalle raide pour servir de prise est encore en place dans la petite Baume que l'on traverse dans le haut de la falaise.
Dans le haut des Terrasses, on gravit la cheminée de l'itinéraire des Ecureuils, puis en obliquant à gauche vers un pin poussé sur le vide, on s'engage dans un couloir cheminée qui aboutit 20m plus haut à la Baume du Clou, large excavation au sol couvert de débris.
On escalade la dalle de sa paroi sud-est et l'on remonte un couloir embroussaillé très redressé et assez long qui débouche sur le tracé bleu des Petites Escalades, un peu en dessous du Belvédère d'En Vau (Magnifique point de vue sur cette Calanque)
II - Voie de la Corniche de l'Oule
Première par : J. Meunier, Dr. Albert, J.Bouisson, R. Guillot, M. Reymon, Gisèle Albert
le 31 Octobre 1937
Escalade libre facile - Encordement 20m
Cet itinéraire souvent parallèle à celui des Ecureuils vise à le compléter et relie la Calanque de l'Oule au Balcon de CastelVieil.
Descendre le Vallon de l'Oule jusqu'au dernier avant la "marmite" puis remonter une piste dans le vallonnement de la rive gauche; traverser un second vallonnement étroit pour rejoindre une croupe rocheuse et la remonter jusqu'à un pin isolé; obliquer vers l'Est puis descendre un ressaut par un rappel d'une dizaine de mètres. On remonte alors une pente raide embroussaillée en direction d'un éboulis de graviers rouges au pied de la falaise.
Attaquer la paroi à droite dans des blocs faciles couverts de débris et monter sur une large plateforme d'où descend une gouttière inclinée vers la mer; Contourner un saillant et par une vire étroite atteindre un petit gendarme . Un rappel de 10m amène sur une longue vire herbeuse que l'on suit en descendant jusqu'à un large couloir très raide issu des Terrasses de l'Oule et où l'on rejoindra la Voie des Ecureuils; Eviter son thalweg en escaladant sa rive gauche par des dalles, une large vire et une courte cheminée; on arrive bientôt au collet de la Pointe des Ecureuils et l'on pénètre dans le Maquis des Terrasses de l'Oule. On dévale alors un ravin très embroussaillé, le long d'une arête descendue du Belvédère d'En Vau puis on se hausse sur le premier ressaut praticable de son taillant à une trentaine de mètres au dessus de la mer. La Corniche de l'Oule débute là.
Descendre de quelques mètres sur un balcon suspendu sur la mer, puis tournant à gauche par une courte cheminée , suivre une corniche coupée de failles jusqu'à un pin plaqué à la muraille.
Descendre sur une vire étroite encombrée de broussailles et contournant un saillant, traverser par un pas aérien une cheminée profonde pour atteindre un groupe de pins.
A partir de la cheminée, 10 mètres de traversée horizontale tantôt sur des branches de pin, tantôt sur des prises instables, amènent au bas d'un vallonnement très redressé. On le remonte pour escalader une courte dalle fissurée de son arête gauche. Traverser ensuite une terrasse, puis à l'aide d'un petit rappel posé sur un gros pin on descend dans le couloir venu de la Brèche du Balcon.. On escalade ensuite son arête rive gauche qui conduira sans difficultés au Balcon.
II' - Variante du tracé des Etudiants
Première par : Dr. Albert, J. et G. Seiller au printemps 1933
Escalade libre facile
C'est une extrapolation de la Voie des Falaises, surtout exécutée pour relier la Voie de la Corniche de l'Oule au tracé noir embryonnaire du Trou du Canon au pied de la Cheminée de CastelVieil. Lorsqu'on est parvenu dans le couloir du Balcon on franchira l'arête de sa rive gauche à l'horizontale, puis on traverse un second couloir parallèle presque vertical en passant sur les branches d'un pin posées en pont entre ses deux rives . De là par une marche pénible en direction de CastelVieil on arrive dans les blocs éboulés sous le Trou du canon et l'on termine l'escalade assez facile d'une grosse cheminée.
En terminant indiquons encore que dans le flanc Ouest du Plateau de CastelVieil une longue corniche prend naissance sous le Trou du canon à hauteur du Portique Carré et qu'elle file jusqu'à la mer dans la face Sud-Ouest, elle a été parcourue par Moyrand-Chopard.
Vers son origine un couloir la relie directement au sommet de CastelVieil qui a été gravi par le groupe des A.J. (Stricher, Tramier, etc..) Mais nous n'avons pas de précisions sur ces parcours assez récents (1940?)
Le doigt de Dieu
Cliché Dr. Albert, pris du Belvédère d'En-Vau
Le Bas Vallon et la Calanque d,En-Vau
Au centre : la Petite Aiguille
Vers l'extrémité de la calanque dans la rive gauche: l'Aiguille de l'Aigle ou Doigt de Dieu, dont la cime se profile sur les falaises de Canaille (dernier plan)
Le long du bord gauche de la photo: l'Arête de la Sirène
Le Bas Vallon et la Calanque d,En-Vau
Au centre : la Petite Aiguille
Vers l'extrémité de la calanque dans la rive gauche: l'Aiguille de l'Aigle ou Doigt de Dieu, dont la cime se profile sur les falaises de Canaille (dernier plan)
Le long du bord gauche de la photo: l'Arête de la Sirène
Le Vallon d'En-Vau, le plus important du massif, descend des hauts plateaux de la Gardiole suivant une ligne sensiblement nord-sud, drainant presque tout le versant oriental du Mont Puget.
Avant sa jonction avec le Vallon de Rampes , il s'allonge paresseusement en courbes douces dans une solitude boisée, puis il se creuse et s'enfonce progressivement en même temps qu'il décrit des méandres de plus en plus sinueux.
A partir du confluent du Vallon de la Gardiole, ses rives gagnent en hauteur et deviennent très accidentées çà et là des arêtes rocheuses surgissent et d'imposantes barres cernent le thalweg de très près.
Puis au rond point du Portalet, commence la véritable gorge: de ci ,de là, des arêtes rocheuses, de hautes aiguilles s'élèvent dans le lapiaz des deux rives : Alp Hutli, Aiguille Bayet, Aiguille Anonyme, Grande Aiguille, etc... Les Murailles atteignent maintenant leur hauteur maximum (169 m. au Belvédère d'En Vau, 146,9 à la Cime de Castelviel, 152 m. au Plateau de Cadeiron ) et se détachent vers la route du thalweg des séries d'éperons aigus aux profils extraordinairement élancés et hardis
Un dernier coude brusque du chemin au pied de la Petite Aiguille et l'on arrive à la plage de la calanque d'En Vau étroitement enserrée entre la falaise de Castelvieil à droite et les barres du Plateau de Cadeiron à gauche .
Au-delà vers l'Est, la côte s'aplatit rapidement en direction de Cassis et il n'est plus alors d'accident rocheux qui puisse intéresser le grimpeur.
En Vau sera donc le point final du périple que nous avons entrepris aux Goudes, à la recherche des voies d'escalades de la Région des Calanques.
Ce quartier est depuis 5O ans l'un des plus fréquentés des centres de tourisme de la côte de Marbre, et connait auprès des excursionnistes une vogue au moins égale à celle de Sormiou ou de Morgiou.
Le grimpeur a trouvé là une des plus jolies collection d'itinéraires d'arêtes des environs de Marseille et peut s'en donner à coeur joie. Presque tous les parcours reconnus à En Vau depuis le début de l'ère de l'escalade en Provence, et ils sont nombreux - une cinquantaine - sont devenus classiques et beaucoup jouissent maintenant d'une réputation méritée de belles varappes, tels ; la Sirène, le Pouce, etc....
L'escalade à En Vau est surtout libre et si elle ne présente pas en général de très grosses difficultés, elle est souvent aérienne et se déroule agréablement dans un cadre infiniment pittoresque. Les itinéraires artificiels sont en petite minorité et le resteront probablement d'ailleurs, par suite de la configuration du terrain qui permet presque toujours de se passer de pitons-prises et autres accessoires. Une particularité curieuse des voies d'En Vau est leur toponymie : Sirène , Saphir, etc. etc..: la calanque a été à diverses reprises un lieu d'escale pour les sous-marins de ces noms et leurs équipages ont tracé, en souvenir de leur passage ces disgracieux graffitis que l'on voit encore sur les roches de la plage.
Voies d'Accès :
Deux chemins principaux mènent à En-Vau:
La route carrossable dérivée de la route de la Gineste (Marseille - Cassis) et qui dessert les Fermes du Logisson et de la Gardiole, avant de s'engager dans le thalweg du Vallon d'En Vau qu'elle suivra tout au long de la plage; elle est jalonnée en rouge (par le C.A.F.) jusqu'au Portalet.
Le sentier venu de Cassis par le Bestouan, les calanques de Port Miou et de Port Pin est jalonné en vert et passe aussi au Portalet. A la calanque de Port Pin un tracé noir ménera plus directement et en raccourçi à la plage d'En Vau par la rive gauche de la calanque. D'autres sentiers jalonnés peuvent également être utilisés, mais ils sont beaucoup moins directs: soit par le Vallon des Rampes, soit par le Devenson ; nous renvoyons le lecteur aux brochures de H. Imoucha qui en donne une description précise. Cependant, un de ces chemins mérite une étude détaillée dans le cadre de cet ouvrage, car jalonné par le C.A.F., il comporte tout comme les tracés du Devenson, certains passages d'escalade où l'usage d'une corde est nécessaire. Il s'agit du tracé Bleu venu du Puits de Cancel par le vallon de l'Herbe, le Plateau de Puget, la ligne de crêtes entre le vallon de l'Oule, celui de la Fenêtre et le plateau d'En Vau. Il se termine à la plage en face de la Petite Aiguille après avoir descendu les Petites Escalades sous le Belvédère, gravi la Cheminée de Castelvieil et finalement descendu le couloir des Marseillais.
Avant sa jonction avec le Vallon de Rampes , il s'allonge paresseusement en courbes douces dans une solitude boisée, puis il se creuse et s'enfonce progressivement en même temps qu'il décrit des méandres de plus en plus sinueux.
A partir du confluent du Vallon de la Gardiole, ses rives gagnent en hauteur et deviennent très accidentées çà et là des arêtes rocheuses surgissent et d'imposantes barres cernent le thalweg de très près.
Puis au rond point du Portalet, commence la véritable gorge: de ci ,de là, des arêtes rocheuses, de hautes aiguilles s'élèvent dans le lapiaz des deux rives : Alp Hutli, Aiguille Bayet, Aiguille Anonyme, Grande Aiguille, etc... Les Murailles atteignent maintenant leur hauteur maximum (169 m. au Belvédère d'En Vau, 146,9 à la Cime de Castelviel, 152 m. au Plateau de Cadeiron ) et se détachent vers la route du thalweg des séries d'éperons aigus aux profils extraordinairement élancés et hardis
Un dernier coude brusque du chemin au pied de la Petite Aiguille et l'on arrive à la plage de la calanque d'En Vau étroitement enserrée entre la falaise de Castelvieil à droite et les barres du Plateau de Cadeiron à gauche .
Au-delà vers l'Est, la côte s'aplatit rapidement en direction de Cassis et il n'est plus alors d'accident rocheux qui puisse intéresser le grimpeur.
En Vau sera donc le point final du périple que nous avons entrepris aux Goudes, à la recherche des voies d'escalades de la Région des Calanques.
Ce quartier est depuis 5O ans l'un des plus fréquentés des centres de tourisme de la côte de Marbre, et connait auprès des excursionnistes une vogue au moins égale à celle de Sormiou ou de Morgiou.
Le grimpeur a trouvé là une des plus jolies collection d'itinéraires d'arêtes des environs de Marseille et peut s'en donner à coeur joie. Presque tous les parcours reconnus à En Vau depuis le début de l'ère de l'escalade en Provence, et ils sont nombreux - une cinquantaine - sont devenus classiques et beaucoup jouissent maintenant d'une réputation méritée de belles varappes, tels ; la Sirène, le Pouce, etc....
L'escalade à En Vau est surtout libre et si elle ne présente pas en général de très grosses difficultés, elle est souvent aérienne et se déroule agréablement dans un cadre infiniment pittoresque. Les itinéraires artificiels sont en petite minorité et le resteront probablement d'ailleurs, par suite de la configuration du terrain qui permet presque toujours de se passer de pitons-prises et autres accessoires. Une particularité curieuse des voies d'En Vau est leur toponymie : Sirène , Saphir, etc. etc..: la calanque a été à diverses reprises un lieu d'escale pour les sous-marins de ces noms et leurs équipages ont tracé, en souvenir de leur passage ces disgracieux graffitis que l'on voit encore sur les roches de la plage.
Voies d'Accès :
Deux chemins principaux mènent à En-Vau:
La route carrossable dérivée de la route de la Gineste (Marseille - Cassis) et qui dessert les Fermes du Logisson et de la Gardiole, avant de s'engager dans le thalweg du Vallon d'En Vau qu'elle suivra tout au long de la plage; elle est jalonnée en rouge (par le C.A.F.) jusqu'au Portalet.
Le sentier venu de Cassis par le Bestouan, les calanques de Port Miou et de Port Pin est jalonné en vert et passe aussi au Portalet. A la calanque de Port Pin un tracé noir ménera plus directement et en raccourçi à la plage d'En Vau par la rive gauche de la calanque. D'autres sentiers jalonnés peuvent également être utilisés, mais ils sont beaucoup moins directs: soit par le Vallon des Rampes, soit par le Devenson ; nous renvoyons le lecteur aux brochures de H. Imoucha qui en donne une description précise. Cependant, un de ces chemins mérite une étude détaillée dans le cadre de cet ouvrage, car jalonné par le C.A.F., il comporte tout comme les tracés du Devenson, certains passages d'escalade où l'usage d'une corde est nécessaire. Il s'agit du tracé Bleu venu du Puits de Cancel par le vallon de l'Herbe, le Plateau de Puget, la ligne de crêtes entre le vallon de l'Oule, celui de la Fenêtre et le plateau d'En Vau. Il se termine à la plage en face de la Petite Aiguille après avoir descendu les Petites Escalades sous le Belvédère, gravi la Cheminée de Castelvieil et finalement descendu le couloir des Marseillais.
Isthme de CastelVieil
I - Traçé Bleu des Petites Escalades et du couloir des Marseillais II - Arête Rostand /Joubard A: Cime du Plateau de CastelVieil B: Les Trois Capuçins de l'Oule C: Balcon de CastelVieil D: Fenêtre du Traçé des Etudiants E: Cheminée de CastelVieil F: Couloir des Marseillais G: Sommet de l'Arête des Garçons de Café |
La zone d'escalade de ce tracé bleu commence par la descente du Belvédère d'En Vau vers le Balcon de Castelvieil dans un décor admirable ( voir photo et plus loin la photo du Pouce en vue plongeante.) La progression est en général facile dans la série de cheminées et de petits couloirs dénommées " Petites Escalades ". un seul obstacle vers le milieu : une dalle lisse mais un câble fixe facilite le passage. Ce morceau "artificiel" peut cependant être tourné sans difficulté " à la montée" par un léger crochet en vire à l'Est suivi d'un petit ressaut. Au pied du câble s'ouvre l'étroit boyau du Trou du Serpent par lequel on pénètre dans la Grande Falaise de l'Oule.
Plus bas la descente se poursuit , commode dans une longue cheminée-fissure et l'on atteint le balcon : un énorme pin penché sur le vide en est la balustrade; puis on remonte, au Sud, quelques gradins et l'on s'engage sur une corniche en trottoir. A droite, percée dans la muraille, s'ouvre sur la calanque de l'Oule, la Fenêtre du tracé des Etudiants, passage donnant accès aux pentes de la Crique des Capucins (tracé noir non officiel est l'oeuvre de G. Poullaude et Eug. Queyras qui descendirent par là jusqu'à la mer en 1922.) et à la Corniche de la Muraille Sud-Ouest de Castelvieil: c'est également l'un des aboutissants de la Voie de la Corniche de l'Oule dont nous avons parlé au chapitre précédent.
Peu après la corniche s'interrompt dans une encoignure. On s'élève alors dans l'étroite cheminée dite de Castelvieil, puis l'on poursuit dans de bonnes et larges fissures jusqu'à la crête des Trois Capucins. Ce passage devenu aujourd'hui glissant et comme savonné par l'usure de la roche sous l'action des innombrables souliers à clous qui l'ont gravi, fut pratiqué pour la première fois en escalade en 1875, par Borelli, alors propriétaire de la Gardiole. Il a par ailleurs une curieuse histoire car il était en réalité beaucoup plus anciennement connu des bergers dont les troupeaux paissaient dans ces parages. Ils utilisaient alors le plateau de Castelvieil comme centre de cure pour leurs bêtes malades, et pour y parvenir plus aisément ils avaient coincé dans la cheminée un tronc d'arbre creusé d'encoches qui facilitaient le passage. On rapporte même qu'ils avaient disposé un filet pour recueillir bêtes et gens victimes d'un décrochage.
Après la cheminée le sentier suit vers le Sud une étroite ligne de crête, longeant les blocs de pierre des Trois Capucins
( ils sont bien visibles surtout le premier au dessus de la cheminée de Castelvieil, sur la photo de l'Isthme ). Bientôt on s'engage sur un fragile pont de débris agglomérés, jeté en équilibre sur les abimes vertigineux de la Calanque de l'Oule et par un couloir évasé et embroussaillé on atteint la Cime de Castelvieil. On a de là une incomparable vue d'ensemble de la Cote du Devenson. Ce tracé Bleu descend immédiatement vers l'Est et s'enfonce dans le Couloir des Marseillais que nous décrirons plus loin comme itinéraire de montée. Indiquons qu'il faudra au cours de la descente poser sur des arbres trois rappels de 18 à 20 mètres pour franchir les ressauts verticaux. Et c'est enfin l'arrivée sur la plage ..
Il est malaisé dans une étude globale de situer avec précision au lecteur qui vient pour la première fois à En Vau les nombreuses escalades du Quartier. De la route du Vallon on distingue mal au premier abord les itinéraires que l'on désire parcourir, parce que la gorge est trop étroite et encaissée et que l'on manque du recul indispensable à une vue d'ensemble, et si l'on n'est pas du pays on perdra beaucoup de temps à les rechercher d'après une simple énumération. Aussi dans notre description fragmenterons-nous ce Quartier d'En Vau en trois secteurs, eux-mêmes divisés autant que possible en massifs ou groupes principaux et nous commencerons notre description en imaginant que nous venons de la Gardiole et que nous descendons le vallon vers la mer.
Le PREMIER SECTEUR va de la jonction des Vallons d'En Vau et de la Gardiole ( à 2 kms de la Gardiole et 1 km400 de la Calanque ) au Portalet; il est peu important et ne comporte que trois itinéraires d'arêtes sur la rive gauche et rien sur la rive droite. ( rive droite et rive gauche au sens orographique c'est à dire en descendant le vallon.) _
Le DEUXIEME SECTEUR est compris entre le Portalet et la Plage: il est de beaucoup le plus intéressant du quartier puisque nous y relevons une quarantaine d'itinéraires.
Le Portalet est ce rond-point-(à 2km.700 de la Gardiole et à 700m. de la Calanque) où le Vallon d'En Vau qui descendait N.W.- S.E. , tourne brusquement en coude aigu vers l'Ouest. Un vallonnement secondaire de la rive gauche y aboutit, qui est parcouru par le tracé vert de Cassis au Devenson et au Refuge Félix Roche.
Deux cents mètres plus bas que le Portalet, un nouveau coude brusque ramène le vallon d'En Vau dans son axe primitif N.S.
C'est à ce niveau dans la rive droite que se trouve la première aiguille, emphatiquement appellée Alp Hutli ; elle est masquée par des pins qui l'entourent jusqu'à mi-hauteur. Encore deux cents mètres de descente, et c'est dans la rive gauche cette fois, la Grande Aiguille, isolée tout près du thalweg... En face de la Grande Aiguille, et dans la rive droite, on distingue mal deux aiguillettes, simples ressauts d'un chainon rocheux du Belvédère d'EnVau: l'Aiguille Bayet et l'Aiguille Anonyme.... Puis le vallon s'élargit, la rive droite est nivelée par de grands éboulis descendus de l'Isthme de Castelvieil, tandis que la rive gauche devient très escarpée; le Pouce, monolithe percé à sa base s'érige tout contre le haut d'une grande muraille, épaulée par plusieurs contreforts et d'où se détache vers le Sud-Est, une longue arête hérissée de gendarmes,- Arête des Garçons de Café-,plus au Sud le formidable éperon de la Sirène, au taillant extrêmement raide et rectiligne, écrase le vallon de sa puissante masse.
Enfin le vallon décrit une dernière courbe vers l'est autour de la Petite Aiguille dressée dans le thalweg comme pour interdire l'accès à la Plage de la Calanque. Les murailles de la rive droite se sont à nouveau rapprochées, striées par de profondes cannelures de nombreux couloirs. Le plus grand, le Couloir des Marseillais, fait face à la Sirène, le plus raide et le plus embroussaillé, le couloir de Gonfaron, escalade les pentes de Castelvieil au dessus de la plage .
Et la rive gauche du vallon se termine par l'arète Saphir dont la Petite Aiguille est le premier ressaut.
La Calanque d'En Vau forme le TROISIEME SECTEUR
C'est la rive droite qui est maintenant de plus en plus escarpée et verticale au dessus de la mer, tandis que la rive gauche attenue progressivement sa pente en s'avançant vers le large
Dans cette rive droite quelques beaux itinéraires seront mentionnés, tandis que dans la rive gauche on ne trouvera que d'insignifiants parcours de segments d'arêtes et une dernière aiguille : le Doigt de Dieu, à 250 mètres de la plage et à mi-hauteur dans les pentes de Cadeiron.
Ouvrons une parenthèse pour terminer ces aperçus généraux sur EN VAU, en indiquant que nous avons eu beaucoup de peine à nous documenter sur l'historique de l'escalade de ce quartier. Quelques une furent découvertes et répétées à des dates souvent rapprochées par des groupes de grimpeurs qui ne se connaissaient point alors. Le recul des années a rendu le souvenir de ces dates très imprécis malgré nos nombreuses recherches notre attributions des premières renfermera peut-être des erreurs dont nous nous excusons par avance .
