Riou Et Les Calanques
Errances Et Réflexions D'une Promeneuse Solitaire
Les FOURS À CHAUX De L'Ile De Riou,
De Coulon Et Du Malvallon
Un peu à part pour la seule raison qu'il n'est pas facile de les dater. Il y en a 4 sur l'ile. 2 du coté de Caramassane (Cala massana = calanque rocheuse), un dans le Vallon de l'Aiglon, et un à la Sablière.
Le mieux conservé pas très loin d'un embarcadère. Sur la hauteur en haut à droite quelques morceaux de culinaire de Vallauris.
Sur le chemin, du tourbillonné/jaspé de l'Huveaune... mi-18 ème; Il est sur le cadastre de 1825
Sur le chemin, du tourbillonné/jaspé de l'Huveaune... mi-18 ème; Il est sur le cadastre de 1825
Dans le vallon voisin, celui-ci encombré d'un lentisque, probablement de la même époque. A noter la couleur rouge de la terre.
Nous ne sommes pas loin des affleurements de fer du puits des chèvres .
Le seul qui ne soit pas sur le cadastre de 1825, mais facile à manquer.
Nous ne sommes pas loin des affleurements de fer du puits des chèvres .
Le seul qui ne soit pas sur le cadastre de 1825, mais facile à manquer.
Celui de la Sablière a des murs d'un bon mètre d'épaisseur. Il est sur le cadastre de 1825 et a dû resservir à la construction du déversoir et de la cabane attenante en 1853; Il a une forme en 8 .
Celui de l'Aiglon barre le Vallon, à moitié recouvert de lentisques. Lui aussi date d'avant 1825
Aux archives des Bouches du Rhône le premier document qui mentionne un four à chaux est celui qui est sur la propriété des Soeurs de St Sauveur dans le vallon de Marseilleveyre (1565/1578). Ensuite on trouve un four à chaux à Sormiou en 1578, un contrat qui en 1777, parle de construire 3 fours, un tout de suite à Marseilleveyre, un à Carrelongue, un à la Mounine, et s'il est permis d'utiliser du bois, on ne doit pas déraciner les arbustes!
Sur la carte d'Ayrouard de 1736 qui me sert de toile de fond de la Pêche dans les Calanques, il y a dans la baie de la Napoule 4 fours à chaux au bord du rivage... et une savonnerie.
Four à chaux Marseilleveyre Four à chaux Mounine
identique à celui de la Mounine coupé par un sentier
moderne, petites pierres d'un blanc crayeux..
dateraient de 1777.
Celui de Carrelongue a disparu, bulldozé.
identique à celui de la Mounine coupé par un sentier
moderne, petites pierres d'un blanc crayeux..
dateraient de 1777.
Celui de Carrelongue a disparu, bulldozé.
Contrat des Ets Coulet en 1777- ABdR
Si j'en crois les tessons, ceux de Caramassane étaient en exploitation à la même époque, mais cela ne spécifie pas à quelle fin. Savonneries depuis le 16ème siècle où l'on trouve la Ciotat en compétition avec Marseille.
J'ai donc (en 2006) rendu visite à Jean Ferdinand Petrucci qui a consacré sa thèse aux marmites de Vallauris. Il s'est prononcé pour mi-18ème.
Depuis nous avons trouvé un morceau de jaspé/tourbillonné de bonne facture ce qui pourrait rabaisser la date. Cela correspond aux 3 fours du littoral en face. On peut supposer de nouvelles constructions, dans Marseille, ou une croissance des industries comme des savonneries . Sans parler de la demande de chaux vive pendant la peste, ce qui pourrait expliquer la rumeur des gens réfugiés sur Riou à cette époque, et qui auraient pu camper pendant l'été à l'ombre des murailles qui bordent le départ du chemin de Caramassane
Une analyse du charbon de bois serait plus facile!
Mais il y a dû au moins en être un qui date de la construction de la Tour et de la Citerne vers 1300, 1442 pour la citerne du Pic, celui du Vallon probablement car il est le plus près
Celui de la Sablière, pour la construction du déversoir. Non seulement ils ont enlevé le sable, mais ils ont utilisé des tonnes de pierres et du mortier pour construire ce déversoir qui ressemble à un rempart avec une maison accolée.
Les deux autres ont peut-être été réutilisés par les fabriques de soude du 19ème. L'accès à Caramassane n'est pas aisé. Mais lorsque l'on voit l'emplacement de certains fours à chaux sur le littoral en face Riou, cela devient relativement une promenade.
La région des Calanques est parsemée de fours à chaux, et sur la carte du domaine de la Gardiole établie par mon père il y en a une cinquantaine de notés, et à peu près autant de fours à charbon ce qui devient presque une exploitation industrielle qui s'est poursuivie probablement jusqu'à la guerre de 40. Une autre exploitation dont j'ai vu les traces dans les pinèdes de Baudoin au-dessus d'En-Vau c'est la résine. On trouvait assez souvent les pots qui servaient à la recueillir. et détail amusant, les gardes de Riou pensaient qu'un fond d'amphore Dressel 1A trouvé sur l'ile était un pot à résine.
Si l'on se souvient de l'exploitation des "herbages et pasturaïges "de la côte jusqu'à Morgiou de 1658 jusqu'en 1789 la chaux pourrait surtout être une autre ressource du 14ème au 18ème, avant l'industrie du 19eme et 20eme
Toutefois on nous rebat les oreilles avec les savonneries, mais il y a tout de même d'autres emplois pour la chaux, mortier, crépi, épandage surtout chez les Grecs.
Il y a dans les Calanques une présence fugitive qui se révèle chichement. Je pense souvent au peu de traces que nous aurons laissé n'ayant pas de pot à casser, de pipes en céramique, d'outils qui résistent au sel marin, de monnaie à perdre, de clous à nos sandales, même à mes galoches de la guerre.
Un petit tesson d'argile rouge piqueté de grains noirs juste assez épais pour être un morceau d'amphore italique, une anse rouge, et il y a soudain sur le Cap Morgiou des pêcheurs de l'époque romaine dont les ombres croisent les jeunes soldats qui virent au petit matin déferler un cauchemar par la terre alors qu'ils avaient leurs canons pointés vers la mer.
Que veut dire cette pièce du cinquième siècle avant Jésus-Christ, grosse comme un petit pois, ornée d'un satyre ou gorgone, sur le Plan de Coulon? Que vient-on acheter dans un endroit pareil? pas très loin de fours à chaux où l'on trouve d'autres témoins de passage 200 ans plus tard, puis encore 200 ans après?
"...la preuve en est la découverte impromptue, lors de ramassages dits de surface, et en étudiant ces étranges murets, de nombreuses monnaies d'époque Massaliote. Ces pièces assurément "déposées" méticuleusement et précisément sur les rebords et contours de ces fours, comme des offrandes pour que les Dieux d'alors en bénissent le bon fonctionnement.
Aujourd'hui donc, envers et contre tout étonnement ou critique à venir de spécialistes, archéologues et historiens, nous l'affirmons haut et fort: nous avons bien découvert il y a de nombreuses années, avant même la création de notre association, dans ce vallon perdu dans les collines, une série de fours à chaux ANTIQUES. Nous pouvons nous en considérer les inventeurs, car personne n'en a jamais signalé de tels ici, se contentant de connaitre dans les calanques des fours moyens-âgeux ou postérieurs au 17 Siècle. Ces multiples fours (une dizaine référencés, et une quinzaine au total dans un très proche périmètre), qui parsèment ce vallon auparavant très broussailleux et peu fréquenté, sont aujourd'hui bien apparents car mis à jour par le feu de l'année 2008, et ils n'ont en l'occurrence jamais été signalés ou étudiés à notre connaissance par des archéologues. Ces derniers considérant les fours à chaux antiques comme inconnus et n'existant pas ici, au moins à la date où nous rédigeons ces lignes. Ces fours de pierres, de forme arrondie, aux rebords larges voire doublés, sans bouche d'entrée (ou de chargement) visible, comme ceux plus récents, sont parsemés de caractéristiques morceaux et boulettes d'argiles, matière inconnue dans cette zone donc apportée, qui devait servir à étanchéifier ces fours.
Nous ne doutons pas que les rapports à venir des archéologues confirmeront, après de logiques premiers doutes, nos modestes analyses et ces découvertes. En effet, nombreux sont les curieux, amateurs ou professionnels, attentifs aux informations divulguées lors de nos randonnées ou nos écrits..." - Jean Marc Nardini.
Depuis nous avons trouvé un morceau de jaspé/tourbillonné de bonne facture ce qui pourrait rabaisser la date. Cela correspond aux 3 fours du littoral en face. On peut supposer de nouvelles constructions, dans Marseille, ou une croissance des industries comme des savonneries . Sans parler de la demande de chaux vive pendant la peste, ce qui pourrait expliquer la rumeur des gens réfugiés sur Riou à cette époque, et qui auraient pu camper pendant l'été à l'ombre des murailles qui bordent le départ du chemin de Caramassane
Une analyse du charbon de bois serait plus facile!
Mais il y a dû au moins en être un qui date de la construction de la Tour et de la Citerne vers 1300, 1442 pour la citerne du Pic, celui du Vallon probablement car il est le plus près
Celui de la Sablière, pour la construction du déversoir. Non seulement ils ont enlevé le sable, mais ils ont utilisé des tonnes de pierres et du mortier pour construire ce déversoir qui ressemble à un rempart avec une maison accolée.
Les deux autres ont peut-être été réutilisés par les fabriques de soude du 19ème. L'accès à Caramassane n'est pas aisé. Mais lorsque l'on voit l'emplacement de certains fours à chaux sur le littoral en face Riou, cela devient relativement une promenade.
La région des Calanques est parsemée de fours à chaux, et sur la carte du domaine de la Gardiole établie par mon père il y en a une cinquantaine de notés, et à peu près autant de fours à charbon ce qui devient presque une exploitation industrielle qui s'est poursuivie probablement jusqu'à la guerre de 40. Une autre exploitation dont j'ai vu les traces dans les pinèdes de Baudoin au-dessus d'En-Vau c'est la résine. On trouvait assez souvent les pots qui servaient à la recueillir. et détail amusant, les gardes de Riou pensaient qu'un fond d'amphore Dressel 1A trouvé sur l'ile était un pot à résine.
Si l'on se souvient de l'exploitation des "herbages et pasturaïges "de la côte jusqu'à Morgiou de 1658 jusqu'en 1789 la chaux pourrait surtout être une autre ressource du 14ème au 18ème, avant l'industrie du 19eme et 20eme
Toutefois on nous rebat les oreilles avec les savonneries, mais il y a tout de même d'autres emplois pour la chaux, mortier, crépi, épandage surtout chez les Grecs.