PREMIER SECTEUR
De la jonction des Vallons de la Gardiole et d'En-Vau au Portalet
Dans le flanc du Plateau de la Fontasse, rive gauche du Vallon d'En-Vau, les 3 arêtes des Trois Tours, de Lily-Jeanne, et de la Lune présentent toutes les mêmes caractéristiques de la belle escalade classique, avec de nombreux passages peu commodes, mais presque toujours évitables par les flancs au grand dam de l'esthétique de la grimpée. Pour les apprécier pleinement il ne faudra pas s'écarter de leurs taillants.
Elles sont peu fréquentées des grimpeurs, et c'est dommage , parce que mal connues peut-être à cause de leur isolement dans un site retiré et surtout parce qu'elles sont mal visibles des sentiers les plus passagers.
I - Arête des Trois Tours
Première par : H. Imoucha, P. Robert, R. Artru le 15 Août 1935
Escalade libre difficile - Encordement 15m
Deux étapes sont franchement difficiles et délicates : la 3eme dans le ressaut avant la première Tour et la 9eme en haut de la deuxième Tour. Le reste , sauf les deux premières étapes faciles, est de difficulté moyenne mais assez soutenue et souvent aérien .
A 250 mètres au Sud du confluent du vallon de la Gardiole et d'En Vau, l'arête commence dans les pins et les broussailles ; elle est d'abord individualisée, mais dans sa partie supérieure les trois clochers se détachent nettement . On s'élève sur le taillant dans des rochers disloqués. - R. 1
Une deuxième longueur de corde amène sur une terrasse .- R. 2
Le premier ressaut raide se dresse là : il sera facilement contournable par la droite.
Monter sur une écaille décollée en porte à faux, puis grimper droit sur le taillant, dalle étroite, verticale aux prises rares mal disposées et souvent éloignées, c'est le passage le plus exposé de l'arête; on débouche sur un replat .- R. 3 -
Au delà l'arête est sensiblement horizontale jusqu'à la première Tour . -R. 4
On escalade deux petits murs et l'on s'arrête dans une anfractuosité.- R.
Par un passage en surplomb impressionnant mais assez facile et des rochers brisés, on atteint la première cime très étroite . - R. 6
Une jolie descente sur une arête mince conduit au premier collet . - R. 7
La deuxième Tour sera gravie par son flanc N.Ouest, le bas de l'arête étant impraticable par le taillant sans moyen artificiel On gravit tout d'abord une fissure cheminée raide jusqu'à une niche.- R. 8
On continue par une fissure verticale bientôt barrée par un surplomb . Par un pas exposé vers la droite on rejoint le taillant de l'arète et on la suit jusqu'à la 2ème cime; mais il sera plus facile de virer à gauche sous le surplomb et de monter droit dans le versant nord : passage raide mais bonnes prises. -R. 9
Une nouvelle descente amène au deuxième collet .- R. 10
La troisième Tour est percée vers le haut par une grotte étroite, on monte jusque là par le taillant de l'arête, puis virant dans la face sud, on monte droit vers la 3ème cime ( la voie originale traverse la grotte et remonte vers le versant nord. ) -R. 11
Une dernière descente au 3ème collet précède la fin de l'escalade sur l'échine de l'arête devenue extrêmement mince et qui se perdra un peu plus loin sur le plateau de la Fontasse .
II - Arête Lily-Jeanne
Première par : V. Rostand, Abbé R. Senturier 3 Octobre 1938
Escalade libre difficile - Encordement 15m
Trois ressauts courts mais difficiles, très raides dans la 3me, 4 me et 5 me étapes.
Cette escalade n'est intéressante qu'à condition de suivre le fil de l'arête à partir du gendarme du bas; le trajet original évitait trop souvent les difficultés par des crochets inélégant dans le flanc Sud.
A 350 mètres au sud du confluent: Vallon d'En Vau - Vallon de la Gardiole, la route du vallon franchit un seuil à peine marqué daans le plan horizontal mais bien défini par deux segments d'arête qui l'étrangle de part et d'autre; ( c'est le Portalet ou Petit Portail d'En Vau .)
Un surplomb en toit est caractéristique dans la muraille rive droite de ce défilé et dans la rive gauche c'est la base de l'arête Lily-Jeanne qui lui fait face. Cette base est infranchissable par son taillant sans moyen artificiel. A dix mètres au sud, on grimpe dans un petit couloir très embroussaillé et l'on en sort très rapidement par une vire à gauche. - R. 1
Une facile montée de dalle conduit à l'arête que l'on atteint au collet d'un gendarme. -R.2
Le premier ressaut est impassable exactement par le taillant. Dans le flanc sud, à 4 ou 5m. à droite, existe une petite cheminée sans intérêt; entre les deux, une étroite fissure conduit sans peine à un replat .- R.3
On escalade ensuite le fil de l'arête vertical et agrémenté d'un surplomb. - R.4
Le 3ème ressaut est aussi raide et difficile par le taillant que les précédents, il est également aussi court. - R. 5
Suit une zone horizontale étroite .- R.6
Le fil de l'arête se redresse à nouveau mais l'escalade en est maintenant aisée.- R.7
Et derechef, l'arête est horizontale barrée un peu plus loin par un gendarme sur lequel on monte.-R.8
Une descente rapide conduit à son collet . - R.9
On termine par un dernier ressaut vertical en suivant rigoureusement son taillant : vers le haut, un surplomb fragile .
I - Arête de la Lune
Première par: V.Rostand, Abbé Seinturier le 3 Octobre 1938
Escalade " Libre facile "- Encordement: l5 mètres.
Un seul passage assez difficile, la fissure verticale de la troisième étape.
L'Arête de la Lune est située à 30 m. en aval de l'Arête Lily- Jeanne dont elle est séparée par une arête secondaire sans importance; son origine se situe à 50 m. au dessus de la route du thalweg d'où elle est très mal visible.
On monte dans le sous -bois par un très bref couloir coiffé par un chêne .Démarrer sur le taillant par l'escalade assez délicate d'une dalle à pente moyenne et l'on atteint un gendarme que l'on contourne par la gauche: -R. 1
Le parcours original arrive là par le flanc nord de l'arête.
Continuer vers le replat étroit à gauche du taillant. -R2
Gravir alors une fissure très raide dans du rocher disloqué et contourner par la gauche la base du second gendarme .- R.3
L'escalade se poursuivra facile jusqu'au bout du taillant.
DEUXIEME SECTEUR
Du Portalet à la Plage d'En-Vau
Entre le Portalet et la Plage nous étudierons successivement les Aiguilles, les Escalades de la Rive Gauche, et celles de la Rive Droite
Les Aiguilles
Alp Hutli
Elle se trouve à une trentaine de mètres du chemin dans la rive droite du vallon, à hauteur du coude brusque du thalweg, sis à 200 mètres en aval du Portalet.
Elle est reliée à la muraille voisine par un collet très étroit et n'a guère qu'une vingtaine de mètres de haut sur ce coté là, et à 35 à 40 mètres sur l'autre versant.
Deux courts itinéraires y sont pratiqués.
Plus bas la descente se poursuit , commode dans une longue cheminée-fissure et l'on atteint le balcon : un énorme pin penché sur le vide en est la balustrade; puis on remonte, au Sud, quelques gradins et l'on s'engage sur une corniche en trottoir. A droite, percée dans la muraille, s'ouvre sur la calanque de l'Oule, la Fenêtre du tracé des Etudiants, passage donnant accès aux pentes de la Crique des Capucins (tracé noir non officiel est l'oeuvre de G. Poullaude et Eug. Queyras qui descendirent par là jusqu'à la mer en 1922.) et à la Corniche de la Muraille Sud-Ouest de Castelvieil: c'est également l'un des aboutissants de la Voie de la Corniche de l'Oule dont nous avons parlé au chapitre précédent.
Peu après la corniche s'interrompt dans une encoignure. On s'élève alors dans l'étroite cheminée dite de Castelvieil, puis l'on poursuit dans de bonnes et larges fissures jusqu'à la crête des Trois Capucins. Ce passage devenu aujourd'hui glissant et comme savonné par l'usure de la roche sous l'action des innombrables souliers à clous qui l'ont gravi, fut pratiqué pour la première fois en escalade en 1875, par Borelli, alors propriétaire de la Gardiole. Il a par ailleurs une curieuse histoire car il était en réalité beaucoup plus anciennement connu des bergers dont les troupeaux paissaient dans ces parages. Ils utilisaient alors le plateau de Castelvieil comme centre de cure pour leurs bêtes malades, et pour y parvenir plus aisément ils avaient coincé dans la cheminée un tronc d'arbre creusé d'encoches qui facilitaient le passage. On rapporte même qu'ils avaient disposé un filet pour recueillir bêtes et gens victimes d'un décrochage.
Après la cheminée le sentier suit vers le Sud une étroite ligne de crête, longeant les blocs de pierre des Trois Capucins
( ils sont bien visibles surtout le premier au dessus de la cheminée de Castelvieil, sur la photo de l'Isthme ). Bientôt on s'engage sur un fragile pont de débris agglomérés, jeté en équilibre sur les abimes vertigineux de la Calanque de l'Oule et par un couloir évasé et embroussaillé on atteint la Cime de Castelvieil. On a de là une incomparable vue d'ensemble de la Cote du Devenson. Ce tracé Bleu descend immédiatement vers l'Est et s'enfonce dans le Couloir des Marseillais que nous décrirons plus loin comme itinéraire de montée. Indiquons qu'il faudra au cours de la descente poser sur des arbres trois rappels de 18 à 20 mètres pour franchir les ressauts verticaux. Et c'est enfin l'arrivée sur la plage ..
Il est malaisé dans une étude globale de situer avec précision au lecteur qui vient pour la première fois à En Vau les nombreuses escalades du Quartier. De la route du Vallon on distingue mal au premier abord les itinéraires que l'on désire parcourir, parce que la gorge est trop étroite et encaissée et que l'on manque du recul indispensable à une vue d'ensemble, et si l'on n'est pas du pays on perdra beaucoup de temps à les rechercher d'après une simple énumération. Aussi dans notre description fragmenterons-nous ce Quartier d'En Vau en trois secteurs, eux-mêmes divisés autant que possible en massifs ou groupes principaux et nous commencerons notre description en imaginant que nous venons de la Gardiole et que nous descendons le vallon vers la mer.
Le PREMIER SECTEUR va de la jonction des Vallons d'En Vau et de la Gardiole ( à 2 kms de la Gardiole et 1 km400 de la Calanque ) au Portalet; il est peu important et ne comporte que trois itinéraires d'arêtes sur la rive gauche et rien sur la rive droite. ( rive droite et rive gauche au sens orographique c'est à dire en descendant le vallon.) _
Le DEUXIEME SECTEUR est compris entre le Portalet et la Plage: il est de beaucoup le plus intéressant du quartier puisque nous y relevons une quarantaine d'itinéraires.
Le Portalet est ce rond-point-(à 2km.700 de la Gardiole et à 700m. de la Calanque) où le Vallon d'En Vau qui descendait N.W.- S.E. , tourne brusquement en coude aigu vers l'Ouest. Un vallonnement secondaire de la rive gauche y aboutit, qui est parcouru par le tracé vert de Cassis au Devenson et au Refuge Félix Roche.
Deux cents mètres plus bas que le Portalet, un nouveau coude brusque ramène le vallon d'En Vau dans son axe primitif N.S.
C'est à ce niveau dans la rive droite que se trouve la première aiguille, emphatiquement appellée Alp Hutli ; elle est masquée par des pins qui l'entourent jusqu'à mi-hauteur. Encore deux cents mètres de descente, et c'est dans la rive gauche cette fois, la Grande Aiguille, isolée tout près du thalweg... En face de la Grande Aiguille, et dans la rive droite, on distingue mal deux aiguillettes, simples ressauts d'un chainon rocheux du Belvédère d'EnVau: l'Aiguille Bayet et l'Aiguille Anonyme.... Puis le vallon s'élargit, la rive droite est nivelée par de grands éboulis descendus de l'Isthme de Castelvieil, tandis que la rive gauche devient très escarpée; le Pouce, monolithe percé à sa base s'érige tout contre le haut d'une grande muraille, épaulée par plusieurs contreforts et d'où se détache vers le Sud-Est, une longue arête hérissée de gendarmes,- Arête des Garçons de Café-,plus au Sud le formidable éperon de la Sirène, au taillant extrêmement raide et rectiligne, écrase le vallon de sa puissante masse.
Enfin le vallon décrit une dernière courbe vers l'est autour de la Petite Aiguille dressée dans le thalweg comme pour interdire l'accès à la Plage de la Calanque. Les murailles de la rive droite se sont à nouveau rapprochées, striées par de profondes cannelures de nombreux couloirs. Le plus grand, le Couloir des Marseillais, fait face à la Sirène, le plus raide et le plus embroussaillé, le couloir de Gonfaron, escalade les pentes de Castelvieil au dessus de la plage .
Et la rive gauche du vallon se termine par l'arète Saphir dont la Petite Aiguille est le premier ressaut.
La Calanque d'En Vau forme le TROISIEME SECTEUR
C'est la rive droite qui est maintenant de plus en plus escarpée et verticale au dessus de la mer, tandis que la rive gauche attenue progressivement sa pente en s'avançant vers le large
Dans cette rive droite quelques beaux itinéraires seront mentionnés, tandis que dans la rive gauche on ne trouvera que d'insignifiants parcours de segments d'arêtes et une dernière aiguille : le Doigt de Dieu, à 250 mètres de la plage et à mi-hauteur dans les pentes de Cadeiron.
Ouvrons une parenthèse pour terminer ces aperçus généraux sur EN VAU, en indiquant que nous avons eu beaucoup de peine à nous documenter sur l'historique de l'escalade de ce quartier. Quelques une furent découvertes et répétées à des dates souvent rapprochées par des groupes de grimpeurs qui ne se connaissaient point alors. Le recul des années a rendu le souvenir de ces dates très imprécis malgré nos nombreuses recherches notre attributions des premières renfermera peut-être des erreurs dont nous nous excusons par avance .
PREMIER SECTEUR
De la jonction des Vallons de la Gardiole et d'En-Vau au Portalet
Dans le flanc du Plateau de la Fontasse, rive gauche du Vallon d'En-Vau, les 3 arêtes des Trois Tours, de Lily-Jeanne, et de la Lune présentent toutes les mêmes caractéristiques de la belle escalade classique, avec de nombreux passages peu commodes, mais presque toujours évitables par les flancs au grand dam de l'esthétique de la grimpée. Pour les apprécier pleinement il ne faudra pas s'écarter de leurs taillants.
Elles sont peu fréquentées des grimpeurs, et c'est dommage , parce que mal connues peut-être à cause de leur isolement dans un site retiré et surtout parce qu'elles sont mal visibles des sentiers les plus passagers.
I - Arête des Trois Tours
Première par : H. Imoucha, P. Robert, R. Artru le 15 Août 1935
Escalade libre difficile - Encordement 15m
Deux étapes sont franchement difficiles et délicates : la 3eme dans le ressaut avant la première Tour et la 9eme en haut de la deuxième Tour. Le reste , sauf les deux premières étapes faciles, est de difficulté moyenne mais assez soutenue et souvent aérien .
A 250 mètres au Sud du confluent du vallon de la Gardiole et d'En Vau, l'arête commence dans les pins et les broussailles ; elle est d'abord individualisée, mais dans sa partie supérieure les trois clochers se détachent nettement . On s'élève sur le taillant dans des rochers disloqués. - R. 1
Une deuxième longueur de corde amène sur une terrasse .- R. 2
Le premier ressaut raide se dresse là : il sera facilement contournable par la droite.
Monter sur une écaille décollée en porte à faux, puis grimper droit sur le taillant, dalle étroite, verticale aux prises rares mal disposées et souvent éloignées, c'est le passage le plus exposé de l'arête; on débouche sur un replat .- R. 3 -
Au delà l'arête est sensiblement horizontale jusqu'à la première Tour . -R. 4
On escalade deux petits murs et l'on s'arrête dans une anfractuosité.- R.
Par un passage en surplomb impressionnant mais assez facile et des rochers brisés, on atteint la première cime très étroite . - R. 6
Une jolie descente sur une arête mince conduit au premier collet . - R. 7
La deuxième Tour sera gravie par son flanc N.Ouest, le bas de l'arête étant impraticable par le taillant sans moyen artificiel On gravit tout d'abord une fissure cheminée raide jusqu'à une niche.- R. 8
On continue par une fissure verticale bientôt barrée par un surplomb . Par un pas exposé vers la droite on rejoint le taillant de l'arète et on la suit jusqu'à la 2ème cime; mais il sera plus facile de virer à gauche sous le surplomb et de monter droit dans le versant nord : passage raide mais bonnes prises. -R. 9
Une nouvelle descente amène au deuxième collet .- R. 10
La troisième Tour est percée vers le haut par une grotte étroite, on monte jusque là par le taillant de l'arête, puis virant dans la face sud, on monte droit vers la 3ème cime ( la voie originale traverse la grotte et remonte vers le versant nord. ) -R. 11
Une dernière descente au 3ème collet précède la fin de l'escalade sur l'échine de l'arête devenue extrêmement mince et qui se perdra un peu plus loin sur le plateau de la Fontasse .
II - Arête Lily-Jeanne
Première par : V. Rostand, Abbé R. Senturier 3 Octobre 1938
Escalade libre difficile - Encordement 15m
Trois ressauts courts mais difficiles, très raides dans la 3me, 4 me et 5 me étapes.
Cette escalade n'est intéressante qu'à condition de suivre le fil de l'arête à partir du gendarme du bas; le trajet original évitait trop souvent les difficultés par des crochets inélégant dans le flanc Sud.
A 350 mètres au sud du confluent: Vallon d'En Vau - Vallon de la Gardiole, la route du vallon franchit un seuil à peine marqué daans le plan horizontal mais bien défini par deux segments d'arête qui l'étrangle de part et d'autre; ( c'est le Portalet ou Petit Portail d'En Vau .)
Un surplomb en toit est caractéristique dans la muraille rive droite de ce défilé et dans la rive gauche c'est la base de l'arête Lily-Jeanne qui lui fait face. Cette base est infranchissable par son taillant sans moyen artificiel. A dix mètres au sud, on grimpe dans un petit couloir très embroussaillé et l'on en sort très rapidement par une vire à gauche. - R. 1
Une facile montée de dalle conduit à l'arête que l'on atteint au collet d'un gendarme. -R.2
Le premier ressaut est impassable exactement par le taillant. Dans le flanc sud, à 4 ou 5m. à droite, existe une petite cheminée sans intérêt; entre les deux, une étroite fissure conduit sans peine à un replat .- R.3
On escalade ensuite le fil de l'arête vertical et agrémenté d'un surplomb. - R.4
Le 3ème ressaut est aussi raide et difficile par le taillant que les précédents, il est également aussi court. - R. 5
Suit une zone horizontale étroite .- R.6
Le fil de l'arête se redresse à nouveau mais l'escalade en est maintenant aisée.- R.7
Et derechef, l'arête est horizontale barrée un peu plus loin par un gendarme sur lequel on monte.-R.8
Une descente rapide conduit à son collet . - R.9
On termine par un dernier ressaut vertical en suivant rigoureusement son taillant : vers le haut, un surplomb fragile .
I - Arête de la Lune
Première par: V.Rostand, Abbé Seinturier le 3 Octobre 1938
Escalade " Libre facile "- Encordement: l5 mètres.
Un seul passage assez difficile, la fissure verticale de la troisième étape.
L'Arête de la Lune est située à 30 m. en aval de l'Arête Lily- Jeanne dont elle est séparée par une arête secondaire sans importance; son origine se situe à 50 m. au dessus de la route du thalweg d'où elle est très mal visible.
On monte dans le sous -bois par un très bref couloir coiffé par un chêne .Démarrer sur le taillant par l'escalade assez délicate d'une dalle à pente moyenne et l'on atteint un gendarme que l'on contourne par la gauche: -R. 1
Le parcours original arrive là par le flanc nord de l'arête.
Continuer vers le replat étroit à gauche du taillant. -R2
Gravir alors une fissure très raide dans du rocher disloqué et contourner par la gauche la base du second gendarme .- R.3
L'escalade se poursuivra facile jusqu'au bout du taillant.
DEUXIEME SECTEUR
Du Portalet à la Plage d'En-Vau
Entre le Portalet et la Plage nous étudierons successivement les Aiguilles, les Escalades de la Rive Gauche, et celles de la Rive Droite
Les Aiguilles
Alp Hutli
Elle se trouve à une trentaine de mètres du chemin dans la rive droite du vallon, à hauteur du coude brusque du thalweg, sis à 200 mètres en aval du Portalet.
Elle est reliée à la muraille voisine par un collet très étroit et n'a guère qu'une vingtaine de mètres de haut sur ce coté là, et à 35 à 40 mètres sur l'autre versant.
Deux courts itinéraires y sont pratiqués.
I- Voie Normale
Première par : H. Imoucha, Ch. Choberg, J. Lecointre en 1927
Escalade libre facile - Encordement 15m
Itinéraire assez moyen avec un pas délicat et aérien.
Attaquer l'arête nord-est par une dalle aux prises hautes et monter dans une niche aux parois noirâtres - R1
Revenir vers l'arête et grimper le long d'un petit éperon au sommet duquel on se rétablira, virer alors à l'horizontale dans la Face Est sur une très étroite corniche qui s'interrompt bientôt. Par un pas exposé atteindre une fissure-cheminée très ouverte et de là monter jusqu'à un replat. - R.2
De là on monte au sommet sans difficultés.
Descendre par un rappel de 20 mètres dans la face Nord (sur piton scellé)
II- Voie de la Face Nord
Première par : H. Barrin, Gispert en juin 1933
Escalade libre difficile - Encordement 20m
Itinéraire très court, agrémenté cependant de difficultés sérieuses.
Le départ se situe au collet de l'Aiguille.