Il y a dans les Calanques une présence fugitive qui se révèle chichement. Je pense souvent au peu de traces que nous aurons laissé n'ayant pas de pot à casser, de pipes en céramique, d'outils qui résistent au sel marin, de monnaie à perdre, de clous à nos sandales, même à mes galoches de la guerre.
Un petit tesson d'argile rouge piqueté de grains noirs juste assez épais pour être un morceau d'amphore italique, une anse rouge, et il y a soudain sur le Cap Morgiou des pêcheurs de l'époque romaine dont les ombres croisent les jeunes soldats qui virent au petit matin déferler un cauchemar par la terre alors qu'ils avaient leurs canons pointés vers la mer.
Que veut dire cette pièce du cinquième siècle avant Jésus-Christ, grosse comme un petit pois, ornée d'un satyre ou gorgone, sur le Plan de Coulon? Que vient-on acheter dans un endroit pareil? pas très loin de fours à chaux où l'on trouve d'autres témoins de passage 200 ans plus tard, puis encore 200 ans après?
"...la preuve en est la découverte impromptue, lors de ramassages dits de surface, et en étudiant ces étranges murets, de nombreuses monnaies d'époque Massaliote. Ces pièces assurément "déposées" méticuleusement et précisément sur les rebords et contours de ces fours, comme des offrandes pour que les Dieux d'alors en bénissent le bon fonctionnement.
Aujourd'hui donc, envers et contre tout étonnement ou critique à venir de spécialistes, archéologues et historiens, nous l'affirmons haut et fort: nous avons bien découvert il y a de nombreuses années, avant même la création de notre association, dans ce vallon perdu dans les collines, une série de fours à chaux ANTIQUES. Nous pouvons nous en considérer les inventeurs, car personne n'en a jamais signalé de tels ici, se contentant de connaitre dans les calanques des fours moyens-âgeux ou postérieurs au 17 Siècle. Ces multiples fours (une dizaine référencés, et une quinzaine au total dans un très proche périmètre), qui parsèment ce vallon auparavant très broussailleux et peu fréquenté, sont aujourd'hui bien apparents car mis à jour par le feu de l'année 2008, et ils n'ont en l'occurrence jamais été signalés ou étudiés à notre connaissance par des archéologues. Ces derniers considérant les fours à chaux antiques comme inconnus et n'existant pas ici, au moins à la date où nous rédigeons ces lignes. Ces fours de pierres, de forme arrondie, aux rebords larges voire doublés, sans bouche d'entrée (ou de chargement) visible, comme ceux plus récents, sont parsemés de caractéristiques morceaux et boulettes d'argiles, matière inconnue dans cette zone donc apportée, qui devait servir à étanchéifier ces fours.
Nous ne doutons pas que les rapports à venir des archéologues confirmeront, après de logiques premiers doutes, nos modestes analyses et ces découvertes. En effet, nombreux sont les curieux, amateurs ou professionnels, attentifs aux informations divulguées lors de nos randonnées ou nos écrits..." - Jean Marc Nardini.
En avant-première, et avec l'accord des auteurs, d'un livre à paraitre sur les secrets du Massif des Calanques, j'ai attiré l'attention des archéologues qui prospectaient le 2 novembre 2013 dans la région dévastée par le feu en 2008 sur le fait que ces fours sont non seulement antiques, mais n'ont peut-être pas été utilisés depuis.
Martigues, Terre Gauloise - p 221 -
Jean Chausserie - Laprée nous donne une idée de l'époque à laquelle ces fours ont fonctionné du IIIe au Ie siècle avant JC :
..."C'est surtout entre 240 et 220 av JC le début de l'utilisation du bronze afin de produire des monnaies divisionnaires calquées sur le système pondéral des monnaies de la république romaine. Parmi les 4 dénominations frappées, seuls les moyens bronzes, au trépied ou au taureau (entre 3 et 10 grammes), et surtout les petits bronzes (entre 1,5 et 3 g) au taureau cornupète ou passant sont abondamment diffusés dans les habitats gaulois aux IIe et Ie siècle."...
Martigues, Terre Gauloise - p 221 -
Jean Chausserie - Laprée nous donne une idée de l'époque à laquelle ces fours ont fonctionné du IIIe au Ie siècle avant JC :
..."C'est surtout entre 240 et 220 av JC le début de l'utilisation du bronze afin de produire des monnaies divisionnaires calquées sur le système pondéral des monnaies de la république romaine. Parmi les 4 dénominations frappées, seuls les moyens bronzes, au trépied ou au taureau (entre 3 et 10 grammes), et surtout les petits bronzes (entre 1,5 et 3 g) au taureau cornupète ou passant sont abondamment diffusés dans les habitats gaulois aux IIe et Ie siècle."...
Tête d'Apollon - Petit bronze IIs.BC
Revers au taureau passant . qui arbore un collier avec une clochette.. le taureau domestiqué
Pièce trouvée sur le four ci-après
Revers au taureau passant . qui arbore un collier avec une clochette.. le taureau domestiqué
Pièce trouvée sur le four ci-après
L'inventeur des fours à chaux antiques à l'emplacement de la pièce massaliote
Four à chaux de l'époque romaine sur le sentier vert
Four à chaux de l'époque romaine sur le sentier vert
Boulettes d'argile rubéfiée
Bouchon d'argile + pièce sur rebord = four à chaux antique
Bouchon d'argile + pièce sur rebord = four à chaux antique
Troisième et quatrième fours à chaux antiques de Coulon
Le four d'Ulysse! (Odysseus Outbound- search for Homer's Ithaca - R. Bittlestone)
Le four d'Ulysse est vraissemblablement un four à chaux en pleine campagne près d'une source de calcaire. On ne trouve pas de description comme pour les fours de potiers, car les caux-fourniés ne se souciaient guère de se peindre ainsi que l'ont fait les potiers de Corinthe qui se sont représentés sur des tablettes qui ont été déposées dans le temple de Poseïdon.