Monter en opposition entre les deux parois très rapprochées et s'engager sur une étroite vire dans la face Nord. A son extrémité monter dans une dalle fragmentée jusqu'à une niche. Obliquer légèrement à droite pour escalader une fissure qui finit sur une petite plateforme où pousse un arbuste. Terminer par l'escalade d'une fissure du bloc terminal.
La Grande Aiguille
A 350 mètres de la plage, dans la rive gauche du vallon, la Grande Aiguille domine le chemin dont elle est toute proche. Elle est sensiblement ovale à sa base et n'a que deux arêtes bien marquées, nord-est et sud-ouest, délimitant deux faces arrondies, sud-est et nord-ouest. Son flanc Est, le moins élevé, n'a qu'une vingtaine de mètres, mais la face du vallon dépasse 50 mètres de hauteur, c'est la plus " grande " aiguille d'En Vau .
La première ascension fut réalisée en 1889. - Quatre voies d'escalade y sont actuellement pratiquées .
La Face Sud Est de la Grande Aiguille
Première par : H. Imoucha, Ch. Choberg, J. Lecointre en 1927
Escalade libre facile - Encordement 15m
Itinéraire assez moyen avec un pas délicat et aérien.
Attaquer l'arête nord-est par une dalle aux prises hautes et monter dans une niche aux parois noirâtres - R1
Revenir vers l'arête et grimper le long d'un petit éperon au sommet duquel on se rétablira, virer alors à l'horizontale dans la Face Est sur une très étroite corniche qui s'interrompt bientôt. Par un pas exposé atteindre une fissure-cheminée très ouverte et de là monter jusqu'à un replat. - R.2
De là on monte au sommet sans difficultés.
Descendre par un rappel de 20 mètres dans la face Nord (sur piton scellé)
II- Voie de la Face Nord
Première par : H. Barrin, Gispert en juin 1933
Escalade libre difficile - Encordement 20m
Itinéraire très court, agrémenté cependant de difficultés sérieuses.
Le départ se situe au collet de l'Aiguille.
Monter en opposition entre les deux parois très rapprochées et s'engager sur une étroite vire dans la face Nord. A son extrémité monter dans une dalle fragmentée jusqu'à une niche. Obliquer légèrement à droite pour escalader une fissure qui finit sur une petite plateforme où pousse un arbuste. Terminer par l'escalade d'une fissure du bloc terminal.
La Grande Aiguille
A 350 mètres de la plage, dans la rive gauche du vallon, la Grande Aiguille domine le chemin dont elle est toute proche. Elle est sensiblement ovale à sa base et n'a que deux arêtes bien marquées, nord-est et sud-ouest, délimitant deux faces arrondies, sud-est et nord-ouest. Son flanc Est, le moins élevé, n'a qu'une vingtaine de mètres, mais la face du vallon dépasse 50 mètres de hauteur, c'est la plus " grande " aiguille d'En Vau .
La première ascension fut réalisée en 1889. - Quatre voies d'escalade y sont actuellement pratiquées .
La Face Sud Est de la Grande Aiguille
I - Voie Abeille ( photo B )
Première par : Abeille, Dr. Poucel Senior en 1889
Escalade libre facile - Encordement 15m
Elle gravit le flanc Est de l'aiguille au dessus du collet qui la rattache aux éboulis du vallon.
L'ascension commence par des gradins; dans un renfoncement, une courte vire à gauche amène a la base d'une petite fissure ( une broche en fer y fut coincée là qui sert de prise) on arrive au dessus dans une niche -R. 1 .
Escalader à gauche un bloc décollé et virer dans le flanc sud pour monter ensuite tout droit à la brèche entre les deux blocs sommitaux. - R 2
La Grande Aiguille comme l'Alpe Hutli et la Petite Aiguille - curieuse similitude- est couronnée par deux blocs posés. - Terminer par l'escalade du versant nord du bloc le plus élevé.
II / Voie Paillon ( photo B et A )
Première par :M et H Paillon (Père et Fils) en 1926
Escalade libre facile - Encordement 20m
La seule difficulté de cet itinéraire réside dans l'espacement des prises dans le bas.
Elle gravit le flanc Sud de l'aiguille en un trajet sensiblement parallèle à l'arête sud -ouest dont elle est distance de quelques mètres. -Démarrer d'une plateforme sur l'arête en grimpant en oblique vers la droite dans une dalle lisse, puis revenir à gauche ( excellentes prises peu visibles) vers un pin horizontal. - R.1
Continuer la montée en oblique encore une fois vers la droite, puis en s'élevant tout droit; le rocher est excellent moins lisse et de petits replats apparaissent. Un peu plus haut on rejoint une petite plateforme sur l'arête sud-ouest. - R. 2
On escalade maintenant son taillant, puis par une vire aérienne à gauche, on passe dans la face du vallon et l'on pénètre dans l'ouverture perçée à la base du bloc somital pour atteindre la brèche du rappel.
La Face Nord Ouest de la Grande Aiguille
Vue plongeante prise des Pentes du Plateau d'En-Vau - Photo Grand Angulaire Dr. Albert Grande Aiguille Photo A A La Grande Aiguille B Route des Calanques C,C,C Arête des Garçons de Café D,D,D Eperon de la Sirène E Plateau de CastelVieil II - Fin de la Voie Paillon III - Voie de la Face du Vallon IV - Sa Variante V - Arête Nord-Est |
III / Voie de la Face du Vallon (photo A )
Premiere par: V.Rostand. Ch.Studer le 27 Mai 1937
Escalade "libre difficile" - Encordement :15 mètres
Une étape vraiment difficile entre le 2ème et 3ème relais. Le reste est facile
C'est le plus difficile itinéraire de la Grande Aiguille dont il gravit tour à tour le flanc ouest puis le flanc nord.
Il est la rectification d'un autre parcours réalisé un an auparavant par V.Rostand et dont nous parlerons plus loin. Quitter le chemin au pied de l'aiguille et monter sur une corniche embroussaillée, on la suit vers l'Est et l'on escalade un système de dièdres fissurés assez raides mais faciles qui conduiront à une plateforme au sommet de l'éperon nord-ouest. - R.1.
Par un mur vertical grimper dans une grotte peu profonde, ouverte face au chemin.- R.2.
Au Nord de la grotte gravir une dalle excessivement raide aux prises inconfortables: une courte échelle sera très utile pour se dresser difficilement en équilibre sur une marche exigüe. Virer alors à gauche vers une petite fissure-cheminée très ouverte que l'on remontera en cherchant des prises sur la droite. Il sera plus commode d'escalader en oblique la dalle qui précède la fissure-cheminée en direction d'un petit pin poussé sur un replat de l'orifice supérieur de celle-ci. - R. 3.
On poursuit ensuite aisément la montée dans des gradins obliques vers le haut de l'arête nord-est que l'on atteindra non loin du sommet; une vire délicate dans le flanc nord amènera à la brèche du rappel
IV / Variante de la Voie de la Face du Vallon. (photo A )
Première par V.Rostand, Menu en été 1936
Escalade "libre facile" - Encordement:15 mètres
Ce fut en réalité le parcours primitif réalisé par Rostand dans la Face du Vallon; il est beaucoup moins joli que la version que nous venons de décrire. On suit le même chemin de montée jusqu'à la plateforme de l'éperon nord-ouest, puis on descend sur la corniche herbeuse qui coupe le flanc nord de l'aiguille et l'on atteint un replat de l'arête nord-est. On continuera par la partie supérieure de cette arête que nous allons décrire au paragraphe suivant.
V / Voie de l'Arête Nord-Est ( photo A)
Nous ne savons pas si cette arête avait été gravie en son entier avant nous même, c'est tout à fait probable; indiquons seulement que le haut fut exploré par
Rostand et Menu en été 1936.
Escalade " libre facile "- Encordement: 20 mètres.
La deuxième moitié de la seconde étape est assez délicate.
Escalader sur le bord gauche du taillant un système de fissures formées par des agglomérations de blocs fragiles jusqu'à un replat.- R.1 .
Passer dans le flanc Est pour éviter une zone très raide et par un court crocher revenir sur le taillant que l'on suivra jusqu'à la base du sommet Est. - R.2.
On le gravira par un dièdre profond .
Le Pouce
Premiere par: V.Rostand. Ch.Studer le 27 Mai 1937
Escalade "libre difficile" - Encordement :15 mètres
Une étape vraiment difficile entre le 2ème et 3ème relais. Le reste est facile
C'est le plus difficile itinéraire de la Grande Aiguille dont il gravit tour à tour le flanc ouest puis le flanc nord.
Il est la rectification d'un autre parcours réalisé un an auparavant par V.Rostand et dont nous parlerons plus loin. Quitter le chemin au pied de l'aiguille et monter sur une corniche embroussaillée, on la suit vers l'Est et l'on escalade un système de dièdres fissurés assez raides mais faciles qui conduiront à une plateforme au sommet de l'éperon nord-ouest. - R.1.
Par un mur vertical grimper dans une grotte peu profonde, ouverte face au chemin.- R.2.
Au Nord de la grotte gravir une dalle excessivement raide aux prises inconfortables: une courte échelle sera très utile pour se dresser difficilement en équilibre sur une marche exigüe. Virer alors à gauche vers une petite fissure-cheminée très ouverte que l'on remontera en cherchant des prises sur la droite. Il sera plus commode d'escalader en oblique la dalle qui précède la fissure-cheminée en direction d'un petit pin poussé sur un replat de l'orifice supérieur de celle-ci. - R. 3.
On poursuit ensuite aisément la montée dans des gradins obliques vers le haut de l'arête nord-est que l'on atteindra non loin du sommet; une vire délicate dans le flanc nord amènera à la brèche du rappel
IV / Variante de la Voie de la Face du Vallon. (photo A )
Première par V.Rostand, Menu en été 1936
Escalade "libre facile" - Encordement:15 mètres
Ce fut en réalité le parcours primitif réalisé par Rostand dans la Face du Vallon; il est beaucoup moins joli que la version que nous venons de décrire. On suit le même chemin de montée jusqu'à la plateforme de l'éperon nord-ouest, puis on descend sur la corniche herbeuse qui coupe le flanc nord de l'aiguille et l'on atteint un replat de l'arête nord-est. On continuera par la partie supérieure de cette arête que nous allons décrire au paragraphe suivant.
V / Voie de l'Arête Nord-Est ( photo A)
Nous ne savons pas si cette arête avait été gravie en son entier avant nous même, c'est tout à fait probable; indiquons seulement que le haut fut exploré par
Rostand et Menu en été 1936.
Escalade " libre facile "- Encordement: 20 mètres.
La deuxième moitié de la seconde étape est assez délicate.
Escalader sur le bord gauche du taillant un système de fissures formées par des agglomérations de blocs fragiles jusqu'à un replat.- R.1 .
Passer dans le flanc Est pour éviter une zone très raide et par un court crocher revenir sur le taillant que l'on suivra jusqu'à la base du sommet Est. - R.2.
On le gravira par un dièdre profond .
Le Pouce
Vue plongeante prise du Plateau de Cadeiron
Cliché Dr. AlbertA Le Pouce B Aiguille Anonyme C Aiguille Bayet D Base percée du Pouce E Piton abandonné dans une fissure F,F Deux des 3 Capucins G Cheminée de CastelVieil H Cable des Petites Escalades I Variable évitant le Cable J Belvédère d'En Vau K Brèche du Balcon masquée par le Pouce I - Voie de l'Aiguille Anonyme II - Voie du Parisien III - Traçé Bleu des Petites Escalades IV - Voie Save du Pouce |
I - Aiguille Anonyme
En Face de la Grande Aiguille et dans la rive droite , toujours à proximité du chemin, une façade triangulaire, orientée face à l'Est , haute de 50 m. supporte un simple gendarme. l'Aiguille Anonyme est limitée par deux arêtes, celle de droite ( nord) est la voie de montée facile au sommet (vraisemblablement Ch.Bayet) . Nous ne connaissons d'autres relations de ce parcours qu'un bref commentaire publié dans le bulletin de la Section de Provence du C.A.F. du 1er trimestre 1936, sans indication, ni de date de la première, ni de nom de son auteur. Nous citons : "L'itinéraire emprunte la grande arête qui part du fond du vallon, quelques bons relais, encordement :20m." C'est tout ! -
L'arête gauche ( sud) est la ligne d'ascension d'un trajet artificiel peu difficile de G. Livanos et Claude Guillot, réalisé le 30 Mars 1941 et connu sous le nom de Voie du Parisien (C. Guillot est originaire de la capitale.)
Cet itinéraire (II) suit le couloir du bord droit de l'arête à partir du gendarme qui lui-même se gravit sans difficulté.
Aiguille Bayet
Le même mystère plane sur l'Aiguille Bayet, située à 40m. du chemin, exactement en face de la Grande Aiguille et en bordure de l'éboulis où passe le pointillé bleu descendu du Belvédère d'En Vau .
Ce petit monolithe, haut d'une dizaine de mètres se gravit par son flanc ouest ( cfr. le bulletin de la Section de Provence du C.A.F. ) - indiquons que Ch.Bayet fut le compagnon de H.Barrin lors des premiers essais de la Face Nord du Rocher des Goudes.
La Petite Aiguille
Ce joli monolithe, à proximité immédiate de la plage d'En Vau est un des terrains d'entrainement les plus estimés des grimpeurs. Aussi y trouvera-t-on une véritable collection d'itinéraires qui s'enchevêtrent comme à plaisir sur toutes les faces .
Elle n'a guère cependant qu'une quinzaine de mètres de hauteur au dessus du collet et 35 m. dans sa face sud ouest la plus élevée.
La première due à H. Abeille , remonte à 1888.
Vue de la Passerelle - Cliché Dr. Albert La Petite Aiguille - Photo B
A Fin de la Route de la Gardiole B Arête Rostand - Joubard C Cheminée de CastelVieil D Brèche du Balcon E Belvédère d'En-Vau F Plateau d'En-Vau I- Voie de la Face Nord-Ouest III - Voie du Collet IV - Voie de la Face à la Mer V - Sa Variante VI - La Diagonale IX - Variante de la sortie de la Directe |
I - Voie de la Face Nord-Ouest ( Photo A et B )
Première par H.Abeille , en 1888
Escalade " libre facile " - Encordement 15 m.
Départ au point le plus bas de la face par un petit dièdre oblique vers la gauche, puis on gravit quelques gradins en direction d'un chêne vert. -R.1
La montée continue oblique vers la gauche et l'on passe deux ressauts raides avant de s'arrêter sur une plateforme .- R. 2
On traverse alors à l'horizontale l'arête nord et l'on passe dans la face nord-est où l'on escaladera tout droit des gradins pour terminer en revenant dans la paroi nord-ouest du bloc sommital .
II - Variante ( photo A )
Pas de renseignements sur la première
Escalade " libre facile " - Encordement 15 mètres
De la plateforme du 2 me relais: monter droit dans une anfractuosité, virer facilement au sud puis grimper au dessous de la brèche du sommet et de là au gendarme terminal.
III - Voie du Collet ( photo B )
Pas de renseignements sur la première
Escalade " libre facile " - Encordement 15 mètres.
Départ du collet dans une suite de grosses fissures verticales qui rejoignent vers le haut la fin de la voie de la face Nord-Ouest.
IV - Voie de la Face à la Mer ( photo B )
Première par L. David en 1913
Escalade " libre facile " - Encordement: 15 mètres
La description de ce parcours sinueux sera compliqué parce que dans cette face sud, on peut réellement passer partout en escalade libre sans rencontrer de difficultés sérieuses.
Départ en contre bas du collet, grimper sur un gros bloc, puis escalader une dalle et se rétablir sur une corniche. -R.1
On la suit vers le sud où l'on gravit un ressaut raide au dessus duquel se trouve une plateforme. Escalader droit une zone de rochers fracturés à proximité de l'arête sud :on atteint alors un replat et par une traversée sur la droite- 5 à 6 m.- à l'horizontale - on se dirige vers un gros bloc posé. -R.2
Escalader un court dièdre vertical peu commode et par un rétablissement monter sur une nouvelle corniche : on la suit vers le sud et à proximité de l'arête, on gravit un ressaut qui amène à la brèche; de là on monte au sommet par le flanc sud du gendarme terminal
V - Variante Barrin
Première par : H.Barrin, X en l932
Escalade " libre difficile "
Cette variante plus difficile consiste à monter droit à la corniche du premier relais par les dalles raides de la base de la face à la mer.
VI - La Diagonale ( photo A et B )
Première par: H. Barrin, Gipsert en 1932
Escalade " libre facile " - encordement 20 m
Cette voie passe successivement par la face Sud-Ouest, puis dans la face Sud-Est .Elle est déjà sensiblement plus difficile que les itinéraires précédents surtout dans les derniers mètres assez exposés.
Après être monté sur une banquette embroussaillée dans le flanc gauche de l'arête sud, on démarre le long d'une grosse fissure qui oblique vers le taillant et s'y perd après l'avoir franchi . On passe alors dans la face à la mer et l'on continue en obliquant dans une dalle raide (prises bonnes mais rares) .On arrive alors sur la corniche où l'on croise l'itinéraire David . - R. 1
Vers le milieu de cette corniche escalader droit une fissure très raide puis monter facilement jusqu'à un gros bloc posé. -R.2
Cette étape de la Diagonale avait déjà été explorée auparavant par Barrin et Reboul elle est connue sous le nom de "M'en fous " ' Reboul parait-il se désintéressait d'avoir fait un " fragment de première ".
Continuer par le dièdre fissuré de la voie David, puis tout droit vers la brèche du sommet; la paroi est toujours très raide mais l'on trouve une bonne prise haute. Terminer par la difficile escalade du flanc sud-est du gendarme sommital.
VII - Voie de la Ratepenado (la chauve-souris) Photo A
Première par: J.Robert, J.Gautier, R.Tixier le Ier Oct. 1933
Escalade "libre difficile" -encordement 2O mètres
Ce parcours comme ses voisins de la face sud-ouest est franchement difficile et exposé
Deux tentatives précédèrent la première qui échouèrent toutes deux à la suite de décrochage graves en 1925 et 1932.
Une ratepenade ( chauve souris en provençal), fut délogée de son trou lors de cette première.
Même départ que pour la diagonale, puis on s'élève difficilement dans une cheminée à double fissure sur le flanc gauche de l'arête sud; les prises, d'abord rares, se font plus nombreuses quand on approche d'un replat embroussaillé; puis on grimpe sur une plateforme de l'arête . - Relais -
Entreprendre alors vers la gauche une traversée ascendante dans une dalle raide aux prises franches mais espacées. En suivant une strate horizontale on arrive dans une grosse fissure verticale où l'on s'élève un peu , puis on reprend la traversée descendante vers la gauche en direction de l'arête sud-ouest par laquelle on atteint le sommet sans difficulté .
VIII - Voie Directe ( photo A )
Première par : Barrin et Gispert en 1935
Escalade "libre très difficile " - Encordement :30 mètres
Malgré son peu de longueur, cette voie, si elle est parcourue ainsi qu'à la première, sans aucun pitons d'assurance et sans relais, mérite amplement sa classification dans la 3 me catégorie de l'escalade libre.
On quitte la banquette du bas en montant sur la gauche vers la plaque scellée en souvenir de M.Taviraz,(probablement enlevée par les Allemands en 1944 pendant l'occupation d'En Vau) puis on montera tout droit vers le sommet le long d'une grosse fissure traversée au 2/3 de la paroi par la voie de la Ratepenade. - Vers le haut franchir tout droit le surplomb terminal .
IX - Variante de la sortie de la Voie Directe (photos A et B )
par Barrin .
Contourner le surplomb terminal par la droite; une vire aérienne mènera au sommet par le haut de la face sud-est .
X - Voie B. B. ( photo A )
Premiere par: H.Barrin, M.Brun le 15 Aout 1935
Escalade " libre difficile" - encordement : 20 metres
B. B. : initiales des noms des deux premiers .
Monter à la plaque Taviraz par le bas de la directe, puis exécuter une difficile traversée ascendante vers l'arête Ouest où l'on atteindra l'extrémité d'une corniche de la Face N6W . Relais .
Revenir de suite sur le taillant de l'arête et le suivre jusqu'au bout.
Une variante exigeant un encordement de 25-30 mètres évite le relais en montant dans l'axe de l'arête sans quitter la Face Sud-Ouest .
Les Escalades de la Rive Gauche
Dans cette partie du vallon, deux massifs importants groupent chacun toute une série d'escalades: le massif du Pouce et le massif de la Sirène. Plus loin les voies de la Tour Ronde et de l'Arête Saphir sont isolées à proximité de la Plage
Massif du Pouce
Le Pouce est ce monolithe cylindrique élevé d'une dizaine de mètres, dont la base est percée de part en part par un porche arrondi et qui est juché en un équilibre déconcertant ( photo B ) au sommet d'un éperon de 85 m. tout contre le haut de la muraille ouest du Plateau de Cadeiron. Par extension nous appellerons massif ou groupe du Pouce toute paroi avoisinante.
Première par H.Abeille , en 1888
Escalade " libre facile " - Encordement 15 m.
Départ au point le plus bas de la face par un petit dièdre oblique vers la gauche, puis on gravit quelques gradins en direction d'un chêne vert. -R.1
La montée continue oblique vers la gauche et l'on passe deux ressauts raides avant de s'arrêter sur une plateforme .- R. 2
On traverse alors à l'horizontale l'arête nord et l'on passe dans la face nord-est où l'on escaladera tout droit des gradins pour terminer en revenant dans la paroi nord-ouest du bloc sommital .
II - Variante ( photo A )
Pas de renseignements sur la première
Escalade " libre facile " - Encordement 15 mètres
De la plateforme du 2 me relais: monter droit dans une anfractuosité, virer facilement au sud puis grimper au dessous de la brèche du sommet et de là au gendarme terminal.
III - Voie du Collet ( photo B )
Pas de renseignements sur la première
Escalade " libre facile " - Encordement 15 mètres.
Départ du collet dans une suite de grosses fissures verticales qui rejoignent vers le haut la fin de la voie de la face Nord-Ouest.
IV - Voie de la Face à la Mer ( photo B )
Première par L. David en 1913
Escalade " libre facile " - Encordement: 15 mètres
La description de ce parcours sinueux sera compliqué parce que dans cette face sud, on peut réellement passer partout en escalade libre sans rencontrer de difficultés sérieuses.
Départ en contre bas du collet, grimper sur un gros bloc, puis escalader une dalle et se rétablir sur une corniche. -R.1
On la suit vers le sud où l'on gravit un ressaut raide au dessus duquel se trouve une plateforme. Escalader droit une zone de rochers fracturés à proximité de l'arête sud :on atteint alors un replat et par une traversée sur la droite- 5 à 6 m.- à l'horizontale - on se dirige vers un gros bloc posé. -R.2
Escalader un court dièdre vertical peu commode et par un rétablissement monter sur une nouvelle corniche : on la suit vers le sud et à proximité de l'arête, on gravit un ressaut qui amène à la brèche; de là on monte au sommet par le flanc sud du gendarme terminal
V - Variante Barrin
Première par : H.Barrin, X en l932
Escalade " libre difficile "
Cette variante plus difficile consiste à monter droit à la corniche du premier relais par les dalles raides de la base de la face à la mer.
VI - La Diagonale ( photo A et B )
Première par: H. Barrin, Gipsert en 1932
Escalade " libre facile " - encordement 20 m
Cette voie passe successivement par la face Sud-Ouest, puis dans la face Sud-Est .Elle est déjà sensiblement plus difficile que les itinéraires précédents surtout dans les derniers mètres assez exposés.
Après être monté sur une banquette embroussaillée dans le flanc gauche de l'arête sud, on démarre le long d'une grosse fissure qui oblique vers le taillant et s'y perd après l'avoir franchi . On passe alors dans la face à la mer et l'on continue en obliquant dans une dalle raide (prises bonnes mais rares) .On arrive alors sur la corniche où l'on croise l'itinéraire David . - R. 1
Vers le milieu de cette corniche escalader droit une fissure très raide puis monter facilement jusqu'à un gros bloc posé. -R.2
Cette étape de la Diagonale avait déjà été explorée auparavant par Barrin et Reboul elle est connue sous le nom de "M'en fous " ' Reboul parait-il se désintéressait d'avoir fait un " fragment de première ".
Continuer par le dièdre fissuré de la voie David, puis tout droit vers la brèche du sommet; la paroi est toujours très raide mais l'on trouve une bonne prise haute. Terminer par la difficile escalade du flanc sud-est du gendarme sommital.
VII - Voie de la Ratepenado (la chauve-souris) Photo A
Première par: J.Robert, J.Gautier, R.Tixier le Ier Oct. 1933
Escalade "libre difficile" -encordement 2O mètres
Ce parcours comme ses voisins de la face sud-ouest est franchement difficile et exposé
Deux tentatives précédèrent la première qui échouèrent toutes deux à la suite de décrochage graves en 1925 et 1932.
Une ratepenade ( chauve souris en provençal), fut délogée de son trou lors de cette première.
Même départ que pour la diagonale, puis on s'élève difficilement dans une cheminée à double fissure sur le flanc gauche de l'arête sud; les prises, d'abord rares, se font plus nombreuses quand on approche d'un replat embroussaillé; puis on grimpe sur une plateforme de l'arête . - Relais -
Entreprendre alors vers la gauche une traversée ascendante dans une dalle raide aux prises franches mais espacées. En suivant une strate horizontale on arrive dans une grosse fissure verticale où l'on s'élève un peu , puis on reprend la traversée descendante vers la gauche en direction de l'arête sud-ouest par laquelle on atteint le sommet sans difficulté .
VIII - Voie Directe ( photo A )
Première par : Barrin et Gispert en 1935
Escalade "libre très difficile " - Encordement :30 mètres
Malgré son peu de longueur, cette voie, si elle est parcourue ainsi qu'à la première, sans aucun pitons d'assurance et sans relais, mérite amplement sa classification dans la 3 me catégorie de l'escalade libre.
On quitte la banquette du bas en montant sur la gauche vers la plaque scellée en souvenir de M.Taviraz,(probablement enlevée par les Allemands en 1944 pendant l'occupation d'En Vau) puis on montera tout droit vers le sommet le long d'une grosse fissure traversée au 2/3 de la paroi par la voie de la Ratepenade. - Vers le haut franchir tout droit le surplomb terminal .
IX - Variante de la sortie de la Voie Directe (photos A et B )
par Barrin .
Contourner le surplomb terminal par la droite; une vire aérienne mènera au sommet par le haut de la face sud-est .
X - Voie B. B. ( photo A )
Premiere par: H.Barrin, M.Brun le 15 Aout 1935
Escalade " libre difficile" - encordement : 20 metres
B. B. : initiales des noms des deux premiers .
Monter à la plaque Taviraz par le bas de la directe, puis exécuter une difficile traversée ascendante vers l'arête Ouest où l'on atteindra l'extrémité d'une corniche de la Face N6W . Relais .
Revenir de suite sur le taillant de l'arête et le suivre jusqu'au bout.
Une variante exigeant un encordement de 25-30 mètres évite le relais en montant dans l'axe de l'arête sans quitter la Face Sud-Ouest .
Les Escalades de la Rive Gauche
Dans cette partie du vallon, deux massifs importants groupent chacun toute une série d'escalades: le massif du Pouce et le massif de la Sirène. Plus loin les voies de la Tour Ronde et de l'Arête Saphir sont isolées à proximité de la Plage
Massif du Pouce
Le Pouce est ce monolithe cylindrique élevé d'une dizaine de mètres, dont la base est percée de part en part par un porche arrondi et qui est juché en un équilibre déconcertant ( photo B ) au sommet d'un éperon de 85 m. tout contre le haut de la muraille ouest du Plateau de Cadeiron. Par extension nous appellerons massif ou groupe du Pouce toute paroi avoisinante.
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Vue des pentes du Plateau d'En-Vau
Photo Grand Angulaire Dr. Albert Le Massif du Pouce - Photo A A Le Pouce B Plateau de Cadeiron C Muraille du Pouce D Arête des Chèvres E Arête des Garçons de Café F Arête de la Sirène G Sommet Grande Aiguille F Plateau de CastelVieil I- Voie du Pouce II - Variante, Save III- Variante Ramond IV- Sortie Chauvet VI - Le Pouce Integral VII - La Voie Serpentine VIII - La Voie Rostand-Save IX -Voie de l'Arête des Chèvres |
Vue de la Cheminée de CastelVieil -Cliché Dr. Albert Le Massif du Pouce
- Photo B A Le Pouce B Plateau de Cadeiron C Muraille du Pouce D Arête des Chèvres E Arête des Garçons de Café E' Plan NW de l'Eperon de la Sirène V- Variante Barrin de la Voie du Pouce VII - La Voie Serpentine VIII- Voie Rostand - Save IX- Voie de l'Arête des Chèvres X- Couloir des Rochassiers XI - Arête des Garçons de Café XII -Départ de Frendo XIII - Variante de la Lucarne |
I - Voie du Pouce ( photo A)
Première par :J.Save, R.Artru, J.Robert, R.Gros,P.Keller le 18/11/1936
Escalade "libre difficile" - Encordement : 20 mètres
Ce parcours comporte de nombreux passages de difficultés assez élevées, mais c'est dans l'escalade terminale du monolithe que l'on trouvera le morceau le plus dur.
Démarrer sur le taillant de la base de l'éperon, au pied du Pouce; 25 mètres d'escalade facile conduisent à une strate horizontale. -R.1
Une vire délicate sur la gauche donne accès à une large terrasse embroussaillée que l'on suivra jusqu'au voisinage de son extrémité nord. - R.2
Sur le flanc droit (sud) d'un éperon parallèle à celui du Pouce, on s'élève ensuite dans une fissure terreuse et herbeuse jusqu'à un replat sur son taillant. - R.3
Escalader alors en ramonage une longue et belle cheminée-fissure verticale au bout de laquelle on atteint l'extrémité d'une seconde corniche horizontale. -R4
Revenant au Sud vers l'éperon du Pouce on arrive à la base d'un groupe de trois fissures formées par des plaques décollées; on choisira celle du milieu, d'abord délicate, puis plus commode quand elle s'ouvre en petit couloir qui débouchera bientôt au collet du Pouce. De là par une dalle en gradin, monter sous le porche du monolithe. -R.5.
Contourner son pilier nord au dessus du couloir d'arrivée et s'élever dans sa face nord le long d'une difficile fissure qui conduira au sommet. Descente en rappel au collet .
Si l'on désire s'en aller par le Plateau de Cadeiron, du collet on exécute vers le N.W. une délicate traversée de dalle le log d'une strate horizontale, puis on se rétablit sur une corniche au bout de laquelle il reste à gravir une cheminée
Variante du Pouce
Le Pouce fut tout de suite très fréquenté des grimpeurs et dès lors il était aisé de prévoir que le tortueux parcours original ferait les frais de maintes variantes..
La première fut exécutée par J.Save lui-même ( II photo A ) .Elle gravit le bas de l'éperon parallèle à 3O m. au Nord; en un parcours facile ,devenu classique parce qu'il permet d'éviter la difficile vire après le 1er relais du trajet primitif . La deuxième ( III photo A ) est due à Ramond; elle s'élève droit au dessus de la partie médiane de la première corniche, le long d'une cheminée-fissure oblique à peu près dans l'axe du couloir du collet: il semble quelle soit moins intéressante que le parcours correspondant à l'éperon parallèle.
La troisième ( V. photo B) concerne le monolithe lui-même, au lieu d'escalader son versant nord on passe dans son versant Sud et l'on grimpe dans une dalle très raide ( prises solides mais petites et rares ) en obliquant sur la fin vers la face du vallon. Variante exposée et très aérienne réalisée par H. Barrin, Rouais, Chappe à la fin Septembre1937. Enfin, G. Rebuffat et H. Joubard, accomplirent en 1939 l'escalade intégrale de l'éperon du Pouce par son taillant, itinéraire que nous décrirons au paragraphe suivant.
Le Pouce " Integral " ( photo A )
Première par G.Rebuffat, H.Joubard, le 6 Août 1939
Escalade " artificielle difficile"
Escalade artificielle de difficulté courante dans les 1ère et 3ème étapes, plus exposée dans la 5ème étape sous le monolithe. Escalade libre difficile au début de la l1ère étape, facile dans la seconde, difficile dans la 4ème.
Départ dans le flanc sud de l'éperon du Pouce par des rochers faciles qui mènent à un renfoncement, virer alors à gauche (difficile) et atteindre une niche de roche brune, d'où l'on s'élève sur pitons le long d'une série de fissures parallèles; dix mètres plus haut virer à gauche .-R1 sur l'arête NW de l'éperon
Suit un court trajet (10m) d'escalade facile dans du mauvais rocher qui amène sur une corniche.-R2
Virer à l'horizontale à droite et après un rétablissement sous un surplomb, attaquer une nouvelle série de fissures où l'on progresse sur pitons; le rocher est médiocre et peu sûr, au bout de 20 mètres on arrive à une grande plateforme.-R3
Grimper droit dans une dalle; virer à droite sur une très mince strate horizontale , puis escalader un bloc décollé; virer encore à droite sur des rochers disloqués, et atteindre l'arête SW de l'éperon que l'on suivra quelques mètres pour atteindre une étroite corniche. - R4
A son extrémité Nord grimper dans une fissure très raide, passer une écaille décollée, puis une zone de rochers disloqués(exposé) on pénètre alors dans le porche du Pouce . - R5
De là on gagne le sommet par les voies précédemment décrites. Une série de variantes ont été trouvées depuis la première.
La principale dans la troisième étape: on monte sur des pitons droit au dessus du relais dans un rocher bien meilleur que dans l'itinéraire Rebuffat; on rejoint un genévrier et l'on termine par une cheminée facile qui arrive à la plateforme du R3.
La seconde dans la 5ème étape où l'on évite le rocher exécrable de la fissure NW en montant droit au dessus du relais le long d'une mince fissure qui atteint le pied Sud du Pouce, ou en passant sur l'arête Sud de l'éperon qui est devenu très facile à ce niveau.
VII - La Voie Serpentine ( photo A et B )
Première par R. Artru, J. Save, en décembre 1936
Escalade " libre difficile" - Encordement 20 mètres
Elle est de difficulté moyenne mais très soutenue; l'extrême diversité de ses passages en ferait une des meilleurs parcours d'école d'escalade de la région
Au sud du Pouce la muraille du Plateau du Cadeiron est absolument verticale et très lisse; elle est limitée au sud-ouest par un éperon arrondi à sa base et de plus en plus mince vers le haut appelé Arête des Chênes. (D Photo A et B)
Plus au sud un profond couloir très embroussaillé, le Couloir des Rochassiers ou Couloir des Chênes sépare cet éperon de l'Arête des Garçons de Café (E Photo A et B) elle- même limite sud du massif du Pouce.
La Voie Serpentine déroule ses méandres dans le flanc ouest de l'Arête des Chênes en un parcours à peu près symétrique de celui du Pouce. On l'appelle parfois la Voie Save, mais elle est assez mal connue des grimpeurs car le trajet actuel est un produit hybride, fruit de la collaboration de diverses cordées et résumé de différents parcours dont les passages les moins intéressants sont maintenant abandonnés.
L'itinéraire primitif (VIII, Photo A et B) dû à V. Rostand et J. Save en décembre 1936 remontait l'éperon secondaire le plus près au nord de l'Arête des Chênes, puis en crochet brusque vers le sud contournait cette arête à l'horizontale et finissait par la partie supérieure du Couloir des Rochassiers.
Une rectification lui fut apportée ensuite par Artru et Save qui abandonnèrent le Couloir des Rochassiers et tracèrent à partir de la vire horizontale tout le haut de l'itinéraire actuellement classique dans le flanc ouest de l'Arête.
Enfin ce furent Magol, Forestier et Coudray qui ajoutèrent les 4 premières étapes du bas en commettant une erreur de parcours et en prenant le départ 30 mètres trop à gauche le 5 septembre 1937.
Remonter les pentes chaotiques et embroussaillées droit au dessus de la Grande Aiguille et commencer l'escalade par un éperon secondaire, à 30 mètres au sud de la base du Pouce, la montée est facile sur le taillant. -R1
Virer à droite sur une corniche encombrée d'arbustes puis monter sur une nouvelle corniche parallèle . -R2
Contourner un saillant accusé par une délicate vire aérienne horizontale de 3 à 4 m vers le sud, puis dès que possible monter droit sur une troisième corniche étroite .-R3
Poursuivant vers le sud on redescend facilement sur la 2ème corniche quelque peu élargie; relais au niveau d'un petit pin.- R4
A son extrémité toute proche une énorme plaque s'est détachée de la muraille formant une belle fissure profonde dans laquelle on s'élève par coincement jusqu'au sommet du bloc.-R5
Par un pas aérien sur la gauche on prend pied sur une 4ème corniche d'abord très étroite à la base d'une grande niche noire et l'on revient vers le nord; on dépasse un renfoncement embroussaillé, on grimpe sur un ressaut et contournant des blocs posés, on continue de virer jusqu'à un replat où la corniche s'interrompt.-R6
Escalader alors sur la droite (sud-ouest) une écaille en surplomb, puis par une montée oblique on arrive sur un bloc décollé.-R7
Il serait aisé de virer à l'horizontale sur le taillant de l'Arête des Chênes maintenant toute proche et très facile, mais il sera plus élégant de continuer tout droit dans une dalle très raide aux prises nombreuses; bientôt on se rétablit sur un gendarme au sommet de la dite arête.-R8
Un facile trajet horizontal conduit ensuite sur une terrasse au ressaut terminal.-R9
Diverses fissures ou cheminées s'offrent au grimpeur: choisir celle de gauche formée par une plaque détachée tout au bord de la Grande Muraille dont l'escalade est très "style Chamonix" (Save): coincements et ramonage.
VIII - Voie Rostand-Save ( photo A et B)
Première par : V. Rostand, J.Save, en décembre 1936
Escalade "libre facile"
Nous indiquerons simplement que cet itinéraire connu aujourd'hui comme variante à la fois de la Serpentine et du Couloir des Rochassiers, emprunte d'abord un éperon intermédiaire entre l'Arête des Chênes et le départ de la Serpentine;
L'escalade est assez facile sur son taillant hérissé de gros blocs disloqués; lorsqu'il se perd dans la muraille, une courte vire sur la corniche à droite , puis une murette raide amènent sur la corniche du relais 4 de la Serpentine. A son extrémité sud monter un peu sous la lame décollée puis virer facilement à droite et descendre un peu dans un bosquet de chênes vers sur l'Arête des Chênes. Un large balcon conduit au Couloir des Rochassiers dans son flanc sud.
On remonte ce couloir au sol croulant et parvenu sous un ressaut en surplomb on escalade la muraille de la rive droite jusqu'à un chêne . Evitant une cheminée raide au dessus du relais par une vire facile sur la droite on pénètre dans un couloir secondaire terreux et bientôt on débouche sur la terrasse voisine au sommet de l'Arête des Chênes; on en sort facilement par une cheminée sur la droite.
IX - Arête des Chênes ( photo A et B)
Première par : peut-être P. Reboul
Escalade "libre facile" - Encordement 20 mètres
Cette voie d'escalade en général très facile est coupée cependant par une cheminée assez délicate dans la 7ème
étape ; le terme "Arête" ne lui convient bien que dans le haut.
Le bas s'évite par la gauche dans le flanc nord. (Photo A).
Début par la remontée facile dune barre peu inclinée jusqu'à une terrasse. - R1
Puis on escalade une courte cheminée étroite.- R2
On contourne la base d'un gros gendarme et l'on passe dans le flanc sud.- R3 (Photo B)
Une série de gradins couverts de végétation et très commodes amènent dans un bosquet de chênes verts sur une corniche.- R4 et R5
A son extrémité nord escalader en s'aidant des branches un ressaut vertical.- R6
On remonte ensuite par ramonage une cheminée de 16 mètres sur le flanc gauche.- R7
La cheminée continue très facile, mais en passant sur le taillant de l'arête à droite tout aussi facile, on aura une belle vue sur le vallon et l'on débouche sur le gendarme terminal.-R8
A gauche l'arrivée de la Serpentine.
Après un trajet horizontal et la traversée d'une petite terrasse (arrivée de la Voie Rostand-Save) on sort par une cheminée sur la droite.
X - Couloir des Rochassiers ( photo B)
Première par : P. Reboul, A. Coudray probablement en 1936
Escalade "libre facile" - Encordement 15 mètres
Est également connu sous le nom de Couloir des Chênes, car ces arbres sont nombreux sur sa rive droite qui n'est autre que l'Arête des Chênes.
Un premier ressaut facile sous le couloir est suivi d'une terrasse.- R1
Le couloir lui-même débute par une cheminée raide , difficile, bouchée par un bloc en auvent ; si l'on veut s'épargner ses 10 mètres de ramonage on passe par une fissure sur la droite puis on traverse le premier bouquet de chênes.-R2
Au dessus franchir un mur vertical, puis remonter une pente terrasse désagréable.-R3 et R4
Le 3ème ressaut au prime abord impressionnant par son devers, se passera cependant facilement en ramonage avec une mauvaise arrivée dans les broussailles.- R5
Et la montée dans la terre et les "baragnes" continue jusqu'au 4ème ressaut de blocs peu solides parsemés de végétation. On sort du couloir par sa rive gauche sur une terrasse.-R6
De là on termine par une cheminée facile.
XI - Arête des Garçons de Café ( photo B)
Première par : E. Frendo, G. Tricoire, Leguen en 1930
Completée dans le bas par H. Barrin, Gispert en 1934
Escalade "libre difficile" - Encordement 20 mètres
Dans le trajet intégral deux obstacles très sérieux se trouvent au bas de l'arête: d'abord et surtout au départ la dalle voisine de la fenêtre dans le flanc ouest et le dièdre lisse de la troisième étape; le reste est vraiment facile.
La Première eut lieu par une torride journée d'été: tout au long de l'escalade les 3 grimpeurs ne parlèrent que de bières fraiches et boissons rafraichissantes, passant en revue tout ce que "garçons de café" ils auraient pu se servir en l'occurrence!
Cette longue arête , plus de 100 mètres de dénivellation et plus de 200 de parcours effectif est la rive droite d'un large couloir d'éboulis qui sépare le Massif du Pouce de celui de la Sirène. Son taillant est très irrégulier, des ressauts infranchissables sans pitons, y alternent avec des segments horizontaux ou peu inclinés.
Le pied est percé de part en part par une grande fenêtre surmontée sur la gauche par une lucarne.
L'escalade de l'arête fut d'abord réussie par Frendo, mais il délaissa le bas et arriva sur le taillant par une facile vire ascendante et une cheminée commode. (XII - Photo B) au niveau du 2ème relais du parcours intégral.
Par la suite Barrin réalisa ce parcours intégral en partant de la fenêtre par le flanc NW; puis ce passage épineux fut à son tour évité par la variante de la lucarne (XIII - Photo B). On y monte encore par le flanc NW, on la traverse et, passant dans le flanc SE on escalade le bord sud de l'ouverture une courte cheminée assez facile et quelques gradins en vire sur la gauche qui amènent au premier relais.
Nous décrirons ici le parcours intégral. Le taillant du premier ressaut est impraticable en escalade libre.
Monter à la fenêtre par le flanc NW; sur le bord sud de l'ouverture escalader un surplomb de rocher spongieux et se rétablir au dessus sur un minuscule replat (bonnes prises hautes). Par un pas à droite atteindre une courte fissure en gouttière verticale et s'y élever jusqu'au taillant tout proche.-R1
Passer dans le flanc sud-est et grimper dans un mur raide de rochers disloqués; on débouche sur une banquette horizontale .- R2
Arrivée de l'itinéraire Frendo sur la droite ; Escalader quelques gradins, puis l'arête se redresse brusquement; gravir sur la droite du taillant un dièdre rectangle dont le plan droit est glissant; - on se servira pour les mains d'une fissure sur le plan gauche - puis il se redresse et devient plus facile. Plus haut on continue sur le fil de l'arête jusqu'à un replat.-R3
Virer alors à l'horizontale dans le flanc sud-est d'un gendarme percé, enjamber son collet et reprendre le flanc sud-est de l'arête (que l'on ne quittera plus jusqu'au bout ) On s'arrête sur un replat. - R4
Une bonne fissure et quelques gradins amènent sur l'arête maintenant horizontale. - R5
Puis on escalade une très facile cheminée et l'on monte sur une terrasse.-R6
Une pente douce conduit au pied du dernier ressaut .-R7
Il est peu incliné et se franchit par des dalles fissurées facile jusqu'au sommet.- R8
Eperon de la Sirène
L'éperon de la Sirène est remarquable par la pureté des lignes et la sveltesse de son arête centrale dont le taillant presque parfaitement rectiligne sur 90 mètres est mis en valeur et comme souligné, par deux profonds couloirs sur ses deux flancs.