Les fours sont ronds, ils sont fermés en voute d'où s'échappe une flamme haute qu'ils vont maitriser au besoin en montant sur une échelle. La grande différence est la gueule du four placée au bas du four dans un atelier de céramique Dans un vallon encaissé et en pente, la gueule si elle est en amont sera plus haute que la base du mur aval. Il est évident qu'ils n'ont pas attendu longtemps pour importer le savoir faire nécéssaire pour faire fonctionner un four: four à pain, four à chaux, four à fondre le bronze, tout est venu de Phocée. Tout est basé sur le même principe, et si l'on en juge par la dextérité de la réalisation des vases et coupes, il est évident que cette technologie ne présentait plus guère d'obstacles.
Les fours sont ronds, ils sont fermés en voute d'où s'échappe une flamme haute qu'ils vont maitriser au besoin en montant sur une échelle. La grande différence est la gueule du four placée au bas du four dans un atelier de céramique Dans un vallon encaissé et en pente, la gueule si elle est en amont sera plus haute que la base du mur aval. Il est évident qu'ils n'ont pas attendu longtemps pour importer le savoir faire nécéssaire pour faire fonctionner un four: four à pain, four à chaux, four à fondre le bronze, tout est venu de Phocée. Tout est basé sur le même principe, et si l'on en juge par la dextérité de la réalisation des vases et coupes, il est évident que cette technologie ne présentait plus guère d'obstacles.
Relevés par Boardman
La paix et l'expansion économique accélérée par la présence de légions romaines et des commerçants qui le suivent ?, ou alors la guerre et des déplacements de pauvres hères qui viennent exploiter ce que les autres négligent dans des endroits inaccessibles?. L'évacuation de la chaux sur le versant nord devait se faire à dos d'homme... vers le col de Sormiou vers la fontaine de Voyre vers le versant sud vers les Malvallons, un sentier avec des murs de soutien... et en bas du Malvallon un four à chaux énorme qui doit être LE four à chaux de Marseilleveyre qui en 1571 délimitait la propriété des Soeurs de St Sauveur, et donna son nom à la batterie dans la colline proche.
La paix et l'expansion économique accélérée par la présence de légions romaines et des commerçants qui le suivent ?, ou alors la guerre et des déplacements de pauvres hères qui viennent exploiter ce que les autres négligent dans des endroits inaccessibles?. L'évacuation de la chaux sur le versant nord devait se faire à dos d'homme... vers le col de Sormiou vers la fontaine de Voyre vers le versant sud vers les Malvallons, un sentier avec des murs de soutien... et en bas du Malvallon un four à chaux énorme qui doit être LE four à chaux de Marseilleveyre qui en 1571 délimitait la propriété des Soeurs de St Sauveur, et donna son nom à la batterie dans la colline proche.
4 mètres de profondeur, 14 m de large
Excellente vue du four des Soeurs de St Sauveur! - Nov 2013 : Cliché J.M. Nardini
Le Malvallon a toujours été un passage de la mer à la plaine de l'Huveaune. Le feu qui a révélé le Four à Chaux a aussi permis de voir des tessons de toutes les époques qui concernent l'ile de Riou depuis l'arrivée des Etrusques et des Grecs. Il a révélé aussi que le cours d'eau qui a formé le vallon a un cours sinueux qui creuse la plaine alluviale et se termine par une très belle gorge à l'est de la batterie de Marseilleveyre Est. Des pêcheurs, des bergers, des ramasseurs de bois, des chaufourniers, des soldats, des contrebandiers, des déserteurs, des gangsters, des ermites, des ramasseurs de sable , cela en fait du monde qui s'agite dans ce coin qui semblait ignoré des hommes, avant que les escaladeurs en 1930, puis les randonneurs l'envahissent régulièrement
Méandre de la rivière disparue du Plan des Cailles
Gorge de la rivière disparue du Plan des Cailles/Malvallon
Si l'archéologie n'est en fait que de faire les poubelles, et détrousser les cadavres, pourquoi est-ce aussi captivant?... Combien de temps faudra-t-il pour que les archéos du futur s'extasient sur les monceaux d'ordures que nous entassons autour de nous, et se creusent la tête pour savoir à quoi pouvaient bien servir ces boites de plastique noir, avec des sortes de rubans qui ont servi pendant 30 ans et puis furent abandonnées du jour au lendemain!!
Pas plus de réponse pour le futur que pour le passé.. la tentation est grande d'inventer et de broder sur sa propre opinion et de raconter des histoires à dormir debout.
Pas plus de réponse pour le futur que pour le passé.. la tentation est grande d'inventer et de broder sur sa propre opinion et de raconter des histoires à dormir debout.
L'Industrie Dans Les Calanques
Les fours à chaux existent donc depuis au moins le 3ème siècle avant JC.
Il y en a un à Calelongue au Moyen Age, mais ceux de Riou pourrait dater de l'époque des usines de soude de Morgiou et des Goudes, donc du premier empire et servir aux savonneries.