Vers le haut de l'éperon dans son flanc est une grotte carrée attire les regards; c'est par là que fut réussie par Barrin la première ascension du Massif de la Sirène à Pentecôte 1935. Il avait déjà fait auparavant plusieurs essais infructueux sur le bas de l'arête centrale qu'il cherchait à gravir par son taillant. Quelques mois plus tard il trouvait le passage du flanc ouest , mais n'arrivait sur l'arête centrale qu'au 3/4 de sa hauteur au niveau de la grotte qui la perfore de part en part.
Par la suite à Pentecôte 1937 Lieutard reprenait l'attaque de l'arête par sa base et passait sur le pilier d'angle NW rejoignant la voie de Barrin à la grotte. Ce fut la Voie Directe.
Enfin diverses équipes entreprirent de vaincre l'arête centrale tout au long de son taillant. Ce furent Rebuffat et Toto Guérin qui parvinrent à réaliser ce joli parcours en 1941.
Toutes ces escalades comptent parmi les plus intéressantes du Quartier d'En-Vau et la Voie de Barrin en est devenue la grande classique, à juste titre d'ailleurs car son étape terminale sur le fil de l'arête est de toute beauté. Et c'est en souvenir de l'enchantement de cette escalade que les SansSoucis choisirent son nom évocateur.
Groupe des Sans Soucis: H. Barrin, Brun, Gispert, Figeon, Ville, etc..
Première par :J.Save, R.Artru, J.Robert, R.Gros,P.Keller le 18/11/1936
Escalade "libre difficile" - Encordement : 20 mètres
Ce parcours comporte de nombreux passages de difficultés assez élevées, mais c'est dans l'escalade terminale du monolithe que l'on trouvera le morceau le plus dur.
Démarrer sur le taillant de la base de l'éperon, au pied du Pouce; 25 mètres d'escalade facile conduisent à une strate horizontale. -R.1
Une vire délicate sur la gauche donne accès à une large terrasse embroussaillée que l'on suivra jusqu'au voisinage de son extrémité nord. - R.2
Sur le flanc droit (sud) d'un éperon parallèle à celui du Pouce, on s'élève ensuite dans une fissure terreuse et herbeuse jusqu'à un replat sur son taillant. - R.3
Escalader alors en ramonage une longue et belle cheminée-fissure verticale au bout de laquelle on atteint l'extrémité d'une seconde corniche horizontale. -R4
Revenant au Sud vers l'éperon du Pouce on arrive à la base d'un groupe de trois fissures formées par des plaques décollées; on choisira celle du milieu, d'abord délicate, puis plus commode quand elle s'ouvre en petit couloir qui débouchera bientôt au collet du Pouce. De là par une dalle en gradin, monter sous le porche du monolithe. -R.5.
Contourner son pilier nord au dessus du couloir d'arrivée et s'élever dans sa face nord le long d'une difficile fissure qui conduira au sommet. Descente en rappel au collet .
Si l'on désire s'en aller par le Plateau de Cadeiron, du collet on exécute vers le N.W. une délicate traversée de dalle le log d'une strate horizontale, puis on se rétablit sur une corniche au bout de laquelle il reste à gravir une cheminée
Variante du Pouce
Le Pouce fut tout de suite très fréquenté des grimpeurs et dès lors il était aisé de prévoir que le tortueux parcours original ferait les frais de maintes variantes..
La première fut exécutée par J.Save lui-même ( II photo A ) .Elle gravit le bas de l'éperon parallèle à 3O m. au Nord; en un parcours facile ,devenu classique parce qu'il permet d'éviter la difficile vire après le 1er relais du trajet primitif . La deuxième ( III photo A ) est due à Ramond; elle s'élève droit au dessus de la partie médiane de la première corniche, le long d'une cheminée-fissure oblique à peu près dans l'axe du couloir du collet: il semble quelle soit moins intéressante que le parcours correspondant à l'éperon parallèle.
La troisième ( V. photo B) concerne le monolithe lui-même, au lieu d'escalader son versant nord on passe dans son versant Sud et l'on grimpe dans une dalle très raide ( prises solides mais petites et rares ) en obliquant sur la fin vers la face du vallon. Variante exposée et très aérienne réalisée par H. Barrin, Rouais, Chappe à la fin Septembre1937. Enfin, G. Rebuffat et H. Joubard, accomplirent en 1939 l'escalade intégrale de l'éperon du Pouce par son taillant, itinéraire que nous décrirons au paragraphe suivant.
Le Pouce " Integral " ( photo A )
Première par G.Rebuffat, H.Joubard, le 6 Août 1939
Escalade " artificielle difficile"
Escalade artificielle de difficulté courante dans les 1ère et 3ème étapes, plus exposée dans la 5ème étape sous le monolithe. Escalade libre difficile au début de la l1ère étape, facile dans la seconde, difficile dans la 4ème.
Départ dans le flanc sud de l'éperon du Pouce par des rochers faciles qui mènent à un renfoncement, virer alors à gauche (difficile) et atteindre une niche de roche brune, d'où l'on s'élève sur pitons le long d'une série de fissures parallèles; dix mètres plus haut virer à gauche .-R1 sur l'arête NW de l'éperon
Suit un court trajet (10m) d'escalade facile dans du mauvais rocher qui amène sur une corniche.-R2
Virer à l'horizontale à droite et après un rétablissement sous un surplomb, attaquer une nouvelle série de fissures où l'on progresse sur pitons; le rocher est médiocre et peu sûr, au bout de 20 mètres on arrive à une grande plateforme.-R3
Grimper droit dans une dalle; virer à droite sur une très mince strate horizontale , puis escalader un bloc décollé; virer encore à droite sur des rochers disloqués, et atteindre l'arête SW de l'éperon que l'on suivra quelques mètres pour atteindre une étroite corniche. - R4
A son extrémité Nord grimper dans une fissure très raide, passer une écaille décollée, puis une zone de rochers disloqués(exposé) on pénètre alors dans le porche du Pouce . - R5
De là on gagne le sommet par les voies précédemment décrites. Une série de variantes ont été trouvées depuis la première.
La principale dans la troisième étape: on monte sur des pitons droit au dessus du relais dans un rocher bien meilleur que dans l'itinéraire Rebuffat; on rejoint un genévrier et l'on termine par une cheminée facile qui arrive à la plateforme du R3.
La seconde dans la 5ème étape où l'on évite le rocher exécrable de la fissure NW en montant droit au dessus du relais le long d'une mince fissure qui atteint le pied Sud du Pouce, ou en passant sur l'arête Sud de l'éperon qui est devenu très facile à ce niveau.
VII - La Voie Serpentine ( photo A et B )
Première par R. Artru, J. Save, en décembre 1936
Escalade " libre difficile" - Encordement 20 mètres
Elle est de difficulté moyenne mais très soutenue; l'extrême diversité de ses passages en ferait une des meilleurs parcours d'école d'escalade de la région
Au sud du Pouce la muraille du Plateau du Cadeiron est absolument verticale et très lisse; elle est limitée au sud-ouest par un éperon arrondi à sa base et de plus en plus mince vers le haut appelé Arête des Chênes. (D Photo A et B)
Plus au sud un profond couloir très embroussaillé, le Couloir des Rochassiers ou Couloir des Chênes sépare cet éperon de l'Arête des Garçons de Café (E Photo A et B) elle- même limite sud du massif du Pouce.
La Voie Serpentine déroule ses méandres dans le flanc ouest de l'Arête des Chênes en un parcours à peu près symétrique de celui du Pouce. On l'appelle parfois la Voie Save, mais elle est assez mal connue des grimpeurs car le trajet actuel est un produit hybride, fruit de la collaboration de diverses cordées et résumé de différents parcours dont les passages les moins intéressants sont maintenant abandonnés.
L'itinéraire primitif (VIII, Photo A et B) dû à V. Rostand et J. Save en décembre 1936 remontait l'éperon secondaire le plus près au nord de l'Arête des Chênes, puis en crochet brusque vers le sud contournait cette arête à l'horizontale et finissait par la partie supérieure du Couloir des Rochassiers.
Une rectification lui fut apportée ensuite par Artru et Save qui abandonnèrent le Couloir des Rochassiers et tracèrent à partir de la vire horizontale tout le haut de l'itinéraire actuellement classique dans le flanc ouest de l'Arête.
Enfin ce furent Magol, Forestier et Coudray qui ajoutèrent les 4 premières étapes du bas en commettant une erreur de parcours et en prenant le départ 30 mètres trop à gauche le 5 septembre 1937.
Remonter les pentes chaotiques et embroussaillées droit au dessus de la Grande Aiguille et commencer l'escalade par un éperon secondaire, à 30 mètres au sud de la base du Pouce, la montée est facile sur le taillant. -R1
Virer à droite sur une corniche encombrée d'arbustes puis monter sur une nouvelle corniche parallèle . -R2
Contourner un saillant accusé par une délicate vire aérienne horizontale de 3 à 4 m vers le sud, puis dès que possible monter droit sur une troisième corniche étroite .-R3
Poursuivant vers le sud on redescend facilement sur la 2ème corniche quelque peu élargie; relais au niveau d'un petit pin.- R4
A son extrémité toute proche une énorme plaque s'est détachée de la muraille formant une belle fissure profonde dans laquelle on s'élève par coincement jusqu'au sommet du bloc.-R5
Par un pas aérien sur la gauche on prend pied sur une 4ème corniche d'abord très étroite à la base d'une grande niche noire et l'on revient vers le nord; on dépasse un renfoncement embroussaillé, on grimpe sur un ressaut et contournant des blocs posés, on continue de virer jusqu'à un replat où la corniche s'interrompt.-R6
Escalader alors sur la droite (sud-ouest) une écaille en surplomb, puis par une montée oblique on arrive sur un bloc décollé.-R7
Il serait aisé de virer à l'horizontale sur le taillant de l'Arête des Chênes maintenant toute proche et très facile, mais il sera plus élégant de continuer tout droit dans une dalle très raide aux prises nombreuses; bientôt on se rétablit sur un gendarme au sommet de la dite arête.-R8
Un facile trajet horizontal conduit ensuite sur une terrasse au ressaut terminal.-R9
Diverses fissures ou cheminées s'offrent au grimpeur: choisir celle de gauche formée par une plaque détachée tout au bord de la Grande Muraille dont l'escalade est très "style Chamonix" (Save): coincements et ramonage.
VIII - Voie Rostand-Save ( photo A et B)
Première par : V. Rostand, J.Save, en décembre 1936
Escalade "libre facile"
Nous indiquerons simplement que cet itinéraire connu aujourd'hui comme variante à la fois de la Serpentine et du Couloir des Rochassiers, emprunte d'abord un éperon intermédiaire entre l'Arête des Chênes et le départ de la Serpentine;
L'escalade est assez facile sur son taillant hérissé de gros blocs disloqués; lorsqu'il se perd dans la muraille, une courte vire sur la corniche à droite , puis une murette raide amènent sur la corniche du relais 4 de la Serpentine. A son extrémité sud monter un peu sous la lame décollée puis virer facilement à droite et descendre un peu dans un bosquet de chênes vers sur l'Arête des Chênes. Un large balcon conduit au Couloir des Rochassiers dans son flanc sud.
On remonte ce couloir au sol croulant et parvenu sous un ressaut en surplomb on escalade la muraille de la rive droite jusqu'à un chêne . Evitant une cheminée raide au dessus du relais par une vire facile sur la droite on pénètre dans un couloir secondaire terreux et bientôt on débouche sur la terrasse voisine au sommet de l'Arête des Chênes; on en sort facilement par une cheminée sur la droite.
IX - Arête des Chênes ( photo A et B)
Première par : peut-être P. Reboul
Escalade "libre facile" - Encordement 20 mètres
Cette voie d'escalade en général très facile est coupée cependant par une cheminée assez délicate dans la 7ème
étape ; le terme "Arête" ne lui convient bien que dans le haut.
Le bas s'évite par la gauche dans le flanc nord. (Photo A).
Début par la remontée facile dune barre peu inclinée jusqu'à une terrasse. - R1
Puis on escalade une courte cheminée étroite.- R2
On contourne la base d'un gros gendarme et l'on passe dans le flanc sud.- R3 (Photo B)
Une série de gradins couverts de végétation et très commodes amènent dans un bosquet de chênes verts sur une corniche.- R4 et R5
A son extrémité nord escalader en s'aidant des branches un ressaut vertical.- R6
On remonte ensuite par ramonage une cheminée de 16 mètres sur le flanc gauche.- R7
La cheminée continue très facile, mais en passant sur le taillant de l'arête à droite tout aussi facile, on aura une belle vue sur le vallon et l'on débouche sur le gendarme terminal.-R8
A gauche l'arrivée de la Serpentine.
Après un trajet horizontal et la traversée d'une petite terrasse (arrivée de la Voie Rostand-Save) on sort par une cheminée sur la droite.
X - Couloir des Rochassiers ( photo B)
Première par : P. Reboul, A. Coudray probablement en 1936
Escalade "libre facile" - Encordement 15 mètres
Est également connu sous le nom de Couloir des Chênes, car ces arbres sont nombreux sur sa rive droite qui n'est autre que l'Arête des Chênes.
Un premier ressaut facile sous le couloir est suivi d'une terrasse.- R1
Le couloir lui-même débute par une cheminée raide , difficile, bouchée par un bloc en auvent ; si l'on veut s'épargner ses 10 mètres de ramonage on passe par une fissure sur la droite puis on traverse le premier bouquet de chênes.-R2
Au dessus franchir un mur vertical, puis remonter une pente terrasse désagréable.-R3 et R4
Le 3ème ressaut au prime abord impressionnant par son devers, se passera cependant facilement en ramonage avec une mauvaise arrivée dans les broussailles.- R5
Et la montée dans la terre et les "baragnes" continue jusqu'au 4ème ressaut de blocs peu solides parsemés de végétation. On sort du couloir par sa rive gauche sur une terrasse.-R6
De là on termine par une cheminée facile.
XI - Arête des Garçons de Café ( photo B)
Première par : E. Frendo, G. Tricoire, Leguen en 1930
Completée dans le bas par H. Barrin, Gispert en 1934
Escalade "libre difficile" - Encordement 20 mètres
Dans le trajet intégral deux obstacles très sérieux se trouvent au bas de l'arête: d'abord et surtout au départ la dalle voisine de la fenêtre dans le flanc ouest et le dièdre lisse de la troisième étape; le reste est vraiment facile.
La Première eut lieu par une torride journée d'été: tout au long de l'escalade les 3 grimpeurs ne parlèrent que de bières fraiches et boissons rafraichissantes, passant en revue tout ce que "garçons de café" ils auraient pu se servir en l'occurrence!
Cette longue arête , plus de 100 mètres de dénivellation et plus de 200 de parcours effectif est la rive droite d'un large couloir d'éboulis qui sépare le Massif du Pouce de celui de la Sirène. Son taillant est très irrégulier, des ressauts infranchissables sans pitons, y alternent avec des segments horizontaux ou peu inclinés.
Le pied est percé de part en part par une grande fenêtre surmontée sur la gauche par une lucarne.
L'escalade de l'arête fut d'abord réussie par Frendo, mais il délaissa le bas et arriva sur le taillant par une facile vire ascendante et une cheminée commode. (XII - Photo B) au niveau du 2ème relais du parcours intégral.
Par la suite Barrin réalisa ce parcours intégral en partant de la fenêtre par le flanc NW; puis ce passage épineux fut à son tour évité par la variante de la lucarne (XIII - Photo B). On y monte encore par le flanc NW, on la traverse et, passant dans le flanc SE on escalade le bord sud de l'ouverture une courte cheminée assez facile et quelques gradins en vire sur la gauche qui amènent au premier relais.
Nous décrirons ici le parcours intégral. Le taillant du premier ressaut est impraticable en escalade libre.
Monter à la fenêtre par le flanc NW; sur le bord sud de l'ouverture escalader un surplomb de rocher spongieux et se rétablir au dessus sur un minuscule replat (bonnes prises hautes). Par un pas à droite atteindre une courte fissure en gouttière verticale et s'y élever jusqu'au taillant tout proche.-R1
Passer dans le flanc sud-est et grimper dans un mur raide de rochers disloqués; on débouche sur une banquette horizontale .- R2
Arrivée de l'itinéraire Frendo sur la droite ; Escalader quelques gradins, puis l'arête se redresse brusquement; gravir sur la droite du taillant un dièdre rectangle dont le plan droit est glissant; - on se servira pour les mains d'une fissure sur le plan gauche - puis il se redresse et devient plus facile. Plus haut on continue sur le fil de l'arête jusqu'à un replat.-R3
Virer alors à l'horizontale dans le flanc sud-est d'un gendarme percé, enjamber son collet et reprendre le flanc sud-est de l'arête (que l'on ne quittera plus jusqu'au bout ) On s'arrête sur un replat. - R4
Une bonne fissure et quelques gradins amènent sur l'arête maintenant horizontale. - R5
Puis on escalade une très facile cheminée et l'on monte sur une terrasse.-R6
Une pente douce conduit au pied du dernier ressaut .-R7
Il est peu incliné et se franchit par des dalles fissurées facile jusqu'au sommet.- R8
Eperon de la Sirène
L'éperon de la Sirène est remarquable par la pureté des lignes et la sveltesse de son arête centrale dont le taillant presque parfaitement rectiligne sur 90 mètres est mis en valeur et comme souligné, par deux profonds couloirs sur ses deux flancs.
Vers le haut de l'éperon dans son flanc est une grotte carrée attire les regards; c'est par là que fut réussie par Barrin la première ascension du Massif de la Sirène à Pentecôte 1935. Il avait déjà fait auparavant plusieurs essais infructueux sur le bas de l'arête centrale qu'il cherchait à gravir par son taillant. Quelques mois plus tard il trouvait le passage du flanc ouest , mais n'arrivait sur l'arête centrale qu'au 3/4 de sa hauteur au niveau de la grotte qui la perfore de part en part.
Par la suite à Pentecôte 1937 Lieutard reprenait l'attaque de l'arête par sa base et passait sur le pilier d'angle NW rejoignant la voie de Barrin à la grotte. Ce fut la Voie Directe.
Enfin diverses équipes entreprirent de vaincre l'arête centrale tout au long de son taillant. Ce furent Rebuffat et Toto Guérin qui parvinrent à réaliser ce joli parcours en 1941.
Toutes ces escalades comptent parmi les plus intéressantes du Quartier d'En-Vau et la Voie de Barrin en est devenue la grande classique, à juste titre d'ailleurs car son étape terminale sur le fil de l'arête est de toute beauté. Et c'est en souvenir de l'enchantement de cette escalade que les SansSoucis choisirent son nom évocateur.
Groupe des Sans Soucis: H. Barrin, Brun, Gispert, Figeon, Ville, etc..
Vue de la Cheminée de CastelVieil
Cliché Dr. Albert L'Eperon de la Sirène - Photo A A Grotte de la Sirène B Grotte Ogivale C La Tour Ronde D Haut de l'Arête Saphir E Bas de l'Arête des Garçons de Café I- Voie de la Sirène - Barrin II -Voie de la Sirène - Lieutard III- Voie de la Sirène Intégrale - Rebuffat IV- Couloir de la Sirène V- Voie Sans Nom VI - Sa Variante de Départ |
Vue de la Plage d'En-Vau
Cliché Dr. Albert L'Eperon de la Sirène - Photo B A Grotte de la Sirène B Grotte Ogivale C Grotte Carrée II -Voie de la Sirène - Lieutard III- Voie de la Sirène Intégrale - Rebuffat IV- Couloir de la Sirène V- Voie Sans Nom |
I- Voie de la Sirène ( photo A )
Première par : Barrin, Marcellin, Brun le 15 Août 1935
Escalade "libre difficile" - Encordement 25 mètres
Deux étapes difficiles: la 3ème au Pas du Chapeau, la 6ème sur l'arête; tout le reste est relativement commode.
Ainsi que nous l'avons déjà dit la Voie de la Sirène débute dans le flanc ouest de l'éperon. On remonte le couloir d'éboulis jusqu'à une vingtaine de mètres plus haut que la base de l'Arête des Garçons de Café et l'on attaque la muraille par une dalle striée de petites nervures verticales dans laquelle on s'élève en obliquant sur la droite pour atteindre une corniche herbeuse.- R1
A l'extrémité sud de celle-ci escalader une vire ascendante puis des blocs brisés jusqu'à une grosse écaille décollée .- R2
Revenir franchement à gauche et par un pas difficile dans une dalle lisse (le Pas du Chapeau: Barrin y perdit le sien lors de la première) atteindre un petit replat sur lequel on se rétablira malaisément. On peut également monter sur l'écaille et virer plus haut , les pieds sur une mince lèvre rocheuse à hauteur du replat à atteindre; il faudra alors se pencher dans une position incommode pour saisir le rebord d'une petite cheminée , car la dalle à traverser est très raide et lisse et les prises y sont très rares et petites. Cette variante est un délicat passage d'équilibre, en un style tout différent du pas du Chapeau, rude morceau de rétablissement en force; les deux sont l'oeuvre de Barrin à la première et la deuxième de la Voie de la Sirène.
On grimpe ensuite dans une étroite cheminée où la progression est assez exposée (prises douteuses mal disposées) et l'on arrive dans une niche.- R3
On s'élève en opposition dans la cheminée qui la domine et dès que possible on en sort par la gauche (rive est) en escaladant une dalle aux belles prises en direction d'une grande terrasse en pente où l'on pourra prendre pied puis on la remontera vers l'arête.- R4
Contournant un saillant on pénètre dans un large couloir , on le traverse à l'horizontale dans une dalle assez lisse et l'on s'engage dans une bonne cheminée qui débouche bientôt dans la grotte de la Sirène.- R5
Longer alors une étroite vire sur la droite et l'on atteint enfin le fil de l'arête centrale que l'on suivra jusqu'au sommet en une escalade extraordinairement aérienne, et d'où l'on aura un surprenant coup d'oeil sur la Calanque.
Les premiers mètres faciles amènent à un passage très raide et assez exposé où les prises sont inconfortables. Au-dessus l'escalade redevient assez commode mais le rocher est disloqué et moins sûr; après 15 mètres sur le taillant on vire à droite pour éviter un ressaut surplombant on monte sur un petit bloc (1) branlant en chapeau de gendarme , on gravit des rochers brisés et par une courte fissure à gauche on escalade un gros bloc(2) en porte à faux; un dernier gradin amène à une plateforme.- R6 Les blocs 1 et 2 ont disparu depuis 1945.
On peut aussi arriver là par une traversée facile sur la droite à partir des rochers brisés (moins joli)
Il ne reste plus qu'à escalader de faciles ressauts pour arriver au sommet de l'éperon de la Sirène.
Le retour dans le Vallon se fera sans difficulté par le couloir d'éboulis à l'est de l'éperon à moins que l'on entreprenne la difficile descente de la Voie Sans Nom, dont nous parlerons plus loin à la montée
II - Voie Directe de la Sirène ( photo A et B)
Première par :P. Lieutard, Jézéquel, Pentecôte 1937
Escalade "libre difficile" ou "artificielle peu difficile" - Encordement 25 mètres
Ce classement dans la catégorie artificielle s'impose puisque la dalle de la deuxième étape ne peut-être franchie sans l'aide de 1 ou 2 pitons-prises; si ce passage artificiel est commode il n'est pas moins vrai que la première étape sur le bas de l'arête est plus difficile en escalade libre que le haut de la Voie Barrin. On démarre sur le taillant très raide du pilier d'angle NW de l'éperon où l'on grimpera sur des prises souvent fragiles; Parvenu sous un ressaut surplombant on vire à gauche dans le flanc ouest de l'arête et l'on s'arrête au sommet d'un bloc détaché.
Escalader sur un piton une dalle lisse et revenir sur le taillant par un pas d'équilibre; lorsqu'on l'aura rejoint dans des blocs disloqués on le remontera jusqu'à une plateforme.- R2
Contourner le flanc sud d'un gros gendarme par une vire ascendante assez facile.- R3
Puis escalader sans difficultés l'arête jusqu'au sommet du pilier d'angle ; on arrive à l'extrémité supérieure de la grande terrasse en pente du flanc ouest où l'on rejoint la Voie Barrin pour la suivre jusqu'au sommet
III- Voie de la Sirène "Intégrale" ( photo A et B)
Première par : Gaston Rebuffat, Toto Guérin le 30 Mars 1941
Escalade "artificielle difficile" - Encordement 20 - 25 mètres
L'escalade est surtout libre avec quelques courts passages artificiels, le morceau le plus difficile se fait en escalade libre et se situe dans l'étape sur le taillant de l'arête
Attaquer par le milieu de l'arête centrale
I- Voie de la Sirène ( photo A )
Première par : Barrin, Marcellin, Brun le 15 Août 1935
Escalade "libre difficile" - Encordement 25 mètres
Deux étapes difficiles: la 3ème au Pas du Chapeau, la 6ème sur l'arête; tout le reste est relativement commode.
Ainsi que nous l'avons déjà dit la Voie de la Sirène débute dans le flanc ouest de l'éperon. On remonte le couloir d'éboulis jusqu'à une vingtaine de mètres plus haut que la base de l'Arête des Garçons de Café et l'on attaque la muraille par une dalle striée de petites nervures verticales dans laquelle on s'élève en obliquant sur la droite pour atteindre une corniche herbeuse.- R1
A l'extrémité sud de celle-ci escalader une vire ascendante puis des blocs brisés jusqu'à une grosse écaille décollée .- R2
Revenir franchement à gauche et par un pas difficile dans une dalle lisse (le Pas du Chapeau: Barrin y perdit le sien lors de la première) atteindre un petit replat sur lequel on se rétablira malaisément. On peut également monter sur l'écaille et virer plus haut , les pieds sur une mince lèvre rocheuse à hauteur du replat à atteindre; il faudra alors se pencher dans une position incommode pour saisir le rebord d'une petite cheminée , car la dalle à traverser est très raide et lisse et les prises y sont très rares et petites. Cette variante est un délicat passage d'équilibre, en un style tout différent du pas du Chapeau, rude morceau de rétablissement en force; les deux sont l'oeuvre de Barrin à la première et la deuxième de la Voie de la Sirène.
On grimpe ensuite dans une étroite cheminée où la progression est assez exposée (prises douteuses mal disposées) et l'on arrive dans une niche.- R3
On s'élève en opposition dans la cheminée qui la domine et dès que possible on en sort par la gauche (rive est) en escaladant une dalle aux belles prises en direction d'une grande terrasse en pente où l'on pourra prendre pied puis on la remontera vers l'arête.- R4
Contournant un saillant on pénètre dans un large couloir , on le traverse à l'horizontale dans une dalle assez lisse et l'on s'engage dans une bonne cheminée qui débouche bientôt dans la grotte de la Sirène.- R5
Longer alors une étroite vire sur la droite et l'on atteint enfin le fil de l'arête centrale que l'on suivra jusqu'au sommet en une escalade extraordinairement aérienne, et d'où l'on aura un surprenant coup d'oeil sur la Calanque.
Les premiers mètres faciles amènent à un passage très raide et assez exposé où les prises sont inconfortables. Au-dessus l'escalade redevient assez commode mais le rocher est disloqué et moins sûr; après 15 mètres sur le taillant on vire à droite pour éviter un ressaut surplombant on monte sur un petit bloc (1) branlant en chapeau de gendarme , on gravit des rochers brisés et par une courte fissure à gauche on escalade un gros bloc(2) en porte à faux; un dernier gradin amène à une plateforme.- R6 Les blocs 1 et 2 ont disparu depuis 1945.
On peut aussi arriver là par une traversée facile sur la droite à partir des rochers brisés (moins joli)
Il ne reste plus qu'à escalader de faciles ressauts pour arriver au sommet de l'éperon de la Sirène.
Le retour dans le Vallon se fera sans difficulté par le couloir d'éboulis à l'est de l'éperon à moins que l'on entreprenne la difficile descente de la Voie Sans Nom, dont nous parlerons plus loin à la montée
II - Voie Directe de la Sirène ( photo A et B)
Première par :P. Lieutard, Jézéquel, Pentecôte 1937
Escalade "libre difficile" ou "artificielle peu difficile" - Encordement 25 mètres
Ce classement dans la catégorie artificielle s'impose puisque la dalle de la deuxième étape ne peut-être franchie sans l'aide de 1 ou 2 pitons-prises; si ce passage artificiel est commode il n'est pas moins vrai que la première étape sur le bas de l'arête est plus difficile en escalade libre que le haut de la Voie Barrin. On démarre sur le taillant très raide du pilier d'angle NW de l'éperon où l'on grimpera sur des prises souvent fragiles; Parvenu sous un ressaut surplombant on vire à gauche dans le flanc ouest de l'arête et l'on s'arrête au sommet d'un bloc détaché.
Escalader sur un piton une dalle lisse et revenir sur le taillant par un pas d'équilibre; lorsqu'on l'aura rejoint dans des blocs disloqués on le remontera jusqu'à une plateforme.- R2
Contourner le flanc sud d'un gros gendarme par une vire ascendante assez facile.- R3
Puis escalader sans difficultés l'arête jusqu'au sommet du pilier d'angle ; on arrive à l'extrémité supérieure de la grande terrasse en pente du flanc ouest où l'on rejoint la Voie Barrin pour la suivre jusqu'au sommet
III- Voie de la Sirène "Intégrale" ( photo A et B)
Première par : Gaston Rebuffat, Toto Guérin le 30 Mars 1941
Escalade "artificielle difficile" - Encordement 20 - 25 mètres
L'escalade est surtout libre avec quelques courts passages artificiels, le morceau le plus difficile se fait en escalade libre et se situe dans l'étape sur le taillant de l'arête
Attaquer par le milieu de l'arête centrale
Première par : Barrin, Marcellin, Brun le 15 Août 1935
Escalade "libre difficile" - Encordement 25 mètres
Deux étapes difficiles: la 3ème au Pas du Chapeau, la 6ème sur l'arête; tout le reste est relativement commode.
Ainsi que nous l'avons déjà dit la Voie de la Sirène débute dans le flanc ouest de l'éperon. On remonte le couloir d'éboulis jusqu'à une vingtaine de mètres plus haut que la base de l'Arête des Garçons de Café et l'on attaque la muraille par une dalle striée de petites nervures verticales dans laquelle on s'élève en obliquant sur la droite pour atteindre une corniche herbeuse.- R1
A l'extrémité sud de celle-ci escalader une vire ascendante puis des blocs brisés jusqu'à une grosse écaille décollée .- R2
Revenir franchement à gauche et par un pas difficile dans une dalle lisse (le Pas du Chapeau: Barrin y perdit le sien lors de la première) atteindre un petit replat sur lequel on se rétablira malaisément. On peut également monter sur l'écaille et virer plus haut , les pieds sur une mince lèvre rocheuse à hauteur du replat à atteindre; il faudra alors se pencher dans une position incommode pour saisir le rebord d'une petite cheminée , car la dalle à traverser est très raide et lisse et les prises y sont très rares et petites. Cette variante est un délicat passage d'équilibre, en un style tout différent du pas du Chapeau, rude morceau de rétablissement en force; les deux sont l'oeuvre de Barrin à la première et la deuxième de la Voie de la Sirène.
On grimpe ensuite dans une étroite cheminée où la progression est assez exposée (prises douteuses mal disposées) et l'on arrive dans une niche.- R3
On s'élève en opposition dans la cheminée qui la domine et dès que possible on en sort par la gauche (rive est) en escaladant une dalle aux belles prises en direction d'une grande terrasse en pente où l'on pourra prendre pied puis on la remontera vers l'arête.- R4
Contournant un saillant on pénètre dans un large couloir , on le traverse à l'horizontale dans une dalle assez lisse et l'on s'engage dans une bonne cheminée qui débouche bientôt dans la grotte de la Sirène.- R5
Longer alors une étroite vire sur la droite et l'on atteint enfin le fil de l'arête centrale que l'on suivra jusqu'au sommet en une escalade extraordinairement aérienne, et d'où l'on aura un surprenant coup d'oeil sur la Calanque.
Les premiers mètres faciles amènent à un passage très raide et assez exposé où les prises sont inconfortables. Au-dessus l'escalade redevient assez commode mais le rocher est disloqué et moins sûr; après 15 mètres sur le taillant on vire à droite pour éviter un ressaut surplombant on monte sur un petit bloc (1) branlant en chapeau de gendarme , on gravit des rochers brisés et par une courte fissure à gauche on escalade un gros bloc(2) en porte à faux; un dernier gradin amène à une plateforme.- R6 Les blocs 1 et 2 ont disparu depuis 1945.
On peut aussi arriver là par une traversée facile sur la droite à partir des rochers brisés (moins joli)
Il ne reste plus qu'à escalader de faciles ressauts pour arriver au sommet de l'éperon de la Sirène.
Le retour dans le Vallon se fera sans difficulté par le couloir d'éboulis à l'est de l'éperon à moins que l'on entreprenne la difficile descente de la Voie Sans Nom, dont nous parlerons plus loin à la montée
II - Voie Directe de la Sirène ( photo A et B)
Première par :P. Lieutard, Jézéquel, Pentecôte 1937
Escalade "libre difficile" ou "artificielle peu difficile" - Encordement 25 mètres
Ce classement dans la catégorie artificielle s'impose puisque la dalle de la deuxième étape ne peut-être franchie sans l'aide de 1 ou 2 pitons-prises; si ce passage artificiel est commode il n'est pas moins vrai que la première étape sur le bas de l'arête est plus difficile en escalade libre que le haut de la Voie Barrin. On démarre sur le taillant très raide du pilier d'angle NW de l'éperon où l'on grimpera sur des prises souvent fragiles; Parvenu sous un ressaut surplombant on vire à gauche dans le flanc ouest de l'arête et l'on s'arrête au sommet d'un bloc détaché.
Escalader sur un piton une dalle lisse et revenir sur le taillant par un pas d'équilibre; lorsqu'on l'aura rejoint dans des blocs disloqués on le remontera jusqu'à une plateforme.- R2
Contourner le flanc sud d'un gros gendarme par une vire ascendante assez facile.- R3
Puis escalader sans difficultés l'arête jusqu'au sommet du pilier d'angle ; on arrive à l'extrémité supérieure de la grande terrasse en pente du flanc ouest où l'on rejoint la Voie Barrin pour la suivre jusqu'au sommet
III- Voie de la Sirène "Intégrale" ( photo A et B)
Première par : Gaston Rebuffat, Toto Guérin le 30 Mars 1941
Escalade "artificielle difficile" - Encordement 20 - 25 mètres
L'escalade est surtout libre avec quelques courts passages artificiels, le morceau le plus difficile se fait en escalade libre et se situe dans l'étape sur le taillant de l'arête
Attaquer par le milieu de l'arête centrale
I- Voie de la Sirène ( photo A )
Première par : Barrin, Marcellin, Brun le 15 Août 1935
Escalade "libre difficile" - Encordement 25 mètres
Deux étapes difficiles: la 3ème au Pas du Chapeau, la 6ème sur l'arête; tout le reste est relativement commode.
Ainsi que nous l'avons déjà dit la Voie de la Sirène débute dans le flanc ouest de l'éperon. On remonte le couloir d'éboulis jusqu'à une vingtaine de mètres plus haut que la base de l'Arête des Garçons de Café et l'on attaque la muraille par une dalle striée de petites nervures verticales dans laquelle on s'élève en obliquant sur la droite pour atteindre une corniche herbeuse.- R1
A l'extrémité sud de celle-ci escalader une vire ascendante puis des blocs brisés jusqu'à une grosse écaille décollée .- R2
Revenir franchement à gauche et par un pas difficile dans une dalle lisse (le Pas du Chapeau: Barrin y perdit le sien lors de la première) atteindre un petit replat sur lequel on se rétablira malaisément. On peut également monter sur l'écaille et virer plus haut , les pieds sur une mince lèvre rocheuse à hauteur du replat à atteindre; il faudra alors se pencher dans une position incommode pour saisir le rebord d'une petite cheminée , car la dalle à traverser est très raide et lisse et les prises y sont très rares et petites. Cette variante est un délicat passage d'équilibre, en un style tout différent du pas du Chapeau, rude morceau de rétablissement en force; les deux sont l'oeuvre de Barrin à la première et la deuxième de la Voie de la Sirène.
On grimpe ensuite dans une étroite cheminée où la progression est assez exposée (prises douteuses mal disposées) et l'on arrive dans une niche.- R3
On s'élève en opposition dans la cheminée qui la domine et dès que possible on en sort par la gauche (rive est) en escaladant une dalle aux belles prises en direction d'une grande terrasse en pente où l'on pourra prendre pied puis on la remontera vers l'arête.- R4
Contournant un saillant on pénètre dans un large couloir , on le traverse à l'horizontale dans une dalle assez lisse et l'on s'engage dans une bonne cheminée qui débouche bientôt dans la grotte de la Sirène.- R5
Longer alors une étroite vire sur la droite et l'on atteint enfin le fil de l'arête centrale que l'on suivra jusqu'au sommet en une escalade extraordinairement aérienne, et d'où l'on aura un surprenant coup d'oeil sur la Calanque.
Les premiers mètres faciles amènent à un passage très raide et assez exposé où les prises sont inconfortables. Au-dessus l'escalade redevient assez commode mais le rocher est disloqué et moins sûr; après 15 mètres sur le taillant on vire à droite pour éviter un ressaut surplombant on monte sur un petit bloc (1) branlant en chapeau de gendarme , on gravit des rochers brisés et par une courte fissure à gauche on escalade un gros bloc(2) en porte à faux; un dernier gradin amène à une plateforme.- R6 Les blocs 1 et 2 ont disparu depuis 1945.
On peut aussi arriver là par une traversée facile sur la droite à partir des rochers brisés (moins joli)
Il ne reste plus qu'à escalader de faciles ressauts pour arriver au sommet de l'éperon de la Sirène.
Le retour dans le Vallon se fera sans difficulté par le couloir d'éboulis à l'est de l'éperon à moins que l'on entreprenne la difficile descente de la Voie Sans Nom, dont nous parlerons plus loin à la montée
II - Voie Directe de la Sirène ( photo A et B)
Première par :P. Lieutard, Jézéquel, Pentecôte 1937
Escalade "libre difficile" ou "artificielle peu difficile" - Encordement 25 mètres
Ce classement dans la catégorie artificielle s'impose puisque la dalle de la deuxième étape ne peut-être franchie sans l'aide de 1 ou 2 pitons-prises; si ce passage artificiel est commode il n'est pas moins vrai que la première étape sur le bas de l'arête est plus difficile en escalade libre que le haut de la Voie Barrin. On démarre sur le taillant très raide du pilier d'angle NW de l'éperon où l'on grimpera sur des prises souvent fragiles; Parvenu sous un ressaut surplombant on vire à gauche dans le flanc ouest de l'arête et l'on s'arrête au sommet d'un bloc détaché.
Escalader sur un piton une dalle lisse et revenir sur le taillant par un pas d'équilibre; lorsqu'on l'aura rejoint dans des blocs disloqués on le remontera jusqu'à une plateforme.- R2
Contourner le flanc sud d'un gros gendarme par une vire ascendante assez facile.- R3
Puis escalader sans difficultés l'arête jusqu'au sommet du pilier d'angle ; on arrive à l'extrémité supérieure de la grande terrasse en pente du flanc ouest où l'on rejoint la Voie Barrin pour la suivre jusqu'au sommet
III- Voie de la Sirène "Intégrale" ( photo A et B)
Première par : Gaston Rebuffat, Toto Guérin le 30 Mars 1941
Escalade "artificielle difficile" - Encordement 20 - 25 mètres
L'escalade est surtout libre avec quelques courts passages artificiels, le morceau le plus difficile se fait en escalade libre et se situe dans l'étape sur le taillant de l'arête
Attaquer par le milieu de l'arête centrale
Vue de la Cheminée de CastelVieil
Cliché Dr. Albert Les Arêtes de la Rive Gauche du Vallon et de la Calanque d'En-Vau, à proximité de la Plage A Plage d'EnVau B Petite Aiguille C Eperon de la Sirène D Tour Ronde E Arête du Peigne F Baume d'En-Vau G Plateau du Cadeiron H Amorce de la descente du Traçé Noir I Falaise de Canaille I -Voie de la Tour Ronde II- Voie de l'Arête Saphir |
Les Escalades de la Rive Droite
La Rive Droite de cette partie du Vallon est beaucoup moins riche de voies d'escalade que la Rive Gauche correspondante.
Un seul groupe important, celui du Couloir des Marseillais est encadré au nord par l'Arête Rostand-Joubard et au sud par le Passage des Secouristes.
Nous ne reparlerons pas de la Cheminée de CastelVieil, ni des Petites Escalades dejà décrites plus haut dans les voies d'accès d'En-Vau, et nous ne citerons que pour mémoire la Voie en "T".
La Rive Droite de cette partie du Vallon est beaucoup moins riche de voies d'escalade que la Rive Gauche correspondante.
Un seul groupe important, celui du Couloir des Marseillais est encadré au nord par l'Arête Rostand-Joubard et au sud par le Passage des Secouristes.
Nous ne reparlerons pas de la Cheminée de CastelVieil, ni des Petites Escalades dejà décrites plus haut dans les voies d'accès d'En-Vau, et nous ne citerons que pour mémoire la Voie en "T".
Vue du haut de l'Arête des Garçons de Café
Cliché Dr. Albert La Rive Droite du Vallon d'En-Vau - Photo A A Sommet de l'Eperon de la Sirène B,B,B, Traçé Rouge du Pont Naturel C Cime du Plateau de CastelVieil I- Voie Joubard II -Voie Rostand III- Couloir des Marseillais IV- Voie Save V- Voie Sans Soucis VI - Sa Variante VII- Arête des Sans Soucis IX- Passage des Secouristes |
Vue du Plateau de Cadeiron - Cliché Dr. Albert
La Rive Droite du Vallon d'En-Vau aux environs du Couloir des Marseillais - Photo B A Petite Aiguille B Bas de l'Arête Saphir C Plage d'En-Vau D Cime du Plateau de CastelVieil I- Voie Joubard II -Voie Rostand III- Traçé Bleu du Couloir des Marseillais IV- Voie Save VII- Arête des Sans Soucis VIII- Voie en "T" IX- Passage des Secouristes |
Arête Rostand-Joubard
Cette Arête gravie en deux parcours parallèles descend de la Cime de Castelvieil face à l'arête de la Sirène. Quoique parallèle à un profond couloir embroussaillé au nord, elle n'est bien marquée que dans le bas où son taillant est d'ailleurs infranchissable ; dans le haut on peut choisir entre plusieurs passages plus où moins faciles.
I - Voie Joubard ( photo A et B du Couloir des Marseillais)
Première par : H. Joubard, Gabriel au printemps 1940
Escalade "libre difficile" - Encordement 25 mètres
Le passage-clé se trouve dans la traversée de dalle de la 3me étape : le reste du parcours est très inégal, avec cependant quelques jolis passages. Démarrer dans le flanc gauche de l'arête à proximité du tracé rouge: on escalade une cheminée embroussaillée qui débouche sur une terrasse d'éboulis. R.1
Monter vers la droite sur un minuscule gendarme à la base d'une grosse fissure. R.2
Gagner alors le taillant de l'arête, par une traversée horizontale de dalle lisse sur des prises espacées et mal apparentes ( exposé) et grimper jusqu'à un replat de l'arête. R. 3
Suivre ce taillant jusqu'à une terrasse . R. 4
Deux gendarmes sont plaqués près de la muraille, franchir la brèche entre leur sommet puis descendre à leurs collets . R. 5
Continuer sur le fil de l'arête ( raide mais bonnes prises) jusqu'à une niche dans son flanc gauche. R.6-
Revenir sur le taillant et monter vers une deuxième niche coiffée par un toit en auvent. R. 7
Escalader tout droit ce toit ( prise très haute) puis l'arête d'un petit gendarme. R.8 -
Suivre toujours le fil de l'arête , sur la droite plateforme herbeuse . R. 9 -
L'arête s'infléchit à gauche et se termine par un gendarme. R. 10 -
De là, par des dalles faciles , on atteint la Cime du Plateau de Castelveil .