Ou peut-être avant puisque c'est grâce aux Colbert père et fils que se développèrent les huileries et savonneries de Marseille. Le paysage politique des Calanques change.. plus de barbaresques, mais des pirates anglais, bientôt plus de guetteurs, une batterie aux Croisettes avec 2 canons, une au Four à Chaux de Marseilleveyre, des industries qui vont exploiter ce bout du monde..
D'après Lucien Blanchard, le calcaire urgonien n'est pas propre à donner de la chaux. Il faut donc trouver des affleurements de calcaire aptien. Mais il n' y a pas de four à chaux aux Croisettes! Probablement faute de combustible. Calcaire aptien du coté de Caramassane où il y a 2 fours.
Avec l'industrie se multiplient les postes de douane; Il en existait un aux Goudes entre l'usine à souffre Chambon (cheminée noire sous le Rocher des Goudes) et l'usine à plomb (Usine Figueroa Y Torres 1856) sur la route qui part vers l'Escalette. La Douane était dans le grand bâtiment sur la gauche de la peinture
Il y en a un à Calelongue au Moyen Age, mais ceux de Riou pourrait dater de l'époque des usines de soude de Morgiou et des Goudes, donc du premier empire et servir aux savonneries.
Ou peut-être avant puisque c'est grâce aux Colbert père et fils que se développèrent les huileries et savonneries de Marseille. Le paysage politique des Calanques change.. plus de barbaresques, mais des pirates anglais, bientôt plus de guetteurs, une batterie aux Croisettes avec 2 canons, une au Four à Chaux de Marseilleveyre, des industries qui vont exploiter ce bout du monde..
D'après Lucien Blanchard, le calcaire urgonien n'est pas propre à donner de la chaux. Il faut donc trouver des affleurements de calcaire aptien. Mais il n' y a pas de four à chaux aux Croisettes! Probablement faute de combustible. Calcaire aptien du coté de Caramassane où il y a 2 fours.
Avec l'industrie se multiplient les postes de douane; Il en existait un aux Goudes entre l'usine à souffre Chambon (cheminée noire sous le Rocher des Goudes) et l'usine à plomb (Usine Figueroa Y Torres 1856) sur la route qui part vers l'Escalette. La Douane était dans le grand bâtiment sur la gauche de la peinture
Le Port des Goudes par Alphonse Moutte quand il y avait une trentaine de "familles de pêcheurs".(1910?)
Sur la droite la cheminée de l'usine de soude au-dessus de la tête de la femme au chapeau, en haut l'usine de souffre Chambon et le poste de douane sur la gauche. Les 4 bars sont déjà à leurs postes
Sur la droite la cheminée de l'usine de soude au-dessus de la tête de la femme au chapeau, en haut l'usine de souffre Chambon et le poste de douane sur la gauche. Les 4 bars sont déjà à leurs postes
L'usine de soude des Goudes
Il y avait dans le village une usine de soude artificielle (Rivalz ) depuis 1817 (1825?!), sans compter les usines d'acide sulfurique de Calelongue (Usine Weiss) et celle de plomb de l'Escalette ( Usine Meynier en 1851) . Les scories de ces usines ont été déversées sur les rochers et forment la route en revenant de Calelongue, le col entre la calanque de la Mahonnaise et les Goudes, la route entre Les Goudes et la Mahonnaise , la route des Goudes dans le village devant l'usine Chambon et la douane.
-ACM - Photo Excursionistes Marseillais ca 1903
Etendue des scories sous le village des Goudes
Etendue des scories sous le village des Goudes
En 1825 , Matheron dessine le cadastre. La batterie du Cap Croisette (tableau d'Olive ci-dessous) y est, il y a une "cabane des Goudes" sur la plage, et un énorme bâtiment qui ne peut être que la fabrique de soude d'Antoine Rivalz (?), fermée ou près de la faillite en 1828 .
Sous la Placette il y a des vides qui ont servi depuis longtemps de fosses septiques, au point où l'on a prétendu que l'eau venait jusque là dans des temps reculés. Mais comme le niveau de la mer n'est pas monté plus d'un mètre depuis l'arrivée des Grecs, la Placette n'a jamais pu être un port. L'épaisseur des murs des cabanons, le mien, celui de Lucien Blanchard , plus de 50 cms semble indiquer une construction beaucoup plus conséquente que des cabanes de pêcheurs. Il est tout de même étonnant qu'il n'y ait eu qu'une habitation en 1825, bien que Chaumelin explique que dans le Vallon qui part des Baumettes vers Morgiou où sévissait une autre fabrique de soude, la végétations était anéantie par les émanations de chlore et de sulfure . De plus, avant la construction de la digue juste avant 1898 l'anse des Goudes n'offrait aucune protection contre les vents d'Ouest ou du Nord.
Sous la Placette il y a des vides qui ont servi depuis longtemps de fosses septiques, au point où l'on a prétendu que l'eau venait jusque là dans des temps reculés. Mais comme le niveau de la mer n'est pas monté plus d'un mètre depuis l'arrivée des Grecs, la Placette n'a jamais pu être un port. L'épaisseur des murs des cabanons, le mien, celui de Lucien Blanchard , plus de 50 cms semble indiquer une construction beaucoup plus conséquente que des cabanes de pêcheurs. Il est tout de même étonnant qu'il n'y ait eu qu'une habitation en 1825, bien que Chaumelin explique que dans le Vallon qui part des Baumettes vers Morgiou où sévissait une autre fabrique de soude, la végétations était anéantie par les émanations de chlore et de sulfure . De plus, avant la construction de la digue juste avant 1898 l'anse des Goudes n'offrait aucune protection contre les vents d'Ouest ou du Nord.
Détail du tableau de Jean Baptiste Olive (mort en 1936) "Maïre" 1898 ? Musée Ziem, Martigues
Les scories de Calelongue à gauche de la route, en haut le corps de garde de la batterie des Croisettes qui deviendra le Fort Napoléon.
Les scories de Calelongue à gauche de la route, en haut le corps de garde de la batterie des Croisettes qui deviendra le Fort Napoléon.
La batterie à 2 canons du Cap Croisette est sur les cartes de 1694 , et faisait partie du dispositif de défense de la baie de Marseille élaboré par Vauban. Reconstruite par les soldats de Napoléon en 1812 elle est alors armée de 6 pièces. Le corps de garde sera loué par des bergers (Gustave Bounin en 1886) et durera jusqu'à son remplacement par le Fort Napoléon en 1933. Au dessous les scories des usines en pente vers le col, et le passage creusé dans la roche pour répandre les scorie au dessus de la calanque de Mourgenet, plus bas les cabanons construits dans les ruines de l'usine de soude; Sur cette photo prise vers 1900 on voit encore des pans de murs de 2 à 4m de haut.
2014: Je m'étais promis de ne pas m'attarder sur les usines, tellement il y a de personnes qui s'y intéressent pour différentes raisons, et parce qu'il y a encore des vestiges! Mais en attendant qu'elle publie son livre Sur la Route des Goudes, Anne LeDantec m'a passé deux documents suffisamment exceptionnels de par leurs dates pour que je les reproduise ici. Ce qu'elle appelle la soudière a fait l'objet d'une lithographie en 1828 par Deroy, et une photo qui montre l'anse des Goudes sans digue et sans quai , donc ouverte au Labé et au Mistral, ce qui explique qu'il n'y ait pas de cabanes de pêcheurs sur le cadastre.
2014: Je m'étais promis de ne pas m'attarder sur les usines, tellement il y a de personnes qui s'y intéressent pour différentes raisons, et parce qu'il y a encore des vestiges! Mais en attendant qu'elle publie son livre Sur la Route des Goudes, Anne LeDantec m'a passé deux documents suffisamment exceptionnels de par leurs dates pour que je les reproduise ici. Ce qu'elle appelle la soudière a fait l'objet d'une lithographie en 1828 par Deroy, et une photo qui montre l'anse des Goudes sans digue et sans quai , donc ouverte au Labé et au Mistral, ce qui explique qu'il n'y ait pas de cabanes de pêcheurs sur le cadastre.
Lithographie de 1828 d'une fabrique de soude à Marseille par Isodore Deroy. Cette lithographie est tellement belle que j'ai pensé qu'elle devait être une affiche de vente, lorsque la fabrique périclite vers 1828: C'est plus compliqué.. Voir plus loin ma conclusion
La Calanque des Goudes vers 1892 (ACM) les ruines de la soudière, l'appontement des mahonnes
Cette photo montre la pointe rocheuse où viendront s'acrocher la digue et le quai dès 1898. Elle montre aussi, en ruines, un des deux batiments au toit dissymétrique, vu par derrière . Ce batiment est au second plan sur la lithographie , et c'était sans doute les bureaux de la fabrique , ou le logement du concierge. Ce bâtiment est séparé de l'usine par ce qui deviendra l'avenue Désiré Pellaprat, et par une soigneuse reconstitution, nous avons déduit que c'est le cabanon des frères Gaggero, avec sur la gauche l'appartement du Nautica. Le Bar de la Marine (Bar Henri vers 1920) sera construit sur la droite, tandis que le cabanon des Gaggero sera muré un certain temps et perdra son toit à 2 pentes. Les deux bars élevés d'un étage reprendront vite le dessus. 1908 est l'époque de la construction des cabanons de la Placette, tout au moins du mien. Les 4 bicoques côté Ouest, n'ont fait que s'élever, et s'embellir, elles en avaient besoin!
Anne avait trouvé la végétation un peu trop luxuriante pour les Goudes. J'y voyais une extravagance d'artiste. En recherchant la date d'origine, je reçus une information qu'un sieur Hancy avait deux soudières pendant le premier Empire; une à la Redonne, une à Montredon!
Anne avait trouvé la végétation un peu trop luxuriante pour les Goudes. J'y voyais une extravagance d'artiste. En recherchant la date d'origine, je reçus une information qu'un sieur Hancy avait deux soudières pendant le premier Empire; une à la Redonne, une à Montredon!
Celle de la Redonne date de 1832 et a été batie par un Mr Berthe sur la propriété de Monsieur de Montvallon.
Le bâtiment principal de la Redonne a subsisté comme auberge. Les 2 bâtiments aux toits dissymétriques ont disparu, laissant place à une plateforme semblable à celle où s'étale la véranda de notre bar de la Marine, surélevée aussi par rapport à la plage. L'emplacement est sensiblement le même; une petite anse sableuse avec une avancée rocheuse où s'installa Isodore en 1828. Aux Goudes, le cabanon des De Nicola a pris place sur cette pointe rocheuse.