II / Voie Rostand
Première par :V.Rostand, Ch.Bayet en Juin 1935
Escalade " libre facile"- Encordement: 20 mètres
Ce parcours plus vieux de 4 ans que celui de Joubard, lui est parallèle sur le coté gauche de l'arête; il est plus facile, il est possible, mais sans certitude, qu'il ait été déjà gravi vers 1930 par Prudhomme
Monter par la même cheminée embroussaillée jusqu'à la terrasse d'éboulis . R. 1 -
Continuer sur la gauche par une cheminée raide et une série de gradins .R. 2 -
Franchir un petit mur à droite et monter sur une grande terrasse. R.3
Escalader la brèche entre les sommets des deux gendarmes plaqués à la muraille . R. 4-
Grimper ensuite à quelques mètres à gauche de l'arête dans une longue cheminée facile. R.5 sur une plateforme.
Continuer l'escalade de cette cheminée qui finit sur une terrasse boisée. R.6-
Toujours à gauche du taillant gravir une nouvelle cheminée étroite qui s'évase un peu plus haut en "Y "et surplombe; on en sort par sa branche droite sur une terrasse embroussaillée à droite de l'arête.-R. 7-
On croise la voie Joubard. On termine par des dalles redressées faciles. R. 8 -
et on arrive sur la cime de Castelviel .
III / Couloir des Marseillais (photo B)
Première par :L. David E. Guèry en Février 1914
Escalade " libre facile"- Encordement: 20 mètres
Ce vaste et profond couloir, parcouru par le tracé bleu- Puits de Cancel- Plateau de Puget- Petites Escalades-Cheminée de Castel viel- Plage d'en Vau, s'ouvre face à la Tour Ronde
( entre la Sirène et la Petite Aiguille) et déverse dans le vallon un volumineux cône d'éboulis. Il est surtout utilisé par les excurssionistes venus à En-Vau par le tracé bleu et qui terminent leur promenade par l'agréable descente en rappel de ses 4 ressauts; ( 10 m. pour les 2 premiers, 17-18 m. pour les 2 derniers.) formés par des accumulations de blocs empilés dans les étranglements de ses parois.
Tout comme à la cheminée de Castelviel, l'usure de la roche par des souliers ferrés, complique maintenant l'escalade à la montée car les murailles sont devenues polies et glissantes là où le ramonage s'accomoderait au contraire de surfaces rugueuses et adhérentes. De plus les chutes de pierres sont à peu près inévitables...
Dès que l'on pénètre dans le couloir - à la montée- on arrive au pied du premier ressaut; ramoner jusqu'à hauteur des blocs coincés et les escalader par la droite. Relais sur la gauche assuré à un arbre. -R.1-
Remonter le thalweg jusqu'au 2eme ressaut tout proche. -R.2 -
Une nouvelle séance de ramonage amène dans une niche sous un bloc en surplomb; on le contourne aisément et l'on rejoint la pente caillouteuse du couloir. - R.3 -
Continuer dans le thalweg jusqu'au 3me ressaut beaucoup plus modeste; on le passe soit par la dalle de droite, soit par une fissure à gauche.- R.4 -
Le couloir s'épanouit maintenant dans une combe embroussaillée; continuer par la droite jusqu'à une énorme dalle coincée " la boite aux lettres " ; on la franchit aussi bien par la droite que par la gauche .- R.5 -
De là, la piste du tracé bleu conduira à la Cime de Castelviel.
IV / Voie Save (Photo A & B)
Première par :J. Save , Regis Artru, début 1937
Escalade " libre difficile"- Encordement: 20 mètres
Les principales difficultés se situent dans les étapes suivantes: 3ème fissure oblique, 4ème cheminée ouverte, 5ème dièdre vertical, 7ème arête raide et délitée.
Elle s'élève le long de l'arête rive gauche du Couloir des Marseillais, mais n'en suit le taillant que dans le haut. Elle débute dans le couloir par son premier ressaut, monte en écharpe dans le flanc sud de l'arête, passe dans son flanc nord sous un ressaut vertical de 40m. couronné par un gendarme pour rejoindre le taillant au collet de ce dernier et le suivre jusqu'à la cime de Castelviel.
Elle est aussi connue sous le nom de Voie du Pin d'En-Vau, car vu du chemin au pied du Couloir des Marseillais, le dernier ressaut est coiffé par un grand pin bien détaché sur le ciel.
Escalader les gros blocs empilés du premier ressaut du Couloir des Marseillais- R.1 -
Gagner la muraille de la rive gauche en traversant des broussailles et remonter une cheminée-fissure facile qui aboutit à un replat du taillant de l'arête. -R.2 -
Grimper alors dans une fissure oblique parallèle au taillant qui coupe en biais une dalle raide mais de bon rocher; on y progresse par coincement du pied et du bras droit et l'on arrive sur une plateforme .- R.3 -
Passer dans le flanc nord où l'on escalade une cheminée très ouverte qui finit dans une petite grotte; monter jusqu'à un balcon qui barre son entrée. -R. 4-
Virer alors à droite dans des chênes-verts vers la base d'une deuxième cheminée; elle débute par un dièdre vertical à petites prises qu'il faut passer en opposition ( difficile ) puis elle se resserre et devient meilleure et finit dans une pente herbeuse. - R.5
De là monter au grand gendarme de l'arête . -R.6 -
Escalader le taillant face au gendarme ( rocher délité difficile) pendant une dizaine de mètres, puis virer dans le flanc nord pour remonter sur le taillant maintenant horizontal.-R.7
Gravir une courte fissure occupée par un genévrier mort, puis des gradins faciles, on arrive au sommet de l'arête, à proximité du grand pin. - R.8 -
Après un trajet horizontal, on descend par une bonne cheminée du flanc nord et l'on réjouit à un collet la piste du tracé bleu du Couloir des Marseillais .
V - Voie des Sans Soucis ( photo A )
Première par : J. Gispert, F. Ville, Ch. Figon le 5 JUin 1933
Escalade " libre difficile" - Encordement 20 mètres
Deux obstacles majeurs: les fissures de la 5ème et 6ème étapes, le reste est assez moyen.
Les Sans Soucis: : groupe de grimpeurs composé de Barrin, Brun, Gispert, Figon, Ville, etc.....
Cet itinéraire est presque symétrique de la Voie Save par rapport au couloir des Marseillais dont il gravit en partie l'arête rive droite. Il débute dans la muraille du Couloir, escalade l'arête au dessus d'une grande fenêtre qui la perfore de part en part, l'abandonne sous un surplomb noir et après avoir traversé un profond couloir secondaire, continue vers l'est dans la muraille de Castelviel .
Départ à l'entrée du couloir où par une montée oblique on s'élève vers le fil de l'arête échancré par un replat.-R.1-
Revenir dans la muraille du couloir par une traversée oblique de dalle fissurée, grimper sur une petite plateforme herbeuse, puis rejoindre le taillant et le suivre jusqu'à une nouvelle plateforme.-R.2-
On continue sur le fil de l'arête où le rocher est fragmenté et peu solide et passant au dessus de la fenêtre on arrive sous un surplomb noir. relais derrière une écaille encastrée. -R.3
Virer à gauche à l'horizontale dans un couloir embroussaillé et passer dans la muraille de sa rive droite où l'on remontera une fissure qui conduira à une plateforme. - R.4-
Escalader alors une deuxième fissure parallèle au fond du couloir d'abord facile, puis dénuée de prises mais de bon rocher; ; elle est assez semblable à celle de la 3me étape de la Voie Save, quoique moins raide, et sera gravie par coincement du bras et du pied gauches; on débouche sur une nouvelle plateforme ( chêne vert ) -R. 5 -
Cette fissure , style Mummery, peut s'éviter par une traversée à droite de sa base à hauteur d'un genévrier, puis une cheminée surplombante conduira au 5me relais.
Au dessus du relais s'élève une nouvelle fissure de 4 à 5 m. aussi raide et lisse que la précédente mais moins profonde. Elle fut franchie, lors des premières escalades, grâce à une racine-prise fragile qui ne résista pas longtemps et dût être remplacée dès 1934 par une broche en fer. Après avoir surmonté ce passage délicat et exposé, on atteint une corniche couverte de baragnes. - R.6-
Cette étape scabreuse peut, parait-il, comme la précédente être contournée par la variante dite du G.H.M. sur la droite mais ce serait aussi difficile!!! Traverser vers la gauche un maquis épineux et grimper droit dans une courte dalle (écaille coincée) .- R.7 -
Une série de gradins faciles conduit ensuite sur le plateau de Castelviel.
Toute la partie difficile de la Voie des Sans Soucis peut être évitée à partir de la plateforme de son 4ème relais par une séries de corniches et de cheminées ( VI, photo A ) montant en gradins plus à l'est ; cette variante beaucoup plus facile et moins intéressante serait due à
H. Rolland a une époque non précisée .
VII - L'Arête des Sans Soucis ( photo A et B )
Première par : Gaston Rebuffat et Toto Guérin le 27 Mai 1940
Escalade " artificielle difficile" - Encordement 25 mètres
Un seul passage impossible sans l'aide de pitons - la sortie par le toit de la niche en auvent de la 4me étape nous oblige à classer dans la catégorie artificielle cette fort belle voie par ailleurs entièrement libre
L'Arête des Sans Soucis forme la rive droite du Couloir des Marseillais; elle est bordée au sud-est par un autre couloir parallèle presque aussi profond. Tout comme l'arête rive-gauche et à la même hauteur, elle se termine par un gros piton rocheux isolé. Enfin elle est percée dans son milieu d'une grande fenêtre. L'itinéraire que nous allons décrire suit son taillant de bout en bout, sauf dans le bas où il s'en écarte légèrement.
Attaquer dans le flanc droit par un dièdre qui s'élargit après 5 à 6 m. Escalader alors une dalle fissurée en s'aidant d'une grosse écaille. - R. 1
Gravir ensuite dans son milieu la dalle convexe du fil de l'arête. - R.2
Continuer par les rochers faciles de la voie normale jusqu'à une niche en auvent à hauteur du surplomb noir.- R.3
Monter dans la niche et franchir son toit par la droite; revenir aussitôt sur le taillant dans une dalle qui aboutit à une state horizontale. - R.4
Des rochers faciles conduisent au pied d'un gendarme, on s'élève jusqu'à son sommet en opposition contre la paroi voisine. - R.5
Continuer par une traversée fortement ascendante sur la droite; revenir sur le taillant dans une dalle aux prises arrondies, gravir un dernier et court ressaut le long d'une fissure profonde .
VIII - Voie en "T" ( Photo B )
Il s'agit d'un tronçon d'arête au bout du chemin, face à la Petite Aiguille - oeuvre de Joubard; nous ne pouvons expliquer l'origine de ce nom pour le moins imprévu, et nous laissons au lecteur le soin d'exercer sa sagacité pour trouver comment on peut exécuter et surtout terminer un parcours en forme de "T" !!!
IX - Passage des Secouristes ( Photo A et B )
Première par : P. Reboul , M Haudiquet le 22 Septembre 1929
Escalade " libre facile" - Encordement 15 mètres
Est également connu sous le nom de Voie R. H. , initiales des noms des deux premiers? beaucoup de grimpeurs considèrent cet itinéraire comme le plus commode et le plus rapide pour monter de la Plage à Castelviel.
Dans la rive droite del a calanque une corniche bien visible à une cinquantaine de mètres de hauteur le long d'une ligne de stratification de Castelviel. Elle se termine contre une arête à peu près en face de la Sirène après un long parcours montant en pente douce de l'est à l'ouest. Rejoindre cette corniche en escaladant les pentes fourrées au dessus de la plage et la suivre jusqu'à son extrémité montante à l'ouest.
Là commence l'escalade proprement dite: Escalader une courte cheminée dans le flanc d'une arête saillante, prendre pied sur un éboulis embroussaillé et monter sur une corniche que l'on suivra en revenant vers le taillant de l'arête précitée. - R.1
Contourner le saillant, passer dans le flanc ouest et par une corniche ascendante gagner une brèche. - R.2
Descendre légèrement et vers la droite s'engager dans une cheminée un peu plus haut on se hissera sur un gros bloc. -R3
Au dessus grimper dans une fissure très courte et s'élever jusqu'à une plateforme inclinée. - R.4
Par une marche de flanc vers la droite, atteindre un pin puis une corniche. - R.5
A son extrémité ouest franchir une dalle raide dominée par un chêne et monter sur une plateforme. -R.6-
On rejoint là la fin de la voie des Sans Soucis.- Par la gauche gagner un replat en passant au dessus du chêne et terminer par des gradins faciles .
TROISIEME SECTEUR
Cette Arête gravie en deux parcours parallèles descend de la Cime de Castelvieil face à l'arête de la Sirène. Quoique parallèle à un profond couloir embroussaillé au nord, elle n'est bien marquée que dans le bas où son taillant est d'ailleurs infranchissable ; dans le haut on peut choisir entre plusieurs passages plus où moins faciles.
I - Voie Joubard ( photo A et B du Couloir des Marseillais)
Première par : H. Joubard, Gabriel au printemps 1940
Escalade "libre difficile" - Encordement 25 mètres
Le passage-clé se trouve dans la traversée de dalle de la 3me étape : le reste du parcours est très inégal, avec cependant quelques jolis passages. Démarrer dans le flanc gauche de l'arête à proximité du tracé rouge: on escalade une cheminée embroussaillée qui débouche sur une terrasse d'éboulis. R.1
Monter vers la droite sur un minuscule gendarme à la base d'une grosse fissure. R.2
Gagner alors le taillant de l'arête, par une traversée horizontale de dalle lisse sur des prises espacées et mal apparentes ( exposé) et grimper jusqu'à un replat de l'arête. R. 3
Suivre ce taillant jusqu'à une terrasse . R. 4
Deux gendarmes sont plaqués près de la muraille, franchir la brèche entre leur sommet puis descendre à leurs collets . R. 5
Continuer sur le fil de l'arête ( raide mais bonnes prises) jusqu'à une niche dans son flanc gauche. R.6-
Revenir sur le taillant et monter vers une deuxième niche coiffée par un toit en auvent. R. 7
Escalader tout droit ce toit ( prise très haute) puis l'arête d'un petit gendarme. R.8 -
Suivre toujours le fil de l'arête , sur la droite plateforme herbeuse . R. 9 -
L'arête s'infléchit à gauche et se termine par un gendarme. R. 10 -
De là, par des dalles faciles , on atteint la Cime du Plateau de Castelveil .
II / Voie Rostand
Première par :V.Rostand, Ch.Bayet en Juin 1935
Escalade " libre facile"- Encordement: 20 mètres
Ce parcours plus vieux de 4 ans que celui de Joubard, lui est parallèle sur le coté gauche de l'arête; il est plus facile, il est possible, mais sans certitude, qu'il ait été déjà gravi vers 1930 par Prudhomme
Monter par la même cheminée embroussaillée jusqu'à la terrasse d'éboulis . R. 1 -
Continuer sur la gauche par une cheminée raide et une série de gradins .R. 2 -
Franchir un petit mur à droite et monter sur une grande terrasse. R.3
Escalader la brèche entre les sommets des deux gendarmes plaqués à la muraille . R. 4-
Grimper ensuite à quelques mètres à gauche de l'arête dans une longue cheminée facile. R.5 sur une plateforme.
Continuer l'escalade de cette cheminée qui finit sur une terrasse boisée. R.6-
Toujours à gauche du taillant gravir une nouvelle cheminée étroite qui s'évase un peu plus haut en "Y "et surplombe; on en sort par sa branche droite sur une terrasse embroussaillée à droite de l'arête.-R. 7-
On croise la voie Joubard. On termine par des dalles redressées faciles. R. 8 -
et on arrive sur la cime de Castelviel .
III / Couloir des Marseillais (photo B)
Première par :L. David E. Guèry en Février 1914
Escalade " libre facile"- Encordement: 20 mètres
Ce vaste et profond couloir, parcouru par le tracé bleu- Puits de Cancel- Plateau de Puget- Petites Escalades-Cheminée de Castel viel- Plage d'en Vau, s'ouvre face à la Tour Ronde
( entre la Sirène et la Petite Aiguille) et déverse dans le vallon un volumineux cône d'éboulis. Il est surtout utilisé par les excurssionistes venus à En-Vau par le tracé bleu et qui terminent leur promenade par l'agréable descente en rappel de ses 4 ressauts; ( 10 m. pour les 2 premiers, 17-18 m. pour les 2 derniers.) formés par des accumulations de blocs empilés dans les étranglements de ses parois.
Tout comme à la cheminée de Castelviel, l'usure de la roche par des souliers ferrés, complique maintenant l'escalade à la montée car les murailles sont devenues polies et glissantes là où le ramonage s'accomoderait au contraire de surfaces rugueuses et adhérentes. De plus les chutes de pierres sont à peu près inévitables...
Dès que l'on pénètre dans le couloir - à la montée- on arrive au pied du premier ressaut; ramoner jusqu'à hauteur des blocs coincés et les escalader par la droite. Relais sur la gauche assuré à un arbre. -R.1-
Remonter le thalweg jusqu'au 2eme ressaut tout proche. -R.2 -
Une nouvelle séance de ramonage amène dans une niche sous un bloc en surplomb; on le contourne aisément et l'on rejoint la pente caillouteuse du couloir. - R.3 -
Continuer dans le thalweg jusqu'au 3me ressaut beaucoup plus modeste; on le passe soit par la dalle de droite, soit par une fissure à gauche.- R.4 -
Le couloir s'épanouit maintenant dans une combe embroussaillée; continuer par la droite jusqu'à une énorme dalle coincée " la boite aux lettres " ; on la franchit aussi bien par la droite que par la gauche .- R.5 -
De là, la piste du tracé bleu conduira à la Cime de Castelviel.
IV / Voie Save (Photo A & B)
Première par :J. Save , Regis Artru, début 1937
Escalade " libre difficile"- Encordement: 20 mètres
Les principales difficultés se situent dans les étapes suivantes: 3ème fissure oblique, 4ème cheminée ouverte, 5ème dièdre vertical, 7ème arête raide et délitée.
Elle s'élève le long de l'arête rive gauche du Couloir des Marseillais, mais n'en suit le taillant que dans le haut. Elle débute dans le couloir par son premier ressaut, monte en écharpe dans le flanc sud de l'arête, passe dans son flanc nord sous un ressaut vertical de 40m. couronné par un gendarme pour rejoindre le taillant au collet de ce dernier et le suivre jusqu'à la cime de Castelviel.
Elle est aussi connue sous le nom de Voie du Pin d'En-Vau, car vu du chemin au pied du Couloir des Marseillais, le dernier ressaut est coiffé par un grand pin bien détaché sur le ciel.
Escalader les gros blocs empilés du premier ressaut du Couloir des Marseillais- R.1 -
Gagner la muraille de la rive gauche en traversant des broussailles et remonter une cheminée-fissure facile qui aboutit à un replat du taillant de l'arête. -R.2 -
Grimper alors dans une fissure oblique parallèle au taillant qui coupe en biais une dalle raide mais de bon rocher; on y progresse par coincement du pied et du bras droit et l'on arrive sur une plateforme .- R.3 -
Passer dans le flanc nord où l'on escalade une cheminée très ouverte qui finit dans une petite grotte; monter jusqu'à un balcon qui barre son entrée. -R. 4-
Virer alors à droite dans des chênes-verts vers la base d'une deuxième cheminée; elle débute par un dièdre vertical à petites prises qu'il faut passer en opposition ( difficile ) puis elle se resserre et devient meilleure et finit dans une pente herbeuse. - R.5
De là monter au grand gendarme de l'arête . -R.6 -
Escalader le taillant face au gendarme ( rocher délité difficile) pendant une dizaine de mètres, puis virer dans le flanc nord pour remonter sur le taillant maintenant horizontal.-R.7
Gravir une courte fissure occupée par un genévrier mort, puis des gradins faciles, on arrive au sommet de l'arête, à proximité du grand pin. - R.8 -
Après un trajet horizontal, on descend par une bonne cheminée du flanc nord et l'on réjouit à un collet la piste du tracé bleu du Couloir des Marseillais .
V - Voie des Sans Soucis ( photo A )
Première par : J. Gispert, F. Ville, Ch. Figon le 5 JUin 1933
Escalade " libre difficile" - Encordement 20 mètres
Deux obstacles majeurs: les fissures de la 5ème et 6ème étapes, le reste est assez moyen.
Les Sans Soucis: : groupe de grimpeurs composé de Barrin, Brun, Gispert, Figon, Ville, etc.....
Cet itinéraire est presque symétrique de la Voie Save par rapport au couloir des Marseillais dont il gravit en partie l'arête rive droite. Il débute dans la muraille du Couloir, escalade l'arête au dessus d'une grande fenêtre qui la perfore de part en part, l'abandonne sous un surplomb noir et après avoir traversé un profond couloir secondaire, continue vers l'est dans la muraille de Castelviel .