A la Redonne le Rocher est cerné par un parking, et les deux anses ont disparu sous le béton: Les arbres sont toujours là, derrière une maison qui est au même endroit sur la litho. Le paysage derrière l'usine qui me tracassait si c'était les Goudes car il ne montrait pas la falaise du Fort Napoléon, s'accorde bien avec le vallon enjambé par le viaduc qui passe à peu près au niveau de la cheminée de la soudière. Il me parait clair que les deux usines ont été bâties sur les mêmes plans.
Et puis Anne trouve une autre photo de l'usine de la Redonne vers 1900, avec le bâtiment de l'usine sans rien autour. Cela implique que l'usine des Goudes serait la seule qui ait pu servir de modèle à la litho qui montre sur la gauche une maison avec un premier étage, et un toit pentu vers l'usine ! Un peu de jubilation vite dissipée lorsque la photo 1900 s'étale sur un écran d'ordi.. entre le bâtiment de l'usine et la route il y a les fondations qui seront reprises pour une reconstruction à l'identique, avec les pins derrière!!! La soudière de la Redonne est bien celle de la lihographie de Deroy
Le bâtiment principal de la Redonne a subsisté comme auberge. Les 2 bâtiments aux toits dissymétriques ont disparu, laissant place à une plateforme semblable à celle où s'étale la véranda de notre bar de la Marine, surélevée aussi par rapport à la plage. L'emplacement est sensiblement le même; une petite anse sableuse avec une avancée rocheuse où s'installa Isodore en 1828. Aux Goudes, le cabanon des De Nicola a pris place sur cette pointe rocheuse.
A la Redonne le Rocher est cerné par un parking, et les deux anses ont disparu sous le béton: Les arbres sont toujours là, derrière une maison qui est au même endroit sur la litho. Le paysage derrière l'usine qui me tracassait si c'était les Goudes car il ne montrait pas la falaise du Fort Napoléon, s'accorde bien avec le vallon enjambé par le viaduc qui passe à peu près au niveau de la cheminée de la soudière. Il me parait clair que les deux usines ont été bâties sur les mêmes plans.
Et puis Anne trouve une autre photo de l'usine de la Redonne vers 1900, avec le bâtiment de l'usine sans rien autour. Cela implique que l'usine des Goudes serait la seule qui ait pu servir de modèle à la litho qui montre sur la gauche une maison avec un premier étage, et un toit pentu vers l'usine ! Un peu de jubilation vite dissipée lorsque la photo 1900 s'étale sur un écran d'ordi.. entre le bâtiment de l'usine et la route il y a les fondations qui seront reprises pour une reconstruction à l'identique, avec les pins derrière!!! La soudière de la Redonne est bien celle de la lihographie de Deroy
Sur la photo suivante, l'appartement du bar Mon Plaisir a une fenêtre, celles des Gaggero sont murées, et une construction neuve est collée à droite contre l'ancienne batisse.
ACM- la route des Goudes vers 1908 est un remblai de scories de Calelongue à l'Escalette.
L'usine de plomb et cuivre des Figueroa est dans le vallon le plus éloigné avec sa cheminée qui serpente sur 150 mètres vers le haut de la colline
L'usine de plomb et cuivre des Figueroa est dans le vallon le plus éloigné avec sa cheminée qui serpente sur 150 mètres vers le haut de la colline
La cheminée de l'Usine de plomb Figueroa à ciel ouvert aujourd'hui descend vers la première maison à gauche.
Il est à noter que la Soudière de Rivalz, representée sur le cadastre de Matheron de 1825 et sur celui de Delaveau de 1821, proprieté d'Antoine Rivalz, s'est aggrandie après 1828 alors qu'elle était près de la faillite. Rivalz s'associa à Hancy. L'usine rendait bien entre 1837 et 1841 et ses fils Pierre et Félix vers 1847 s'associèrent à JosephTassy . Pierre épousa la soeur de Tassy qui épousa la soeur de Pierre. Une autre association se fait avec Barry en 1854, mais l'usine et les terrains sont rapidement vendus à PRAT pour la construction d'un chemin de fer en 1855, puis sont rachetés par Luis Figueroa en 1858. La rangée de cabanons attenant au batiment de la douane sont les appartements des ouvriers de cette usine de cuivre et de plomb.
Sur une carte de 1864 de Mittenhoff, on trouve la Fabique (sic) de soude Rivalz et Cie: L'usine a été vendue à Prat en 1855. 9 ans plus tard elle porte toujours le nom des anciens propriétaires. La Soudière semble avoir cessé de fabriquer après 1855.
L'usine de plomb Figueroa fermera vers 1877 (à confirmer) .
En 1892 le fils Chambon, qui a racheté en 1892 l'usine de souffre de O. Renard établie en 1860 sur le chemin des batteries, et plusieurs pêcheurs, y compris un Gaffarel qui doit être de la famille du patron pêcheur de Cassis de 1813, signent une pétition pour demander qu'un quai soit construit aux Goudes, car la plage n'a aucune protection.
Sur une carte de 1864 de Mittenhoff, on trouve la Fabique (sic) de soude Rivalz et Cie: L'usine a été vendue à Prat en 1855. 9 ans plus tard elle porte toujours le nom des anciens propriétaires. La Soudière semble avoir cessé de fabriquer après 1855.
L'usine de plomb Figueroa fermera vers 1877 (à confirmer) .
En 1892 le fils Chambon, qui a racheté en 1892 l'usine de souffre de O. Renard établie en 1860 sur le chemin des batteries, et plusieurs pêcheurs, y compris un Gaffarel qui doit être de la famille du patron pêcheur de Cassis de 1813, signent une pétition pour demander qu'un quai soit construit aux Goudes, car la plage n'a aucune protection.