Départ à l'entrée du couloir où par une montée oblique on s'élève vers le fil de l'arête échancré par un replat.-R.1-
Revenir dans la muraille du couloir par une traversée oblique de dalle fissurée, grimper sur une petite plateforme herbeuse, puis rejoindre le taillant et le suivre jusqu'à une nouvelle plateforme.-R.2-
On continue sur le fil de l'arête où le rocher est fragmenté et peu solide et passant au dessus de la fenêtre on arrive sous un surplomb noir. relais derrière une écaille encastrée. -R.3
Virer à gauche à l'horizontale dans un couloir embroussaillé et passer dans la muraille de sa rive droite où l'on remontera une fissure qui conduira à une plateforme. - R.4-
Escalader alors une deuxième fissure parallèle au fond du couloir d'abord facile, puis dénuée de prises mais de bon rocher; ; elle est assez semblable à celle de la 3me étape de la Voie Save, quoique moins raide, et sera gravie par coincement du bras et du pied gauches; on débouche sur une nouvelle plateforme ( chêne vert ) -R. 5 -
Cette fissure , style Mummery, peut s'éviter par une traversée à droite de sa base à hauteur d'un genévrier, puis une cheminée surplombante conduira au 5me relais.
Au dessus du relais s'élève une nouvelle fissure de 4 à 5 m. aussi raide et lisse que la précédente mais moins profonde. Elle fut franchie, lors des premières escalades, grâce à une racine-prise fragile qui ne résista pas longtemps et dût être remplacée dès 1934 par une broche en fer. Après avoir surmonté ce passage délicat et exposé, on atteint une corniche couverte de baragnes. - R.6-
Cette étape scabreuse peut, parait-il, comme la précédente être contournée par la variante dite du G.H.M. sur la droite mais ce serait aussi difficile!!! Traverser vers la gauche un maquis épineux et grimper droit dans une courte dalle (écaille coincée) .- R.7 -
Une série de gradins faciles conduit ensuite sur le plateau de Castelviel.
Toute la partie difficile de la Voie des Sans Soucis peut être évitée à partir de la plateforme de son 4ème relais par une séries de corniches et de cheminées ( VI, photo A ) montant en gradins plus à l'est ; cette variante beaucoup plus facile et moins intéressante serait due à
H. Rolland a une époque non précisée .
VII - L'Arête des Sans Soucis ( photo A et B )
Première par : Gaston Rebuffat et Toto Guérin le 27 Mai 1940
Escalade " artificielle difficile" - Encordement 25 mètres
Un seul passage impossible sans l'aide de pitons - la sortie par le toit de la niche en auvent de la 4me étape nous oblige à classer dans la catégorie artificielle cette fort belle voie par ailleurs entièrement libre
L'Arête des Sans Soucis forme la rive droite du Couloir des Marseillais; elle est bordée au sud-est par un autre couloir parallèle presque aussi profond. Tout comme l'arête rive-gauche et à la même hauteur, elle se termine par un gros piton rocheux isolé. Enfin elle est percée dans son milieu d'une grande fenêtre. L'itinéraire que nous allons décrire suit son taillant de bout en bout, sauf dans le bas où il s'en écarte légèrement.
Attaquer dans le flanc droit par un dièdre qui s'élargit après 5 à 6 m. Escalader alors une dalle fissurée en s'aidant d'une grosse écaille. - R. 1
Gravir ensuite dans son milieu la dalle convexe du fil de l'arête. - R.2
Continuer par les rochers faciles de la voie normale jusqu'à une niche en auvent à hauteur du surplomb noir.- R.3
Monter dans la niche et franchir son toit par la droite; revenir aussitôt sur le taillant dans une dalle qui aboutit à une state horizontale. - R.4
Des rochers faciles conduisent au pied d'un gendarme, on s'élève jusqu'à son sommet en opposition contre la paroi voisine. - R.5
Continuer par une traversée fortement ascendante sur la droite; revenir sur le taillant dans une dalle aux prises arrondies, gravir un dernier et court ressaut le long d'une fissure profonde .
VIII - Voie en "T" ( Photo B )
Il s'agit d'un tronçon d'arête au bout du chemin, face à la Petite Aiguille - oeuvre de Joubard; nous ne pouvons expliquer l'origine de ce nom pour le moins imprévu, et nous laissons au lecteur le soin d'exercer sa sagacité pour trouver comment on peut exécuter et surtout terminer un parcours en forme de "T" !!!
IX - Passage des Secouristes ( Photo A et B )
Première par : P. Reboul , M Haudiquet le 22 Septembre 1929
Escalade " libre facile" - Encordement 15 mètres
Est également connu sous le nom de Voie R. H. , initiales des noms des deux premiers? beaucoup de grimpeurs considèrent cet itinéraire comme le plus commode et le plus rapide pour monter de la Plage à Castelviel.
Dans la rive droite del a calanque une corniche bien visible à une cinquantaine de mètres de hauteur le long d'une ligne de stratification de Castelviel. Elle se termine contre une arête à peu près en face de la Sirène après un long parcours montant en pente douce de l'est à l'ouest. Rejoindre cette corniche en escaladant les pentes fourrées au dessus de la plage et la suivre jusqu'à son extrémité montante à l'ouest.
Là commence l'escalade proprement dite: Escalader une courte cheminée dans le flanc d'une arête saillante, prendre pied sur un éboulis embroussaillé et monter sur une corniche que l'on suivra en revenant vers le taillant de l'arête précitée. - R.1
Contourner le saillant, passer dans le flanc ouest et par une corniche ascendante gagner une brèche. - R.2
Descendre légèrement et vers la droite s'engager dans une cheminée un peu plus haut on se hissera sur un gros bloc. -R3
Au dessus grimper dans une fissure très courte et s'élever jusqu'à une plateforme inclinée. - R.4
Par une marche de flanc vers la droite, atteindre un pin puis une corniche. - R.5
A son extrémité ouest franchir une dalle raide dominée par un chêne et monter sur une plateforme. -R.6-
On rejoint là la fin de la voie des Sans Soucis.- Par la gauche gagner un replat en passant au dessus du chêne et terminer par des gradins faciles .
TROISIEME SECTEUR
Les Escalades de la Rive droite
Dans la haute falaise de CastelVieil, rive droite de la Calanque d'En-Vau nous aurons à décrire plusieurs itinéraires longs et difficiles: le Couloir de Gonfaron, la Voie du Débarcadère de la Passerelle et la voie du Gros, la Promenade du Grand rappel et la petite voie de l'Arche.
I- Passage des Secouristes
Déjà décrit au IX des Escalades de la Rive Droite du Vallon d'En-Vau.
II - Couloir de Gonfaron
Première par : CH. Huguet, Barbier, Quinquii, Eche en 1929
Escalade " libre difficile" - Encordement 20mètres
Trois ressauts verticaux sont très difficiles, plus particulièrement le dernier; la partie moyenne du couloir est glissante parce que très pentue et fortement embroussaillée; c'est un véritable roncier .
Le rapprochement est facile à faire entre les ânes qui volèrent ou risquèrent de voler dans ce couloir de Gonfaron.(cfr. Maurin des Maures de J. Aicard) et les Deux Anes qui opérèrent vers la même époque dans la Face Sud du Rocher de St. Michel à Marseilleveyre. Et c'est en ces termes élogieux :" il fallait être des ânes pour risquer pareille aventure" que l'on encourageait avant 1930 les grimpeurs qui venaient de réussir ces exploits remarquables pour l'époque.
Le Couloir de Gonfaron descend en droite ligne du Plateau de Castelviel jusqu'à la passerelle du Débarcadère.
Une première partie haute de 6Om. est très facile dans les pentes boisées jusqu'à la grande corniche montante dont nous avons déjà parlé à propos du Passage des Secouristes. - R.1
Attaquer alors le premier ressaut par un ramonage laborieux en direction d'un bloc sur la gauche. - R.2 -
Remonter ensuite le fond du couloir désagréablement embroussaillé et pentu jusqu'au 2ème ressaut. - R.3
On le franchi par ramonage, puis en opposition à l'extérieur pour dépasser un bloc surplombant .- R.4 -
La pente est beaucoup moins forte au dessus mais la végétation gêne de nouveau la montée sous le dernier ressaut; on le gravira encore par ramonage et l'on se rétablira très difficilement sur la cuvette lisse de son extrémité supérieure. Une variante permet d'éviter ce dur passage en quittant le couloir par sa rive gauche au 4ème relais et en remontant une facile cheminée parallèle .
III - Voie de la Passerelle du Débarcadère
Première par : Ch. Magol, R.Duchier le 21 Août 1938
Escalade " libre difficile" - Encordement 20 mètres
Elle monte droit au dessus de l'extrémité du Débarcadère, le long de l'éperon rive droite du Couloir de Gonfaron. On commencera l'escalade dans un dièdre sur la droite de l'(arête et l'on monte vers un replat du taillant.- R.1-
Au dessus on s'élève dans une dalle délitée, puis le long d'une fissure qui conduira à une niche . -R.2 -
La pente de l'éperon s'atténue rapidement et l'on arrive sur une plateforme. - R.3 -
Suivre toujours le taillant maintenant horizontal jusqu'à une corniche montante gagner la base d'une longue cheminée ouverte sur l'arête rive droite du Couloir de Gonfaron .- R. 4
On monte dans un arbre, puis par ramonage on grimpe jusqu'à une étroite vire herbeuse; on abandonne alors le fond de la cheminée et l'on s'élève le long d'une fissure difficile de son plan gauche jusqu'è un replat. - R.5
Continuer tout droit et remonter une nouvelle fissure très raide et délitée qui débouche sur une pente embroussaillée. - R6
La cheminée s'élargit progressivement en vaste couloir, on continue par des rochers fissurés très raides dans le plan droit et l'on s'arrête sur une petite plateforme. - R.7
Une variante de G. Clot due à une erreur de parcours relie à droite le 5ème et le 7ème relais est sans intérêt) Escalader une profonde cheminée jusqu'à un surplomb sous lequel on virera à gauche (est) vers des blocs disloqués. - R.8 - Terminer par une dalle en gradins sur la gauche .
IV - Voie du Gros
Première par : V. Busson, H. Rolland en septembre 1942
Escalade " artificielle difficile" - Encordement 20 mètres
"Riquet" Rolland était le "gros " de l'équipe
L'escalade débute au niveau de la corniche montante, à 40 mètres à l'est de la rive droite du couloir de Gonfaron. On arrivera au départ très aisément, partant de la passerelle , en montant dans les pentes boisées à l'aplomb d'un énorme surplomb de roche sombre en auvent..
La corniche atteinte on la descendra un peu à l'est vers un couloir cheminée.
Démarrer dans une cheminée fissure de sa rive gauche relativement facile, puis s'élever obliquement vers l'ouest sur des gradins herbeux. - R. 1 -
Poursuivre l'ascension tout droit jusqu'à une plateforme. - R.2
On entame alors une traversée sur pitons en obliquant de nouveau vers l'ouest dans une dalle en direction d'une plateforme au dessus du surplomb en auvent. - R3
Par la gauche on gagne assez facilement une grande terrasse .- R.4
A son extrémité ouest escalader une fissure qui conduira à un renfoncement boisé .- R.5 -
Passer un ressaut vertical et terminer facilement par le flanc de l'éperon rive droite du Couloir de Gonfaron .
I- Passage des Secouristes
Déjà décrit au IX des Escalades de la Rive Droite du Vallon d'En-Vau.
II - Couloir de Gonfaron
Première par : CH. Huguet, Barbier, Quinquii, Eche en 1929
Escalade " libre difficile" - Encordement 20mètres
Trois ressauts verticaux sont très difficiles, plus particulièrement le dernier; la partie moyenne du couloir est glissante parce que très pentue et fortement embroussaillée; c'est un véritable roncier .
Le rapprochement est facile à faire entre les ânes qui volèrent ou risquèrent de voler dans ce couloir de Gonfaron.(cfr. Maurin des Maures de J. Aicard) et les Deux Anes qui opérèrent vers la même époque dans la Face Sud du Rocher de St. Michel à Marseilleveyre. Et c'est en ces termes élogieux :" il fallait être des ânes pour risquer pareille aventure" que l'on encourageait avant 1930 les grimpeurs qui venaient de réussir ces exploits remarquables pour l'époque.
Le Couloir de Gonfaron descend en droite ligne du Plateau de Castelviel jusqu'à la passerelle du Débarcadère.
Une première partie haute de 6Om. est très facile dans les pentes boisées jusqu'à la grande corniche montante dont nous avons déjà parlé à propos du Passage des Secouristes. - R.1
Attaquer alors le premier ressaut par un ramonage laborieux en direction d'un bloc sur la gauche. - R.2 -
Remonter ensuite le fond du couloir désagréablement embroussaillé et pentu jusqu'au 2ème ressaut. - R.3
On le franchi par ramonage, puis en opposition à l'extérieur pour dépasser un bloc surplombant .- R.4 -
La pente est beaucoup moins forte au dessus mais la végétation gêne de nouveau la montée sous le dernier ressaut; on le gravira encore par ramonage et l'on se rétablira très difficilement sur la cuvette lisse de son extrémité supérieure. Une variante permet d'éviter ce dur passage en quittant le couloir par sa rive gauche au 4ème relais et en remontant une facile cheminée parallèle .
III - Voie de la Passerelle du Débarcadère
Première par : Ch. Magol, R.Duchier le 21 Août 1938
Escalade " libre difficile" - Encordement 20 mètres
Elle monte droit au dessus de l'extrémité du Débarcadère, le long de l'éperon rive droite du Couloir de Gonfaron. On commencera l'escalade dans un dièdre sur la droite de l'(arête et l'on monte vers un replat du taillant.- R.1-
Au dessus on s'élève dans une dalle délitée, puis le long d'une fissure qui conduira à une niche . -R.2 -
La pente de l'éperon s'atténue rapidement et l'on arrive sur une plateforme. - R.3 -
Suivre toujours le taillant maintenant horizontal jusqu'à une corniche montante gagner la base d'une longue cheminée ouverte sur l'arête rive droite du Couloir de Gonfaron .- R. 4
On monte dans un arbre, puis par ramonage on grimpe jusqu'à une étroite vire herbeuse; on abandonne alors le fond de la cheminée et l'on s'élève le long d'une fissure difficile de son plan gauche jusqu'è un replat. - R.5
Continuer tout droit et remonter une nouvelle fissure très raide et délitée qui débouche sur une pente embroussaillée. - R6
La cheminée s'élargit progressivement en vaste couloir, on continue par des rochers fissurés très raides dans le plan droit et l'on s'arrête sur une petite plateforme. - R.7
Une variante de G. Clot due à une erreur de parcours relie à droite le 5ème et le 7ème relais est sans intérêt) Escalader une profonde cheminée jusqu'à un surplomb sous lequel on virera à gauche (est) vers des blocs disloqués. - R.8 - Terminer par une dalle en gradins sur la gauche .
IV - Voie du Gros
Première par : V. Busson, H. Rolland en septembre 1942
Escalade " artificielle difficile" - Encordement 20 mètres
"Riquet" Rolland était le "gros " de l'équipe
L'escalade débute au niveau de la corniche montante, à 40 mètres à l'est de la rive droite du couloir de Gonfaron. On arrivera au départ très aisément, partant de la passerelle , en montant dans les pentes boisées à l'aplomb d'un énorme surplomb de roche sombre en auvent..
La corniche atteinte on la descendra un peu à l'est vers un couloir cheminée.
Démarrer dans une cheminée fissure de sa rive gauche relativement facile, puis s'élever obliquement vers l'ouest sur des gradins herbeux. - R. 1 -
Poursuivre l'ascension tout droit jusqu'à une plateforme. - R.2
On entame alors une traversée sur pitons en obliquant de nouveau vers l'ouest dans une dalle en direction d'une plateforme au dessus du surplomb en auvent. - R3
Par la gauche on gagne assez facilement une grande terrasse .- R.4
A son extrémité ouest escalader une fissure qui conduira à un renfoncement boisé .- R.5 -
Passer un ressaut vertical et terminer facilement par le flanc de l'éperon rive droite du Couloir de Gonfaron .
La Falaise de CastelVieil
dans la partie médiane de la Calanque d'En Vau Cliché: Dr. Albert Photo B A & B Grottes - Couloir du Crocodile C Corniche du Grand Rappel D Grand Rappel E Calanque d'En Vau F Plateau de CastelVieil V- Voie du Grand Rappel VI - Voie de la Falaise III- Voie de la Calanque IV- Voie Si.Ray |
I - Voie de la face Nord ( Photo A )
Première par : J. Save, R. Artru le 21 Juin 1936
Escalade " artificielle peu difficile" - Encordement 10 mètres
C'est la brièveté de cet itinéraire qui nous le fait classer ainsi, car si l'on veut bien se contenter de 2 pitons de "traction" dans l'étape du bas, on sera contraint de s'y livrer à une gymnastique peu ordinaire et la deuxième étape en escalade libre n'est pas précisément commode du fait de sa raideur.
Départ au collet , monter sur pitons dans la muraille surplombante en obliquant légèrement à droite jusqu'à un replat inconfortable. - Relais -
Gravir une belle dalle absolument verticale (bonne prises) puis suivre une grosse fissure qui fend le sommet en coup de sabre.
II - Voie de l'Arête Ouest ( Photo A et B )
Première par :Ch. Magol, V. Chauvet le 16 Mai 1937
Escalade " libre difficile"
Même remarque que pour la voie de la face Nord, car la dalle entre le premier et le second relais et le passage du surplomb percé appartiennent nettement à l'escalade libre très difficile.
Du collet descendre en contournant l'arête Est sur une terrasse en contrebas, on longera le pied de l'Aiguille et l'on gagnera l'arête Ouest en montant sur des blocs en gradins.
Escalader alors dans le flanc sud de l'arête une dalle très raide aux belles prises au dessus de laquelle on atteint une anfractuosité creusée dans le taillant derrière un gendarme conique. -R1-
On peut également arriver là par une cheminée dans la Face Nord. Eviter un gros surplomb en gravissant encore dans le flanc sud une dalle fissurée difficile, puis on se rétablit sur un replat de l'arête.- R2-
Au dessus un nouveau surplomb de rocher délité est pratiquement infranchissable. Dans la Face Nord, à hauteur de relais on aperçoit tout proche un surplomb percé; on le rejoint par une traversée de dalle assez lisse, on le contourne puis on se hisse péniblement dans une large fissure , mais elle est très vite barrée par un bombement. Virer alors à droite en repassant au dessus du surplomb percé et revenir sur l'arête pour terminer soit par une vire ascendante dans la Face Sud, soit par un taillant dangereusement disloqué.
III - Voie de la Face Sud ( Photo B )
Première par : H. Joubard, Ch. Bayet, Toto Guérin le 14 Mai 1939
Escalade " artificielle peu difficile" ou "libre très difficile" - Encordement 15 mètres
Cet itinéraire suit dans le bas de la Face Sud, celui de l'Arête Ouest jusqu'à son deuxième relais.
Il s'en écarte ensuite par une traversée de dalle horizontale pour rejoindre vers l'Est une grosse fissure; quelques mètres sur pitons (ou en libre) et l'on atteint les gradins du sommet.
La descente se fera indifféremment par la Face Nord ou la Face Sud à l'aide d'un rappel posé sur un bloc posé au milieu de la crête faîtière, ou plus surement par l'Arête Est à l'aide d'un rappel posé sur un solide genévrier.
Première par : J. Save, R. Artru le 21 Juin 1936
Escalade " artificielle peu difficile" - Encordement 10 mètres
C'est la brièveté de cet itinéraire qui nous le fait classer ainsi, car si l'on veut bien se contenter de 2 pitons de "traction" dans l'étape du bas, on sera contraint de s'y livrer à une gymnastique peu ordinaire et la deuxième étape en escalade libre n'est pas précisément commode du fait de sa raideur.
Départ au collet , monter sur pitons dans la muraille surplombante en obliquant légèrement à droite jusqu'à un replat inconfortable. - Relais -
Gravir une belle dalle absolument verticale (bonne prises) puis suivre une grosse fissure qui fend le sommet en coup de sabre.
II - Voie de l'Arête Ouest ( Photo A et B )
Première par :Ch. Magol, V. Chauvet le 16 Mai 1937
Escalade " libre difficile"
Même remarque que pour la voie de la face Nord, car la dalle entre le premier et le second relais et le passage du surplomb percé appartiennent nettement à l'escalade libre très difficile.
Du collet descendre en contournant l'arête Est sur une terrasse en contrebas, on longera le pied de l'Aiguille et l'on gagnera l'arête Ouest en montant sur des blocs en gradins.
Escalader alors dans le flanc sud de l'arête une dalle très raide aux belles prises au dessus de laquelle on atteint une anfractuosité creusée dans le taillant derrière un gendarme conique. -R1-
On peut également arriver là par une cheminée dans la Face Nord. Eviter un gros surplomb en gravissant encore dans le flanc sud une dalle fissurée difficile, puis on se rétablit sur un replat de l'arête.- R2-
Au dessus un nouveau surplomb de rocher délité est pratiquement infranchissable. Dans la Face Nord, à hauteur de relais on aperçoit tout proche un surplomb percé; on le rejoint par une traversée de dalle assez lisse, on le contourne puis on se hisse péniblement dans une large fissure , mais elle est très vite barrée par un bombement. Virer alors à droite en repassant au dessus du surplomb percé et revenir sur l'arête pour terminer soit par une vire ascendante dans la Face Sud, soit par un taillant dangereusement disloqué.
III - Voie de la Face Sud ( Photo B )
Première par : H. Joubard, Ch. Bayet, Toto Guérin le 14 Mai 1939
Escalade " artificielle peu difficile" ou "libre très difficile" - Encordement 15 mètres
Cet itinéraire suit dans le bas de la Face Sud, celui de l'Arête Ouest jusqu'à son deuxième relais.
Il s'en écarte ensuite par une traversée de dalle horizontale pour rejoindre vers l'Est une grosse fissure; quelques mètres sur pitons (ou en libre) et l'on atteint les gradins du sommet.
La descente se fera indifféremment par la Face Nord ou la Face Sud à l'aide d'un rappel posé sur un bloc posé au milieu de la crête faîtière, ou plus surement par l'Arête Est à l'aide d'un rappel posé sur un solide genévrier.
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A la mémoire de mes parents qui ont passé le meilleur de leurs vies dans le massif des Calanques
Georges Albert 1903-1991
Gisèle Albert 1919-2009
Sorti en 2012, ce livre rend hommage à celui qui fit le premier l'escalade des Falaises Soubeyrannes en 1952.
Nous sommes très honorés et remercions vivement les auteurs.
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Copyright© Riou et les Calanques du Dr. Albert. All Rights Reserved
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