Sur la photo du port, derrière la voile latine est la pointe rocheuse sur laquelle s'acrocheront la digue et le quai dès 1898. Cette pétition est aussi signée entre autres, par Marius et Claude Gaudin dont la famille est toujours representée aux Goudes
A Calelongue l'usine Weiss est une usine de produit chimique . Une de ses cheminées est encore bien visible
Il en reste aussi un four en briques
Sur la gauche de la photo suivante qui date d'avant 1908, la cheminée carrée de la soudière des Goudes
Cette région a servi de dépotoir depuis le décret de 1810 qui exile les usines toxiques à Montredon et au delà, et la tradition sera reprise jusqu'au jour d'aujourd'hui, par la ville de Marseille, qui sous prétexte que les Allemands ont laissé des bunkers tous les 2 pas, en a profité pour déverser des tonnes de terre et de gravats lors de la construction du métro dans les collines entre la Madrague et Calelongue, avant de classer le "site", altérant le paysage d'une façon indélébile. Lorsque la mentalité est telle, il ne faut pas s'étonner que chacun en fasse autant. Le vallon à la sortie des Goudes continue d'être utilisé comme décharge de matériaux de construction par tout un chacun, suivant l'exemple du gouvernement municipal.
Et puis il y le scandale de l'égout de Marseille. L'odeur chimique qui s'en dégage empuantit le petit village de Marseilleveyre et remonte jusqu'en haut du col de la Mounine. D'après les plongeurs il y a derrière Riou comme un champs de sacs en plastique reposant au fond de la mer. Les goélands de Riou se nourrissent dans les décharges à ciel ouvert qui parsèment la côte.
On se demande comment ils font entre Menton et Cannes pour garder leur patrimoine propre ? Autres lieux, autres moeurs? (Douze ans plus tard, cela commence à s'arranger 2019!)
Les sablières de Riou et de Maire ayant été raclées jusqu'à la roche en 1859, la construction de l'égout de Cortiou se fit aux depends de la Calanque de Marseilleveyre au début du XXème siècle, mais cela aussi est très documenté et sans grand intérêt. Une seule photo (vers 1904) suffit à montrer un four à chaux avec cheminée sur la plage même, la passerelle avec les wagonnets pour charger les mahonnes, et les bâtiments de la batterie de 1811 qui seront retapés à cette occasion. La maison blanche s'élève à la place de la poudrière de 1811.
On se demande comment ils font entre Menton et Cannes pour garder leur patrimoine propre ? Autres lieux, autres moeurs? (Douze ans plus tard, cela commence à s'arranger 2019!)
Les sablières de Riou et de Maire ayant été raclées jusqu'à la roche en 1859, la construction de l'égout de Cortiou se fit aux depends de la Calanque de Marseilleveyre au début du XXème siècle, mais cela aussi est très documenté et sans grand intérêt. Une seule photo (vers 1904) suffit à montrer un four à chaux avec cheminée sur la plage même, la passerelle avec les wagonnets pour charger les mahonnes, et les bâtiments de la batterie de 1811 qui seront retapés à cette occasion. La maison blanche s'élève à la place de la poudrière de 1811.
ACM - Fonds des Excursionistes Marseillais
l'usine de plomb argentifère de l'escalette
Juin 2023: des photos qui sont des temoins historiques de l'ampleur de l'industrie marseillaise
Construite en 1851 par Meynier , cette photo ne montre pas le batiment qui fut erigé à l'emplacement des palettes sur le quai.
Cette photo date d'avant l'arrivée des allemands dans le sud , et montre l'étendue de scories, mais aussi la batterie française construite en 1864 sous Napoleon III . L'importance de cette batterie a peut-être convaincu les allemands de construire un équivalent plus bas.
Les blockaus allemands sont flambant neufs , difficile de dater , entre 1943 et 1947.
Le plus gros bati sur les scories, scories pleines d'arsenic qui ont été bétonnées dans l'espoir de transformer l'endroit en une discothèque.
Le plus gros bati sur les scories, scories pleines d'arsenic qui ont été bétonnées dans l'espoir de transformer l'endroit en une discothèque.
Les Fortins dans les Calanques à partir de 1862
Sous l'impulsion de Napoleon III, les défenses côtières sont reprises
Le Sémaphore de Calelongue remplace les anciennes vigies et est en contact avec le sémaphore du Cap Canaille
Le Sémaphore de Calelongue, vu du poste de Mounine, ci-dessous
Un autre poste de guet est nécessaire à Mounine, car du Semaphore on ne voit ni la côte, ni les calanques de Mounine et Marseilleveyre.
Vue du poste de Mounine à partir du Sémaphore de Calelongue
Pour la défense, on dôte les Goudes d'un fortin qui ne sera jamais utilisé que par les squateurs
Le Fortin des Goudes est pourtant très élaboré, comme celui de l'Escalette avec souterrain pour munitions, corps de garde à étage, emplacement en dur pour les canons
Même style que le Fortin des Goudes la batterie de l'Escalette avec un corps de garde qui pourrait presque être utilisé comme tour modèle (avec canons sur les toits)
Le prochain, carrément dans la Baie de Marseille est avant la Pointe Rouge. Il a donné le nom à un quartier "le quartier du Fortin" avant d'être rasé pour laisser place à une piscine
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